Sujet: stop me before i hurt you + eden Jeu 13 Oct 2016 - 14:38
stop me before i hurt you eden & alice
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haileyau fait, ça en est où avec la fille Snow ? aliceen cours de réalisation haileyton défi ne sera pas validé tant que je n’aurai pas de preuve alicesi elle avait été Alpha, ça serait déjà emballé depuis longtemps ! haileytu m’étonnes alice t'inquiète, t'auras bientôt ta preuve #collinsforthewin haileyhaha pauvre petite chose, si elle savait... alice elle ne saura jamais rien, la comédie est ma vocation (heureusement qu'elle est canon, pour une Gamma...) hailey#AliceSousLeCharmeDuneGamma rien ne va plus
Je me pince les lèvres, les yeux rivés sur mon portable, quand ma sœur de confrérie suspecte une réelle attirance entre Eden et moi. Ou plutôt de moi envers Eden, de ça j’en suis sûre... Je ne répondrai rien et c’est sans doute dans ce silence que Hailey comprendra qu’elle a raison. C’est vrai, Eden n’est pas juste un jeu. Mon jeu. Elle est un peu plus que ça. Elle est une filiation directe et énigmatique à mon passé avec son frère, Adriel, lui que j’ai aimé, véritablement, sincèrement… Lui que j’aimerais zapper, aujourd’hui, égoïstement, lâchement. Juste pour elle, juste pour lui donner tort lorsqu’elle aime le ramener sur le tapis en s’en servant comme d’un argument contre nous. Moi, je ne vois aucun argument possible. Je ne vois qu’une fille trop séduisante et trop mystérieuse pour ne pas chercher à la conquérir. C’est physique, purement physique, je l’admets. Mais en même temps, comment cela pourrait-il être autrement ? Il y a cette porte intérieure qu’elle refuse encore de m’ouvrir, pour je ne sais quelle raison, enfin si, probablement celle du manque de confiance…
J’aimerais briser cette porte, plutôt que d’attendre qu’elle s’ouvre.
Difficile de patienter que les choses se fassent, quand on a toujours cette petite étincelle en nous qui nous pousse à tuer l’impatience. Je ne supporte pas d’attendre qu’on m’accorde les choses, je préfère prendre le taureau par les cornes et aller les chercher moi-même. Alors, je réfléchis un moment, sur mon lit, à côté de ma lampe de chevet qui illumine faiblement la pièce. Il est tard, mais pas trop. A cette heure-ci, les calmes Gamma ne sont - je l’espère - pas encore couchées… Je regarde de nouveau l’écran de mon portable, cherche un contact stratégique dans mon répertoire et lui demande où se trouve la chambre d’Eden dans sa maison de confrérie. A peine quelques secondes plus tard, j’obtiens une réponse claire, nette, et il ne m’en faut pas plus pour me lever, enfiler une veste, me chausser de bottines. Deux minutes plus tard, je suis dehors, en direction de la demeure Gamma.
C’est tranquille, par là-bas. Presque trop. Tel un agent spécial remarquable, je m’infiltre dans la maison sans me faire remarquer (qu’elles soient toutes dans leur chambre à réviser aide beaucoup) et me glisse jusqu’à la porte d’Eden. Je ne l’ai pas prévenue de mon arrivée, pourtant j’ai bel et bien enregistré son numéro dans mon téléphone. Ce soir, c’est l’effet de surprise que j’ai envie de lui procurer. Dans sa petite vie routinière de Gamma, ça ne devrait pas lui faire de mal, hein ? Toquant doucement à la porte pour ne pas me faire remarquer, j’attends donc qu’elle vienne m’ouvrir…
Dernière édition par Alice Collins le Sam 19 Nov 2016 - 19:17, édité 4 fois
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Lun 31 Oct 2016 - 14:19
Stop me before I hurt you
Pour la énième fois je jette le stylo sur mon cahier et pour la énième fois je le récupère en soupirant. Il n’y a aucun bruit dans la demeure Gamma, seule ma légère musique se fait entendre dans ma chambre. L’ambiance est studieuse ce soir, comme la plupart des soirées dans ces lieux d’ailleurs. Un coup d’œil sur le smartphone qui trône sur le côté droit du cahier … Rien. Même les amis ont décidé que je me devais d’étudier ce soir. Aucun message. Aucun appel. Je délaisse l’écran lumineux pour me replonger sur les lignes de cours dessinés sous mes yeux. Est-ce bien moi qui ai écrit tout cela ? Je n’y comprends rien. Quelques coups sur la porte me font sursauter alors que je tentais une nouvelle fois de comprendre mon écriture. Serait-ce ma libération que j’entends ? Je le vois comme tel et pose le stylo avec détermination cette fois. Je vais pouvoir me débarrasser de cette soirée d’études. Dans un mouvement, je cache quelques fringues en les jetant sous le lit, remets en place la couette d’un geste rapide et remets mes cheveux en place en passant une main dedans et en jetant un regard vers le miroir derrière la porte. Pas trop présentable, mais on fera avec. Il m’aura fallu deux secondes supplémentaires avant de tourner la poignée de la porte et laisser le clic de cette dernière résonner pour s’ouvrir.
« Alice » Et merde. C’est bien tout ce qui me vient à l’esprit en voyant son visage. Merde, merde et encore merde. La stratégie esquive est complètement inutilisable. J’hésite un instant. Et si je referme la porte maintenant, pourrais-je faire croire que je ne suis pas là ? Ou je fais mine d’être malade, elle ne pourra pas rester plus de cinq minutes si je ne fais que tousser et que je lui crache dessus une ou deux fois. Mes yeux rencontrent les siens et mes idées farfelues pour la repousser tombent à l’eau immédiatement. « Tu veux entrer ? » Complètement faible. Quelle Gamma serais-je si je la laisse à la porte ? J’ouvre complètement le pan de bois et me colle dos au mur pour lui laisser la place d’entrer dans les lieux. La chambre. Ma chambre. Là où je vis. Soudain un malaise me fait serrer les dents. Il s’agit de mon intimité et elle y pénètre comme si de rien n’était. « Qu’est-ce qui t’amène ici ? » La question est posée. Sans trop que je sache si je souhaite réellement la réponse. Que me veux-tu belle inconnue ? Que cherches-tu en venant ici ? A ma porte ? A cette heure tardive où plus aucune Gamma n’est présente pour me défendre … Ou stopper notre rapprochement qui se fait toujours plus pressant. L’idée de se retrouver à une soirée est déjà un grand dilemme de ma part, me voilà maintenant avec la chef des Alphas. Ici. Je referme doucement la porte, fermant les yeux et profitant de ce tout petit laps de temps pour rassembler tout le courage qui me reste pour affronter Madame Collins. La puissante Alice.
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Sam 19 Nov 2016 - 22:07
“Alice.” Eh bien oui, c’est moi. Tu m’as attendue ? “Eden.” Elle qui se tient face à moi, plus belle que j… Enfin, non, quand même pas. J’ai connu mieux de sa part mais ce n’est pas comme si j’avais prévenu de mon arrivée, ni comme si je m’étais moi-même particulièrement bien habillée pour l’occasion, alors… Alors je ne dirai rien. Rien à propos des vêtements. “Oui, je veux entrer.” Mes yeux ne lâchent pas les siens, et les miens pétillent, j’en suis persuadée. Un sourire craqué, en réponse à sa faiblesse évidente dès lors qu’il s’agit de me renvoyer d’où je viens. C’est ce qu’elle devrait faire, n’est-ce pas ? En tout cas moi, je suis loin, bien loin de penser à mon univers. Il n’y a plus que le sien, et plus qu’elle, à partir du moment où elle capitule. La bataille n’aura pas duré longtemps, ce soir. La première, tout du moins.
J’entre dans la chambre d’Eden et je ne peux m’empêcher de trouver cet instant précieux. Précieux, quand bien même j’ai forcé le destin pour en arriver là. Jamais elle ne m’aurait invitée ici, jamais elle ne m’aurait laissé cette chance de son plein gré. Mais je la prends quand même, évidemment, et je n’en laisserai aucune miette.
Sa chambre est à son image. Elle reflète une certaine sérénité et une douceur qui sont certes appréciables, mais qui n’ont rien en commun avec ma propre chambre. Quel est l’adage, déjà ? Que les opposés s’attirent. Eh bien, je ne suis pas fan de la couleur verte, mais apprécions nos différences ce soir, et demain sera un autre jour. Lorsqu’elle me demande ce qui m’a amenée jusqu’ici, je ris doucement, puis me retourne vers elle, non sans avoir laissé mes yeux balayer la pièce avec... “Ma curiosité.” Pour ne pas dire mon intérêt. Ou cette fichue preuve de rapprochement que je dois envoyer à Hailey. Accessoirement. En parlant de rapprochement, je fais quelques pas dans la pièce, pas qui me rapprochent d’elle, toujours collée au mur. “Je m’ennuyais un peu chez moi alors je me suis dit que j’allais aller chercher un peu d’ambiance chez les Gamma.” … Boutade, bien sûr. Je suis la première à en rire, puis je me reprends aussitôt. “Tu étais en train de faire quoi avant que je vienne te déranger ?” Montrer de l’intérêt. Toujours. Et c’est moins difficile, quand on l’a de base. Sans en demander l'autorisation, je vais m'asseoir sur son charmant petit lit.
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Jeu 1 Déc 2016 - 16:10
Stop me before I hurt you
Danger. Alerte. Proximité dangereuse. Je répète, proximité dangereuse.
Voici les signaux que mon cerveau tente désespérément d'envoyer à mon cœur, à ma conscience et à mon corps. Une sorte de signal d'alarme qui permettrait de faire réagir l'ensemble et pourquoi pas, de lutter contre l'envahisseur. Mais la raison ignore totalement le danger et je reste là. Sans bouger. A la voir se rapprocher. A l'écouter parler. Malgré que ce soit dangereux. Voir nocif pour moi. Car je bois ses paroles comme Ulysse qui fut jadis attiré par les sirènes du port. Oui. Alice est ma sirène. La lumière au bout du couloir qu'on ne doit pas rejoindre, mais, qui pourtant ne cesse de nous attirer. Comment fais-tu cela Alice ? Comment fais-tu pour que mon cœur et ma raison ne soient plus coordonnés ? Soit mélangés et floutés au point de ne plus savoir qui je suis moi-même et quels sont mes principes. Pardonne-moi mon frère pour le regard que j'ai sur elle, pour l'attirance que j'ai pour elle et la faiblesse que je manifeste face à elle. Pardonne-moi.
Je ne devrais pas rire à ses mots. Pourtant je le fais, doucement, souriant chaleureusement. Elle se fiche des Gammas, et pour un soir, je me permets de l'imiter. Elle s'assoit sur le lit. Un instant, j'ai envie de m'asseoir à côté d'elle, mais je ne dois pas, je ne peux pas. Ce serait lui ouvrir une porte et je sais qu'Alice se ferait un plaisir de s’y faufiler. Alors je m'assois sur la chaise de bureau, en face d'elle. Gardant un mètre de distance. Par sécurité. « Je révise, encore et toujours. » Je lâche ça comme si cela était une discussion banale avec quelqu'un de banal. J'aimerai croire que ça l'est. Mais je détourne le regard et je comprends que non, je n'arrive plus à lui résister autrement. J'aurai pu spécifier qu'elle ne me dérange pas. Que je ne suis pas impactée par sa venue. Mais c'est faux. Complètement. Et mon esprit refuse catégoriquement l'idée de mentir aujourd'hui. Pas maintenant. Pas à cette femme.
J’aurai aimé qu’elle s’en aille. Qu’elle me laisse seule. Que sa présence ne me dérange pas. Mais j’ai tout faux. Car au fond de moi j’ai cette envie qu’elle reste. Longtemps. Toujours. Pourquoi est-elle ce mystère que je n’arrive pas à comprendre ? Ce mystère qui me travaille autant ? Me fait remuer les méninges ? Tordre l’estomac et les pensées ? Il faut passer à l’offensive. Je dois essayer. La défense ne fonctionne pas avec l’Alpha. L’esquive non plus. Pourquoi ne pas essayer autre chose ? Pourquoi ne pas prendre les devants, pour une fois ? Une main dans ma chevelure blonde, légèrement nerveuse, légèrement mal à l’aise. « Une Alpha de ton rang trouve-t-elle ce qu’elle cherche chez les Gammas ? » J’évite d’abord son regard. Car je sais que ses yeux peuvent me faire défaillir. Et accidentellement je m’y plonge. Totalement consciente des risques, totalement subjuguée par ce bleu qui m’appelle. « Tu ne pouvais pas attendre la soirée ? » Demandais-je doucement. Un sourire en coin. Cette fameuse soirée … Je ne sais pas si j’ai encore envie d’y aller ou si je préfère l’éviter, une nouvelle fois. La présence de la brune ce soir me donnera peut-être une réponse.
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Lun 5 Déc 2016 - 18:55
A quoi pouvais-je m’attendre d’autre, en m’infiltrant chez les Gammas un soir de semaine ? Forcément, comme toutes les autres, elle est en train de réviser. Le weekend aussi, elle doit passer des heures à réviser. Et cette pile de livres qui traîne sur son bureau n’a d’ailleurs rien de bien rassurant, moi ça me donne plutôt la chair de poule. Si encore c’était sur les Arts, quoique non, même ça je ne l’ai jamais très bien digéré. Les pages de théorie, ça ne m’a jamais attirée. Je leur préfère la pratique et le concret. Tout ce qui implique l’exercice du corps, plus que celui de l’esprit. Mais c’est dans les différences que l’on se cherche et que l’on se trouve parfois quelques connexions inexpliquables, de ça j’en suis persuadée, belle Eden. “Intéressant.” Je déclare, le regard rivé sur ses cahiers, puis sur elle. A un mètre de moi, assise sur sa chaise, je lui adresse un petit sourire qui signifie “je suis plus intéressante que tes cours”, mais ça, peut-être qu’elle ne saura pas le lire en moi.
Maintenant que je suis là, je pourrais avoir peur de la suite, craindre ses pensées, avoir envie de fuir, mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas moi. Je me sens bien, dans cette chambre. Et même si j’ai tendance à posséder une facilité d’adaptation un peu partout où je vais, je sais pertinemment qu’Eden n’y est pas pour rien dans ce bien-être. Elle détient ces mêmes douceur et sympathie que j’ai découvertes chez son frère, quelques années en arrière. Ces caractéristiques inscrites dans leur ADN doivent faciliter le contact avec beaucoup de gens ; il est difficile de ne pas se sentir bien avec eux et en ça, je vois une première ressemblance frappante, bien plus que celle de leur apparence physique d’ailleurs. Si encore la réciproque pouvait être vraie, mais c’est bien une Eden soucieuse que j’ai face à moi. Une qui évite mon regard, une qui ne sait plus où mettre ses mains, et ces codes, qui ne les connait pas… ? “J’adore faire des surprises.” Pour répondre à sa dernière question, non sans un brin de malice. “Ca me permet de te voir dans ta bulle sans attendre que tu m’y invites, parce qu’on le sait toutes les deux, que ça n’aurait pas été demain.” Je ris un peu, elle comprendra évidemment le message. Attendre qu’on m’ouvre les portes ? Ce n’est encore une fois pas moi.
Dans ce territoire ennemi, je ne suis venue chercher que sa présence à elle, rien que ça. C’est la seule et unique chose qui m’intéresse entre ces murs. Cela va sans dire que si elle n’y était pas, je me sentirais mal. Tout le monde n’a pas les bons goûts des Alpha en matière de décoration d’intérieur, ni la même joie de vivre ! “Alors, voyons voir...” Je tends le bras, attrape le cahier ouvert sur lequel elle devait être penchée avant que je ne débarque. Puis je découvre la douceur de son écriture, l’harmonie de ses pages. Rien d’étonnant, en soi. Ce qui est plus surprenant, en fin de compte, c’est le contenu… “Quoi, tu étudies vraiment l’arachnologie ?” Demandé-je alors, avec une grimace sans le moindre équivoque quant à ma grande passion pour ces bestioles… Non bien sûr, je déteste ça. Mes yeux se relèvent sur l’étudiante et je tilte alors, que je ne sais même pas ce qu’elle étudie. “Je t’aurais bien vu dans les Lettres ou les Sciences Humaines, mais à l’évidence, je me suis trompée.” Autrement dit... “Que peut bien vouloir faire Eden Snow de sa vie ?”
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Lun 12 Déc 2016 - 13:52
Stop me before I hurt you
Oh oui, je le sais ! Et elle aussi. Jamais je ne l’aurais invitée ici par moi-même. Je préfère l’éviter, la fuir. C’est tellement plus facile. C’est tellement plus simple. Moins dangereux. Moins tentant. Je ne relève pas. Car elle a raison. Elle le sait. Pas la peine de lui rappeler. Alice a toujours raison. Aussi étonnamment que cela puisse paraitre. Elle m’a cernée. Je crois. Et c’est aussi pour ça que je la fuis. La peur qu’elle ne me connaisse trop, qu’elle sache comment jouer avec moi … Si ce n’est déjà fait. Je souris simplement. Ah ça pour une surprise ! On peut dire que ça en est une. Si j’avais su, je me serai au moins refait une beauté. Mais non, elle m’a pris au dépourvu. Comme sa venue dans ma vie. Qui aurait pu prévoir cela ? Et maintenant me voilà à l’éviter au maximum pour ne pas céder. Ais je vraiment parlé de céder ? On dirait bien que oui. Alice, tu envahis mes pensées. Mes envies. Un peu trop à mon goût.
Elle prend les devants. Elle fait la discussion. Je ne sais pas si je dois la remercier de cela pour ne pas laisser un vide s’installer entre nous. Ou l’empêcher de faire ce qu’elle veut de moi en la voyant s’immiscer doucement mais sûrement dans ma vie. J’ouvre la bouche, puis la referme. Alice est là. Mais elle ignore tout de moi finalement. Je ne suis peut-être qu’un jouet pour elle. Encore un. Qui n’a pas entendu parler des conquêtes à répétition des Alpha ? Les Gamma sont bercées par ces histoires, à ne surtout pas imiter. Comme beaucoup de coutumes ici. « Essayes de deviner. » Si je te le dis maintenant, ce serait trop facile n’est-ce pas ? Elle veut jouer. Alors jouons. Je dois me montrer digne de ce combat, au moins pour une fois. J’ai accumulé les échecs de ce côté-là avec elle. Je sais que cela va en être un nouveau, mais je ne me lamente pas et tente une nouvelle fois de jouer, moi aussi.
Laissant une seconde de silence planer. Une seconde pour que les possibilités les plus folles traversent l’esprit de la Collins. « Les araignées sont fortement intéressantes, mais ce n’est pas le sujet le plus passionnant, je te l’accorde. » Dis-je en me levant de ma chaise cette fois et prendre position aux côtés de la belle brune sur mon lit. Ne laissant que quelques centimètres entre nous. Sans le vouloir. Je me sens trop proche d’elle, mais je ne repars pas. Pas maintenant que j’ai réussi à me glisser jusqu’ici. « La zoologie. » Ni plus, ni moins. Je lâche l’information comme si elle me brûlait l’esprit depuis des heures. Le mystère, c’est bien, mais pas trop, sinon cela en devient lassant. Je prends le cahier des mains d’Alice et le referme en le posant sur mes genoux. « Mais franchement, on s’en fou un peu de mes études, non ? » Complètement. Je ne demanderai pas ce que tu fais toi, belle danseuse que tu es. J’ai déjà fait mes recherches. « Maintenant que tu es là, nous devrions en profiter … » Je sais que je vais regretter ce que je vais dire. Pourtant. « … Une idée ? » Ne dis pas ce que je crains. Je t’en supplie. Mon combat contre moi-même pour te tenir tête serait déjà perdu.
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Sam 17 Déc 2016 - 15:37
Eden aime peut-être les devinettes… Moi pas. Je n’apprécie pas particulièrement les mystères, je préfère les briser, les tuer. Personne ne dira que c’est bien, et moi la première, d’ailleurs, mais c’est un fait avéré. Je ne supporte pas d’attendre sans savoir, d’hésiter sur quelque chose, sur quelqu’un. Et les mystères demandent de la patience, si l’on s’intéresse à eux, chose que je ne possède pas. Alors, si je suis prête à faire un effort pour ses beaux yeux ? C’est une bonne question. La vérité est que j’en aurais tout intérêt, à la brosser dans le sens du poil…
Décidément, Eden, tu n’es pas ce que l’on pourrait appeler une fille facile Mais au moins tu te montres un tantinet joueuse Et ce n’est pas un luxe, en cette période de crise...
… Qui peut bien étudier les araignées ? Qui peut être curieux à ce sujet ? Elle ? Elle ressemble à une poupée, ou à un ange. A rien qui ne soit susceptible d’apprécier ces sales bestioles répugnantes. D’en être “fortement intéressée”, tout du moins… Ca alors, je ne veux pas y croire, et ma grimace doit en témoigner.
Expression de dégoût qui disparaît bien vite, lorsqu’elle décide de venir s’asseoir à côté de moi. Là, ça mérite un réajustement. Un nouveau calcul du périmètre. Alerte, alerte. Sa présence, son contact, sa chaleur, tous si proches de moi. Et après, elle va me dire que j’en fais trop ? N’est-ce pas un peu l’hôpital qui se fout de la charité ? Quand elle me prend le cahier des mains, je réalise que c’est mon souffle qu’elle m’a volé, pendant deux ou trois secondes. Trop belle occasion, presque extraordinaire, qui se présente à moi. Que se passe-t-il donc dans sa tête pour qu’elle ait eu envie de faire ça ? Je ne me suis pourtant pas maquillée avant de venir, ni n’ai enfilé une tenue valorisante… Peut-être que ma peur des araignées la touche ? Cette idée ne me plaît pas du tout. Alors, qu’est-ce que ça peut être ?
… La zoologie. Ah, donc ça. L’étude des animaux. J’aurais pu le deviner, si j’avais été un peu plus concentrée. Ce n’est certainement pas Adriel qui m’en aurait parlé à l’époque, Eden était encore lycéenne lorsque nous faisions notre tour du monde. Mais enfin, on s’en fout des études visiblement. C’est elle qui le dit. Détournant mon visage vers le sien, j’esquisse un léger sourire comme pour dire qu’elle est culottée de remballer mes interrogations, mais qu’elle a raison au fond. Et que j’aime ça, pour une fois. “Tu ne profites pas déjà de moi, là ? Je te sors de tes révisions extrêmement ennuyantes, de rien pour ça d'ailleurs.” Et je hoche légèrement la tête, persuadée par mes propres paroles. Que lui faudrait-il de plus ? J’ai bien une idée, de comment elle pourrait au mieux profiter de moi, mais il n’y aurait que les grands abrutis qui plongeraient là-dedans sans préparer davantage le terrain. Et par là, j’entends : installer toutes les subtilités requises. J’ai compris quel genre de fille elle était. Ça m’aura juste pris un peu plus de temps que prévu.
Eden… Crois-le ou non, mais tu m’intéresses vraiment Fortement Si tu pouvais accorder à mon regard toute ta confiance Lui laisser cette chance…
Je laisse ma tête retomber contre le mur, doucement, et j’observe sans sourire davantage son tendre faciès. Ses yeux couleur amande, ses charmantes tâches de rousseur, son teint abricot, sa bouche ô combien attirante. Jamais ma curiosité n’avait été aussi loin. Jamais. Mon regard remonte, finalement, un peu plus haut. Je hausse le niveau, aussi, je vais la chercher dans ses retranchements. “Tu ne veux pas parler des études, mais tu veux profiter… Il me faudrait un mode d’emploi, car je ne sais pas vraiment comment les Gamma profitent. Je pensais que ce mot n’existait pas dans leur vocabulaire.” Mon épaule, mon bras qui vient frôler le sien, comme mon regard. La toucher, dans l’absolu. Quitte à tomber dans mon propre piège. Avec elle. “Dans notre vocabulaire, par contre...” Je finis par dire, malicieuse à souhait. Enfin, reste à savoir ce qu'elle souhaite vraiment.
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Lun 19 Déc 2016 - 14:31
Stop me before I hurt you
Comment lui donner tort ? Voilà ce que je me demande en l’entendant parler. Je ne peux pas. Alors je me tais. Mais oui Alice. Tu me sors de mes révisions et c’est déjà une belle réussite pour toi. Tout le monde ne peut pas se vanter d’un tel exploit avec moi. Mais je ne te le dirai pas. Je ne l’avouerai pas. Tu as déjà trop de pouvoir. Pas la peine de t’en donner davantage. Celui que tu possèdes est suffisant. Ne me regarde pas ainsi. Ne me détaille pas autant. Mon envie de le faire en retour est forte alors je porte mon regard en face de moi. Détaillant mon bureau. Remarquant que mes stylos sont en bataille, les uns sur les autres. Que mes cahiers semblent avoir fait la guerre. Que rien n’est rangé. Comme à mon accoutumée quand je fais mes révisions. Rien n’est présentable. Rien n’est parfait. Rien ne mérite d’avoir une visite. Car rien ne donne réellement une belle impression. Bon sang, mais pourquoi a-t-il fallu que tu débarques de cette façon Collins ? Et je tourne mon regard vers elle à cette pensée. L’envie est trop forte. Elle me regarde toujours et je ne la lâche plus en entendant ses derniers mots. C’était plus facile à l’université où il me suffit simplement de l’éviter. De ne pas la voir. Car elle m’attire. Je ne peux le nier.
Je ne possède pas de mode d’emploi. Je ne comprends pas non plus. Je souris en coin. La regarde. « Dans votre vocabulaire ? » Répétais-je. Restant sur ma lancée. Regroupant le maximum de courage en moi pour continuer. Pour ne pas m’écraser. Pour ne pas m’enfuir. Alice sait comment me retenir, comment m’empêcher de m’en aller. Car ici. C’est chez moi. Cela serait ridicule que je m’en aille. Elle le sait. Je suis prise au piège. Cela ne me plait pas. Complètement hors de ma zone de confort. Sans possibilité de fuite. Sans issue de secours. Ah … Quelle est maligne ! « Et bien … » Commençais je en me répétant intérieurement que je ne dois pas perdre la face. Que je suis allée bien trop loin pour reculer. Que je dois lui tenir tête. C’est un fait. « Tu n’es sans doute pas venue ici sans avoir une idée derrière la tête. » Cela serait trop facile. « Que pensais-tu trouver ? » Ou faire. De moi. De nous. Je ne souhaite pas lui laisser l’avantage. Et pourtant. Pourtant je ne me résous pas à prendre une décision. A prendre les rênes. Suis-je faible ? Sans aucun doute.
Je me relève. Car notre proximité me distrait. Je pose le cahier sur mon bureau, m’y appuie pour me tourner et avoir la belle brune face à moi. Allez Eden. Tu peux montrer que c’est toi qui maîtrise. Que c’est toi qui décide. Fais-le. « On reste ici ? Ou on sort ? » Déjà. Même si je ne suis pas en tenue, je pourrai faire un effort de présentation. Pour elle. Je le pourrai. Pour moi. Je posséderai cette issue que je recherche.
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Dim 25 Déc 2016 - 20:39
Qu’attend-elle donc de moi ? Cette question revient me tarauder toutes les dix secondes, et chaque fois que l’interrogation s’en va, les bras ballants, je me laisse emporter par la saveur si charmante et horripilante à la fois de son mystère. Je continue de boire ses mots, même s’ils perdent petit à petit en audace. Elle avance et recule, puis avance de nouveau, pour reculer, encore. Dois-je m’en étonner ? Non. Dois-je m’en satisfaire ? C’est déjà le cas. Le fait est que j’apprécie chaque moindre centimètre fait en avant, réalisant toute la valeur qu’il peut détenir. Car on parle d’Eden, après tout. D’une fille qui doit avoir l’habitude qu’on vienne à elle et qui ne doit pas être du genre à prendre les initiatives. Il se trouve que la nature fait bien les choses parfois, dans ses associations…
Ce que je pensais trouver ici, dans cette chambre ? Voyons, Eden… C’en serait presque drôle. “Toi. Je pensais te trouver toi. Pour le reste… Je n’y ai pas vraiment réfléchi.” Ce n’est pas mon fort, la réflexion. Encore moins avant d’agir. Quelle perte de temps… “Eh non, je n’avais pas de plan machiavélique.” J’esquisse un sourire en coin, accrochant son regard au mien. “Pour une fois.” Je ne sais plus si je mens ou pas… La vérité est qu’il y a toujours ce défi, en fond de chanson, mais que j’y pense de moins en moins. Comment ne pas oublier les règles du jeu quand on a à côté de soi une fille comme elle ? Si j’étais franche, je lui dirais qu’il y a bien un plan… Mais je devrais aussi lui dire qu’elle me donne tout un tas d’envies qu’un seul pari gagné ne suffirait pas à satisfaire. Et de réaliser ça, ça me donnerait presque, je dis bien presque, le tournis.
Son parfum s’éloigne, forcément, quand elle décide de s’écarter. Et je la suis du regard, restant stoïque à sa question qui même si elle sonne un peu brutale à mes oreilles, ne réussit pas vraiment à me perturber. L’arrière de ma tête contre le mur, je la regarde encore un instant avant de me décider à me lever moi aussi, faisant un pas, deux pas vers elle. “Toi, tu ne sors pas d’ici.” Je lui fais face, d’assez près, peut-être trop, j’ai un doute. “Moi je sortirai quand tu auras décidé de me mettre dehors.” Je souris, de façon espiègle, poser le bout de mes doigts à côté d’elle, sur le bureau. “Je te rappelle qu’on est mercredi. Hors de question de se coucher tard un soir de semaine.” Principe de sage fille modèle. Enfin, de ce que j’en sais…
Quand va-t-elle m’échapper ? Quand trouvera-t-elle le terrain trop chaud et risqué à son goût ? J’ai le sentiment que cela pourrait arriver d’une seconde à l’autre, et pourtant le temps passe, sans qu’elle ne bouge. Et moi, encore moins. Je la dévore des yeux, ça, ça ne change pas. Ce n’est même pas destiné à changer, je crois… Par contre, je craque un peu, et ça c’est un coup acerbe pour ma fierté. Quand, quand me demanderas-tu de déguerpir ? “Eden...” Tu attendais que les choses changent ? “Je crois que j’ai envie de t’embrasser.” Que dis-tu de ça ?
Sujet: Re: stop me before i hurt you + eden Jeu 5 Jan 2017 - 16:13
Stop me before I hurt you
Elle se lève. Non. Non. Ce n’était pas du tout le but ! Mais alors pas du tout. Restes assise toi. Ne viens pas trop près. Voilà comme ça. Un pas suffira. Et le deuxième suit. Elle vient se planter là. Si près de moi. Trop près sans doute. Je me mords la lèvre une seconde et m’en veut presque de m’être levée. Elle donne un ordre. Ou du moins ce que je pense l’être. Je n’ose pas répondre. Je ne veux pas répondre. Car je ne bouge pas. Et je n’avais aucunement l’intention de le faire. Mon cœur tambourine quand elle s’appuie sur le bureau derrière moi. Quand elle se rapproche encore davantage. Quand elle me détaille durant ces interminables secondes. C’est horrible. Car je ne peux pas. Je ne peux plus fuir. Elle m’a coincée. Une nouvelle fois. Et ma faculté à lui tenir tête diminue encore davantage. Je n’y arrive pas. Je n’y arrive plus. Pas face à elle. Suis-je faible ? Oui, sans aucuns doutes. Je ne possède pas cette assurance qu’elle dégage. Je le sais. Et elle doit en jouer. S’amuser avec même. Je le sais aussi. « Très bien … » J’acquiesce simplement. Car je ne sais plus quoi faire. Et encore moins comment faire pour la repousser. Je ne compte pas la mettre à la porte. Alors restes, restes si tu le souhaites Alice. Restes toute la nuit s’il le faut. « C’est vrai … Alors … » Je penche la tête sur le côté sans même m’en apercevoir. « Alors devrais-je peut être me coucher maintenant ? » Nouvelle tentative de ne pas me ratatiner. Mais je ne crois plus dans aucuns de mes mots.
Face à face. Mon regard ne se détache plus. Mon souffle s’arrête. Dans l’attente de quelque chose. D’une porte. Qui s’ouvre. Ou qui se ferme. Je ne sais plus ce que je veux. Qu’elle parte. Qu’elle reste. Cette proximité ne me plait pas tout autant que je l’adore. Elle me fait perdre mes moyens. Ma capacité à résister. Ses derniers mots me font oublier tout principe que je m’étais donné en plus de faire éclater le bouclier que je m’étais dressé. « Alors fais-le. » Je n’ai pas réfléchi. Je n’ai guidé aucuns de ces mots. Et pourtant. Ils sortent bel et bien de ma bouche. De mes pensées. Résister. C’était … loin. Très loin. Je n’y pense même plus. Et je me demande soudain pourquoi j’attends. Pourquoi je reste là à la fixer. Pourquoi je suis cette fille qu’elle arrive tant à manipuler. Perdue. Envoutée. Ma main glisse sur sa joue. Une seconde. Notre contact me donne un frisson dans le dos et puis … Et puis je craque. Mes lèvres viennent prendre possession des siennes. Ce baiser. J’ai dû en rêver. Il y a longtemps. Ou cette nuit encore. Je m’insulte de ne pas pouvoir résister. Tout en m’insultant de ne pas l’avoir fait plus tôt. Car c’est si doux. Si chaud. Je me détache. Reste proche. Plonge mon regard dans le sien. « C’est ce que tu voulais ? C’est ce que tu cherchais ? » Et bien tu l’as eu. Et je n’en ai pas assez. Pourquoi faut-il que je sois si faible face à toi ? Alice. Pourquoi ? J’éloigne mon visage du sien. C’est bon. On arrête. On résiste maintenant. Et plus je me dis ça. Plus j’ai envie de succomber. Encore. Peut-être que j’aime être si faible face à elle … Finalement.