Sujet: dancin' in circles. [sven] Lun 24 Oct 2016 - 0:15
Les gens sont fous.
Une valse, une danse ... Une bamboula endiablée. Rires euphoriques, sourires sarcastiques, soupirs aguicheurs, regards de tueurs. Ils s'éclatent, clairement. Ils se regardent, tendrement. Je ne suis pas venu pour m'amuser.
s'amuser. v. 1. Un concept qui m'échappe, à présent. 2. Un concept que je connaissais, auparavant. 3. Moment de bonheur, jouissance absolue. 4. État dans lequel on se perd lorsque l'on parvient à oublier ses soucis.
Dès que je crois oublier, tout revient. Les images, les clichés ... Les fragments qui refusent de se dévoiler. Je vous vois, tous. Sortez donc. Assumez vous et venez m'affronter. Mes yeux balaient la piste de danse avec insistance. Je recherche ... La vérité.
Sur le sol est inscrit une trajectoire. Je suis venu ici, autrefois. C'était mon passé.
Une nuit, mille danses, quarante sourires, cinq avances. Je brillais autant qu'une étoile, enflammé comme je l'étais sur la piste. Regards rivés sur moi et moi qui me perdais. J'en venais à oublier la musique. À oublier qui j'étais.
J'essaie de me souvenir. Mes pensées suivent les pas des autres à la recherche des miens. Suis-je passé par ici ou par là bas ? Ce visage ... L'ai-je déjà vu ou en ai-je rêvé ? J'hésite un peu avant de prendre le taureau par les cornes, m'avançant sans crainte (tout du moins, en apparence) vers la foule assourdissante et ravageuse, prêt à me faire engloutir sous les vagues de son euphorie.
Et la mienne, d'euphorie ?
...
Disparue. Envolée. La vie me l'a avalée.
Et ce bar ? M'y suis-je accoudé ? Ai-je essayé de draguer ce serveur à la raie mouillée ?
Parfois c'est difficile de les supporter, les questions ; celles qui viennent de partout sans prévenir, m'assaillant d'incertitudes et d'insécurités. Qu'est-ce que le faux et qu'est-ce que le vrai ? Suis-je moins car je ne me rappelle de rien ? Et si la réalité me déplaît ?
Mon reflet ne me ressemble pas. Les photographies ne me ressemblent pas. Je ne me ressemble pas, ou plus, je ne sais plus. Je me suis perdu.
– Et pour me retrouver ? – Rien de plus simple : reconstruire le passé.
Ce soir, on avait décidé avec l'équipe d'ouvrir le club un peu plus tôt, pour voir si la clientèle seraient attiré pour justement venir faire la fête encore plus tôt, un moyen qui permettrait d'affirmer notre popularité et de prendre un peu plus l'avantage sur nos concurrents principaux. Dans mon bureau qui surplombait la piste, je regardais la présence des premiers arrivants, ils avaient l'air prêt à passer une bonne soirée et c'était bon signe, mais parmi eux, un homme semblait perplexe, confus, il semblait chercher quelque-chose, du moins c'est ce que son regard laisser penser. C'était plutôt courant que certains perdent des objets mais le club fort de sa réputation, faisait bien attention à ça et conservait chaque trouvaille dans une boîte et ne rendait l'objet que si la personne pouvait décrire exactement ce-dernier. Le voyant continué à chercher, je me présentai à lui avec un grand sourire rassurant et en lui tendant ma main droite pour le saluer.
Bonsoir monsieur, je suis le directeur du night-club, vous semblez avoir perdu quelque-chose, puis-je vous aider ?
Ce qui faisait que le Legacy était apprécié était aussi la proximité qu'on avait avec chacun de nos clients, et je ne comptais pas faire une impasse ce soir. Si nous avions l'objet qu'il avait perdu, il lui serait restitué, sinon si il avait le moyen de prouver qu'il l'avait bien perdu ici, nous nous occuperions de lui offrir un avantage au club, car il ne faut jamais perdre de vue l'objectif principal, faire tourner le commerce, en offrant un avantage au club on sera sûr qu'il reviendra, dans le cas ou on offre de l'argent, il a devant lui un panel assez large.
Je ne sais pas si je devrais rire ou m'offenser. Perdu. Perdu ... Comment diable désire-t-il m'aider ? Oui, merci infiniment, j'ai perdu mon identité, ici-même, sous vos yeux. Tout perdu. Vous ne l'auriez pas retrouvée, par le plus grand des hasards ?
Il me provoque, avec sa question abjecte. Ce que j'ai perdu, jamais je ne le retrouverai. Tout ce que je peux obtenir, à présent ... C'est la vérité.
Directeur ... night ... club ?
Et si lui l'avait, la vérité ?
Une main est tendue vers moi.
Je la saisis.
Un grand sourire blanc, étincelant.
Je souris aussi.
VOUS TOMBEZ À PIC ! JE CROIS AVOIR PERDU MES CLÉS.
Je crie afin qu'il puisse m'entendre au milieu de la foule. Les gens crient et s'excitent tellement que je ne m'entends pas moi-même.
Des clés.
Pourquoi des clés ?
Parce que tout le monde perd ses clés.
Ils doivent bien y en avoir, non, des clés ?
Il faut à tout prix que je puisse entrer dans une salle sécurisée. Si seulement j'avais accès à ces caméras de surveillance ... Peut être que je trouverai enfin ce dont j'ai besoin pour avancer. La vérité. Son visage. Celui qui m'a agressé.
Il réponds à chacun de mes gestes de la même manière, et me confie en criant ce qu'il a perdu, des clefs, ce qui ne m'aide pas vraiment, les clefs, ces tout petits objets si facile à perdre et pourtant si important.
Pas de problème, nous allons vérifier ça ensemble.
Une main déposée sur son épaule, je l'entraîne avec moi vers une porte proche de l'accueil, celle des objets trouvés, je la referme derrière moi, sors un bac correspondant aux clefs et le dépose sur le table.
Voilà ce que l'on à, au niveau des clefs perdu. Je vous laisse me dire, si les votre ont font parti.
Je pose l'une de mes mains par-dessus l'autre, étrangement comme un garde du corps le ferait, posture que j'aime adopter témoignant d'une imperturbabilité. Je l'observe, si il ne les trouve pas dans ce bac, la seule option sera qu'il me donne la date et l'heure et que je transmette ça, à la salle de sécurité, mais ça reviendrai à chercher une aiguille dans une botte de foin, donc si jamais elles sont perdue, je lui proposerai sûrement de payer les frais de serrurier, accompagné d'un sourire et d'une nouvelle poignée de main.
Sujet: Re: dancin' in circles. [sven] Lun 28 Nov 2016 - 0:01
Pas de problème, nous allons vérifier ça ensemble.
V x I x C x T X O x I x R x E.
Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je m'apprête à le suivre. C'est alors que sa main se pose fermement sur mon épaule et qu'il me traîne de l'autre côté de la salle.
Un instant, mon coeur s'arrête.
Où m'emmènes-tu ? Que comptes-tu me faire ? Vas-tu me jeter dehors, comme un malpropre, Parce que je mens, et que tu le sais ?
Ou alors ...
Ou alors c'est toi qui mens ? Toi qui va m'emmener au fond Pour finir ce que tu as déjà commencé ? Est-ce donc toi, celui qui m'a frappé, Brutalisé, tabassé, laissé pour mort, Abandonné, au fond de cette ruelle sombre ?
Mes questions noient ma curiosité. Je suis happé par le piège de mes pensées. Finalement, il entre une clé dans la porte. J'observe discrètement celle dont il s'agit afin de pouvoir mieux la lui dérober par la suite. Petite, et argentée ...
C'est dans sa poche qu'il la remet quand il a terminé.
La salle est petite et sombre. Une scène idéale pour un meurtre. S'il le désirait, il pourrait me tue ... Non. Ne pensons pas ainsi.
Et moi, dans tout ça ? Que faire ? L'assommer ? Ou patienter ?
Sur la table, il pose brusquement une espèce de boite remplie d'objets métalliques claquants et résonnants. Des clés. Plein de clés. Partout des clés. Clés ou clefs ?
... Qui sait ?
Voilà ce que l'on a au niveau des clefs perdues. Je vous laisse me dire si les vôtres en font partie.
D'un air décidé, je fais mine de m'y intéresser. Mes doigts fouillent distraitement dans le tas tandis que je réfléchis à un plan, un solution, une idée ...
Comment lui voler sa clef ?
Je fouille, de plus en plus rapidement. Face à sa posture imposante, je me sens de moins en moins à l'aise. Il s'impatiente, là, non ? Je crois qu'il s'impatiente.
Je continue de fouiller distraitement avant d'attraper un trousseau au hasard et de le brandir.
C'est celles-ci !
Fier de moi, je présente un trousseau de clef relié par un porte-clef à pompom rose. Lorsque je me rends compte de mon erreur, toutes les pièces du puzzle se mettent en place.
Comment lui dérober sa clef.
Comment prouver que ces clefs qui ne sont pas miennes
Sont bel et bien à moi
Sans lui demander son avis, je me précipite vers lui avant de l'embrasser avec tout l'entrain et toute l'énergie que je dispose en moi.
Je l'embrasse.
Avec mes lèvres. Je les colle immédiatement contre les siennes, avant qu'il ne puisse protester. Je sais qu'il protestera. Même moi, je protesterais.
Puis, je me détache, immédiatement, avant de risquer de me faire tabasser.
Désolé, c'est ... L'émotion. Je suis simplement ... tellement content de pouvoir rentrer chez moi, vous ne pouvez pas savoir ...
Je suis ... Vraiment, vraiment désolé.
Je me la joue penaud et je me la joue bredouille, Timide et chétif, fragile et désolé.
Je ne veux pas qu'il me tabasse, merde, je ne veux surtout pas qu'il me tabasse ... Ni qu'il ait senti que j'ai glissé ma main dans sa poche, toute à l'heure, Lorsque je l'ai embrassé, ni qu'il aille fouiller dedans, maintenant, Pour se rendre compte que j'ai réussi à lui voler sa clé, Ni qu'il soit là toute à l'heure, plus tard, quand, Discrètement, en silence, dans la nuit ...
Les yeux posés sur l'homme je le surveille durant tout le temps où il cherche ses clefs, ca ne serait pas la première fois qu'une personne essaie d'entrer dans cette pièce dans le seul but de dérober des clefs qui ne sont pas les leurs, heureusement pour nous, l'expression et le temps d'hésitation de la personne étaient des informations assez significatives, on pouvait vite voir si elle hésitait que ce n'était pas leurs clefs et alors le climat changeait totalement. Je l'observe chercher avec énergie ses clefs, il semble pour le coup les avoirs vraiment perdue, il les trouvent enfin et avant que je n'ai le temps de lui dire que je suis content pour lui, il se rue sur moi pour m'embrasser, je le repousse d'un coup sec. Je ne m'attendais pas à ça, et j'ai pris l'habitude de me méfier des personnes qui s'approchent trop près de moi sans que je ne les ai autorisés à le faire. Je le fixe avec un air sérieux, presque le dévisageant, avant d'ouvrir la porte et de le faire sortir en lui souhaitant une bonne soirée. C'était la première fois que quelque-chose de ce genre là m'arrivé et j'avais l'étrange sentiment que je le reverrai bientôt. Je gardai mes distances, me disant que si il faisait un coup comme ça à nouveau ou essayer de m'avoir par rapport aux clefs qu'il avait prise, je ne serais pas aussi compréhensif que ce soir.
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Lun 24 Oct 2016 - 0:15
