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Sujet: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyMar 12 Juil 2016 - 15:56

Meredith De Martel

26 ans • Française • hétérosexuelle • célibataire • Sociologie • secrétaire / assistante du rédacteur en chef d'un magasine féminin • moyenne • Feat. Gemma Arterton

QUI ES-TU?

Meredith De Martel. Un prénom anglophone dans une puissante famille française. Un prénom facile à porter, à l'inverse du patronyme. Ce patronyme qu'elle a longtemps voulu embrasser, être fière, se surpasser toujours plus, aller toujours plus loin. Née à Calabasas à Los Angeles, c'est une américaine pas peu fière de ses origines. Meredith a deux soeurs et un frère, elle n'est pas l'aînée mais s'en rapproche tout autant. Elle a longtemps essayé de trouver sa voie, devenant pour un temps serveuse, un autre wedding planner mais au demeurant elle est secrétaire/assistante du rédacteur en chef d'un grand magasine féminin et elle est épanouie. En parallèle elle a enfin repris sa vie en main et ses études, et prend des cours de sociologie à UCLA. Célibataire, hétérosexuelle, elle alterne entre une période de débauche sexuelle, et parfois un vide stellaire. Elle a une histoire très complexe avec la drogue, qui l'a conduit jusqu'à l'overdose et le centre de désintoxication. Depuis elle est clean même si elle est facilement influençable. Meredith c'est une fille un peu paumée, qui a toujours essayé de rendre son père fier et a échoué lamentablement. Elle a un passé très lourd qu'elle souhaite à tout prix cacher. Elle ment souvent, manipule beaucoup, surtout les gens qu'elle aime. Elle veut faire croire à tout le monde que sa vie est parfaite. Qu'elle n'a plus de problèmes. Qu'à vingt-six ans ce n'est plus une gamine, même si son frère à tendance à la traiter comme tel.
Elle a vécu à Los Angeles de sa naissance à ses vingt-trois ans  puis après l'affaire qui a entâché la vie si parfaite de la famille De Martel, elle est partie pour New York, sans rien dire.
Elle est revenue récemment sur Los Angeles, fauchée et penaude prise d'une soudaine envie de se racheter. Son père l'aide un peu mais elle gère sa vie toute seule. Comme une grande.




PORTRAIT CHINOIS
Merci d'essayer de te limiter à un ou deux mots par question !

• Première chose à laquelle tu penses au réveil: Matthew
• Première chose que tu fais en rentrant le soir: Je bosse mes cours et je check mes mails du boulot
• Une musique qui te fait changer d’humeur en un rien de temps: Can't stop the feeling - Justin Timberlake
• L'activité qui te remonte toujours le moral: Courir
• Si ta vie était un film, ce serait: Go Ask Alice


• Ce qui te fait le plus facilement pleurer: Mon passé
• Ton plus grand complexe: Aucune
• Ta plus grande fierté: Ma vie actuelle et ma famille
• Ton mot préféré: Héroïne
• Le meilleur motif pour raccrocher au nez de quelqu'un au téléphone, à tes yeux: J'ai plus de batterie/Je passe sous un tunnel


• Définis-toi avec une expression: Héroïne, cocaïne dans des veines enfantine est-ce que tu imagine la beauté que tu assassine
• Ta personnalité en un mot: Complexe
• Ta personnalité (au lit) en un mot: Sauvage
• Plutôt sexe ou abstinence ? J'alterne
• Tu as le pouvoir de changer le monde. Que fais-tu ? J'élimine les maladies mentales et physiques les plus graves.




CASIER JUDICIAIRE
Le casier de Meredith n'est plus vierge depuis très longtemps. On peut remarquer entre autre qu'elle a été arrêtée pour possession de drogue et qu'elle a été témoin dans une affaire de meurtre (où elle a été l'élément déclencheur mais acquittée sans preuve, puisque son petit-ami de l'époque a pris le blâme). Elle a commis quelques petits crimes sans se faire prendre, ce qui alourdit son passé judiciaire. Cependant grâce au travail de son frère, elle a pu voir son casier mystérieusement aussi blanc que les produits qu'elle prenait.




PRÉNOM: Marine. PSEUDO: SPLEEN. ÂGE & ANNIVERSAIRE: 21 ans, le 4 février 1995. PAYS: France/Québec.  GROUPE(S) SOUHAITÉ(S): ici. NIVEAU DE RP: intermédiaire. PRÉSENCE: as soon as possible. PERSONNAGE: Inventé. AIMERAIS-TU PARTICIPER À L'INTRIGUE DU MOMENT? Oui. OÙ AS-TU TROUVÉ LE FORUM? DTC  MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 1645299156 QU'EN PENSES-TU? Il est aussi génial que moi !  MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 3159414034  ANCIEN MEMBRE DE FRAT/L.A.P.D.? kind of. AUTRES COMPTES: nope. SOUHAITES-TU T'INSCRIRE AU MP DE MASSE? (Obligatoire s'il ne s'agit pas d'un double compte) Oui [X] Non [ ] TA PLUS GRANDE PEUR VIS-À-VIS DU FORUM? Que personne ne réalise à quel point je suis géniale  :jason: . UN DERNIER MOT?  MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 1645299156  MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2847763793
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<span class="bottinpris">◼️ GEMMA ARTERTON</span> • Meredith De Martel




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Dernière édition par Meredith De Martel le Sam 3 Sep 2016 - 21:07, édité 5 fois
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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyDim 7 Aoû 2016 - 13:13

Mon histoire commence ici ...

« The greatest trick that the devil ever pulled was convincing women that they looked better in their makeup »



CHAPITRE I. Et pour tes yeux lentement ma vie s'empoisonne.
Elle s’était levée ce matin-là, sans la bonne odeur du chocolat chaud et des pancakes l’attendant dans la cuisine. Elle ouvrit les yeux et perçut quelque chose qui lui sembla bizarre. Le silence. Ce n’était pas habituel dans la maison des De Martel. Enfin, ça l’était quand son père haussait le ton, mais un matin ordinaire chez les De Martel commençait dans la panique totale, et ne s’achevait dans le silence que lorsque Meredith sortait de la maison, ses écouteurs vissés dans ses oreilles et qu’elle attendait le bus, les Beatles raisonnant dans ses oreilles. C’était son silence à elle. Son silence particulier. Mais ce matin, alors qu’elle descendait dans la cuisine, et que ses yeux rencontrèrent ceux de son frère, et de sa sœur, elle sut immédiatement que cette journée allait prendre une tournure étrange. Elle regarda l’heure, sortit des bols, une poêle, et le reste des ingrédients du petit déjeuner qu’elle prépara en silence. La fratrie mangea en silence. C'est leur père qui brisa le silence d’un pas lourd dans les escaliers qui craquèrent sous son poids. Il embrassa les trois enfants sur le sommet du crâne puis se servit du café. Il prit un pancake, de l’assiette posée au milieu de la table, et après avoir bu une tasse de café, s’exclama :
« Où est votre mère ? »
***

Elle ne s’était jamais aperçue qu’elle avait un problème. Ça avait commencé par un joint. Puis deux. Puis trois. Puis y avait eu cette soirée où elle avait pris de l’ecstasy. Elle avait pas aimé, jusqu’au moment où elle ressentit quelque chose. Quelque chose de bien. Puis la descente avait été tellement agressive, qu’elle s’était presque jurée naïvement de ne plus redescendre. Elle avait enchaîné avec quelque chose de plus fort. Toujours plus fort, toujours plus loin dans sa monomanie. Mais tout va bien, elle excelle en cours, elle ne se fait pas trop remarquer. Son père est fier. Sa mère est partie depuis bien longtemps. Et si elle ne s’en rend pas compte au moment où elle s’enfonce, elle saura que c’est le départ de sa mère qui a précipité la chute. Elle n’a été que le déclencheur de la descente aux enfers, elle a appuyé sur la détente.
Elle ne prenait pas de la drogue parce qu'elle avait besoin de percer ses limites. Elle avait toujours respecté les barrières qu'elle s'était fixée. Elle prenait de la drogue, parce que c'était le seul moyen de lâcher prise. De perdre le contrôle, légèrement. De se perdre, totalement. De se découvrir soi-même avec allégresse. De fouiller au plus profond de ses entrailles.
Elle ne prenait pas de la drogue parce qu'elle était paumée. Elle savait ce qu'elle voulait faire. Elle l'avait toujours su. Elle ne prenait pas de la drogue parce que c'était une pauvre gamine paumée dans une famille dysfonctionnelle.
Non, elle avait sombré juste parce qu'elle voulait savoir. Savoir ce qu'on ressentait quand on ne ressentait plus. Quand on était seule avec soi-même.

Le matin, rien n’avait changé. Petit à petit, le vacarme avait repris de bon cœur. Elle se levait plus tôt pour faire le petit-déjeuner. Adrian, s’occupait des boîtes à repas, Meredith s'occupait du petit-déjeuner tandis que son autre soeur chaperonnait le tout et que la benjamine les regardait s’affairer en cuisine, pendant qu’elle dégustait son bol de céréales. Leur père venait toujours les embrasser sur le haut du crâne, mais certains soirs quand Meredith faisait le mur, elle entendait son père pleurer. Et son cœur s’assombrissait encore plus.

***

Un an plus tard, elle est à l’Université. Son père l’a laissée faire, et le journalisme s’est imposé comme une évidence. Elle adore ce milieu, et sa vie se scinde à nouveau ; une Meredith, sœur cadette et aimante, fille quasi parfaite qui vit une vie tranquille et sans remous ; une Meredith bosseuse et studieuse, qui s’investit à fond dans ce qu’elle fait ; et chaque soir, les deux Meredith s’efface pour laisser place à la Meredith camée, la Meredith qui n’a peur de rien, ne ressent rien. Meredith et sa souffrance, qu’elle cache par des sourires. Meredith qui n’a aucun problème et continue de se voiler la face alors qu’elle s’enfonce, toujours plus profond, toujours plus loin, toujours plus fort.
Puis un jour, elle rencontre Matthew. Matt.
L’homme qui allait devenir l’homme de sa vie. Ils sont dans un groupe d’étude. Meredith et son regard en coin, ses fossettes et sa tête d’ange. Matt et son air ténébreux, ses bras protecteur et ce charme si puissant qu’il la rend toute chose. Il l’invite. Elle refuse. Il sourit. Ca n’allait pas être une mince affaire. Ils se cherchent. Ou du moins, Meredith le pousse à bout. Elle lui en fait voir de toutes les couleurs, des jolies couleurs qui font tourner la tête, et qui donne des papillons dans le ventre. Puis au bout d’un moment, las de jouer, ils finissent ensemble. Le début d’un conte de fée.

***

5 ans plus tard. L’amour parfait, main dans la main, le bonheur sans fin. Ils ont des projets, des perspectives d’avenir. L’envie de visiter l’Europe, de se lever le matin et d’apercevoir l’être aimé dans le lit, encore endormi, le sourire aux lèvres des frivolités de la veille. Meredith elle l’aime, plus que tout, plus que quiconque. Mais peu à peu les sentiments s’effilent, s’évapore, comme la fumée d'une cigarette qui fuit dans la nuit noire. Meredith elle est de plus en plus accroc, de moins en moins lucide. Et de l’autre côté il y a Matt. Matt et son visage triste, Matt et ses cheveux en bataille, Matt et son sourire qui vous donne envie de le serrer contre soi-même en lui disant que tout ira mieux. Mais Meredith ne pouvait faire ça ; elle ne pouvait lui donner la seule chose qu’il voulait d’elle. La drogue c’était devenu son quotidien, une partie d’elle-même telle enfoncée qu’elle ne se souvenait plus de l’époque où il n’y avait pas eu de drogues. Et quand l’argent commença à se faire rare, elle dû employer une autre manière d’avoir sa dose quotidienne. Elle n’a jamais dit qu’elle était fière de ça. Mais elle ne pouvait pas mentir en disant qu’elle y avait pris goût. Il comprenait lui. Enfin, elle espérait qu’il comprenait. Dans tous les cas elle avait ce qu’elle voulait et ils étaient tous les deux d’accord avec ça. Heureux à leur façon. Jusqu’à ce que Matthew sache. Et que les mensonges recommencent à s’empiler dans un équilibre si dangereux que comme toutes les piles qu’on accumule, celle-ci chût dans le plus grand des chaos.

CHAPITRE II. Just like ice, lives crack, too.
Dire qu’elle ne pensait pas à Matthew était un euphémisme. Elle n’arrivait pas à aligner une seule pensée cohérente sans le mentionner d’une façon ou d’une autre. Trop empêtrée dans ses fantasmes et ses chimères, qu’elle croyait vraiment à ce geste décisif qui avait envoyé l’homme de sa vie en prison. Car elle en était persuadée. Matt était l’homme de sa vie et un jour ils pourraient enfin vivre leur idylle au grand jour. C’est ce qu’elle disait à sa psy en tout cas. Elle lui racontait longuement et plusieurs fois le meurtre, le procès et tout ce qui lui passait par la tête. Mais au fur et à mesure que le manque se faisait sentir, les versions étaient de moins en moins édulcorées. Elle entendait encore distinctement les os qui se brisent, elle voit le sang qui gicle et finalement elle perçoit encore plus violemment la sirène du train, les phares et le bruit d’un corps déchiré par une force qui va a des kilomètres à l’heure. Elle voit à nouveau le regard de Matthew, pleins de haine et d’amertume. Puis elle voit les flashes, la barre des témoins et les cris des journalistes. Elle voit le regard de Matthew sombre et mélancolique dans son costume. Elle voit le regard de son père déçu et l’envie de retomber est encore plus forte. Et finalement elle voit les portes du centre qu’elle n’a pas quitté depuis trois mois. Au début, c’était de la légitime défense. Matthew l’avait protégé de ce dealer qui l’avait sombrement abusé, et violé et qui s’était jeté sur eux sans vergogne voulant tuer son amant. Puis les détails se précisaient et elle arrêtait enfin de croire à ses propres mensonges. Non c’était de sa faute, Jyler son dealer n’y était pour rien. Elle avait menti. Et à cause d’elle un homme était mort. Et un autre voyait son casier s’enliser pour rien.
C’était de sa faute. A elle.
Après quelques mois dans le centre, elle fut finalement déclarée apte à sortir. Elle avait acheté un aller simple pour New-York mais avant de partir elle décida d’aller voir Matthew et de tout lui dire. Il ne la regarda pas. Et elle partit, le cœur pas plus léger qu’à l’arrivée. Elle partit sans laisser un mot, ni même une trace de son passage dans cette ville où elle avait fait couler tant de larmes, de sang, et d’encre. Ce fut comme si Meredith Wolfster n’avait jamais exister. Même si tous les journaux disaient le contraire.

CHAPITRE III. Biology gives you a brain. Life turns it into a mind.
The Girl to Kill For avait refait sa vie dans la grande pomme, et dans le plus grand des anonymats. Son nom ne rimait plus avec déchéance, drogue et crime. Elle était Meredith Wolfster, assistante dans une boite de wedding planner, un petit rêve de gosse, qu’elle avait réalisé par hasard. C’était pas la belle vie mais presque. Elle aime voir le regard des mariés devant leur salle de réception, elle aime minuter, préparer, organiser tout jusqu’au moindre petit détail. Elle aime…avoir le contrôle de la vie des autres à défaut d’avoir le contrôle de la sienne. Plus elle travaille, plus elle s’oublie sous un amas de papiers, de plans et de contractuels. Mais plus elle s’oublie, plus elle sombre à nouveau. Au début c’était une fois par semaine, elle finissait un peu plus tard que les autres, toujours en quête d’une nouvelle idée. Puis d’une fois, c’est passé à deux, trois, quatre, cinq et au final ses heures de sommeil était inférieures à ses journées de travail. Un soir, alors qu’elle restait tard avec un autre collègue, et qu’elle en était à sa troisième dose de caféine depuis le début de l’heure, l’homme s’avança jusqu’à son bureau, s’assit sur son bureau et lorsqu’elle leva les yeux sur lui, déposa un petit cachet blanc rond sur ses papiers. Elle reconnut immédiatement ce que c’était et soudain, dans un flash énorme toutes ses soirées défilèrent devant ses yeux. Elle prit le cachet, le contempla entre ses deux doigts, et son collègue se rassit à son bureau comme si de rien n’était. Meredith observa sa forme, le grain sous ses doigts, sa couleur, comme un amateur de vin regarde la robe d’une bonne cuvée. Elle se souvint des effets, des devoirs de douze pages faits en quelques heures quand certains avaient mis des semaines. Elle se souvint de cette impression de tout savoir, de tout faire plus vite que les autres. Elle se souvint de la puissance et du sentiment de supériorité qu’elle avait lorsqu’elle en prenait. Puis elle se souvint de cette nuit-là, de ce simple petit mensonge qui avait ruiné plusieurs vies, dont la sienne.
Elle reposa le comprimé sur son bureau, puis prit ses affaires. Et avant de partir de la pièce, elle se retourna vers son collègue et lui dit :

« Tu diras à Vivienne que je quitte. »

Puis elle partit sans un mot.

***

Au début lorsqu’elle restait coincée dans son appartement à se morfondre, elle pensa aller implorer sa patronne pour reprendre son travail. Mais elle savait inéluctablement que ce genre de scènes allait se reproduire. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’une autre personne ne pense œuvrer pour son bien. Elle avait déjà tenté d’oublier qui elle était ce n’était pas pour le balancer dans la tête de ses collègues. Alors, après quelques semaines d’inactivité, tentant de vivre sur ses rentes et la pension que lui envoyait son père, elle décida de se remettre à chercher du boulot. C’est comme ça que de nouvelles Meredith apparurent. Meredith serveuse au café du coin les mardis, jeudis, vendredis et samedis matins. Meredith secrétaire dans un petit cabinet d’avocat, les lundis et mercredis matins, et les vendredis et samedis après-midis. Et finalement, quand elle n’était pas trop fatiguée quand elle rentrait c’était Meredith pigiste qui reprenait le dessus. Avec trois petits boulots minables à mi-temps elle arrivait à peine à joindre les fins de mois décemment. Mais elle préférait s’échiner plutôt que de retrouver ses mauvais penchants. Chaque jour elle s’en voulait et chaque jour elle tentait de faire amendement à sa manière. Elle participait activement dans une association qui faisait de la prévention contre la drogue dans des lycées, elle téléphonait à ses frères et sœurs ou elle leur écrivait, elle essayait de se rendre utile dans une association auprès des sans-abris…Mais tous ces gestes lui semblaient futiles face aux malheurs qu’elle avait causés étant plus jeune. Rien ne pourrait effacer les cœurs brisés, les destins déchirés et les âmes endeuillées par sa faute. Et ce cercle vicieux lui donnait encore plus envie de replonger. Juste pour oublier un soir.

***

Un matin elle reçut dans sa boîte aux lettres, une lettre étrange. Pas celles qu’elle recevait habituellement, factures ou publicités de toutes sortes, non c’était une enveloppe couleur blanc cassé avec de jolis motifs qu’on pouvait sentir sous les doigts. Elle ouvrit l’enveloppe doucement, comme un gosse qui fait durer le plaisir en ouvrant ses cadeaux d’anniversaire. Elle était cordialement invitée au mariage de sa soeur, un mariage pressé qui nécessitait sa présence dans les semaines qui suivaient. Elle accepta sans se poser de question, vida son compte en banque, son placard, prête à retourner dans la ville qui l’avait vu naître grandir, dépérir et partir dans le plus grand des calmes.
Elle était prête à revenir et à assumer les conséquences.

CHAPITRE IV. We all have this one person who fucked us over.
Elle avait dormi durant toute la durée du voyage. Mais quand ses yeux s’étaient ouverts sur l’hôtesse qui lui disait qu’ils étaient arrivés, elle regretta tout de suite son geste. Elle aurait voulu prendre l’avion et faire demi-tour. Elle aurait voulu être saisie d’une terrible attaque et finir à l’hôpital. Une alerte terroriste. N’importe quoi pour qu’on l’emmène loin d’ici, loin d’Atlanta. A New York, elle avait son petit cocon. Il était peut-être pas grand, il avait des trous partout, mais il était là, autour d’elle et la gardait loin d’ici. Le pardon ne serait peut-être pas pour aujourd’hui.
Elle erra dans l’aéroport, une bonne partie de la matinée. Arpentant les longues allées peuplées de voyageurs, elle observait les couples qui se disaient adieu, les yeux embués de larmes, se serrant si fort dans leurs bras comme s’ils allaient absorber une partie de l’autre. Elle vit les couples tout jeunes qui s’embrassaient à pleine bouche se jurant de se revoir ; elle vit les couples mariés entourés de leurs bambins, les bisous d’adieu timide et habitué d’un couple qui sait qu’il va se revoir ; puis finalement elle vit les vieux couples, dirent au revoir à leurs enfants, ne sachant pas s’ils les reverront avant un autre anniversaire ou Noël. Puis lassée de son observatoire, elle déambula entre les cafés, restaurants et autres boutiques qui proposaient des offres plus alléchantes qu’elles étaient inutiles. Au final, ce fut le bar qui attira son attention. Depuis le centre de désintox’, elle ne buvait que rarement, pour éviter de faire revenir de mauvaises habitudes. Mais aujourd’hui, avec l’union d’un autre couple heureux qui lui rappellerait au combien sa vie était minable, essentiellement l’aspect sentimental et professionnel, ce qui n’était pas rien, elle s’octroya un unique verre.
Lorsqu’elle entra dans le bar, le comptoir était bondé tout comme la plupart des tables. Elle fit rouler sa valise jusqu’à une table près de la baie vitrée, où un homme était assis devant un ordinateur. Elle s’y installa sans demander, et héla un serveur.
« Un whisky s’il vous plait. »
Alors que le serveur allait faire demi-tour, l’homme face à elle ajouta
« Faites en deux. »
Elle le détailla longuement. Il avait l’air à peine plus âgé qu’elle, brun, des lunettes de vue, et de très jolis yeux pleins de tristesse. Le serveur revint avec deux whiskies et la note qu’il tendit à Meredith.
« C’est pour lui. » dit-elle sur un ton détendu et naturel tout en buvant une gorgée de son verre.
L’homme la regarda interloqué.
« Bah quoi ? On en a oublié ses bonnes manières ? »
Il fut tellement décontenancé par ce manque flagrant de manière qu’il en rigola simplement en sortant de sa poche intérieure son portefeuille. Puis il paya. Et ce fut Meredith qui le regarda de cette manière. Ils discutèrent longuement et rirent beaucoup. Il s’appelait Samuel Fitzgerald, c’était un ancien Marines, qui après avoir pris sa retraite anticipée s’était mis à écrire des livres. Ils parlèrent de leurs convictions, leurs vies, leurs joies et leurs peines. Sous son regard Meredith était une nouvelle personne, pour la première fois dans sa vie. Il la trouvait drôle. Elle le trouvait un peu coincé. Ils rigolèrent face à leur situation respective. Elle fuyant un mariage qui n’était pas le sien, et lui attablé dans un aéroport alors qu’il ne partait pas en voyage. Il lui avait raconté qu’il lui arrivait d’acheter des billets, de faire le check-in juste pour pouvoir s’installer dans une des salles après les contrôles pour pouvoir travailler tout en regardant les avions qui décollent et s’envolent vers des directions inconnues. Elle avait trouvé ça si désolant, qu’elle en avait ri d’un rire sincère. Un rire vrai. Un vrai rire.
« Et donc Samuel, dit Sam, vous faites quoi à 18h ? »
Il la regarda en souriant, avec une pointe de malice et de surprise dans les yeux.
« Je serais ici à cette table à continuer d’écrire.
- Si je vous dis un repas signé traiteur, des poignées de mains à serrer et vous faire passer pour mon fiancé, ça vous dit de vous rendre à un mariage avec moi ? C’est toujours meilleur que le café d’ici et, s’il vous plaît si je vois encore ma famille me regardait comme si j’étais une ratée totale, vous aurez ma mort sur la conscience ! »

Elle avait dit ça comme ça pour rire. Il avait ri.
- Mais vous n’êtes pas déjà une ratée totale ? » [/b]
Lorsqu’il se leva et commença à ranger ses affaires, elle imagina que la journée était déjà finie et qu’elle allait devoir retourner à ses préoccupations d’adultes. Mais il resta avec elle. Il resta avec elle à partir de cette journée et ne la quitta plus.

***

Après le mariage tout se déroula si vite qu’elle n’eut pas le temps de voir ce qu’il se passait autour d’elle. Un jour c’était ses cartons qui arrivaient de New York, tout ce qu’elle possédait rentrait dans une petite camionnette. Un autre jour, ils étaient à Ikea, bras dessus, bras dessous en train de s’acheter de nouveaux meubles. Ironiquement on les prenait pour un jeune couple marié qui venait d’emménager ensemble. Sam lui fit une place à la fois dans sa maison, mais aussi dans son cœur. Ils ne savaient pas qui tombait amoureux de l’autre en premier et se fichaient de le savoir. Tant qu’ils étaient tous les deux. Mais tandis que Meredith connaissait la vie de Samuel sur le bout des doigts, ce dernier n’avait eu que des parcelles, des esquisses d’une Meredith sage et policée, comme une pierre recrachée par l’océan. Elle avait l’air parfaite, mais dans un sens si cassée, si déchirée par ce qu’elle avait fait, qu’il n’arrivait pas à envisager qu’ils étaient tous les deux si similaires.
« A quoi tu penses ? lui demanda-t-elle. Je veux dire, à quoi tu penses quand tu entends les cris des civils, les détonations des armes, qui crachent leurs balles encore et encore. A quoi tu penses quand t’es si près de la mort, que t’as l’impression qu’une partie de toi-même est en train de mourir ? »
Il avait longuement scruté son regard à la recherche de quelconque indice. Mais elle semblait si apte à modifier ses expressions, qu’il ne sentit pas dans la détresse de sa voix et le besoin d’avoir des réponses, que cette question n’était pas si anodine.
«  J’crois qu’à un moment tu ne penses plus. C’est peut-être pas la réponse que t’attend, c’est pas la réponse que j’aurais attendu non plus mais c’est comme ça. A un moment, tu te dis juste que c’est un rêve, pour qu’au final, tu ne puisses plus savoir où commence le rêve et où s’achève la réalité. »
Elle n’avait rien dit. Juste un hochement de tête avant de continuer à ranger la nouvelle vaisselle, dans le nouveau meuble qui signait une nouvelle vie à l’amer goût d’une histoire qui n’était pas prête de se terminer.

***

Une des nouvelles habitudes de la nouvelle Meredith était de courir. Elle faisait son jogging matinal, jusqu’au café préféré de Samuel. Puis elle revenait d’un pas plus léger avec les victuailles. Ils s’asseyaient autour de la table, et comme chaque matin depuis qu’elle avait emménagé ils parlaient de tout et de rien, essayant de se connaître, apprenant à tomber amoureux sans le savoir. Et comme chaque matin, Meredith avec une adresse parfaite, empilait les mensonges.

Écouteurs vissés sur les oreilles, elle courait à son allure, et alors qu’elle était à deux pas du café, une silhouette attira son regard. Elle se sentit soudainement prise d’une bouffée de chaleur, des sueurs, et les souvenirs revinrent à la surface, de plein fouet, et elle se sentit étouffée, paralysée comme un animal devant les phares d’une voiture. Des flashs de souvenirs vinrent la heurter, des mains qui se tiennent, des rires qui s’échappent du silence, des promesses qui se lient, tout autant que des cœurs. Et alors qu’elle se cacha derrière le coin de la façade, elle vit le visage de Matthew tourner la tête puis entrer dans le café. Elle courut sans s’arrêter jusqu’à regagner l’appartement, les mains vides et l’air surpris de Samuel.
« Le café était fermé. »
Nouvelle vie. Nouveau mensonge.

Après cette rencontre ils empilèrent les disputes comme un couple d’adultère. Meredith cherchait des problèmes. Meredith se cherchait des problèmes. Et aucun des arguments de Samuel n’était efficace contre ses arguments à elle, bien logé au fond de sa tête. Ils se battaient comme un vieux couple sans n’avoir eu aucun des privilèges de l’amour immature. Il lui parlait de son passé, elle évitait le sien. Il évoquait un futur qu’elle s’empressait d’effacer d’un revers de c’est impossible, ça ne marchera pas. Mais au fond d’elle elle savait que ça pourrait marcher. Il fallait juste qu’elle oublie la seule personne qu’elle n’avait jamais arrivé à oublier.


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Dernière édition par Meredith De Martel le Sam 3 Sep 2016 - 21:14, édité 2 fois
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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyDim 28 Aoû 2016 - 14:11

    Bienvenue parmi nous, j'espère que tu t'en sortiras avec ta fiche MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2033325312
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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyDim 28 Aoû 2016 - 14:18

Bon courage pour ta fiche MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 3305873184

Ma Gemma d'amouuuur MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2169355921
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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyDim 28 Aoû 2016 - 14:56

La belle Gemma MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2033325312

Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche :heart:
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Louise M. Jenkins

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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyDim 28 Aoû 2016 - 15:22

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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyDim 28 Aoû 2016 - 15:39

Bienvenuuuuue sur LAPD MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2033325312 MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 1663500128 MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2221555908
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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyDim 28 Aoû 2016 - 20:20

Bon courage pour la suite de ta fiche Meredith MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2033325312
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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyLun 29 Aoû 2016 - 9:03

Gosh je suis tellement une admin en carton MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 499984209 shocked

Merci à tous pour vos gentils mots en tout cas MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 2033325312
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Sujet: Re: MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved   MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved EmptyLun 29 Aoû 2016 - 11:47

SISTAAAA ! :heart: *hug to the death*

Une admin en carton pâte waii, je suis plus avancé. MEREDITH ▶ don't save her, she don't wanna be saved 1196499340 :siffle:
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