De manière générale, les rassemblements ne sont pas ce que je préfère le plus, mais il faut bien admettre que cela offre pas mal d'avantages lorsqu'on connait les plaisirs de certains. Qui se priverait d'une bonne dose de cocaïne ou d'une jolie pilule d'ecstasy dans un moment pareil ? Les drogués, les fêtards, ils se rassemblent tous dès que la moindre occasion se présente, dès qu'on note le mot "gratuit" quelque part. La gratuité fait toute la différence. Ils se permettent de mettre des centaines de dollars dans des merdes qui bousillent ce qu'ils ont dans la boite crânienne, mais n'ont pas la moindre envie d'en mettre autant dans des événements aussi exaltants. De mon côté, j'aurai adoré ne pas être là, ne pas être présent parmi cette foule de demeuré qui chasse des pokemons, mais j'ai un boss et je ne suis qu'un soldat dans cette hiérarchie. Et les soldats obéissent toujours.

Un verre d'alcool dans une main, je me faufile parmi toutes ces personnes, j'observe, je scrute et je repère quelques visages qui me sont familiers. Cela me fait sourire. Ces sourires qui en disent long parce qu'être dealer offre cet avantage: on sait ceux qui le sont et qui ne veulent pas que leurs proches soient au courant. Ils sont toujours les plus nerveux, les plus impatients. Et j'aperçois ces visages que je connais si bien, mais je n'en montre rien, je reste impassible. C'est mon habitude d'être patient, d'attendre le bon moment... Et si l'occasion se présente, je pense que je n'hésiterais pas à faire quelques sacs parce que je n'ai pas perdu la main. Je suis toujours aussi bon dans ce domaine. L'un des meilleurs. Et ils accourent les riches. Ils se précipitent sans savoir qu'ils peuvent être des proies à tout moment. Des cibles faciles.

Il avait reçu l’invitation. Et puis, il avait décidé de ne pas y aller. A quoi bon ? Il n’avait personne avec qui y aller. Avait-il du temps à perdre dans ce genre d’événements ? Oui, ça oui, il ne pouvait pas dire  « non j’ai pleins de choses à faire », c’était faux, complètement. Et puis, on parlait bien d’un buffet à volonté dans cette invitation … à VO-LON-TE !! Un argument de poids pour attirer un homme tel que Kai. Alors, sur le chemin du retour, quand il finit les cours plus tôt. Il se laisse avoir et fait un détour. Décidant d’aller voir, par curiosité. Et pourquoi pas, gouter à quelques mets qui pourraient être proposés. La chemise cintrée, le short droit, les lunettes de soleil bien vissées sur le nez et son sac à dos sur une épaule, le voilà débarquant dans le parc. Il venait vraiment de se faire avoir par ce bout de papier. Vulnérable. Pas très compliqué. Soirée. Cadre agréable. Nourriture et boissons. Le tout sans demander son reste. Quoi de mieux pour se changer les idées ? Pour se refaire à cette vie ? A Los Angeles ? Il devait se ré intégrer et cela passait en se rendant sur ce type d’événements.

Arrivant enfin sur les lieux, il ne fit attention à aucune des personnes qu’il croisait. Pourtant, ce n’est pas la quantité qui manque. Mais il n’avait pas envie de faire son tchatcheur à l’instant présent. Première étape, le buffet. On verra pour le reste après. Il ne savait même pas s’il souhaitait voir une connaissance, ou non. Avait-il réellement envie de faire comme si tout allait bien ? Comme s’il était toujours le Kai du début d’année ? Car il n’est pas encore totalement le même et ne le saura probablement plus jamais. Autant faire comme s’il n’était pas là, comme s’il ne connaissait personne, ce serait probablement plus simple. Ou rencontrer de nouvelles personnes, qui ne pourraient pas le démasquer. Qui ne le connaitrait pas. Qui ne pourrait pas déceler son visage, ses expressions, ses faux semblants. Sans faire attention à quoi que ce soit, à qui que ce soit. Il s’empare sans plus attendre d’une coupe de champagne et de plusieurs petits fours sans aucune retenue. Il éliminerait tout ça plus tard.

Son appareil photo rattaché à son cou, Aaron capture quelques instants joviaux survenant autour de lui. Il ne compte plus les clichés, profitant généreusement des avantages du numérique. Bien qu’il soit aussi connaisseur en photographie argentique, la technologie la plus récente et moderne possède à ses yeux bien plus d’atouts, dont celui de retoucher à notre guise pour rendre le cliché le plus réussi possible. La réouverture du Pacific Park n’a pas été pensée à moitié, et des dizaines de photographes ont été invités à se rendre sur les lieux pour immortaliser le moment. Aaron est l’un d’eux et cette occasion spéciale le ravit autant que l’endroit a été synonyme pour lui de joie et de plaisirs variés depuis qu’il est installé à Los Angeles.

Ici et là, les rires fusent, les corps s’emballent et les mains se lient, symbolisant bien le besoin toujours plus fort des Angélins de mordre la vie à pleines dents. Le photographe n’exclut aucun détail, qu’il soit microscopique, à taille humaine ou macroscopique. Rien n’échappe à ses yeux et à son objectif. Encore moins cette jolie blondinette qu’il vise soudainement à travers l’appareil et qui lui tire un sourire spontané. @Thea C. Stonehevean est de la partie, semble-t-il. Bien qu’elle soit devenue une femme nettement plus occupée que lorsqu’elle était étudiante, sa présence n’étonne pas tant que ça Aaron ; après tout son amie a toujours très bien su s’amuser. Se rapprochant d’elle sans se faire remarquer, il vient s’agenouiller à côté d’elle, le viseur de son appareil photo braqué sur elle. “Un sourire, serait-ce trop demandé mademoiselle ?” Mais il n’appuie pas sur le bouton et, un brin rieur, se relève déjà pour la prendre dans ses bras en guise de salutation. “Bah alors, tu ne chasses pas les Pokémons ?”

Le capitaine Di Castelli trouvait que c’était une journée parfaite, le soleil, la chaleur et l’ambiance bonne enfant allaient octroyer un franc succès à la réouverture du Pacific Park. De plus niveau sécurité, tout avait été mis en place pour qu’il n’y ait aucun problème bien qu’il n’y ait pas autant de flics que lors de grosses manifestations importantes comme à Paris. Mais on va dire que les USA étaient beaucoup touchés que la France, néanmoins la sécurité des habitants ainsi que des touristes était la priorité pour les Autorités de Los Angeles. Bien qu’il ait fait partie de l’équipe de têtes pensantes qui avaient planifié toute la protection de l’événement du jour, Giovanni ne ferait pas partie de ceux qui se trouveraient sur le terrain. Il s’y trouverait bien sûr mais en compagnie de sa fille parce que celle-ci voulait à tout prix s’y rendre pour chasser des pokémons… Et il va s’en dire que le bel Italien répondait à tous les caprices de sa fille chérie.

Mais en arrivant sur les lieux, il fut surpris de voir la présence de la mère de sa fille, la jolie Hayley. N’était-ce pas son jour à lui de s’occuper de leur fille ? Normalement oui mais alors pourquoi la jeune femme se trouvait là ? Pour comprendre ses raisons, il s’était rapproché d’elle et il s’était mis à parler avec beaucoup de courtoisie bien sûr. Elle lui avoua que c’était Tina qui avait tout manigancé, ce qui fit sourire le beau policier. Il se doutait bien que leur petite fille chérie ferait tout pour obtenir des concessions de la part de ses parents… Quitte à les obliger de passer la journée ensemble, alors qu’ils n’en avaient guère l’envie. Du moins en théorie parce qu’en vrai, il aimait la compagnie de la brunette. Elle lui disait qu’elle pouvait s’occuper de la petite s’il voulait voir ailleurs. « Aurais-tu peur d’être vue en ma compagnie, Hayley ? » sourit-il d’un air amusé alors qu’il s’approchait des deux femmes de sa vie pour ébouriffer les cheveux de sa fille. « Je vais rester avec vous. Vu que c’est la volonté de Tina, je pense qu’on peut essayer. Où allons-nous en premier ? »

Observer les dresseurs de pokémon était une plutôt bonne occupation, accompagné d'une coupe de champagne cela devient une mini télé-réalité à vrai dire, il ne manque qu'une bonne glace et là c'est le pied, enfin presque, car il lui manquerait un peu de compagnie. En parlant de compagnie, au loin elle aperçue Kai mais il vaut mieux l'éviter, ne sachant pas trop comment se comporter avec lui la meilleure décision est de faire comme si il n'était pas là, peut-être qu'ils se croiseront plus tard, de toute façon il semble occupé avec un certain jeune homme inconnu aux yeux de Thea.

Même avant d'entendre la voix de son ami @Aaron Campbell , Thea pouvait deviner que c'était lui à son odeur et son parfum enivrant qu'elle adore, presque immédiatement un sourire s'afficha sur son visage, c'est toujours un plaisir de le voir, faut dire que ça fait si longtemps qu'ils se connaissent, ils ont tout partagés ensemble - vraiment tout - c'est donc d'autant plus admirable de voir une amitié durée si longtemps.Les pokémons ? Non certainement pas. "Hm non, je préfère les pokémons de taille humaine, ils sont plus intéressants à "chasser"." Dit-elle en lui adressant un petit clin d’œil,   évidemment elle avait dit cela sur le ton de la plaisanterie m'enfin au fond c'est vrai, les hommes sont bien plus intéressants que les pokémons, puis on ne change pas, Thea reste une prédatrice, certes moins qu'à l'université mais bon. Elle se rassoit après le petit câlin de salutation puis lui dit en riant. "Hm Campbell il va falloir que tu changes de parfum." Dit-elle en lui adressant un sourire malicieux avant de lui dire plus sérieusement. "Alors tu as fais de belles captures monsieur le photographe ?

Je me demande vraiment pourquoi toutes ces personnes perdent autant de temps avec une application aussi stupide qu'inutile. À quoi ça sert également de faire la chasse aux pokemons ? Rien n'est réel. Ce ne sont que des bestioles virtuelles et les gens s'ameutent toujours un peu partout comme si ils jouaient pour de vrai, comme si ça avait une quelconque importance. Je n'ai pas de temps à perdre avec ces idioties, il est donc hors de question que je télécharge cette application et que je me mette à faire l'imbécile en errant les rues à la recherche du pokemon le plus rare du monde. De toute manière, je erre déjà bien assez dans les rues et ruelles de Los Angeles, à faire la chasse aux toxicomanes... C'est déjà beaucoup de boulot, vous pouvez me croire.

Je reste donc toujours dans mon coin, je repère les gens qui passent, j'enregistre mentalement ce qu'ils possèdent et ce qui pourrait être intéressant. J'ai appris à être très observateur avec les années, à faire comme si de rien n'était, comme si j'étais désintéressé alors que je calcule absolument tout. Malheureusement, je me retrouve bien vite interrompu par une femme (@Greta B. Kelly) qui se penche vers moi avec son téléphone. Je suis le mouvement et mon regard se plonge dans son décolleté... Somptueux décolleté. Elle me parle de capture, je souris largement, et relève un peu la tête vers elle, avant de jeter un regard à son téléphone. « En vérité, je crois que je préfère largement ce qu'il y a dans ce décolleté... » Glissé-je d'une voix amusée. Et quoi ? je ne suis qu'un homme ! Et j'apprécie les belles choses. J'apprécie absolument tout lorsque cela concerne les femmes. « Pour ça, je peux faire quelque chose, dis-je en désignant sa poitrine, mais pour ça... j'suis pas la bonne personne. » Ajouté-je en évitant de rire de ma propre approche. Ouais, j'ai pas tellement de tact en réalité.

Mon téléphone est introuvable, mais je continue de farfouiller, persuadée de l’avoir mis à l’intérieur. Je ne me souviens pas avoir été un jour ordonnée. Quand j’étais petite, mon père m’ordonnait de ranger ma chambre toutes les semaines. Puis ma mère a pris le relais lorsqu’il a disparu et qu’elle a bien été obligée de le faire, sous peine de trébucher sur une de mes affaires laissées ci et là. Le pire dans l’histoire, c’est qu’elle est la personne la plus bordélique que je connaisse. Ma propre mère, oui. Ne sachant jamais où donner de la tête dans ses fringues et ses bijoux éparpillés un peu partout. Elle n’est jamais tombée à cause de mes poupées mais moi, je me suis cassée la gueule une paire de fois sur son collier de perles rares. Rares mais fausses, quoi qu’elle en dise. Et on parle d’un exemple, après, mais je sais de qui je tiens au moins ! Bref, je cherche, encore et encore, puis je réalise que la rouquine @Ozalee Carstairs est en train de s’adresser à moi… Non, non. Je réalise surtout, là, qu’elle vient de vider mon verre d’une traite. “Eh bien… A croire que tu attendais d’être servie.” Mes yeux s’arrondissent et je la fixe, riant bientôt pour ses propos sur les dégâts de l’alcool. Ceux-là, j’ai cessé de m’en inquiéter avant même d’être majeure. La Brindacier aux cheveux détâchés me propose une aide plus approfondie et je soupire d’impatience, mes yeux retrouvant les siens. “Tu as vidé mon verre, alors tu m’en dois bien une.” Enfin une autre, quoi. Elle ne doit pas être à ça près et je l’ai sauvée de l’ennui, il faut dire. “Tu attends quelqu’un ou tu es venue seule ?” Que je demande aussi, piquée par la curiosité.