BAL  DE  NOËL

ouvert à tous

 
La magie de Noël a imprégnée les lieux. De telle façon que le père Noël en personne suffisait pour donner un sourire sur les lèvres des invités, peu importe leur âge. Le vieil homme à la barbe blanche observe soigneusement le visage des personnes qui errent ce soir dans sa demeure. Une main distraite dans sa barbe, il juge que cela n’est pas encore suffisant. Il sent quelques tensions. Par ci ou par là. Non, à Noël, il refuse de voir quoi que ce soit de négatif. Il se leva, doucement, de son siège grâce à l’aide d’un lutin. Comme quoi, c’est toujours pratique d’avoir un lutin avec soit ! Pas trop loin, comme ça, à portée de main.

Santa Claus, suivit de près par trois de ses acolytes sur ses talons, s’amuse à errer dans la salle. A contourner les couples, à se fondre au travers de groupes d’amis. Il jauge toutes les situations. Passe près de tous les invités, se faisant un malin plaisir à recueillir toutes les informations qui l’intéresse. Quelque fois, il glisse une enveloppe dans la poche des vestes, ou arrête une conversation au beau milieu pour offrir un présent aux concernés. Il n’a aucune gêne. Après tout. Noël. C’est sa fête aussi.

du coin de l'oeil, t'as vu kai et alice entamer une danse. t'as hausser un sourcil, en te disant que t'en avais assez vu pour le moment, et que t'as seul source d'intérêt, tu l'avais devant les yeux.
t'as réussi à la faire sourire. c'est déjà ça de pris. tu préfères voir ce sourire, qu'une mine défaite. t'aurais du en profiter un peu plus de ce sourire, parce qu'il disparaît bien vite. tu vois qu'elle essaye de faire bonne figure. dommage pour elle, ça fonctionne pas sur toi. t'essayes d'apercevoir qui peut la mettre dans cet état, mais t'as aucune chance avec la foule présente. t'abandonnes pour te concentrer sur elle. « Tu sais quoi ?! J’ai une petite idée de ce qu’on pourrait faire toi et moi … » t'es perplexe. t'as à peine le temps de finir ton verre, qu'eva t’entraîne par la main, loin du bar, loin de tout le monde. vous terminez votre course sur la piste de danse. un fin sourire s'installe sur tes lèvres, si tu peux lui faire oublier le monde  le temps d'une danse, tu le feras avec le plus grand plaisir.
sauf que ça, c'était pas prévu. c'était pas prévu qu'elle guide tes mains sur ses hanches. c'était pas prévu qu'elle glisse ses mains derrière ta nuque et pose ses lèvres sur les tiennes. un vrai baiser. pas un baiser d'amour. t'es au courant que ça n'en est pas un. le pire c'est que tu l'as vu arrivé, et que t'as rien fait pour l'empêcher. peut-être parce qu'au fond t'en avais envie. alors inconsciemment tes mains remontent à peine et l'enferment un peu plus contre toi. tu lui rends son baiser avec douceur. finissant par rompre le contact. un instant, rien qu'un instant tu te perds dans ses yeux. t'es bien conscient qu'une partie de la salle n'a pas loupé le spectacle, alors tu lui donnes un de tes fameux sourire. « tu permets que je mène la danse cette fois ? » ta main droite se place dans le bas dans son dos, l'autre attrape la main logé dans ta nuque. tu sens ses mains resserré sa prise sur ton épaule et ta main. et d'un mouvement tu l'emmènes danser. non, t'es pas fâché. non tu vas pas la repousser. tu sais pas à quel jeu elle joue, mais tu y joueras avec elle.

"C'est gentil Arizona. Avec ou sans cet malencontreux incident, je serais passé au pressing quand même. Inutile de tenter de soutirer mon adresse !" Je ris. Décidément, rien ne laissait présager une telle tournure des évènements. Venu ici à reculons, voilà que je prenais plaisir à discuter, rire, avec une jeune femme. "Vous avez probablement raison. Je devrais écrire un livre. Je vous laisse imaginer toutes les anecdotes comiques, ahurissantes... voire improbables que je pourrais coucher sur le papier. Comme vous en tant que pompier. Certaines séries dessinent des situations cocasses... Alors dans la réalité... je n'ose pas imaginer !" La télévision américaine nous abreuve chaque année de nouvelles séries, toujours plus impressionnantes, réalistes les unes que les autres. Les policiers. Les pompiers. Les médecins. Chacun avait la sienne. Chacune était symptomatique de leur situation respective. Jouant parfois trop sur la corde sensible, le sensationnel, l'émotionnel. Chacune a, néanmoins le mérite d'exciter et de montrer la "vraie" vie des gens qui veillent sur nous. Lorsqu'elle me mit en garde, tout en faisant allégrement fonctionner ses zygomatiques, elle se maintint à mon avant-bras. "Je vous retourne le compliment Arizona" Silence. "Je sais me tenir avec les femmes, je vous rassure !" Silence. "Vous n'aurez pas besoin de me faire une prise de karaté pour vous débarrasser de moi !" Et je ris, encore.

Personnes mentionnées : @Arizona Harper-Duval

Une pointe de déception est née dans mon cœur quand je n’ai pas retrouvé Alice avec le reste de la famille. J’ai tout de même salué la famille présente, tous émus par la surprise de mon retour. Ils n’avaient pas eu de nouvelles mais en ce moment, c’est normal, c’est très tendu. Et je reviens seulement parce que j’ai une blessure à « réparer ». Je suis heureux de revenir, ma famille m’a manqué. Plus particulièrement ma jumelle que je n’ai pas vue depuis tellement longtemps. C’est la frustration qui me pousse à savoir où elle est. Le bal… Ah oui… J’enfile immédiatement ma tenue de cérémonie, histoire de faire un peu classe pour mon entrée. Je sais qu’elle sera fière de moi. Du moins, je l’espère. J’emprunte la voiture d’un ami pour me rendre plus rapidement jusqu’à la soirée située dans le Westside.

Je sens mon cœur battre un peu plus vite, ça fait si longtemps… Je n’ai pas faim mais je tremble. Je me rends compte qu’elle me manque depuis bien trop longtemps. Bien que la magie de Noël soit magnifique dans la salle, je cherche mon cadeau. Non pas un objet, non mon cadeau ce soir, c’est une personne, ma sœur, Alice. Je la cherche du regard pour tomber sur elle dans la foule, sur la piste de danse, en train d’embrasser un homme (Kai). Je ne cherche pas vraiment à savoir qui il est. A vrai dire, je me demande si je n’aurais pas du attendre pour aller la voir. Elle semble occupée et en bonne compagnie. Je finis par prendre une coupe de champagne et à l’observer de loin en attendant…

En attendant que le destin me permette de croiser son regard. Je me permets d’observer ma sœur, toujours aussi belle. Bien que nous soyons deux jumeaux, la ressemblance n’est plus aussi évidente que lorsque nous étions enfants. Je reste fier d’être son frère. Allez Alice, lèves les yeux…