Fair enough, qu’elle me dit. Au moins nous sommes d’accord là-dessus. Manquerait plus qu’@Ozalee Carstairs refuse de m’aider, mais enfin, elle ne semble pas être d’humeur à se faire une ennemie. Profitant bientôt de la lumière effet “lampe torche” de son portable, je pars dans une recherche plus approfondie de mon sac. Pour ce qui est de l’apparence extérieure, cette besace est pourtant assez chic, mais pour ce qui est de l’intérieur, c’est un désastre. Certes, je passe ma vie à chercher mes affaires dans tout mon bordel, mais là c’est quand même le pompon. Croyez-moi, quand je serai de nouveau chez moi, je ne manquerai pas d’aller faire un tour sur le site du magasin pour dévaluer la note de ce sac. Il faut que les femmes de ce monde sachent sur quoi elles bavent, ça s'appelle la solidarité. Au bout d’une minute - miss rouquine a même eu le temps de se choper un nouveau verre, on ne l’arrête plus - je parviens finalement à mettre la main sur mon précieux. “Ah seigneur ! Je me voyais déjà au commissariat en train de hurler au vol.” Je ne crois pas au seigneur, sauf si l’on parle de Brad Pitt. Là en l’occurrence,ce n’est ni Dieu ni Brad qui m’ont aidée mais bien… Ozalee et son téléphone. D’ailleurs, oublions nos engins pendant une seconde ; j’attrape le verre des mains de la belle pour en boire le contenu, sans la moindre gêne. “Ah, merci. Ça fait du bien !” Je souris, délicieusement piquée par les bulles du champagne. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne l’ont pas acheté au supermarché celui-ci ! “Moi c’est Alice. J’ai tenté de jouer à Pokémon GO une fois mais il n’y avait que des bestioles moches et inintéressantes autour de moi ce jour-là, ça ne m’a pas donné envie de continuer.” Haussant les épaules, je bois de nouvelles gorgées de ma coupe tout en l’étudiant du regard. Sans discrétion, parce que ça ne me ressemble pas. Ses jolis yeux ressortent si bien avec la couleur de ses cheveux, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle sait se mettre en valeur. “Tu joues souvent à ce jeu toi ? Tu n’as pas l’apparence d’une… geek.” Bienvenue sur la place des clichés, mon endroit favori.

PREMIERE INTRIGUE - PACIFIC PARK

Après réflexion, @Marguerite Chevalier n’avait pas l’air très satisfaite de l’homme assis à côté d’elle. Atticus fronça les sourcils. Il n’avait jamais eu la carrure ni le caractère des mâles alpha qui bombent le torse et empoignent leurs adversaires pour les tabasser sur des parkings de supermarchés. A vrai dire, il était même le contraire, à se tasser dans un coin quand ça commençait à chauffer… Mais pour Margy, il était éventuellement près à essayer de dégager l’individus.

Il observa le type (@Oscar Luccheti) qu’il n’avait jamais vu et le détailla un instant. Il avait l’air jeune et arrogant. Il devait potentiellement être un emmerdeur ou un dragueur pour oser s’imposer comme ça aux gens sans rien leur demander. Un gros lourd en bref, le genre de type qui énervait profondément Atticus. La plupart des gens voulaient juste vivre leurs vies tranquillement et ce genre de parasite voulait toujours éperdument emmerder les autres pour qu’on remarque qu’ils étaient là. Le scientifique ne savait pas vraiment ce qu’ils cherchaient à part la pitié et la haine de leurs congénères.

Il dit d’une voix qui se voulait un peu plus grosse que d’habitude « Il y a un problème monsieur ? » avec un air légèrement énervé. S’il doutait avoir les capacités physiques pour le dégager, malgré son mètre quatre-vingt-cinq, il pouvait au moins aller parler au manager du lieu et le faire sortir si il faisait trop de vagues. Intérieurement, il priait pour que le type ne tente pas de lui mettre un coup de poing… Ce n’était pas tant la douleur qu’il redoutait, mais il s’inquiétait pour son image auprès de Margueritte.

© okinnel.

Si on ne parle pas du buffet de quoi peut-on bien parler ? Ah des lieux. Oui, c’est vrai, c’est une question intéressante qui n’avait même pas encore frappé la logique de Kai, trop focalisé sur autre chose. Il fait sa tête de gars qui ne comprend rien et hausse les épaules. « Je suis juste venu pour la bouffe. » Avant de reprendre rapidement. « Attends, de quelle appli tu parles ? » Il venait de passer plusieurs mois de l’autre côté de la planète avec des soucis qui l’avait tenu éloigné de tout ça alors pour le coup, il devait passer pour l’homme du moyen âge qui débarque d’un voyage dans le temps. Car, ne doutez pas un instant, s’il était au courant, il serait déjà en train d’attraper un Pokémon ou deux. Ou du moins, en train d’essayer en lançant des pokéball un peu partout dans le coin.

« Hey ! » Fit-il quand sa respiration se coupa, lui faisant perdre toute crédibilité avec la tape que Zus venait de lui balancer en plein ventre. Kai soupira tout en se jurant qu’il tenterait de nouveau sa chance plus tard. Même s’il ne souhaitait pas se rendre ici à l’origine, il avait maintenant l’impression qu’il allait y rester encore un petit moment. Pas pour lui déplaire au vue des beautés du coin. Avalant un nouveau petit four, le jeune Norton haussa un sourcil quand Zus décrivit sa vie … Il est sérieux le Iger ? « T’es en train de devenir un papi, mec. Métro, boulot, dodo, vie de couple. Comment s’enterrer avant l’heure p’tain. » Il lui tapota sur l’épaule gentiment avec ce sourire amusé. Mon pauvre petit … Avant d’entendre la question. Il n’en avait pas parlé à beaucoup de gens, mais ses amis le savaient, on ne peut pas disparaître plusieurs mois sans rien dire. Et Kai est un homme assez actif sur les réseaux sociaux donc l’information, ça circule. Il déglutit avec difficulté. « Bof, pas tellement. Je suis resté plus longtemps que prévu. Mais on ne va pas en parler maintenant, t’as qu’à m’expliquer cette histoire de Pokémon ! » La mort de sa sœur avait été bien trop dure, et ça, il voulait le garder pour lui. Moins il en parlait, mieux il se portait.

@Zus Alexander Iger

Fidèle à elle-même, @Thea C. Stonehevean rappelle à un Aaron amusé ô combien il est plus intéressant de capturer des vraies personnes dans ses filets plutôt que des vulgaires bestioles virtuelles. N’ayant même pas une seule fois joué à Pokémon GO et préférant d’ailleurs se souvenir de la version du jeu plus ancienne d’une décennie, le photographe approuve aussitôt les dires de son amie. Il faut dire qu’ils ont toujours été sur la même longueur d’onde sur ce sujet ; celui des conquêtes réelles, humaines. “Crois-moi, on doit être une minorité à penser ça ici. Regarde-les, tous sur leurs engins… Si on m’annonçait qu’une belle nymphe se trouvait au bout, j’irais aussi, mais il me semble que ce n’est pas encore intégré dans le jeu.” Ses lèvres se sont étirées malignement d’un côté, tandis que son regard retrouve celui de Thea. Assis en face d’elle, son expression change à l’évocation du parfum qu’il porte. “Quoi ? Tu ne l’aimes plus, ça y est ?” Demande-t-il en riant à moitié. Quoi qu’il puisse laisser croire, Aaron prendra sérieusement en compte l’avis de Thea, ou de n’importe quelle autre femme qu’il côtoie, à vrai dire. Il suffirait que l’une d’elle critique son parfum pour qu’il songe à en changer et ce, dans l’unique but de plaire davantage. Que voulez-vous, on ne refait pas un homme à cheval sur son image. “Je suppose qu’il y en a des belles. J’ai toujours quelques surprises en voyant le résultat, même après dix ans d’expérience.” Répondit-il à propos des photos prises, sur un ton résigné. Ses yeux se sont fixés sur la silhouette d’un homme (@Kai Norton) qu’il croit aussitôt reconnaître, pour l’avoir rencontré quelques fois en soirée, guère plus. “Tiens, il y a ton ex. Vous êtes toujours en contact ?” Sur ces paroles, Aaron attrape à la volée une coupe de champagne.

J'ai entendu dire qu'une grande chasse aux pokémons avait lieu à Pacific Park et je n'ai eu qu'une seule envie en entendant parler de cet évènement: y participer pour couvrir le sujet. Je dois bien avouer que j'ai du me battre avec mes collègues du LA Times pour pouvoir l'avoir et comme d'habitude, j'ai réussi à arriver à mes fins. Non seulement je voulais y aller en tant que journaliste, mais en plus de ça, je voulais chasser des pokémons. On aura beau dire ce qu'on veut, il n'y a pas que les adolescents qui ont attrapé la fever de Pokémon Go. J'ai été la première à me précipiter sur mon téléphone quand j'en ai entendu parlé et à vouloir y jouer parce que ce jeu ne fait que me rappeler des bons souvenirs de mon enfance quand pokémon était un dessin animé ultra connu et aimé de tous les enfants du même âge. C'est donc avec mon enregistreur audio mais aussi avec mon téléphone portable que j'arrive à l'évènement, un peu en retard je dois bien l'avouer. Je reste un peu à l'écart tout d'abord pour observer et pouvoir me faire une opinion assez neutre de la chose tout en gardant mon téléphone en vue afin de ne pas louper un éventuel pokémon.