@Calypso E. Rockefeller se leva brusquement, et disparut comme dans un nuage, dans un songe. Elle s’effaça et bientôt il se retrouva seul, entouré de bien trop de verres pour lui tout seul. Comme par magie, une nouvelle flûte se matérialisa sur la table, n'attendant qu'à être bue. Dorian tourna la tête, à droite, puis à gauche, sans trouver trace de la belle. Il ne se rappelait plus s'il lui avait laissé son numéro de téléphone ou bien si elle avait juste été polie en acceptant son invitation au ballet. Peut-être avait-il imaginé toute la scène. Peut-être que l'alcool lui était trop monté à la tête. Il n'avait cessé de boire, sur un estomac vide. Ce n'était habituellement pas la meilleure des idées. Surtout après la soirée de la veille et l'entraînement de la matinée. Mais il n'avait jamais réussi à résister à l'appel de l'alcool, et encore moins à l'appel du champagne. Il descendit une nouvelle fois le champagne, joyeux de  sentir l'alcool couler dans sa gorge. Cela procurait sans aucun doute une sensation des plus douces et des plus pétillantes.

Le temps semblait ne plus avancer, comme figé dans la pierre. Soudain, les personnes autour de lui reprirent leur mouvement, sortant de leur torpeur en entendant l'immondicité sortir de la belle bouche d'une jeune homme pourtant policé. « Putain l'enfoiré. » @Andreas Klein était un jeune homme de toute beauté, tout à fait le style de Dorian qui s'était retourné pour l'admirer. Sa figure lui semblait familière mais il ne se rappelait pas de l'endroit où il aurait pu apercevoir autant de perfection. Se levant de sa chaise, et laissant, presque à regret, derrière lui, les flûtes de champagne à peine consommées. Où donc l'avait-il déjà vu ? Allait entamer cette douloureuse conversation, celle des suppositions et des questions, ne sachant pas réellement à qui il s'adressait, utilisant circonvolutions et digressions pour ne pas donner l'impression qu'il n'avait aucune idée de qui était son compagnon de conversation. Il aurait tout à fait pu rester dans son coin, aviné, esseulé à sa table. Mais la beauté d'Andreas l'attirait tellement qu'il n'avait qu'une envie. En apprendre plus sur lui. « Salut toi ! » Il avait pris son plus beau sourire et lui avait touché le bras, tentant d'établir une connexion physique qui pourrait réveiller en lui des souvenirs enfouis. Mais rien n'y faisait. Son esprit embrouillé par l'alcool n'aidait en rien cette situation embarrassante. « Quelle surprise de te retrouver ici. » Quel flot embarrassant de trivialités. Il avait mis l'emphase sur le trouver de retrouver, passant quasiment sous silence le re – juste au cas où. Juste au cas où il ne connaissait pas vraiment cette figure qui semblait tout droit sortie de l'écume.

Alors qu'il s'apprêtait à ramener le jeune homme à sa table, une voix se fît entendre au dessus des autres. « Mesdames et Messieurs, un instant je vous prie. » Comme sauvé par le gong de son ridicule et de son alcoolisme, Dorian passa son bras sous celui d'Andreas et le rapproche de l'estrade. Son ventre commença à gronder mais il mis cela sur le compte du nombre de boissons ingurgitées sur, justement, un ventre vide. Il tourna la tête vers le maire et l'estrade où il était juché mais perdit vite toute attention, attention qu'il reporta vers Andreas. Il le dévorait des yeux et peut lui importait si cela se voyait. Des cris se firent entendre dans la foule, mais ce n'était pas des cris de joie. Ni des cris de surprise de trouver un Pokémon rare. Mais plutôt des cris d'horreur. Le maire venait de s'effondrer sur scène, victime d'une maladie inconnue. Au même moment, une douleur perça le ventre de Dorian, le forçant à se plier en deux. Sa mère l'avait prévenu de ne jamais boire sur un estomac vide mais il avait décidé d'en faire fi. A son grand dam. Il avait lâché le bras d'Andreas et tomba à genoux. Les larmes lui montaient aux yeux à mesure qu'il sentait des relents de champagne remontaient dans sa gorge. Il ne pouvait, il ne devait pas vomir. Pas devant Andreas. Surtout pas en public. Il était d'ailleurs quasiment certain qu'il avait une clause dans son contrat avec le ballet l'empêchant de se ridiculiser de la sorte en public. A genoux, il tentait de garder le contact physique réconfortant avec Andreas. Les yeux remplis de larmes, il leva la tête et vit le monde s'agiter autour de lui. Personne ne prenait de ses nouvelles car il ne semblait pas être le seul dans la même situation. Et surtout – le maire venait de s'effondrer sur scène. « Que personne ne bouge, cette scène est désormais une scène de crime ! » Exaspéré et seulement conscient de sa petite personne, Dorian pensa égoïstement que cela voudrait sans doute dire qu'il allait être coincé ici pendant plusieurs heures. Voire plus. Alors même qu'il n'avait qu'une envie. Manger et dormir. Il leva ses yeux vers Andreas, à la recherche du moindre réconfort.  

Sur le coup, j’observais le monde autour de moi. Mon regard se porte sur Ozalee et ses amis ? Oué bon je n’avais pas tellement fait attention jusqu’à ce que je remarque la présence d’Aristide. Je me suis dit qu’il ne serait peut être pas bon de rester dans le coin, au vu de ce qui sait passer recement je ne voulais pas que Ozalee soit au courant de toute mes aventures… Je ne sais pas les siennes alors c’était mieu ainsi. Je prend un ou deux petits fours que j’enfourne aussitôt dans ma bouche, je n’avais pas manger depuis des heures et je commençais à avoir faim. Le Maire fait son entrée, je le connaissais bien ayant déjà été a des soirées Gentleman avec mon père et le Maire y était présent, il était plutôt canon pour un Maire. Il commence son discours et quand il se met à faire des métaphores toutes pourrites de Pokemon, je fais un très discret facepalm en disant : « Mais il est sérieux... » Je m’étais approché de la scène avant qu’il ne se mette à tousser. Je voulais faire parti de la fête après tout. Buvant mon granita j’observe la scène, il se met à tousser, il s’éttouffe et tombe sur le sol. Cela provoqua des chahuts, des cris, le temps que les secours arrive, il était déjà raide mort. Une voix sort de la foule. « Que personne ne bouge, cette scène est désormais une scène de crime ! » Je tourne ma tête sirotant mon granita tant de voir d’où la venait la voix en question.  Je tente tout de même de chercher @Ozalee Carstairs du regard, voir si elle allait bien. Ce n’est pas comme si la mort était une chose facile a encaisser. Je remarque qu'elle semble désorienté quelque chose ne collait pas. je part la rejoindre et je me sens essoufflé très vite... J'ai chaud, j'ai l'impression qu'il n'y a part d'air... Je me met à tousser, ma respiration devient bruyante jusqu'au moment où je n'arrive plus a respirer. Je suis a quelques mêtres d'elle et je me met à ettoufer, portant mes mains a ma gorge ecartant ma cravater je tombe sur le sol inconscient.

Alors que Théa prit mes paroles en rigolant, le gars en face de lui fut moins enclin à rire. Il me décocha une droite monumentale. Reculant de quelques pas suite au choc, Kai vint s’enquérir de son état. Je le rassurai immédiatement : « T’inquiète ! ». Les dents serrées, je regardais le bouclé avec une envie irrépressible de lui en coller une en retour, mais Kai s’interposa en conseillant au jeune homme de chercher une autre proie que Théa. Percevant les levées de boucliers tout autour de lui, le bouclé consentit à prendre la poudre d’escampette. M’approchant de lui, je lui tapotai l’épaule. Il se retourna. Il vit seulement mon poing dans sa gueule. Je lui rendis simplement la monnaie de sa pièce. Sonné, le bouclé balaya l’assemblée, me jeta un regard et tourna les talons : « Ouais ! Casses-toi pauv’ con ! ». Je soufflais un instant. L’amie d’Alice me tendit alors des glaçons glissés à l’intérieur d’une serviette : « Merci ! ». Je les plaquai à l’endroit du choc, pour me soulager.
La fraîcheur se diffusa tandis que sur l’estrade le maire de Los Angeles commença son discours. C’est alors que la rouquine à mes côtés fit une réflexion qui me fit rire. « Ses mioches doivent y jouer je pense… Sauf si son bureau recèle des secrets ! » Dis-je en regardant Ozalee. Le discours du maire ne m’intéressa plus lorsque je vis la rousse réagir étrangement. Elle secouait la tête, clignait des yeux, se massait les tempes… « Ça ne va pas ? ». Soudain se fut le choc. Le maire s’effondra devant nous. Que se passait-il ? Un sniper ? Une voix s’éleva au milieu de la foule, sous le choc, indiquant qu’il s’agissait d’une scène de crime. L’état de santé d’Ozalée empira. Elle s’exclama qu’elle n’entendit rien. Elle commença à être tétanisée, des larmes coulèrent le long de ses joues. Lâchant les glaçons, je l’attrapai par les épaules, je lui sommai de garder son calme : « Reste calme. Respire. Tout va bien ! Ce n’est rien. Les secours vont arriver ! ». Si elle n’entendait rien, il était inutile que je la rassure. Je regardai autour de moi, je lisais de la panique dans les regards. Tout à coup, je sentis des picotements dans les jambes. Ils s’intensifièrent et je me sentis défaillir, tombant lourdement sur le sol.

Personnes présentes : @Ozalee Carstairs, @Alice Collins, @Thea C. Stonehevean & @Kai Norton

OULOULOU:

Et c'était d'une oreille peu concernée qu'elle écoutait les répliques de son mari (@Edward Lensie). Un petit tas de petits fours dans une main, l'autre agrippée à l'avant-bras d'un pauvre homme (@Oscar Luccheti) à qui elle avait volé une soirée qu'il aurait certainement préféré passer en une meilleure compagnie, elle avait l'indifférence dans le regard, les abysses ternies par une désinvolture que l'on pouvait d'autant plus lire dans ses mimiques et ses expressions qu'elle peignait sur sa carrure, sur ses traits du visage. A chaque réplique que le Lensie lui trouvait à rétorquer, elle ne pouvait s'empêcher de rouler des yeux dans une délicatesse, une modération et une discrétion proche d'un zéro absolu. Elle avalait ses paroles avec une insensibilité qui contrebalançait le tact dont il savait faire preuve, faisant référence aux petits fours puis à celui qui l'accompagnait alors qu'elle-même ne connaissait pas le moindre détail concernant l'individu coupable d'avoir fait voltiger son téléphone portable à quelques mètres d'elle mais qu'elle n'était pas parvenue à récupérer. Harriet toisa sans grand intérêt la femme (@Sofya A. Romanov) aux côtés de son mari, lui décocha l'ombre d'un sourire quand il prit la peine de les faire se présenter. Pas plus impressionnée que ça par le titre devant son identité, elle ingurgita à nouveau un amuse-gueule après s'être permis de pousser un soupir désabusé. « Enchantée. » qu'elle glissa en mâchouillant l'amuse-gueule. Elle baladait ses prunelles de part et d'autres du lieu, observait les faciès connus, méconnus, tous réunis pour un événement auquel elle n'avait pas forcément voulu participer au départ. Une coupe qu'on lui tendit, elle fronça les sourcils et s'en empara dans le simple objectif de lui faire croire qu'elle rendait aisément les armes. « Merci. » qu'elle articula dans un demi-sourire. « Mais non merci. » Alors elle donna le verre cristallin à son condisciple (Oscar) sans savoir s'il souhaitait avoir une ou deux gorgée de pétillant. En reportant son attention sur les deux adultes en face d'elle, elle peignit à nouveau son expression d'un désintérêt vexant, même pour les moins susceptibles. « Vous ne savez pas choisir vos hommes. » qu'elle exprima dans un haussement d'épaules  qui voulait montrer sa perplexité. Mais Harriet, elle n'était pas là pour débattre des décisions d'autrui et de leurs fréquentations, elle n'en avait que faire (ou c'était ce qu'elle se plaisait à affirmer afin de dissimuler le boniment manifeste) des relations que son mari pouvait entretenir avec hommes et femmes incluses, et encore moins avec ces dernières. « Je crois que ce n'est pas à toi de juger si oui ou non j'en ai besoin. » Elle avait gardé la paume tendue vers Edward, attendant toujours avec une impatience que l'on pouvait traduire dans sa gestuelle. « Donc si tu pouvais juste me le rendre pour- » Interrompue par la voix d'un maire ayant pour souhait qu'on l'écoute (ou au moins que l'on fasse semblant), Harriet se permit de lâcher un bruissement de bouche qui soulignait son impudence. Croisant les bras, elle lança un regard noir en direction de son mari mais ne prononça aucun mot. Discrètement, elle se raclait la gorge et reprit même des mains d'Oscar la coupe de champagne afin d'en avaler quelques gouttes. La mauvaise sensation d'avoir quelque chose de coincé, ou un machin qui la titillait, elle se retint de tousser pour soulager le ressenti incommodant, prenant sur elle afin de ne pas transpercer le presque silence. « Il semblerait que j’ai un Miaouss dans la gorge ! » Arquant un sourcil du fait de l'humour douteux qui ne la faisait qu'à peine sourire, la raillerie forcée sur le bord des lèvres, elle avait presque honte pour toute cette mise en scène qui la faisait lever les yeux dans des soupirs étouffés. Des murmures, des chuchotements qui n'attiraient que peu son attention, Harriet regardait le sol en attendant qu'il termine son spectacle. Un bruit sourd, celui des genoux du maire qui cognèrent l'estrade lui suffit pour remonter le menton et redresser la tête tandis que les voix se voulaient plus vives et intenses. Et une parmi ces centaines sortit du lot, annonçant à la foule désordonnée et s'agitant peu à peu qu'il s'agissait d'une scène de crime. « Eh bien, il ne fait pas dans la demi-mesure quand il veut se montrer en spectacle, lui. » qu'elle marmonna, l'intonation altière. A sourire envolé, elle avait cette mine d'une froideur déstabilisante. Et pourtant, ses yeux ne pouvaient trahir ses pensées, ses prunelles claires, pénétrant les essences aussi bien que les autres pouvaient lire en elle dans des lorgnades d'imprudence. Il suffisait seulement de bien s'y prendre et peu y parvenaient. Les regards dirigés dans une même direction, curiosité obsessionnelles des humains dont certains se mirent sur la pointe des pieds pour sentir une adrénaline s'emparer de leurs membres ou se donner des nausées à la vue d'un corps languissant, inerte et au bas du visage ensanglanté, Harriet ne s'engagea pas à prendre exemple sur les ignares assoiffés de chocs, contrecoups et émotions disparates. Elle voyait assez de carcasses dormantes sur ses tables de métal pour vouloir en apercevoir une de plus. Plus loin, une jeune femme (@Calypso E. Rockefeller) tentait de vaincre la horde d'individus et Harriet ne put s'empêcher de penser qu'elle avait certainement vu du sang et que ça l'avait complètement chamboulé, idée qui la fit doucettement sourire. Dans l'effervescence, il n'y avait qu'une foule qui ne demandait qu'à éclater, qu'à se dissoudre. Entre ceux qui avaient voulu jouer les malins en jetant un œil en direction du défunt, ceux pris de panique pour des raisons qu'elle ne paraissait pas comprendre sur l'instant, elle n'avait qu'une envie, celle de partir. Mais elle n'en oubliait pas pour autant le fait qu'elle souhaitait récupérer son bien. Qui savait ce qu'Edward pouvait trouver en farfouillant dans le portable ? Si il en dissimulait les secrets qui pouvait amocher son mari, l'appareil regorgeait d'autres obscurités gardées sous silence. Brusquement, elle se tourna, l'une des mains à nouveau tendue vers son mari. Mais il ne lui fallut qu'un centième de seconde pour qu'elle la ramène au niveau de son menton, baissant ce dernier à hauteur de son avant bras, celui-ci drapé du tissu blanc de la chemise qu'elle portait et sur lequel elle se mit à tousser. Chaque inspiration qu'elle reprenait pour tousser davantage lui donnait le sensation d'avoir des lames de rasoir qui voulaient s'échapper de sa gorge, à cause d'elle, raclant et forçant à chaque fois comme si elle voulait dégager un quelque chose d'invisible dans le gosier. Elle n'allait pas tousser éternellement quand bien même l'envie ne s'était toujours pas dissipée, alors elle déglutit et ferma les yeux le temps d'un instant pour reprendre sa respiration, la tête toujours penchée au niveau de son bras. Un soupir, un énième qui fendit l'air, elle rouvrit les paupières, prête à repartir en guerre. Mais, les yeux qui s'écarquillèrent, elle devait se rendre à l'évidence que la réalité ne la laisserait pas faire. Souffle coupé, elle se mordait la lèvre inférieure, si fort qu'elle aurait aimé croire que les gouttelettes vermeilles sur la soie de la chemise étaient le résultat de la morsure qu'elle s'infligeait. Mais il n'en était rien. La coupe dans son autre main, elle la lâcha tout simplement. Et si son regard avait été terni par une présomption qu'on lui connaissait, ses abysses n'en étaient que plus brillantes et luisantes quand elle releva la tête pour se heurter au yeux de son mari. Elle aurait voulu dire quelque chose, elle aux mots toujours choisis avec minutie, elles aux mots blessants mais qu'elle ne savait choisir quand elle voulait sincèrement demander de l'aide. Et de toute façon, elle n'eut pas le temps de dire quoique ce soit que la démangeaison l'obligea à tousser une nouvelle fois.