PREMIERE INTRIGUE - PACIFIC PARK

Atticus était déjà allé au Pacific Park. Il y allait régulièrement avec ses amis pour faire quelques jeux, aller manger ou aller sur la grande roue. Mais le fait que c’était toujours bourré de monde le décourageait souvent d’y aller. Il n’aimait pas quand il y avait un peu trop de monde et d’agitation. Mais aujourd'hui il devait retrouver Margueritte et en plus, il y avait des pokémons là-bas… Atticus s’était mis à Pokémon Go et il s’était armé de son téléphone pour en attraper quelques-uns. A LA il n’était pas difficile de trouver des pokémons eau mais c’était une occasion de faire d’une pierre deux coups.

Il s’était vêtu d’un sweat-shirt rouge, d’un vieux jeans gris et de ses baskets bleues. Atticus n’était pas vraiment très soigneux sur son look mais il aimait bien les habits venant de ses jeux vidéo préférés ou de ses licences favorites. Ainsi, son sweat-shirt possédait un gros logo pokémon dans le dos qui s’était un peu délavé après avoir été porté pendant bien dix ans. Sa carrure maigre avait au moins l’avantage de pouvoir rentrer dans presque tous ses vieux vêtements.

Arrivé aux abords du parc, il attrapa un Rattata, déçu. Au moins si cette fête était nulle, il aurait un pokémon de plus, aussi nul était-il… Bizarrement, il n’avait pas encore vu beaucoup de Magicarpe et il aimerait bien en attraper un de bon niveau histoire de le faire évoluer en Leviator… Il s’approcha finalement du restaurant où il avait rendez-vous avec Margy lorsqu’il vit qu’elle était assise avec quelqu’un. Il s’arrêta un instant et réfléchit… Un petit copain ? Un collègue ? Il cacha sa déception et s’approcha, remettant son portable dans la poche. « Hey… Salut ! » dit-il pour attirer l’attention. Pour le moment, il n’adressa pas la parole à l’homme, attendant d’être présenté.

© okinnel.

Tout s'enchaînait rapidement. Trop rapidement même pour l'esprit embrumé et embrouillé de Dorian. Il ne savait plus où donner de la tête, envahi qu'il était par le nombre soudain et inattendu d’œstrogènes autour de lui. Ses genoux ne lui faisaient pas mal. Il n'avait même pas honte. Mais le rouge lui montait aux joues, contrastant avec la blancheur de sa peau. Peu lui importait. Il avait l'esprit vide, les yeux brillants et noyés, perdus dans le vide. « Les vêtements tâchés c'est très tendance cet été, vous devriez le savoir pourtant. » Il baissa les yeux pour regarder son accoutrement. C'est vrai qu'il ne ressemblait pas à grand chose. Il avait l'air d'un clochard, perdu au beau milieu d'une garden party. Et pourtant. Ses cheveux lui tombaient sur le visage et il glissa une des mèches derrière son oreille. Son justaucorps était tâché. Affreusement tâché. Comme s'il ressortait d'une bagarre entre deux chiens ou d'un camp militaire. Ou des deux. Il regarda ses ongles et ils étaient lisses et étincelants. Il arriverait au moins à garder les apparences à ce niveau là. Ses yeux étaient partis vers le bar et ses fabuleuses coupes de champagne. Il avait besoin de se remplir l'estomac. Et quoi de mieux que des bulles pour cela ? En entendant leurs invitations respectives, il  redirigea difficilement son attention vers @Calypso E. Rockefeller et @Dani J. Coleman en tentant tant bien que mal de les détailler et de voir si elles pouvaient être un tant soit peu intéressantes pour passer du temps avec elles. Il n'avait rien de mieux à faire effectivement. Mais il y avait sans doute des opportunités à saisir quelque part dans ce parc. Il hésita à sortir son portable pour vérifier si personne ne l'avait appelé pour lui proposer quelque chose de plus intéressant. De plus vivant. Mais la politesse reprit le dessus. Elles paraissaient un peu plus jeunes. Un peu plus pimbêches aussi peut-être. Mais elles semblaient assez intéressantes pour qu'il daigne leur accorder quelques minutes. « Avec plaisir. Laissez moi juste retourner me servir. » Le champagne, c'est la vie. En retournant à l'intérieur, Dorian, tenta de trouver un échappatoire, quelque chose d'autre, un beau mâle comme excuse. Prenant une nouvelle fois les deux coupes que son estomac réclamait tant, il se dirigea vers l'extérieur, cherchant des yeux une excuse. N'importe laquelle. Un mal de tête commençait à poindre et il n'avait aucune envie de parler chiffons. Ni interrompre une rencontre fortuite. Il vida d'un trait la coupe avant d'aller s'asseoir avec les jeunes filles. « Qu'est-ce qui se passe ici ? » Il n'avait aucune idée du pourquoi de cet événement et semblait n'en prendre conscience qu'à l'instant.