L.A.P.D. ferme ses portes
L'aventure se termine ici mais promis, ce n'est pas un adieu ! L.A.P.D ferme ses portes mais nous vous invitons à nous rejoindre par ici
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| drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice] | |
| and all the devils are here
| Sujet: drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice] Ven 9 Sep 2016 - 15:06
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| Sujet: Re: drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice] Sam 10 Sep 2016 - 13:02
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| Sujet: Re: drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice] Mar 1 Nov 2016 - 1:38
| - Spoiler:
Encore désolé du retard, j'espère que ça t'ira.
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| Sujet: Re: drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice] Dim 4 Déc 2016 - 12:22
| L’organe tambourine dans ma cage thoracique, avec une violence dont j’accuse mal les coups. C’est douloureux, c’est pressant, ça me fait suffoquer. Horrible sensation qui nous rappelle comment la vie peut être sadique, parfois. Sous mes pieds, le sol se dérobe. Sous ce sol, un ravin vertigineux qui me happe, moi et mes peurs si vives.
Boom boom boom boom boom boom
J’ouvre la bouche, je n’oublie pas de respirer. Je tremble un peu, à moins que ce soit mon coeur qui résonne, trop, trop fort.
“Et alors ?”
Et alors… Et alors !
Je crie, intérieurement. Je me retourne et l’attrape, mentalement. Non pas pour l’embrasser, ça c’est terminé. Pour le secouer, l’insulter, le gifler, même. J’intériorise, un instant, alors qu’Alice extérioriserait, elle. C’est la paralysie qui me contrôle. Celle qui le sauve, lui.
“Et alors.”
J’aurai ri, devant un film. J’ai envie de pleurer, dans ma réalité. Puis je murmure :
“Abruti.”
L’objet du crime, usagé mais déchiré, je m’en débarrasse du bout des doigts, le laissant à la vue de l’homme mal éclairé. Et je réussis à me lever, sans même le regarder, pour me diriger vers la salle de bain juxtaposée à la chambre.
Lumière jaunâtre. Âtre comme l’ambiance qui règne dans cet hôtel. Je regarde le reflet que me renvoie le miroir, fille désemparée, désabusée. Je ne vois rien de beau, rien de sensuel. Rien que je n’aie voulu montrer à Oscar, rien que je ne veuille lui montrer non plus. Je me détaille, ces lèvres rougies, cette poitrine tendue, et cette sensation en bas du ventre, avortée. Je me surprends à prier le Seigneur pour que l’Italie n’aie pas davantage marqué mes entrailles... et pour que je sois dix fois moins fertile que la mère Collins. Et dans cette prière incroyable, mon monde se met à tourner, dans tous les sens. Comme si le nord n’existait plus. Je ferme les yeux, m’accroche au rebord du lavabo.
… me dis que ça doit être une oeuvre du karma, cette saloperie de karma.
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| Sujet: Re: drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice] Lun 5 Déc 2016 - 23:44
| Un coeur bat.
Son coeur bat.
Ton coeur bat.
Mon coeur bat. La chamade. À toute allure. Et tout s'arrête. Et tout se fige Et plus rien n'a de sens Et ... Et ...PUTAIN DE MERDE !Devant tes yeux, le latex déchiré. Et enfin, voila que tu réalises. Ta voix perce le silence comme un cri strident ; l'air, fracassé par la violence de tes mots, dresse une barrière entre elle et toi. Toute ta maladresse de la soirée culminait donc vers cette finalité. Une protection brisée. Une mise en danger. Ton corps, infecté par le sien. Le sien, infecté par ta semence. Ta semence ...
Te rappelles-tu de tes rêves d'enfants, Lorsque tu voulais en avoir ? Des bambinos, comme tu les appelais alors. Tu jouais avec tes poupons en imaginant ton destin Tu leur donnais le biberon Tu les berçais dans tes bras Te souviens-tu de ce désir plus pur que l'eau de source, Plus clair que des cheveux d'ange, Plus lumineux que les rayons du soleil ?
Te rappelles-tu seulement ? Je me lève brusquement. Elle aussi. Je ne la regarde pas. Elle n'existe pas. Nu comme un ver, je me mets à faire les cent pas. Putainputainputainputain C'estpaspossibleC'estpaspossibleC'estpaspossibleC'estpaspossible Cazzo!Cazzo!Cazzo!Cazzo!Cazzo!Chaque pas, une nouvelle injure. Chaque pas, une nouvelle inquiétude. Tu te perds dans l'incompréhension de tes pensées. Tout va si vite ... ... Mais le temps s'est arrêté. Que faire ? Que faire ? QUE FAIRE PUTAIN ?Tes mains s'accrochent si violemment à tes boucles humides de sueur que tu manques de te scalper. Putain, putain, putain, putain. Tu te laisses retomber sur le lit, aussi lourdement qu'une tonne de mauvaises nouvelles, la respiration saccadée, l'esprit embrumé et le coeur alourdi par ce choc que tu viens d'encaisser. Putainputainputain Bordelbordelbordel MERDE MERDE MERDE MERDE MERDEPuis, tout s'éclaircit.
Un astre lumineux,
Venu écarter les nuages de doute.
Tu sais quoi faire.Habille toi, on a pas de temps à perdre.Tu ne te reconnais plus dans ce discours. Te reconnais-tu seulement, depuis l'accident ? Que faisais-tu à fricoter avec cette nana ? C'est une nana, cazzo. Une nana. Toi tu n'as jamais été intéressé par ça. Tu le sais, au fond de toi. Bordel mais qu'est-ce qui t'a pris ?Tu attrapes la chemise, portée pour l'occasion. Le pantalon tâché par un verre de vin trop négligemment renversé. Le caleçon, arraché avec hâte. Les chaussettes parfumées par tes chaussures pas italiennes, mais neuves. Et tu t'habilles, immédiatement. En voyant qu'elle ne sort pas de la salle de bain, tu te décides à hausser le ton. OH ! Tu m'écoutes ? J'ai dit "On y va". Mais où ? Là bas Près des lumières et des gens Égayés, euphoriques, enjoués Là bas, dans le centre ville Où tout vit, Et rien ne dort Trouver le salut Déguisé en pharmacie. |
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| Sujet: Re: drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice] Dim 25 Déc 2016 - 19:10
| Mon sang ne fait pas qu’un tour, il en fait des dizaines, des centaines, avant que je me laisse crever. Si cela doit arriver… Cette sensation est si pénible, si suffoquante. J’ai comme l’impression de manquer d’air, d’imploser, de perdre l’esprit. Seuls mes doigts semblent s’accrocher à la matière. Tout le reste part en vrille. Je me sens tituber, glisser sur le sol. Mes yeux ne savent plus à quoi se fixer. Ce miroir qui me rejette ce reflet dégoûtant… ? Ce lavabo incrusté de crasse ? Cette douche dans laquelle je m’imaginais finir à deux, mais dans laquelle je m’imagine maintenant rejeter mes tripes... ?
Je fais un pas en arrière, j’attrape mon ventre du main agressive et tente d’inspirer profondément, d’expirer profondément. Une perspective se dessine devant moi, déroutante, inquiétante. Je ne suis plus sûre de rien, j’aimerais qu’on me secoue, qu’on m’indique le droit chemin, s’il en existe au moins un.
Et il surgit derrière moi, tout du moins sa voix surgit.
Je me retourne, haletante, cherche sa silhouette du regard, puis son visage, la lueur dans ses yeux. Il a trouvé je ne sais où ce que je cherche désespérément. Perdue comme je le suis, je ne peux dorénavant plus jouer. Mes dernières cartes d’arrogance et de faux semblants ont toutes été jouées, alors il me faut l’admettre, que je suis désormais à sec, et complètement démunie face à lui.
Il me demande de l’écouter, il m’ordonne de me bouger, mais tout ce que j’ai envie de faire à l’instant même, c’est de vomir, de remonter le temps, de tout faire dans le sens inverse.
“On y va ? Et où ça, monsieur le génie ?” Je demande alors, d’une petite voix désabusée, et le regard vide. Mes deux mains sur mon visage, mon front et dans mes cheveux... j’aimerais qu’elles balayent toutes mes folies, tous mes abus. Qu’elles effacent tout, tout. J’avance dans la chambre, je cherche ma culotte, pendant de longues secondes, peut-être des minutes. Une fois trouvée, j’enfile ma robe, oubliant complètement l’existence de mon deuxième sous-vêtement abandonné quelque part sur le sol. “Ecoute...” Je m’entends parler, un brin nerveuse, un brin belliqueuse. Avec quelque part, l’envie de pleurer. “Si tu veux savoir, j’ai envie d’aller nulle part avec toi. Maintenant nos chemins se séparent, et chacun sa merde.” Je ne réalise pas de suite, à quel point ce que je viens de dire est criant d’injustice. Je ne réalise pas de suite, je me contente de m’enfuir, à travers cette cage d’escaliers qui n’en finit plus, qui me fait perdre un peu plus la tête, et à chaque nouveau tournant je vois son visage, ses boucles désorganisées, ses yeux intenses. Et…
Encore, cette envie de vomir… Cette culpabilité et ce dégoût qui me rongent les entrailles. Incapable de franchir une marche de plus, je m’arrête dans ma descente et m’assieds abruptement. “Non, non, non...” Mon visage se réfugie contre mes paumes de main et je crie, à l’injustice.
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| Sujet: Re: drunken monkeys, lost idiots, fucking nightmares (pt. II) [alice]
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