Aujourd'hui rien de très enthousiasmant de prévu. L'enquête sur les narco trafiquant sur laquelle Kenyon et moi enquêtons est en suspend, nos chefs sont persuadés qu'il y'a une taupe dans nos bureaux alors tous le monde est sur ses gardes et surtout, tous le monde est tendu. Je déteste cette ambiance où tous le monde se scrute de haut en bas, presque méchamment comme si regarder son voisin avec insistance pendant 20 bonnes minutes allait le décider à avouer ou non qu'il est la taupe.
Je suis à mon bureau, en train de faire de la paperasse, le côté que je déteste le plus dans notre métier. J'en fais déjà bien assez avec les factures à payer, même si je n'ai pas à me plaindre de la quantité astronomique d'argent que mon compte en banque contient. Tout à coup, un de nos chef m'appelle depuis son bureau. Je regarde Keny avec un regard plein de surprise avant de me diriger vers le bureau de mon supérieur. J'en ressors 45 minutes plus tard, tout sourire. Je passe devant mon partenaire, toujours assit à son bureau à clore des dossiers. Il me regarde avec étonnement. J'attrape ma veste, mon armes et les clefs de la voiture. « Je dois y aller, ordre de dernière minute. Bon courage mon chou pour finir la paperasse. Je te raconterais en rentrant. » Je lui fait un clin d'oeil avant de me dépêcher de sortir.

Je sors des bureaux et monte dans la voiture banalisé et assez confortable que le FBI nous prête si généreusement. Une fois dedans, j'ouvre l'enveloppe que m'a donné mon chef juste avant de partir. A l'intérieur se trouve la photo et le dossier d'un homme, un certain Felix Blackfield, caissier chez Walmart habitant à Westwood. Ancien étudiant en robotique, il est suivit par le FBI depuis qu'il a commencé ses études. Apparemment il aurait le profil parfait pour travailler pour le FBI, ma mission est donc d'aller le recruter, maintenant qu'il est prêt. Derrière se dossier d'apparence normal, je remarque une feuille libre. Son casier judiciaire, pas vide qui plus est. Je comprend qu'il n'est pas la pour faire jolie et que mes supérieurs attendent de moi que je m'en serve, au cas ou le jeune homme soit réticent à l'idée de bosser pour nous. Je démarre la voiture et me rend à son adresse.

Une fois devant la porte de son appartement, je toque deux coup mais sans m'annoncer. Je cache mon arme ainsi que ma plaque sous mon manteau que je ferme soigneusement. Etant donné le casier judiciaire du bonhomme, si le FBI toque à la porte, je ne suis pas sur qu'il ouvre avec la cafetière à la main. J'entends des pas se rapprocher. Je revérifie la photo gardé dans ma poche. Pas mal le génie en robotique, dommage qu'il n'est que 25 ans et que ce soit un vrai petit connard !

Ce Felix était dans le collimateur du FBI depuis un petit moment apparemment. Ils avaient commencé à le suivre dès sa première année et ce jusqu'à aujourd'hui. Ils avaient attendu le moment propice pour venir le récolter. D'après son casier judiciaire il s'était fait choper pour quelques petites escroqueries et vols, rien de bien méchant, mais surtout pour de grosses bastons qui n'avaient pas toujours très bien finit. Le FBI c'était arrangé pour le faire libéré immédiatement dès qu'il se faisait prendre et surtout pour que ces arrestations apparaissent sur le casier judiciaire numéro 2, celui qui peut-être vu uniquement par la police d'état. Le casier judiciaire numéro 3, celui demandé parfois par les employeurs était vide, et ce petit idiot ne c'était jamais demandé pourquoi. Petit cadeau du FBI qui n'en était pas vraiment un, puisque cacher ses infractions sur le casier non visible par des civils servirait seulement à faire pression quand le gosse dirait non, ce que je m'attendais à entendre.

Quand il ouvrit la porte, les yeux plissés, la marque de l'oreiller encore visible sur la joue, je ne pus m'empêcher de lâcher un petit rire narquois. Il fallait quand même que j'avoue que même sortie du lit, il était vraiment pas mal, et apparemment bien bâtit, vu les muscles bien dessinés que je voyais sous son peignoir qui menaçait de tomber rapidement. Quand il me demanda s'il pouvait m'aider, je souris en entrant par moi même dans son appartement. Je passais la porte et la referma immédiatement derrière moi et à clef, un peu provocateur comme comportement mais je n'avais pas le temps de prendre des gants, et puis ce n'était pas non plus un enfant. J'allumais la lumière tandis que je fis glisser mon manteau sur le côté de manière à ce qu'il voit ma plaque mais pas mon arme. « Agent Harper-Duval du FBI. Vous pouvez m'aider oui, bien plus que vous ne le pensez. » J'attendais de voir une expression particulière sur son visage, ce n'est pas tous les jours qu'on se fait réveiller par le FBI.

Une fois la porte verrouillée derrière moi, je le regarde prendre un petit sourire coquin. Non mais il me prend pour une streaptiseuse déguisée en flic ou quoi ? Je sais bien que je n'ai pas un physique dégoutant, mais delà à me regarder comme un jou-jou, j'ai déjà envie de lui coller mon poing dans sa petite gueule d'ange. Je me retiens bien évidement et ne fais que lever les yeux au ciel. Et puis le voilà qui m'appelle Harper machin chose ! Je me demande vraiment pourquoi le FBI s'intéresse à un guignole pareil ... Lorsque je le vois faire trois pas en arrière, j'ai immédiatement le réflexe de porter ma main à mon arme. « Je serais toi, j'éviterais de faire un truc de stupide, enfin encore un truc de stupide. » Oui je me lâche, je le tutoie, après tout il à quand même 5 ans de moins que moi.
Quand ses mains se baissent et commence à toucher le meuble derrière lui, je sors immédiatement mon arme que pointe sur lui. « Je sais que tu as tué personne ! Je suis là pour discuter. Alors tu vas gentillement mettre tes mains devant toi et venir t'assoir sur ton canapé ! » Oui bon je l'accorde c'est quand même un peu gonflé de dire qu'on est juste la pour discuter quand on pointe une arme à feu sur la tronche de quelqu'un. Mais pour le moment c'était le seul moyen que j'avais pour qu'il n'essaie pas de se sauver. En signe de bonne fois, je baisse quand même mon arme et la remet dans son étuis, à ma ceinture. Je me redresse et prend quand même le temps de regarder autour de moi. Le jeune homme n'a pas l'air de manquer de quoi que ce soit. Son appartement est même plus ou moins rangé, ce qui veut dire qu'il ne doit pas passer beaucoup de temps ici, sûrement juste pour rentrer entre le boulot et les soirées. Il n'y a pas de petite touche féminine, et la porte de la salle de a bain étant ouverte, dans le miroir je m’aperçois qu'il n'y a qu'une brosse à dent, il vie donc seul ici.

Une fois mon arme rangé dans son étuis, je le regarde s'avancer vers moi, soudain bien sur de lui. Je m'attend à ce qu'une énorme connerie sorte de sa bouche et bizarrement, ce n'en est pas une, pour le moment.. « Vous savez, y'a qu'à la télé que les gentils agent du FBI respectent vraiment toutes les lois. Et puis c'était pas vraiment une menace étant donné que suspectais que vous ayez une arme. Bon trêve de plaisanterie, asseyez vous, j'ai pas toute ma journée ! » Et puis le voilà qui commence à croire que je suis un faux agent. Je désespère ! Je lui fait signe de s'assoir une bonne fois pour toute avant de m'approcher de lui, de retirer ma plaque avec la carte si bien connue grâce aux films ou il y'a ma photo, mon nom et mon prénom ainsi que mon grade : profiler, agent du FBI. Je lui colle sous le nez, et quand j'estime qu'il a assez eu de temps pour reluquer ma photo, je la rattache dans un grand geste. Je m'assois ensuite à mon tour sur le fauteuil à côté de lui, toujours entre la porte d'entrée et lui, au cas où il aurait encore envie de se sauver. « Je vous l'ai déjà dit, je suis l'agent Harper-Duval du FBI. » Le voyant poser ses pieds sur sa table basse, je me mord la lève inférieur avant de dégager ses pieds avec perte et fracas de la table, le poussant à s'assoir correctement. « Vous n'ête ni chez votre grand mère, ni dans un salon de coiffure ! » Je lève les yeux au ciel, excédée par son comportement. Je sors un papier de la poche intérieur de ma veste, que je déplie devant lui. C'est une sorte de contrat. En tout cas une explication de contrat, rédiger par le siège du FBI qui explique le job que le jeune homme aura à faire quand il intégrera le FBI. Je dis bien quand, parce que ce n'est pas vraiment une proposition, il nous aidera, point barre ! C'est ce que mon chef m'a fait comprendre. Je sais qu'il m'a choisi moi pour cette mission là car je suis plus diplomate que mes autres collègues masculins du service. Je suis aussi une femme et pour un jeune homme de son âge c'est toujours moins frontal que ce soit moi qui débarque chez lui, que Kenyon.
Une fois le papier déplié, je le fixe droit dans les yeux sans aucune gêne. « Vous êtes bien Felix Evan Blackfield ? Diplômé de science de l’ingénierie et de la robotique ? » C'était pas vraiment une question, mais je voulais tester ses premières réponses.

Ce gamin me tapait déjà sur le système alors que je n'étais en sa présence que depuis quelques minutes. Je me commençais à me dire que s'il fallait en plus que je bosse avec lui, j'allais avoir du mal à ne pas lui coller une balle dans les parties génitales, pour calmer son air narquois et sa façon de me répondre. Alors que je le voit rattacher son peignoir mon regard s'arrête brusquement sur la partie de son torse que j’aperçois. Je me rend compte alors que le jeune homme est plutôt musclé en plus d'avoir un sacré belle gueule. Je me dis au fond de moi que c'est quand même frustrant de se dire que ce mec est très attirant mais qu'il est encore plus énervant qu'il est sexy ! Je détourne les yeux pour regarder le tableau qui se trouve derrière lui. Il s'agit en fait d'une photo d'une ville que je ne reconnais pas, et pourtant j'ai pas mal voyagé. La photo n'est pas signé, et je me demande un instant si ce ne serait pas lui l'auteur de cette magnifique photo. Je ne peux m'empêcher de penser alors qu'il y a encore quelque chose d'intéressant chez le jeune homme. Une fois la gêne de la vu de son torse dissipé, je recroise son regard sombre, mystérieux mais énervant ! « En fait, ce n'était pas vraiment une question, c'est le contrôle de routine. » J'avais été sèche dans ma réponse, pour qu'il comprenne que je ne m'étais pas pointé chez lui sans vraiment savoir à qui j'avais à faire. Son petit air hautain commençait vraiment à me chauffer mais je décidais de rester professionnelle et douce, un façade qui m'aidait beaucoup à surprendre mes adversaires la plupart du temps. Je souriais, amusé parce que j'allais lui dire, me demandant encore une fois pourquoi le FBI s'intéressait à un mec pareil. « Le FBI vus surveille depuis pas mal de temps, depuis le début de vos études pour être précise. Et il semblerait qu'il soit temps pour vous de nous rejoindre. »
Je n'en disais pas plus, préférant qu'il me suive au siège pour laisser quelqu'un d'autre jouer les baby-sitter.