L'horloge indiquait que 22h30 était passé depuis une paire de minutes. Sur le canapé, Leaven était recroquevillée, endormie, pas du tout gênée par la télévision qui tournait encore. Elle n'avait pas réussi à attendre que Clarence rentre, Morphée avait gagné la bataille depuis une bonne heure déjà. Oréo et Lady Sif au pied du canapé ne bougeaient pas d'un poil, ne relevant la tête qu'au son d'une clé dans la serrure. Si Thor et Lady Sif se précipitaient vers la porte, Oréo n'en faisait pas de même, depuis trop longtemps gênée par son arthrose pour se déplacer, ne battant que de la queue à l'idée de voir le grand blond entrer dans la maison. Les deux plus jeunes quant à eux ne se gênaient pas pour sauter de joie sur les jambes de Clarence qui rentrait à peine. La maison était particulièrement calme et la fatigue de la blonde assez grande pour que ce moment d'euphorie des canidés ne la réveille pas.
Profondément endormie, elle avait pourtant pris le temps de laisser un simple bout à son petit-ami dans la coupelle où il avait l'habitude de déposer ses clés. « J'ai sauvé une assiette du dîner des dents des loulous. Elle t'attend dans le four. LoveU. » Bien entendu, rien n'était écrit à la main. Leaven n'écrivait jamais à la main de toute façon, sauf lorsqu'il s'agissait de signer. Tout le reste passait par ses outils informatiques spécialement conçus pour son handicap qui traduisaient le braille de son clavier en langage commun. Une assiette d'un dîner vegan attendait effectivement le trentenaire dans le four mais cette dernière n'était pas seule. Emballée par une couche de papier aluminium, l'assiette servait de support à deux enveloppes. Une grande où le numéro 1 sur la devanture appelait à être ouverte en premier et une seconde, plus petite qui arborait un numéro 2.
Hello toi,
Pour être honnête je ne sais même pas comment commencer cette lettre. Je dois avouer avoir déjà mis dix bonnes minutes avant de me décider sur ce "hello toi" et je ne sais toujours pas si j'ai bien fait de le mettre, si c'est bien le plus approprié. Toi et moi on ne se connait pas, ça ne saurait tarder j'en suis sûr. A vrai dire, je te connais mieux que toi tu me connais, c'est déjà un bon point pour moi. On m'a beaucoup parlé de toi, Leaven m'a beaucoup parlé de toi. Il semblerait que tu es une personne aussi drôle que sérieuse, que tu es aussi gamin que protecteur. On va bien s'entendre, j'en suis certain. J'espère que tu prends soin d'elle, il serait dommage que je puisse ressentir qu'elle n'est pas bien, je serais obligé de te le faire savoir malgré moi et malgré elle. Instinctivement je doute que tu puisses lui vouloir du mal de toute façon. Elle t'aime tu sais, sincèrement, bien assez pour m'autoriser à t'écrire, à me dévoiler et à entrer dans ta vie comme j'ai pu entrer dans la sienne. Tu peux me croire, c'est un grand pas qu'elle a fait là. Elle a peur de devenir faible, que tu la vois faible. Elle a peur de se tromper de route et de le regretter plus tard, d'en devenir vulnérable. La seule chose dont elle est sûre, c'est qu'elle ne veut pas te voir partir et si elle accepte aujourd'hui ma présence sur ces mots c'est ni pour toi ni pour elle mais pour ce "vous" auquel elle tient tant. Elle y croit, elle y croit tellement que ça serait dommage de détruire cet espoir que j'espère renforcer.
Ne lui en veut pas de m'avoir renié pendant des mois, de m'avoir caché un petit peu de temps, elle en avait besoin pour se persuader de ce qu'elle savait déjà au fond d'elle: c'est vous contre le reste du monde, le reste on s'en fou. Bon, elle laissera toujours une place pour sa mère, son frère mais cela serait étonnant que tu puisses la contredire là-dessus. Sa famille c'est tout ce qu'elle a et bien qu'elle ne le montre pas toujours, bien qu'elle peut parfois se mettre en colère et te dire ô combien tu peux être idiot, tu fais partie de sa famille et tout ce qu'elle veut à présent c'est tracer sa route avec toi à ses côtés. Ca a été difficile pour elle d'admettre que moi aussi je puisse en faire partie de cette famille, que moi aussi je pouvais contribuer à ce bonheur dont elle a parfois tellement peur. Ne lui en veut pas d'avoir eu peur d'ailleurs, c'est exactement ce qui l'a amenée à la réflexion, ce qui a fait en sorte que je puisse être lu aujourd'hui.
Je sais ce que tu te demandes. Qui suis-je? Pourquoi j'écris tout ça? La réponse est relativement simple mais ne peut pas être résolue maintenant. J'écris tout ça parce qu'il fallait que tu le saches, que tu prennes conscience que Leaven ne fait pas ça pour toi mais pour vous et c'est parce qu'elle le souhaite aussi. Quant à mon identité, je ne saurais te dire qui je suis réellement car je l'ignore moi-même. Chaque jour je change, chaque jour j'évolue, comme tous les êtres humains après tout. Tout ce que je sais, tout ce que j'espère, c'est que tu pourras le découvrir bientôt, te faire ta propre idée de moi, une bonne idée de moi, ça serait l'idéal pour tout le monde. Notre rencontre risque d'être extraordinaire, hors du commun, probablement la première vraie rencontre de toute ton existence et la seule et unique de la mienne. Prépares-toi, tu es prévenu. J'aimerais apprendre à te connaitre à travers Leaven, à travers votre couple et à travers tout ce que je pourrais ressentir lorsqu'elle me parle de toi. En attendant, je te laisse une photo de moi - bien que de qualité médiocre, j'espère que tu excuseras le photographe, il a vraiment fait du mieux qu'il pouvait - dans la petite enveloppe qu'il te reste à ouvrir, au moins en souvenir de ce moment partagé avec toi, en attendant notre rencontre dans sept mois, papa.
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Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Mar 30 Aoû 2016 - 22:43
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La Range Rover indiquait 22h30 passées au moment où Clarence s’en extirpa pour rentrer chez lui. Ce soir-là, il avait été de Nocturnes, ces ouvertures exceptionnelles du zoo lors des soirées d’été. Il avait ainsi dû rester pour prendre soin des animaux qui, pour les plus nocturnes, étaient autorisés à rester davantage dans leur enclos, mais aussi pour faire un peu le conteur quand il s’agissait de raconter le quotidien et l’habitat d’un félin en particulier. Il était satisfait parce que cette année, tout était mis en scène sous formes de contes ou de légendes et il était heureux de pouvoir transmettre les quelques anecdotes qu’il avait retenues lors de ces excursions en Afrique. Mais tout ça coûtait de l’énergie et Clay n’avait qu’une hâte : retrouver le confort de son nouveau foyer. Le trajet était légèrement plus long que son ancien appartement, mais ça en valait la peine. Fort heureusement, la rentrée scolaire signifierait la fin de ces heures supplémentaires de travail et au fur et à mesure que l’hiver approcherait, le blond retrouverait une véritable routine de soigneur pour préparer les bêtes aux baisses de température. Mais il avait hâte de rentrer chez lui, de retrouver ses trois chiens, son confort, son frigo et surtout Leaven. Il ne savait pas si elle avait trouvé l’énergie de rester éveillée jusqu’à son retour : c’était ce qu’elle essayait de faire la plupart du temps mais cet été, il l’avait retrouvée maintes fois endormie, toutes lumières allumées. Il n’entendait pas les chiens broncher alors qu’il remontait l’allée devant la maison. Pourtant quand il entra, les deux énergumènes, gros Thor et énergique Lady Sif, s’empressèrent de lui sauter dessus. Un sourire aux lèvres, il caressa la tête de chacun avant de s’accroupir pour tenter de les calmer. Leaven ne s’était pas manifestée et quand Clay croisa le regard d’Oréo près du canapé, il se douta qu’elle n’était pas loin. Il décida de ne pas la réveiller tout de suite, d’autant plus qu’il venait de trouver son mot qui lui indiquait le chemin vers de la bonne nourriture. Quelle ne fut pas sa légère déception quand il tomba sur une bonne odeur de plat vegan. Il se permit une légère grimace de frustration et il déballa l’assiette, mettant de côté les deux mystérieuses enveloppes. Accoudé sur le comptoir central de la cuisine, il planta sa fourchette dans le dîner et enfourna de grosses bouchées. « Chut. » chuchota-t-il, la bouche pleine à l’intention des deux chiens qui partirent s’amuser ailleurs. C’est alors qu’il ouvrit nonchalamment le premier message pour le lire silencieusement.
Cette lettre était dactylographiée et lui était étrangement adressée. Il n’y avait aucune trace de l’auteur et pourtant celui-ci semblait bien le connaître. Il parlait de Leaven, de lui, de leur couple, de leur amour comme s’il avait toujours été là. Il croyait reconnaître la façon de parler de sa petite amie mais il ne parvenait pas à comprendre où elle voulait en venir. Bientôt, il se mit à froncer les sourcils et il reposa la fourchette afin de se concentrer dans cette lecture qui agitait de plus en plus son palpitant. Il palpitait. La lettre avançait, les lignes s’égrenaient, les mots s’accumulaient et peu à peu, le visage de Clarence se métamorphosait. Son front se ridait, sa bouche se pinçait, ses yeux parcouraient frénétiquement le message à la recherche de l’indice final qui lui prouverait qu’il avait raison. Il avait raison ? Il avait raison ! Au moment où son regard clair tomba sur le mot ''papa'', ses yeux s’écarquillèrent soudainement et ce fut avec des mains tremblantes qu’il arracha presque la seconde enveloppe. La photo qui se trouvait entre ses paumes lui coupa le souffle et il manqua de s’étouffer en avalant de travers. Leaven enceinte. Leaven qui attendait un bébé. Son bébé. Clarence resta bloqué ainsi peut-être une minute ou deux, la bouche ouverte, les prunelles grandes ouvertes à fixer la photo floue en noir et blanc. Il allait être papa. Un papa. Un D.A.D.D.Y. « T’es sérieuse ?! » beugla-t-il finalement dans la pièce, ameutant les chiens et réveillant certainement Leaven. Son cœur déborda au bord de ses lèvres et il ne put retenir son excitation. Peut-être qu’une larme ou deux survinrent à l’orée de ses yeux mais il ne se rendait même pas compte. Il se mit à hurler : « C’est pas vrai, c’est pas vrai ! » Il parcourut la pièce à grandes enjambées jusqu’à rejoindre la jeune femme à peine relevée dans le canapé. « C’est pas vrai. » Il se laissa à tomber à genoux devant elle et enroula brutalement ses bras autour d’elle pour l’attirer à lui. Il fourra sa tête contre sa poitrine, à la naissance de son ventre. Puis il se mit à rire. Il riait de bon cœur, de nervosité, de perte de contrôle totale. Tout se bousculait dans sa tête, dans son ventre. Il tremblait, il tremblait tellement. Il était heureux, si heureux. Il en haletait de bonheur, de peur. Tout était si précieux entre ses bras. Alerté par tant d’excitation, Thor vint se joindre à la fête en grimpant sur le dos de son maître, accompagné par Lady Sif. Clay finit par relever la tête vers elle, un visage d’enfant duquel irradiait de l’exaltation à l’état pur. « C’est vrai ? »
Leaven S. Campbell
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Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Mar 6 Sep 2016 - 17:31
L'exclamation de Clarence lui semblait loin. Encore dans ses songes, Leaven se réveillait doucement, peu consciente encore que son petit-ami avait ouvert ses lettres et qu'il avait frôlé l’infarctus. Elle ne l'avait même pas entendu entrer. Elle aurait aimé, vraiment. Pour écouter ses pas, l'entendre ouvrir le four, déballer son assiette. Distinguer le papier des lettres se déchirer et rester dans le stress de l'attente d'une réaction. Elle aurait aimé mais elle était trop fatiguée pour ça. Elle doutait que ce soit déjà la faute de sa grossesse et mettait plus ça sur ses journées chargées à la radio comme à la maison. Elle aurait aimé mais elle n'avait que le cri de Clarence pour la réveiller, ne distinguant même pas ses mots, bien trop prise dans les bras de Morphée, oubliant même jusqu'à la raison de ce réveil brutal. Se tournant sur le dos, elle émergeait doucement et son esprit remettait les pièces du puzzle à leur place: son mot, le repas, les lettres. Un fin sourire étirait les lèvres de l'aveugle tandis qu'elle se frottait un peu les yeux et glissait une main sur son visage pour en réveiller les traits et les expressions. Se redressant maladroitement, elle était vite happée par les bras forts du soigneur qui étaient venus se faufiler autour d'elle. Le rire de ce dernier, probablement nerveux, arrachait celui de Leaven tandis qu'elle glissait une main délicate dans ses cheveux puis sur sa nuque et enfin sur son dos qu'elle frictionnait tendrement. Elle lui laissait le temps d'assimiler la nouvelle, sa réaction la faisait outrageusement sourire. Un rire venait même se glisser quand elle sentait le souffle chaud des chiens pas loin d'eux, sa main écrasée par la patte massif de Thor. Le poussant délicatement, elle reportait son attention sur Clarence dont la tête s'était décollée du buste de la blonde.
Glissant ses mains contre son visage, elle attrapait ses lèvres des siennes dans un long baiser particulièrement doux, ne lâchant ses lippes qu'après un petit mordillement tendre. « Je t'aime. » Un murmure presque étouffé par les émotions lui serrant la gorge. L'excitation de Burns avait débordé sur elle, la rendant sensible et davantage émotive. « Ça serait beaucoup de préparation et une très mauvaise blague de ma part si ce n'était pas vrai. » Un sourire malicieux se lisait sur son visage alors qu'elle rajoutait quelques mots, presque désolée de lui apprendre une effroyable vérité. « J'ai le regret de te dire que tu t'acharnes à me faire un bébé depuis deux mois pour rien. » Pour rien hormis le plaisir, évidemment. Deux mois... elle avait du mal à réaliser, elle n'avait pas senti ce bébé s'installer et Clarence ne lui avait pas fait de réflexion sur un hypothétique petit ventre qu'elle ne pouvait pas voir elle-même ou sur une prise de masse concernant sa poitrine... à moins qu'il pensait à une prise de poids et qu'il ne voulait pas la vexer, elle n'en savait rien. A vrai dire, elle s'en fichait un peu, tout ce qui comptait c'était que ce bébé, leur bébé, était enfin là et qu'il faisait son bonheur bien plus qu'il alimentait ses peurs. « Il va falloir que tu prennes ta journée du 16 le mois prochain. Bébé veut se faire entendre et voir de son papa. » L'échographie des trois mois les attendait déjà, l'échographie où Clarence pourra le voir en live, où Leaven pourra écouter son cœur et où le sexe du bébé leur sera révélé s'ils le souhaitent. C'était une merveilleuse aventure qui commençait, elle en était persuadée.
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Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Lun 12 Sep 2016 - 21:55
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Peut-être que Clarence ne réalisait pas. Peut-être qu’il n’avait pas envie de réaliser maintenant. C’était à la fois si inattendu et si espéré qu’il ne savait pas comment prendre conscience qu’il allait véritablement devenir père d’ici quelques mois. Ce pourquoi il s’était battu, pourquoi il avait failli perdre l’amour de sa vie trouvait enfin une conclusion heureuse. Le point final de cette histoire était mis pour mieux ouvrir un nouveau chapitre : il était prêt à plonger dans l’inconnu. Il ne connaissait que trop les craintes de Leaven et les angoisses que cette grossesse allait inévitablement entraîner. Mais il savait aussi qu’il était prêt pour deux et qu’il était prêt à apaiser les inquiétudes et à endosser les responsabilités pour plusieurs. Clay s’était toujours senti l’âme d’un protecteur et d’un père. Déjà petit, il avait toujours pris soin de sa fratrie comme la prunelle de ses yeux. Même lors de l’adolescence rebelle, il avait toujours pris la défense des siens. Même lors des années étudiantes turbulentes, il avait toujours eu un geste pour ses proches. Ce soupçon de raison avait forgé ce caractère solide et ses valeurs déterminées. A trente ans passés, l’homme pouvait se vanter de se connaître lui-même et de s’assumer tel qu’il était. Il était en phase avec chaque parcelle de sa personnalité et de son corps qu’elle soit belle ou plus ambigüe. Il ne s’était jamais contredit et ça n’était pas maintenant que ça allait commencer. Il n’était jamais allé à l’encontre de ses convictions et maintenant qu’il devait veiller sur sa progéniture, cette force s’était décuplée. Ce soir, là maintenant, il ne se sentait pas capable de parler son enfant, de son bébé. Parce qu’il n’était encore qu’une photo et un espoir et bientôt un ventre rebondi sur le corps de Leaven qu’il connaissait par cœur. On pourrait lui ôter la vue qu’il serait encore en mesure de l’imaginer parfaitement. Mais ça c’était une hypothèse qu’il se gardait bien sûr de partager, déjà trop réprimandé pour ses bourdes quotidiennes. Il n’y avait qu’une chose qu’il avait envie de partager, c’était sa joie. « Moi aussi je t’aime. » répondit-il du tac au tac, recevant avec plaisir la démonstration d’affection qu’elle lui offrait.
Sa petite amie était si expressive malgré l’absence d’un de ses sens. Clay parvenait à lire sur son visage comme dans un livre ouvert, elle n’avait pas peur de se dévoiler ainsi à des regards qu’elle ne pouvait pas surveiller. Il restait agenouillé devant le canapé, imité par leurs deux chiens. Il pourrait rester la nuit entière près d’elle, toute fatigue s’était envolée. De toute manière, il n’était même pas certain de trouver l’envie de s’endormir tant il était capable de la regarder dormir paisiblement des heures durant. La plaisanterie de Leaven le fit doucement rire avant qu’il ne s’empresse de répliquer : « Je m’acharne pas, je me mets à votre service, madame. » Il laissait la pointe de malice se glisser dans sa voix, à défaut d’être lisible dans ses yeux clairs. Il n’avait pas vu venir ce début de grossesse, ce n’était pourtant pas faute de la regarder sous tous les angles. Elle demeurait toujours aussi désirable, parfaite, et si la nouvelle ne s’était immiscée, il aurait très bien pu chercher à l’emmener sous ses draps. Il mourait déjà d’envie de vivre l’avenir, de voir ce bébé grandir mais également de ne rien changer au quotidien. Lui faire comprendre qu’elle serait toujours sa femme avant tout. Enfin, Clay se résolut à se relever et se cala dans le canapé. Il souleva les jambes de Leaven pour les installer sur ses cuisses et laissa ses doigts parcourir sa jambe dans toute sa longueur. Sa tête s’était affalée sur le dossier et peu à peu, il sentait la pression retomber. Tout était normal, avec un facteur bonheur en plus. « Je travaille jamais les 16 du mois. » mentit-il afin de lui faire comprendre que c’était déjà tout vu. « J’ai trop hâte. » ajouta-t-il en tapant légèrement des talons sur le sol, tel le gamin surexcité. Il souleva légèrement un pied de la jeune femme avant de déposer plein de baisers le long de sa cheville et du cou de son pied. Déjà qu’il la mettait sur un piédestal, là elle était désormais élevée au rang de déesse. « T’as choisi l’originalité pour cette annonce, putain. Tu as prévu quoi pour Aaron ? » Et ses sœurs, il fallait l’annoncer à ses sœurs. Et sa mère, il imaginait déjà les pleurs et les étreintes.
Leaven S. Campbell
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Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Lun 19 Sep 2016 - 22:39
Le sourire qu'elle affichait ne mentait pas, oh ça non, jamais. Elle irradiait littéralement de bonheur et l'état d'euphorie des animaux et surtout celui de Clarence n'arrangeait rien. Elle était heureuse, tout simplement. Autant pour elle-même que pour lui. L'avenir qui leur était réservé s'annoncer radieux, plein de surprises bien que totalement inconnu. Ça aurait dû lui faire peur, quotidiennement ça lui faisait peur mais pour le moment, à cet instant, elle avait cette sensation que plus rien n'était un problème que plus rien ne pouvait se mettre au travers de ce bonheur grandiose engendré par un petit-être même pas né. C'était leur bébé, un mélange parfait entre Clarence et Leaven, un lien qui lierait à jamais quoi qu'il pourrait se passer et cette idée enchantait la blonde plus que de raison. Elle en était à présent persuadée plus que jamais. C'était lui ou personne. Et c'était lui, seulement lui. Lui qui avait passé des nuits à l'enlacer, à la faire rire, à l'aimer. Lui qui avait des doutes autant qu'elle, lui qui avait su trouver les mots pour la faire revenir et lui montrer combien c'était eux contre le reste du monde. Aujourd'hui, ils étaient trois contre le reste du monde. La perspective d'un avenir familial, bien plus grand et plus solide que celui d'un couple classique, laissait sur le visage de Leaven une trace de fierté, une trace d'amour inéluctable pour Clarence et cette chance qu'il lui donnait. Avoir la confiance d'un homme pour porter sa progéniture et pour l'élever, n'est-ce pas la preuve la plus sincère de l'amour du soigneur? Leaven le prenait ainsi en tout cas.
« Mince, j'aurais pas dû te le dire pour profiter de tes services jusqu'à ce que tu t'en aperçoives toi-même. » Ça aurait pû être une belle surprise aussi également de laisser son corps changer jusqu'à ce que Clarence s'en pose des questions mais dans un sens, Leaven n'aurait pas su tenir sa langue et incapable de déterminer si son corps change vraiment, ça aurait pû être un facteur à haut risque de stress si son ventre tardait à pointer le bout de son nez. Et puis sincèrement, elle voulait profiter des sept mois restant de sa grossesse avec Clarence, c'était déjà bien assez court pour la jeune femme pour préparer l'arrivée de ce bébé. Finalement le trentenaire se redressait pour mieux la rejoindre sur le canapé, la peau de sa petite-amie frissonnant sous ses doigts avide de contact même le plus simple. « J'en doute pas une seconde. » Qu'il n'allait pas travailler, il était bien assez impatient comme ça, il n'allait pas louper une seule de ses échographies, elle en était persuadée.
Amusée par sa réaction, elle se laissait tomber sur le dos sur le canapé, frissonnant sous ses baisers un instant. « Rien pour le moment. A vrai dire, j'ai bien envie qu'on garde ça pour nous quelques jours. Une semaine ou deux si ça te dérange pas. » C'était égoïste, elle le savait, mais c'était leur bonheur à eux, leur avenir, leur bébé. Et puis sincèrement, pour l'avoir constaté quand Shaé était enceinte de Valentina, Leaven n'était pas pressée qu'à chaque fois qu'ils allaient annoncer sa grossesse, leurs familles et amis allaient toucher son ventre comme si qui que ce soit allait pouvoir sentir l'enfant quand elle-même ne le sentait même pas. D'autant plus avec son handicap, ça allait chaque fois être une surprise d'intrusion dans son cercle vital personnel, un toucher qu'elle n'allait pas sentir venir là où une voyante pouvait l'appréhender. Oui, clairement, pour le moment, elle voulait garder la nouvelle pour eux. Se redressant, elle s'approchait un peu plus de lui, glissant sa main contre son torse, son nez se logeant dans son cou pour mieux faire remonter son propre visage et déposer un baiser près de son oreille, aussi doux et simple que leur couple. « Je suis sûre que tu as même pas fini de manger. » lui chuchotait-elle, comme si tout était normal, comme si elle ne venait pas de lui annoncer une grande nouvelle qui méritait qu'on s'arrête en plein milieu d'un repas. Si elle ne connaissait pas son compagnon par cœur, elle aurait mis sa main à couper que ça lui avait coupé l'appétit. « Je suis persuadée que tu feras un excellent papa, Burns. Le meilleur d'entre tous. » Parce qu'il était prêt, depuis des années maintenant et qu'à chaque fois qu'un bébé ou un jeune enfant était dans le coin, elle le savait envieux des parents. Dorénavant, il n'aurait plus à se comparer aux autres, à s'imaginer, à attendre. Il allait être papa. Il l'était déjà et savoir que c'était elle qui portait ce que Clarence désirait le plus au monde, ça la ravivait, animant de nouveau son sourire.
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Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Mar 27 Sep 2016 - 22:10
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Maintenant, tout allait changer. Clarence allait prendre soin d’elle plus que jamais. Il était déjà hors de question qu’elle reste éveillée si tard, à espérer l’attendre. Elle allait devoir faire attention pour deux, du moins il s’en chargerait lui-même. Les responsabilités ne lui avaient jamais fait peur. L’aîné avait toujours eu les épaules solides pour supporter les situations difficiles, les craintes du futur. A cette pensée, il ne put s’empêcher d’imaginer enfin la réaction de son propre père à lui. Entre James et Clay, ça avait toujours été à la fois si évident et si réservé. Les effusions n’avaient jamais été nombreuses, le père était bien plus doué pour montrer son amour de père à travers ses exigences. Il lui avait rarement dit qu’il était fier de lui, tout simplement parce que ça pouvait se lire dans ses yeux sitôt qu’on savait décrypter ce regard de soldat insondable. Mais cette fois-ci, il était convaincu de pouvoir arracher une larme à ce soixantenaire imperturbable. L’idée de voir sa descendance s’épanouir était bien trop forte. Et entre eux, si son bébé s’avérait être un garçon qui perpétuerait le patronyme Burns alors c’était la cerise sur le gâteau. Dans tous les cas, Clarence était heureux d’être le premier à lui faire ce cadeau. La remarque de sa petite amie fit disparaître ses rêveries de fils modèle pour en susciter d’autres plus intimes. Il aurait très bien pu continuer et il continuerait même tout en sachant qu’elle était enceinte. Ca n’était pas le début de la fin de leur complicité sexuelle si naturelle, ça non. Il mettrait un point d’honneur à lui être aussi dévoué qu’avant. Le secret n’aurait pas pu durer longtemps tant il épiait Leaven sous toutes les coutures, et ce quotidiennement. Même sans son handicap, elle ne serait pas en mesure de se rendre compte combien de fois il contemplait, combien de fois il laissait ses yeux traîner sur son corps parfait. Alors oui, il aurait rapidement fait de noter le moindre changement de sa silhouette. Mais la jeune femme avait décidé de lui épargner un tel suspens, et c’était pas plus mal. Désormais, il avait sept mois pour crier au monde entier qu’il allait être père.
En parlant de ça, Clay ne put s’empêcher de l’interroger à propos de son frère qui était aussi son meilleur ami. Il serait sans doute la seconde personne au courant après le principal intéressé. Il savait la relation qui unissait les Campbell, qui n’avaient pas eu la même chance que lui de vivre une enfance sans encombre. Ils s’étaient d’autant plus serrés les coudes et aujourd’hui, cette solidarité se voyait encore. Néanmoins, Leaven exprima l’envie de garder la nouvelle jalousement rien qu’entre eux, le temps de quelques jours. C’était une véritable épreuve à laquelle elle le soumettait, puisque ça impliquait qu’il ferme sa bouche tant qu’elle n’était pas décidée à l’annoncer aux autres. Il laissa tomber sa tête en arrière, feignant une mimique de désespoir avant de pousser un soupir. « Il va falloir me coudre les lèvres. Je vais me faire tuer. » Oui, Aaron allait lui arracher les yeux sitôt qu’il apprendrait que Clay avait été dans la confidence. C’était un mal pour un bien, mais elle n’avait pas idée combien il mourait d’envie d’appeler son frère de cœur, comme un gamin pour vendre la mèche. Il obéirait sagement, ne souhaitant pas la bousculer plus que davantage. Il ne fallait pas qu’elle sente son quotidien bouleversé, elle qui portait tant d’importances à ses repères précis. Le soigneur put enfin se laisser aller calmement, contre sa petite amie qui ne manqua pas de lui rappeler que son estomac avait été oublié. « Si je me lève pour manger, je vais dévorer le frigo. » Il avait une faim de loup quand il y réfléchissait, maintenant. Mais pour une fois, sa gourmandise attendrait, détrônée par des sensations bien plus agréables. Il esquissa un sourire fier suite à son compliment. C’était sans doute l’un des meilleurs qu’on puisse lui faire. Elle le savait. Il cala sa joue sur le haut de la tête de Leaven, complètement ailleurs. « On va déchirer tous les deux, babe. Fais-moi confiance. » Ses doigts remontèrent jusqu’à sa joue à elle. « Tu es pas fatiguée ? Tu n’étais pas obligée de m’attendre. Va falloir que tu te ménages, maintenant. »
Leaven S. Campbell
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Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Jeu 13 Oct 2016 - 18:06
Un rire passait le seuil des lèvres de la blonde quand son petit-ami soupirait à l'idée de devoir garder le secret de sa grossesse quelques temps. Elle savait qu'il était du genre à s'exciter de pas grand chose quand il s'agissait de bébé ou même d'enfant tout court et pour le coup, elle avait conscience qu'elle lui mettait une épreuve de taille sur le dos en lui demandant de se taire. Non seulement ça concernait un bébé mais en plus ce n'était pas pas grand chose. C'était une grande nouvelle qui concernait sa chair et son sang, son propre enfant. « C'est moi qui te tue si tu tiens pas ta langue, Burns. » Son sourire laissait savoir qu'elle n'était pas sérieuse. Elle ne lui en voudrait pas s'il ne tenait pas le coup dans cette épreuve de force. Elle trouverait seulement dommage qu'ils ne puissent pas en profiter quelques temps, égoïstement, à se réjouir de ce bonheur rien que tous les deux sans devoir le partager. « Promis, c'est seulement le temps de quelques jours. Une semaine peut-être. » Il n'était plus à une semaine près, pas vrai? Elle l'espérait en tout cas. « Tu peux le dire à ta famille quand tu veux si ça peut te soulager. » Elle savait qu'il considérait Aaron comme sa famille, comme un frère mais elle ne doutait pas qu'il comprenait cela comme étant sa famille proche, ses parents, son frère, ses sœurs. Elle ne pouvait tout de même pas le priver de ça, ça serait trop cruel bien que pour le coup, ça tuerait dans l’œuf ses plans de petite égoïste mais elle s'en formaliserait beaucoup moins qu'avec Aaron.
Calée contre lui, elle ne pouvait s'empêcher de lui faire part de ce qu'elle ressentait présentement. Si son excitation était naturellement moindre par rapport à celle de Clarence - bien que cette dernière avait tendance à déborder sur elle - parce qu'elle avait appris la nouvelle bien avant, elle avait l'envie et le désir de s'exprimer davantage, autrement qu'avec elle-même comme elle le faisait depuis qu'elle avait appris la grande nouvelle. C'est d'abord la fierté qui venait à poindre, celle de s'imaginer aisément Clarence comme un excellent père. Elle en était même persuadée. Suite à quoi le blond ne tardait pas à la rectifier en lui faisant comprendre que c'est d'excellents parents qu'ils feront, ensemble et non pas seulement lui. Attrapant la main libre de son petit-ami, elle la posait délicatement sur son ventre et souriait tendrement. « Je crois qu'il est la plus puissante preuve de confiance que je peux avoir en toi. » Parce que naturellement, c'est cette confiance qu'elle avait en lui, en sa présence au cours de cette grossesse et bien entendu après la naissance du bébé qui faisait qu'elle avait moins peur aujourd'hui. Ce bébé était le symbole même de l'amour qu'elle pouvait lui porter et elle comprenait davantage l'expression de sceller un amour par la naissance d'un bout de chou.
Sous la sensation de sa main contre sa joue, elle relevait naturellement le visage vers lui. Son souffle contre sa peau lui permettait sans mal de repérer ses lèvres qu'elle venait chercher dans un court baiser avant de sourire contre ses lèvres. « Je suis enceinte chéri. Pas en sucre. » Et pas malade non plus. Une belle façon de lui faire comprendre qu'elle pouvait prendre soin d'elle toute seule pour le moment et qu'elle était à même de savoir à quel moment elle devait se reposer ou manger ou autre selon les sensations qu'elle avait. « Toi par contre, en revanche, j'ai bien l'impression qu'il faut encore t'aider à faire les choses pour satisfaire tes besoins. » Se redressant pour quitter le canapé, elle attrapait sa main pour le mener avec elle vers la cuisine non sans laisser voir tout l'amusement qui se dégageait d'elle. Finalement, c'est elle qui prenait soin de lui en ouvrant le frigo. Il avait bien dit qu'il avait faim, non? Elle savait que son assiette végétarienne était encore quelque part dans la cuisine mais comme Clarence se plaisait à lui dire depuis qu'elle avait adopté ce mode de vie, il n'était pas un lapin, il était un homme, un vrai, avec un estomac d'ours et c'était pas des légumes et des légumineuses qui allaient satisfaire sa faim. Pourtant, même devant ce frigo où elle allait le laisser choisir comme un grand, elle ne parlait pas de nourriture. « Papa préférerait une fille ou un garçon? Bien que je doute pas que tu l'aimeras tout pareil. » A son propre instar d'ailleurs.
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Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Mer 2 Nov 2016 - 11:04
i bet my life on you
Dans tous les cas, Clarence était coincé. C’était la frustration d’un frère de cœur contre le courroux de sa petite amie et au fond, avec tout le respect qu’il devait à Aaron, il savait déjà lequel il valait mieux éviter. Puis égoïstement, ça ne les concernait que tous les deux aujourd’hui. Pendant quelques mois encore, ce serait leur moment à eux deux, les derniers instants d’un couple sans grande responsabilité. Il était prêt à ouvrir ce prochain chapitre mais pour l’heure, il y allait avoir plein d’autres événements à venir. Des obstacles allaient se dresser, des doutes allaient survenir. C’était certain, ils n’y échapperaient pas. Il y aurait des surprises inattendues – des bonnes il l’espérait – des évidences moins confortables. Mais tout ça, ça n’était rien comparé à la conclusion de cette période. Alors il était prêt à toutes les concessions. « C’est tout le gang Burns que tu vas devoir faire taire alors parce que je crois que ma mère va vouloir le faire entendre à tout L.A. » rigola-t-il, même s’il y avait bel et bien un soupçon de vérité là-dedans. La famille c’était sacré. Si pour Leaven et Aaron, c’était avec un duo complice et solidaire qu’ils avaient grandi, quand il s’agissait des Burns, il fallait voir plus grand. Chaque membre de la famille avait sa place dans l’ordre établi, s’était forgé une personnalité soi-même en accord avec les autres. C’était un équilibre qui n’avait pas été simple à bâtir mais qui devenait la plus redoutable des armes une fois qu’il s’était stabilisé. Et bientôt un membre de plus s’ajouterait à la grande équation.
Une nouvelle fois, la belle blonde lui rappela toute la confiance qu’elle avait en lui. Elle allait avoir besoin d’épaules sur lesquelles se reposer et Clarence avait toujours eu les épaules solides. Il ne pouvait s’empêcher de jouer les rabat-joies et de commencer à faire son légendaire paternaliste. Il aurait bientôt besoin d’énergie mais elle, c’était sa patience qui allait être mise à l’épreuve. Il ne comptait pas la laisser se débrouiller autant qu’avant, il la ménagerait autant que possible afin que cette grossesse soit une traversée la plus tranquille possible. « Moi ça m’aurait pas dérangé que tu sois en sucre. » Mais la jeune femme n’oublia pas le fait que lui s’était complètement oublié lui-même. Il pouvait survivre des jours à sustenter son esprit et son cœur du bonheur qu’elle lui offrait, même si son estomac protestait vivement. Avant qu’il n’ait eu le temps de l’en empêcher, Liv s’était déjà levée pour l’entrainer dans la cuisine. Tout mais pas du végétarien, se dit-il intérieurement sans oser le formuler. La porte du frigo s’ouvrit et alors il ne résista pas plus longtemps. Il n’était plus l’heure de se faire cuire de la viande quand bien même il en aurait été capable. Peut-être que les odeurs incommodaient déjà Leaven ? Il détestait lire mais il avait comme le pressentiment qu’il allait devoir se renseigner en matière de théorie. Il attrapa des restes de blanc de poulet de la veille qu’il engloutit avec les doigts. Sa main libre ne quittait pas la taille de sa petite amie, comme par peur qu’elle s’envole. Quand elle lui posa la question fatidique, il réfléchit à peine quelques secondes avant de répondre la bouche pleine : « Un garçon avec mon talent. » Puis il se rendit compte que sa réponse était stupide. « Ou une fille avec ta beauté et ton intelligence. » Il termina sa bouchée et débarrassa les assiettes dans l’évier. Il s’en occuperait le lendemain. « M’en fiche, il sera le plus beau de la cour d’école. » Une nouvelle réalité le frappa en plein visage : il allait éduquer un enfant. C’était à son tour d’inculquer des valeurs, d’apprendre le respect et de cadrer sa liberté d’être ce qu’il souhaitait être. « Et toi ? » Serait-il un bon papa ? Aussi sévère que le sien ? Aussi exigeant ? L’enfance de ce bébé se rapprocherait sans nul doute de la sienne que de celle de sa mère et pour cause, Clay connaissait les épreuves que les Campbell avaient dû traverser. Ça l’horrifiait chaque fois un peu plus de voir que le modèle familial qui lui semblait normal et logique pour lui ne l’était pas chez tout le monde.
Ses yeux clairs tombèrent sur l’horloge dans l’entrée et l’homme de la maison prit alors les devants. « Vous permettez ? » Du plus délicatement possible compte tenu de son euphorie, il glissa ses bras sous les genoux de la demoiselle et autour de sa taille pour la porter dans ses bras. Il était l’heure qu’ils se reposent, ou qu’ils fêtent cette nouvelle ailleurs, dans le réconfort de leur chambre. Elle était encore si légère, il avait du mal à y croire.
Leaven S. Campbell
and all the devils are here
Date d'inscription : 28/08/2016 Messages : 81 Avatar : Bar Rafaeli Orientation sexuelle : Pansexuel(le) Situation sentimentale : En Couple
Sujet: Re: OHANA MEANS FAMILY #CLAYVEN Sam 18 Fév 2017 - 20:23
Ca, elle n'en doutait pas une seule seconde. Que ça ne le dérangerait pas qu'elle soit en sucre, ça ne l'étonnait pas vraiment. Clarence était ainsi, homme protecteur, surprotecteur même et pour sûr qu'il aurait pris le malin plaisir à la protéger de ce qui aurait pu l'émietter, à la garder au creux de ses bras en sécurité. Elle le savait, elle n'en doutait absolument pas mais lui autant qu'elle savaient très bien que les Campbell n'étaient pas de ce genre. C'était même tout le contraire. Aaron comme Leaven avaient été forcés de grandir trop vite et avec leur croissance mentale, ce besoin d'indépendance et de débrouillardise était venu tout naturellement. C'était tout naturellement que l'un comme l'autre avait appris à se débrouiller seul, à contourner les dangers de leur propre chef sans avoir besoin de personne, sans aucun ange gardien au dessus de leurs têtes, sauf peut-être leur mère de temps en temps. Avec son handicap, c'était une indépendance qu'elle avait dûrement gagné, à coups de joûtes verbales avec son frère et sa mère parfois, alors Clarence devait avoir conscience que ce n'était pas une grossesse qui allait changer quoi que ce soit. Bien entendu, elle savait qu'elle aurait besoin de lui pour certaines choses, elle savait que le soutien du blond serait indispensable dans certaines situations mais ça ne changerait pas vraiment grand chose s'il avait mis enceinte une femme parfaitement valide. Elle n'était pas plus fragile qu'une autre, physiquement parlant. Son principal soutien se verrait surtout une fois que l'enfant pourra être soutenu dans leurs bras. Là, pour le coup, elle aurait besoin de lui plus que jamais mais en attendant, elle gardait sa liberté, son indépendance et son statut de non-sucre.
Devant le frigo, c'était même elle qui prenait soin de Clarence qui avait carrément arrêté de manger pour se jeter dans ses bras. Leaven avait décidé de rectifier le tir en allant ouvrir le frigo avec Clarence. Du point de vue de Leaven, il mettait un temps fou à se décider sur ce qu'il allait manger. En réalité, elle se rendait vite compte lorsqu'il répondait à sa question la bouche presque pleine, qu'il était en train de piocher directement dans un plan du frigo. Pas d'assiettes, pas de couverts... par moment, c'était un vrai homme de cromagnon. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur, pas cette fois, elle pouvait aisément mettre ce comportement sur le coup de l'émotion. Une émotion qui n'empêchait pas le géant de manger tout en lui retournant la question. Ce qu'elle aimerait? Un garçon, une fille? « Sincèrement peu importe. Il sera parfait, c'est tout. » Parce que c'était un mélange entre lui et elle, entre elle et lui. Pour une personne qui ne voulait pas d'enfant, qui en avait toujours la trouille d'ailleurs, elle était intimement persuadée qu'elle n'aurait jamais pu trouver mieux comme père pour faire un bébé. Non seulement Clarence était prêt à tenir ce rôle depuis des années mais surtout elle l'avait toujours connu comme quelqu'un de prévenant, comme une personne tout ce qu'il peut y avoir de calme et de stable. Exactement ce qui fallait pour la convaincre, exactement ce qu'il fallait pour qu'elle sente bien. Un rire se glissait au seuil de ses lèvres lorsque Clarence l'attrapait. Même si elle avait dit non, en un rien de temps, elle se retrouvait cramponnée à son cou, parfaitement installé dans ses bras. « Je te permet même de me déshabiller pour me mettre en pyjama si ça peut te faire plaisir. » lui lançait-elle, persuadée que s'il la déshabillait, le connaissant, ça ne serait pas pour la rhabiller...