La décevoir … ça y est, Kai sent la pression sur ses épaules. Merci Alice. Les mains jointes, les projecteurs sur eux, les deux chefs de confrérie prennent place au milieu de la piste de danse, histoire d’être vus de tous. Car oui, c’est bien le but de la manœuvre. Ce n’est pas pour rien qu’ils se sont tant entraînés ces dernières semaines. Il est temps pour le basketteur de montrer qu’il a des talents cachés, la danse en faisant partie. Oui, c’est un talent très bien caché, dissimulé au plus profond, voire inexistant … Mais l’entraînement est bel et bien là pour donner du sens à cette capacité. Et il prend les devants, prêt à guider sa cavalière sur cet air de musique qui l’entraîne. Plusieurs minutes.

Autour d’eux, Kai aperçoit Zus avec un inconnu au bataillon (Dorian), ils semblent pourtant proches. Il ne fait pas plus attention que ça aux autres couples. Pourtant, il voit très bien le baiser d’Eva avec Ezekiel et celui de Natacha avec … C’est qui lui (Ludwig) ? Il tente d’en faire abstraction, de se concentrer sur Alice et personne d’autre. Ce bal réserve donc bien des surprises en matière de couples. Il repose son attention sur sa cavalière qui se laisse aller au moindre de ses pas. La danse semble aller trop vite. La musique semble s’arrêter bien trop tôt. Pourtant, Kai a fait le job. Il a réussi. Et puis il faut conclure. Comme il se doit. De la meilleure des manières. Avec ce baiser qu’ils échangent comme si leur vie en dépend. Comme si tout repose là-dessus. Norton ne se fait pas prier pour agir, ni pour apprécier. Il sait très bien que cela ne signifie rien. Pour elle. Pour lui. Mais qui pourtant saura délier plusieurs langues de vipères dans la salle.

Un sourire ravi. Il apprécie le moment. Il apprécie la réplique et se rapproche d’Alice pour lui glisser au creux de l’oreille. « Tu souhaitais donc vérifier ça par toi-même ? » Il marque un temps de pause pour pouvoir glisser sa main dans le dos de la belle brune. « Tu pourrais vérifier encore davantage tu sais. » Toujours cette manie de vouloir faire du rentre dedans, toujours cette envie de taquiner l’autre encore davantage. Une nouvelle musique reprend. Au même rythme que la précédente. Et ils restent là. Toujours sur la piste. Toujours sous la forte lumière qui les illuminent. Kai ne se détache pas. Laissant le loisir à Madame Collins de s’en aller si elle le souhaite.


Personnes mentionnées : @Zus Alexander Iger, @Dorian O. Dalloway, @Ezekiel Eastwood , @Eva Milano, @Natacha Collins   @Ludwig S. Blackheart
Personnes à interaction : @Alice Collins

 
Je parais idiote. Stupide. Dissimulée dans mon coin près de ce sapin. Autant mettre une guirlande autour du cou et je fais partie du décor. Cela pourrait être une idée. Et puis, comme si enfin la vie était de mon côté, Alice prend place sur la piste de danse avec un homme. De quoi l’occuper, elle et ses envies de vouloir être proche de moi. Elle. C’est mon prédateur. Je sais que si je la croise, que si je lui parle, je n’aurai aucune possibilité de m’échapper et bien entendu, elle ne se ferait pas prier pour jouer de cela. Je commence à la cerner, elle et son caractère de bout de femme qui ne me lâche plus. Qui souhaite me retourner l’esprit et le cœur. Non, elle n’y arrivera pas, pas ce soir. Quitte à m’échapper en toute discrétion. Comme un serpent qui se glisse dans les broussailles.

Je profite donc de ce moment calme, de ce moment où je peux enfin vivre sans devoir la surveiller. Je cherche du regard une couverture. Et je le vois. Lui. Cet homme au bar qui déguste les petits plats sur le buffet. Parfait. Pas moche. Plutôt à l’aise. Et seul. Le type parfait qu’il me faut. Allez Eden, c’est parti ! Un nouveau regard vers la chef des Alphas. Toujours occupée. Mais c’est idéal ! Je sors de ma cachette et me dirige directement vers lui. Le prenant par le bras et déposant un baiser sur sa joue. « Cela vous dérange-t-il de faire comme si nous nous connaissons ? J’essaye d’éviter quelqu’un, à tout prix. » Je laisse le choix. Comme une abrutie. Il pourrait refuser et partir. Me laisser seule, à nouveau, à la recherche d’une nouvelle dissimulation. Alors je prends deux toasts, lui en tend un pour déguster le second. Et je tente de faire la conversation. Peut-être que comme ça il ne me laissera pas seule ici. « Vous faites quoi dans la vie ? » On ne sait jamais. On pourrait faire connaissance.

Personnes mentionnées : @Andreas Klein
Personnes à interaction : @Alice Collins

BAL  DE  NOËL

ouvert à tous

 
Santa Claus, assis sur son agréable fauteuil bordeaux, passe une main dans sa barbe blanche en observant la salle. La piste de danse regorge de bonnes surprises. Le buffet comble les invités. Il est fier de lui. Les cadeaux distribués, l’ambiance harmonieuse, il semble que le moment pour lui de disparaître est arrivé. Sa mission du soir est réussie. Il est temps de laisser place à quelqu’un d’autre. Alors, il se lève, les mains appuyées sur les accoudoirs de son fauteuil et annonce, la voix forte pour se faire entendre de tous. « Merry Christmas ! Profitez de vos proches et de la magie de Noël pour embellir vos vies ! » Que quelques mots. Sans préparation. Sans discours. Des choses simples. Il n’a aucune envie de s’attarder davantage.

Un épais manteau de neige s’abat sur lui et il disparait. Ainsi. Sans plus de cérémonie. On pourrait croire qu’il vient tout simplement de se faire ratatiner par un caillou blanc mais la fausse neige disparue bien vite en s’étalant sur le sol et personne ne pouvait trouver l’homme. Il avait disparu. Réellement. S’agissait-il du vrai père noël ? Laissant cette interrogation en suspens, les flocons prirent place dans l’ensemble de la pièce et vint se poser sur les visages des invités dans la salle. Imprégnant un peu plus de magie dans l’instant. Les lutins se dispersèrent dans la pièce, se rendant derrière le buffet, et aux quatre coins de la pièce. La musique continue de tourner.

 
Il correspond parfaitement dans cette situation. Cette situation de désespoir. Je me congratule moi-même pour avoir trouvé cet étalon si rare, cette perle dans la foule qui va illuminer ma soirée et m’aider à en oublier la noirceur. Parfait ! Cet homme est parfait ! Oh bien entendu, je ne parle absolument pas d’attirance physique ou quoi que ce soit, vous me connaissez. Bon, même s’il faut lui laisser paraitre quelque chose dans le genre pour avoir son attention, c’est un homme après tout. J’acquiesce d’un hochement de tête positif quant à sa remarque sur la possibilité d’une approche moins confortable, moins appréciable.

« J’étudies la zoologie. » Décontractée. Comme si je connaissais ce mec depuis toujours. Un regard  vers la piste, personne ne semble prêt à venir m’importuner. Concentrons-nous sur cet individu alors. Je m’attarde cette fois sur lui. Sur son visage. Ses traits. Ses yeux. « Tu fais quoi dans la publicité ? » Je m’empare d’une coupe de champagne tout en posant ma question tout en offrant une au beau gosse. « Tu dois avoir soif. » Tu parles. Pas du tout. Ou alors à force de se gaver des petits fours sur le buffet. Mais je vais éviter de faire la remarque. Evitons de toucher une corde sensible. Après tout, cet homme, je ne le connais absolument pas. D’ailleurs, en parlant de ça. « Moi, c’est Eden. » Pour ton information. Si un jour tu as besoin. Juste comme ça. Et je me sers d’un nouveau toast. Etre naturelle. En bonne compagnie. Rien de plus simple. Oh dis donc, ça fait du bien de ne plus penser à qui que ce soit et discuter. Juste discuter. J’avais presque oublié ce sentiment.


Personnes mentionnées : /
Personnes à interaction :  @Andreas Klein

"Vous n'oseriez quand même pas commettre un abus de pouvoir ?" Silence. "C'est ainsi que commence une dictature !" Dis-je d'un air badin. Nous semblions plaisantés comme si nous nous connaissions depuis longtemps déjà. La conversation suit son cours sans rencontrer le moindre obstacle. Limpide.

Lorsque nous échangeâmes sur nos expériences respectives et les cas devant lesquels nous nous sommes retrouvés chacun, elle m'encouragea à écrire un livre. Je reste perplexe. Je doute que les anecdotes croustillantes, drôles, parfois glaçantes d'un libraire intéressent les gens. De nos jours, les gens préfèrent mettre à jour leur compte Instagram. "Désolé de vous décevoir, mais vous seriez probablement l'unique lectrice de mon livre. Je sais mieux vendre, qu'écrire des livres !" Dis-je avec douceur. "Les idées sont faites pour mûrir. Peut-être qu'un jour... 'Merci à Arizona qui m'a aidé à sauter le pas et vaincre le syndrome de la page blanche'. D'ici là. Un peu de patience !" Soufflai-je en lui faisant un clin d'œil.

Tout à coup elle se mit à rire. Je ne sus comment réagir. Se moquait-elle de moi ? M'avait-elle seulement écouté ? Riait-elle de mon hypothétique remerciement ? Impossible de le savoir. Elle se calma presque aussitôt. Nerveux. Rire nerveux.

Simplement.Lorsqu’elle me parla d’aïkido, je fus dans le flou complet. Impossible de me souvenir quel art martial celui-ci pouvait être. Prenant le parti d’en rire, je glissai dans la conversation "Je préfère les mikados à l’aïkido !"  Même s’ils sont moins bons pour la santé.

BAL  DE  NOËL

ouvert à tous

 
Noël prend fin … La neige fond pour ne plus apparaître dans la pièce. Le père Noël partit, la magie semble s’estomper doucement. Et on distingue rapidement les invités se retirer l’un après l’autre. Le buffet presque vide. La piste de danse de moins en moins peuplée. Noël s’en va. Les lutins quittent les lieux petit à petit. La musique s’estompe. Tout s’arrête doucement. Au rythme d’un hiver qu’on ne désire pas. Comme un courant d’air qui ne faisait que passer dans la salle.

La soirée a été belle. Envoutée d’un esprit que tous recherchaient après les événements tragiques qu’ont traversé la ville et ses habitants. Mais il est temps de retourner à la réalité de cette vie. Noël n’est qu’un moment, un passage de féérie dans l’année et dans nos cœurs. Alors chers invités, il est temps de rentrer chez vous, mais n’oubliez jamais, non jamais que ce moment est unique, divin et que vous allez maintenant retourner dans l’enfer de votre quotidien, près des meurtres et des disparitions des rues de Los Angeles. Le père Noël vous enverra quelques présents si vous avez été sages. OH OH OH !