Une fois redescendu de mon petit nuage je tente de retrouver mes esprits. Wow, je n'avais jamais vécu un truc pareil. C'était tellement intense que j'en ai encore la tête qui tourne et les jambes qui trembles. Et puis un bruit de métal, comme si quelqu'un tapait contre la paroi se fait entendre. Le réparateur se met alors à parler, nous disant qu'il pouvait nous sortir de la dans une dizaine de minutes. Coup d'oeil rapide et paniqué vers Felix. Et pas mal de question en tête : depuis quand était-il là ? Est ce qu'il m'a entendu jouir ? Est ce que je vais avoir le temps de me rhabiller ? Avant même que je n'ai le temps de répondre, Felix s'avance vers la porte pour remercier le réparateur. Je souris et me retrouver étonnée lorsqu'il s'approche de moi et dépose ses lèvres sur les miennes. Il me rappelle que nous n'avons pas beaucoup de temps pour nous habiller et m"embrasse à nouveau avant de me donner une claque sur les fesses et de commencer à chercher ses vêtements. Je dois avouer que je reste totalement bête. On venait de passer un super moment et a chaque fois que j'avais passé un moment comme ça, ça se terminait par un "Salut" sûrement pas par un baiser, encore moins un deuxième et une claque complice sur les fesses comme un couple pourrait le faire ! Je secoue la tête et me dépêche d'attraper mes affaires pour les enfiler. Une fois habillé, je jette un coup d'oeil à Felix lui aussi tout habillé, essayant de remettre sont t-shirt en place. Je m'approche de lui et l'aide à remettre le colle en place. Puis mes yeux remontent vers les siens et sans vraiment réussir à garder le contrôle mes mains viennent attraper ses joies et mes lèvres les siennes. Je l'embrasse comme si c'était la dernière fois, comme si tout en dépendait. Je fermais les yeux et profitais simplement du moment. Et puis me rendant compte de ce que j'étais en train de faire, je me décolle de lui et me racle la gorge, quelque peu gênée. « Je suis désolée ! »

 Bon objectivement le réparateur est plus ou moins arrivé quand il le fallait. Quelques minutes après je n'aurais pas dis non histoire qu'il ne m'entende pas hurler de plaisir alors que je suis censée être enfermée dans un ascenseur avec mon futur collègue. Ou alors presque une heure avant, histoire que je ne passe pas le cap et que je ne couche pas avec Felix. Ce n'est pas que je regrette vraiment, c'est juste que je me demande si c'était vraiment judicieux de faire ça alors qu'il n'avait encore pas accepté. Maintenant ça passe ou ça casse. Ou il refuse parce qu'il a couché avec moi ou il accepte en pensant que ça se reproduira alors que ce n'est pas le cas. Ma règle était pourtant simple : pas de plus jeune, de mec à problème irresponsable et bagarreur et pour finir pas de collègue. Avec Felix j'ai mis en plein de le mille de ce qu'il ne fallait pas et pourtant je n'arrive pas à retirer ce sourire idiot sur mon visage. Mes jambes ont cessés de trembler mais bon sang elles en redemandent encore ! Cette sensation n'était pas étrangère, celle qui me bousculait et me posait problème c'était cette envie prenante et qui ne me quittait pas, cette envie de l'embrasser à nouveau, pas sexuellement pendant l'acte, juste déposer mes lèvres contre les siennes et sentir sa peau contre la mienne. J'étais un peu sous le choque, je ne savais pas trop ou me placer. Le réparateur commençais à mettre du temps cette fois çi ..
J'en avais eu des plans cul, ceux qu'on quitte sans scrupule une fois qu'on a eu ce qu'on voulait. Mais là je n'ai pas eu tout ce que je désirais. Alors que je me tenais à côté du beau brun, debout les bras croisés attendant d'être délivrée et trop gênée pour le regarder dans les yeux, je viens à nouveau placer mes mains sur ses joues avant de coller les lèvres contre les siennes. C'est comme une pulsion, un truc indescriptible qui me pousse inconsciemment à aller vers lui. Je ferme les yeux tandis que j'introduis ma langue dans sa bouche, langoureusement et délicatement. Il faut absolument que je calme ce truc et que je comprenne d'où ça vient.  

 
Non mais faut que tu te calmes ma vielle ! Sérieusement là depuis quand tu sautes sur des petits jeunes dans des ascenseur ?!
Le pire c'est vraiment que je n'arrive pas à me retenir ni même à retrouver la raison. J'ai beau me dire, aller, tu décolles ta bouche de la sienne et tu récupères tes mains pour les mettre dans tes poches, rien ne se passe, je continue de l'embrasser, savourant le moment ou il dépose une main derrière ma tête, comme le geste tendre d'un couple. Sa main posé sur mes fesses me fait l'effet d'une décharge, un frisson qui me parcours de la tête aux pieds. J'adore ça, j'adore la façon dont il me touche, la façon qu'il a de posé sa main sur chaque parcelles de mon corps. Une fois le baiser terminé, je laisse glisser mes mains le long de son torse avant de les bloquer sur ses pectoraux. Là, je plante mon regard dans le siens. Je suis un peu déboussolée, je ne sais pas trop ce qu'il m'arrive pour tout dire, c'est la première fois que je réagis comme ça. Habituellement les coups d'une fois, quand c'est finit je me tire et sans aucun remord. Mais cette fois j'ai pas envie de partir, j'ai pas envie de quitter ses bras. Je me racle la gorge avant de sourire. « Je suis désolée. Vraiment je comprend pas pourquoi j'ai fais ça. » J'ai un petit mouvement de recul, quittant ses bras qui me manque déjà. Tout à coup la Arizona à cheval sur ses principes, la sauvage refait surface. Je ne sais pas vraiment ce qui me ramène à moi, sûrement le bruit de l'ascenseur qui se remet en route. Personne ne doit apprendre ce qu'on a fait. Surtout si on doit bosser ensemble. « Tu parles à personne de ce qu'il vient de se passer d'accord ? » Je met ma main sur ma tête, comme si j'avais perdu la tête. J'ai totalement changé de comportement, redevenant la Arizona autoritaire. Mais au fond de moi je continue d'avoir envie de lui sauter dessus et de l'embrasser à nouveau.

Il fallait vraiment que je reprenne mes esprits et que je me décolle de la bouche si sexy et ... Raaaaaaaah STOP Arizona ! Je lisse ma chemise avec mes mains, remet en place mon pantalon et essaie de dompter mes cheveux encore un peu en vrac. Je ne comprenais vraiment absolument pas ce qu'il venait de se passer. Il y a environ 1h il me gonflait au plus haut point et maintenant j'étais en train de me rhabiller parce que je venais tout naturellement de coucher avec lui au beau mieux de la matinée, pendant mes heures de travaille et dans un ascenseur. Ce n'était pas tant mes pulsions sexuelles que je n'arrivait pas à comprendre, c'était plutôt le choix du partenaire ! Je ne couche jamais avec des hommes plus jeunes que moi, encore moins quand ce sont des petits cons arrogeant ! Mais Felix, je devais me rendre à l'évidence, même une fois la tension sexuelle redescendu et le moment devenu un peu gênant, me faisait de l'effet. Il avait quelque chose de différent, quelque chose qui m'attirait comme un aimant ! Mais je ne voulais pas lui montrer. Je préférais donc lui demander de se taire et de ne rien dire quant à ce qu'il venait de se passer. Et sans même me regarder il finit par me demander si jamais honte. C'était pas une demande sincère plus une pique en mode "quoi tu regrettes c'est ça ?". Je me raclais la gorge à nouveau avant de regarder mes pieds. Je pouvais être méchante et lui dire oui ou alors être sincère et dire non. Mon cerveau tournait bizarrement, je sentais que dans tout les cas j'étais dans la merde et j'avais peur de ce que j'étais en train de ressentir. Alors sans vraiment réfléchir, je sortie un : « Ouais, je couche pas avec des gamins. » Je me sentais mal de m'entendre dire une chose pareil. Surtout que j'avais envie de l'embrasser à nouveau, de le prendre dans mes bras et de recommencer ce qu'on venait de faire. L'ascenseur était en train de descendre et le retour à la vie réel allait se faire bien plus compliqué que ce que je pensais !
 

J'essayais désespérément de comprendre pourquoi je réagissais ainsi. Pourquoi ressentir se besoin de le tenir éloigner et d'être méchante. Mais surtout comment il était possible que je me soucis autant de la façon dont je le traitait et pourquoi avoir autant envie de venir presser mes lèvres à nouveau sur les siennes. Il dégageait quelque chose qui m'attirais comme un véritable aimant. Jamais je ne m'étais sentie comme ça en la présence d'un homme. Même avec Samuel j'avais mis une certaine distance, avec Jace c'était encore différent. Je ne pourrais même pas dire si nous étions vraiment un couple. De toute façon je me répétais sans cesse en me dirigeant vers le hall d'entrée que je devais me sortir de la tête cette dernière heure passé avec lui. Ça ne devait pas se reproduire et ça ne se reproduirait jamais. Il était bien trop immature pour moi je le savait. Sa réaction et sa petite phrase arrogante en sortant de l'ascenseur en avait été la preuve. Je me contentais donc de le suivre en direction de la voiture sans lui adresser la parole ni même un regard. La route et le reste de la journée risquait d'être longues .. je me sentais en colère qu'il n'est retenue de ce que nous venions de faire, que le fait d'avoir pu être un bon coup pour moi. Je le sentais vexé et tendu lui aussi.
Une fois dehors je tournais à gauche. « La voiture est par là. » je désignais un SUV GMC acadia noir magnifique. Une fois dans la voiture j'osais enfin croiser son regard. Une envie d'être moi aussi arrogante me démangea et j'y cédais faiblement. « T'es mignon mais tu touches à rien. » Je démarrais la voiture et savait que j'en avais pour encore bien 30 minutes de route avec les bouchons qui nous attendait.