L.A.P.D. ferme ses portes
L'aventure se termine ici mais promis, ce n'est pas un adieu ! L.A.P.D ferme ses portes mais nous vous invitons à nous
rejoindre par ici
-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

 

 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
avatar

Invité
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyLun 28 Nov 2016 - 2:06

Bellamy H. Strauss-Wiley

33 ans • Américaine • Hétérosexuelle • Divorcée
Etudes de droit • Procureur de la République/District Attorney • Aisée • Feat. Bridget Regan

QUI ES-TU?
Haviland, c’est une petite ville du Kansas ayant moins de sept-cents habitants à tout casser, où le temps se fait long et les jeunes ont l’impression de perdre leur QI à vitesse grand V. Tes parents y étaient condamnés à la même peine : Coincés jusqu’à la délivrance, l’Université. Un Bel Ami, c’est de la littérature française, celle dont ta grand-mère raffolait parce que cela lui donnait l’air cultivée et lui permettait de placer quelques références entre deux parts de Pumpkin Pie lors des repas de Thanksgiving. Strauss, c’est ton père. Mark Strauss. Oui, le Mark Strauss de Wall Street, qui a publié des bouquins sur l’économie que tout le monde lit et est meilleur ami et copain de golf avec non pas un, ni deux, mais trois sénateurs. Wiley, c’est ta mère, parce que tes parents voulaient être progressifs et que Strauss-Wiley, ça sonne plutôt bien. Jaclyn Wiley, l’auteur de livres de self-help où l’on vous apprend comment faire une pause et se relaxer (avec beaucoup de médicament et en prenant un jour sa voiture pour disparaître et obtenir un rôle dans une série à succès. Mais ça, ce sont les secrets que les livres ne disent pas). Tu t’appelles donc Bellamy Haviland Strauss-Wiley, mais les gens t’appellent Bells. Certains ont bien essayé de t’appeler Bella ou Amy, mais tu as failli casser le bras au camarade de classe de primaire qui a voulu te surnommer ainsi. Ils ont convoqué ta mère au bureau du directeur et tout et tout, en grande pompe. Toi et le petit Andrew Novak avez été forcés à passer du temps ensemble à jouer avec ses petites-voitures à la carrosserie bidon avant que tu ne t’excuses, et à partir de ce moment-là tu n’as plus eu envie de lui casser le bras. Les deux jambes semblaient être une meilleure option. Tu lui feras des croche-pieds discrets jusqu’à la fin du collège. Le collège, c’était il y a une trotte. Tu avais encore une frange immonde que ta mère te forçait à avoir pour ‘que ton visage ne soit pas aussi long !’ et était accoutrée d’un uniforme que ton école huppé (‘l’élite de l’élite’) te forçait à porter. Tu as trente-trois ans maintenant, et est bien loin des bancs de l’école depuis que tu es devenue la plus jeune procureur de Los Angeles. Cela va sans dire que tu as toujours été de classe sociale aisée et es habituée à un certain train de vie. Tu es une citoyenne américaine, et ce depuis ta venue au monde, et être américaine, c’est bien — C’est pratique, surtout lorsque cela suppose que la loi est toujours de tout côté. Cela-dit, tes ancêtres viennent d’Irlande, et on t’a souvent charrié lors de la Saint Patrick, ce qui te fait peut-être détester cette fête juste un peu plus. Tu as toujours été comme cela, avec l’esprit de contradiction. C’est une des raisons qui a causé l’implosion et destruction de ton mariage avec Francis Hill, qui fait que tu es divorcée. Cela, et le fait que tu es une workaholic acharnée et faisait très peu confiance aux gens. Tu étais tellement convaincue qu’il te tromperait avec sa secrétaire qu’au final, c’est ce qu’il a fait. Et s’il purge à présent une peine pour argent sale, c’est que tu n’as pas été clémente avec lui lorsque tu as eu vent de ses déboires avec la justice. Tu es plutôt du genre magnanime, rancunière et prête à tout, capable d’être manipulatrice de par ton manque de scrupule. Tu ne défends pas l’Etat par pure bonté de cœur, quand bien même tes principes soient libéraux. Bien que tu ne sois pas toujours honnête, tu es cela dit à l’écoute et d’esprit critique, ce qui va de pair avec ton cynisme. Vraiment, Francis n’aurait jamais dû t’épouser. Encore aujourd’hui, malgré tout le mépris que tu puisses éprouver pour lui, tu restes convaincue de cela. C’était là sa pire erreur. Il aurait pu faire mieux, se trouver quelqu’un aimant la cuisine et les enfants, et voulant par-dessus tout être docile et présente pour son mari. Plus que tu ne voulais de lui comparer à ta carrière. Aujourd’hui, tu passes souvent sur Tinder. Tu n’y cherches pas le grand amour, tu sais très bien que tu ne saurais lui faire de la place dans ta vie quand bien même il te trouvait. Mais un rendez-vous après l’autre, cela donne des anecdotes. Et puis, lorsqu’on est hétérosexuelle et femme, on reçoit bien quelques messages malvenus dont il est drôle de faire une capture d’écran. Avec ton Bachelor en politique et mathématique de Yale et ton diplôme de droit de UCLA, tu as toutes les armes (ou presque) nécessaires à une vie bien remplie.




PORTRAIT CHINOIS

• Première chose à laquelle tu penses au réveil: A éteindre le réveil.
• Première chose que tu fais en rentrant le soir: Je dépose mes clés sur le comptoir de la cuisine et me verse un verre de vin, peu importe sa couleur.
• Une musique qui te fait changer d’humeur en un rien de temps: Decode, de Paramore. Mais cela ne me fait pas changer d’humeur en bien.
• L'activité qui te remonte toujours le moral: Vin, télé-réalité, et refuser inconsciemment tous les profils Tinder qui apparaissent sur l’app.
• Si ta vie était un film, ce serait: Un de ces films indies qui coûtent plus qu’ils ne rapportent


• Ce qui te fait le plus facilement pleurer: Les gouttes pour les yeux. Et le stress, parfois.
• Ton plus grand complexe: La vie est trop courte pour être complexée. Et, aussi, j’ai plus seize ans.
• Ta plus grande fierté: De ne pas respecter le modèle familial.
• Ton mot préféré: Ecorcher
• Le meilleur motif pour raccrocher au nez de quelqu'un au téléphone, à tes yeux: Il y a besoin d’un motif ?


• Définis-toi avec une expression: Actus reus non facit reum nisi mens sit rea.
• Ta personnalité en un mot: Difficile
• Ta personnalité (au lit) en un mot: Exigeante
• Plutôt sexe ou abstinence ? Le juste milieu
• Tu as le pouvoir de changer le monde. Que fais-tu ? Je le garde précieusement jusqu’à ce que l’utiliser puisse à la fois me donner le maximum de bénéfice et aider le plus de monde.




CASIER JUDICIAIRE
Vole à l’étalage et tentative d’agression physique préméditée sur camarade de classe sont les seuls choses que Bellamy a un jour commis. Mais puisqu’elle avait moins de dix ans, un visage d’ange et une mère qui lui a fait rapporter les bonbons qu’elle avait volé, elle n’a jamais été inquiétée.

Bellamy a aussi souvent consommé de l'alcool sans avoir l'âge légal pour le faire, en particulier lors de fêtes universitaires alors que ses camarades faisaient la même chose, et n'a donc jamais eu le moindre problème à ce sujet, si ce n'est un poste Facebook de sa grand-mère paternelle sur les méfaits de l'alcool.

Des rumeurs de corruption courent à son sujet, mais ont été plusieurs fois démenties. Certaines personnes semblent aussi penser à tort que c’est elle (et non Francis) qui a commis un acte d’adultère durant leur mariage. Ça, c’est parce que des amis d’influence de Jeremy ont tenté de traîner son nom dans la boue.




PRÉNOM: Matty. PSEUDO: Matty, la licorne  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 4181354082 . ÂGE & ANNIVERSAIRE: 23 ans, 13/11. PAYS: Entre la France et l’Angleterre, mais plus en France en ce moment.  GROUPE(S) SOUHAITÉ(S): Law & Order ou Usual Suspect. Surprennes-Moi  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 879837853 . NIVEAU DE RP: Pas mal d’expérience en anglais. Plus d’expérience en français depuis trop longtemps, donc je suis pas mal rouillée de la grammaire et l’orthographe, même si je me relis et tout et tout (donc tapez-moi sur les doigts s’il le faut!). PRÉSENCE: je suis une licorne, rare et précieuse  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 772520473 . (mais, plus sérieusement, avec ma vie qui fluctue et entre mes dossiers pour les études et la recherche de stage/travail, j’espère pouvoir passer une fois toutes les deux semaine aux minimum, mais ne promets rien !) PERSONNAGE: Inventé. AIMERAIS-TU PARTICIPER À L'INTRIGUE DU MOMENT? Non. Je vais me laisser le temps d’arriver, mais participerais volontiers à la prochaine ! OÙ AS-TU TROUVÉ LE FORUM? Une saucisse appelée Fer m’y a ramené.  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 3751583814  QU'EN PENSES-TU? Il a l’air beau et cool !  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2033325312 ANCIEN MEMBRE DE FRAT/L.A.P.D.? Pas de L.A.P.D. De FRAT, il me semble que oui ? AUTRES COMPTES: nope. SOUHAITES-TU T'INSCRIRE AU MP DE MASSE? Oui [x] Non [ ] EN CAS DE SUPPRESSION ACCEPTES-TU QUE TON PERSONNAGE PUISSE DEVENIR UNE DES VICTIMES ? Oui. Tuez-la, ça serait fun  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2652270974 . TA PLUS GRANDE PEUR VIS-À-VIS DU FORUM? Mon manque de temps. UN DERNIER MOT? le dernier mot, ça a l’air d’être les crédits pour les avatars et icons. J’me sens un peu bernée, là.  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 814650196  
Code:
<span class="bottinpris">◼️ BRIDGET REGAN</span> • Bellamy H. Strauss-Wiley




AVATARS ©️ Ewariel, Ewariel & Ewariel ; ICON ©️ priimadonnacomplex


Dernière édition par Bellamy H. Strauss-Wiley le Dim 4 Déc 2016 - 14:15, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyLun 28 Nov 2016 - 2:06

Mon histoire commence ici ...

« The more corrupt the state, the more numerous the laws. »



SUMMER 1988, HAMILTON PARK (JERSEY CITY, NEW JERSEY)

« Papa ! Papa ! » Des petits pas se font entendre clairement dans le couloir de la grande maison avec vue sur Hamilton Park, seule maison d’enfance que Bellamy ait connue depuis sa naissance cinq ans auparavant. Il fait nuit, et la fillette devrait déjà dormir profondément. Cela dit, des mains plus que sûre d’elles pour son jeune âge viennent s’agripper à la poignée de la porte pour entre ouvrir le bureau et y jeter un coup d’œil rapide. La lumière du bureau en contraste le plus complet avec le noir du couloir lui pique les yeux mais qu’à cela ne tienne ! Bellamy rentre et referme minutieusement la porte, histoire de ne pas faire un bruit risquant de réveiller son frère cadet, Holden. Elle se tourne ensuite vers l’homme assis à son bureau, en train d’écrire tout un tas de mots sans prêter la moindre attention à la nouvelle arrivante. Bellamy fronce les sourcils.  « Papa. » Elle répète (un peu plus fort, cette fois. Pour être certaine qu’il l’entende). « Papa, dis, tu peux me raconter une histoire ? »
L’homme se tourne pour une fraction de second, lançant un regard bref à sa fille avant de retourner à son manuscrit. « Pas ce soir, Bells. Je voudrais finir ce passage avant que ta mère et moi ne partions pour le gala de charité. »
Un nouveau froncement de sourcil, et la fillette s’avance un peu plus vers la chaise de son père. Sa taille et son âge ne jouent pas en sa faveur, et elle doit alors se mettre sur la pointe des pieds pour parvenir à discerner l’écriture de son père. Elle hoche lentement la tête, comme si elle était capable de lire le contenu de ces pages, puis se tourne lentement vers la sombre figure paternelle et tire doucement sur les manches de sa chemise. « Tu peux me lire ça, si tu veux. »
Mark Strauss se tourne vers sa fille, le regard fatigué, et dépose son stylo toujours ouvert à côté du manuscrit. Il soupire, mais force un sourire crispé face à son ainée, avant de la soulever du sol et la déposer sur ses genoux. Bellamy laisse s’échapper un petit cri de surprise et de joie, tapant vivement dans ses mains. Ses yeux ne quittent plus le futur nouveau livre de son père, à présent. « Cinq pages, puis tu retournes dormir. »  
Bellamy hoche la tête, se blottissant contre son père au fur et à mesure que sa voix détaille des processus de Main Invisible d’Adam Smith et autres théories économiques qu’il compte réinventer. Le livre sera un succès, jugé ‘un chef-d’œuvre de la pratique économique’ par The Economist et ‘un incontournable pour quiconque prétends à une carrière dans l’économie ou la finance’ par le Financial Times. Cela, ni Mark ni Bellamy ne le savent encore. Et alors même que la petite fille sent ses paupières se faire lourdes, les talons hauts de sa mère résonnent dans le couloir et la sortent de sa torpeur. Une main sèche ouvre la porte du bureau. Ses ongles sont rouge vif, comme ses lèvres. Du haut de ses cinq ans, Bellamy associait encore cette couleur avec du sang — Et des années plus tard, après tout ce qu’il s’est passé, des ongles rouge vif et un rouge-à-lèvre Channel restent irrémédiablement associés à Jaclyn Wiley dans l’esprit de sa fille ainée. « Mark, il faut qu’on parte. Être en retard serait tout simplement inconcevable pour un tel évènement. »  
Une pause. Et puis, Mark Strauss se racle la gorge et fait redescendre la petite Bellamy de ses genoux avant de se lever pour rejoindre sa femme dans l’embrasure de la porte. Jaclyn n’entrera jamais réellement dans le bureau de son mari.
« Retourne dormir, Bells. »  Lui dit son père, à présent un lointain personnage appartenant à un monde autre que celui de sa fille.
« Ne t’en fais pas d’elle. La baby sitter est arrivée il y a quinze minutes. »
Et puis Jaclyn tourne les talons, et Mark attend brièvement que sa fille soit sortie du bureau pour en refermer la porte et suivre sa femme, sans plus de considération pour l’enfant.

Ils n’avaient pas fini les cinq pages.

Mais, dans la vie des Strauss-Wiley, une promesse brisée de plus ou de moins n’avait pas grande valeur.  

FALL 1992, HAMILTON PARK (JERSEY CITY, NEW JERSEY)

Elle est seule, perdue au milieu du rayon surgelés et attendant quelqu’un qui ne reviendra pas — qui ne reviendra plus. Jaclyn avait promis, pourtant — « Reste ici près du cadi, je vais juste chercher des pâtes. » Bellamy avait hoché de la tête et attendu patiemment avec Holden, Zola coincée dans le siège enfant du cadi. Quand sa petite sœur commence à pleurer, ennuyée du manque de distraction qu’apportaient les pots de glaces, Bells s'inquiète enfin. Elle ne sait pas combien de temps ils étaient restés ainsi, seuls, attendant une figure maternelle qui avait disparu du supermarché et de leurs vies. Un des employés du magasin passe une annonce, réclamant qu’on passe les récupérer à l’accueil (comme s’ils étaient des objets que l’on aurait vulgairement oubliés). Quand personne ne vient, on lui demande si elle connaissait le numéro de leurs parents. Ce n'est pas le cas. Ils restent plusieurs heures à l’accueil, Holden faisant des dessins sur des feuilles blanches, Zola (du haut de ses quatre ans) gribouillant tout ce qui lui passe par la tête sur n’importe quelle surface disponible. Bellamy ne fait rien — Pas un mot, pas un dessin, pas une question. Elle s’assoit sur une chaise et attend patiemment, comme elle l’avait fait jusqu’à présent, le regard dans le vide. Elle n'est pas bien sûre de comment leur dire à tous (à Holden, à Zola, aux employés du supermarché, à son père) que leur mère ne reviendra pas — pas vraiment.

Jaclyn Wiley était partie. Elle s’était réveillée un matin et avait décidé que sa vie rangée d’auteur de livres de self-help n’était que mensonge, et que les cocktails et la vie de société New Yorkaise n’était pas faite pour elle, qu’elle ne voulait plus ni mari ni enfants pour l’instant, mais qu’elle voulait vivre ses rêves égoïstes et tourner dans une série à succès à Los Angeles, en tant que personnage secondaire qui ne resterait au casting que pour deux saisons. Et puis, plus tard (bien plus tard, en 1996), Jaclyn refera surface dans leurs vies, accueillie à bras ouverts par Zola et Mark, et écrirait un livre sur la dépression et sur comment changer de vie. Tout n’était que mirage, dans la vie de Jaclyn Wiley — Et ses enfants n’étaient pas bien différents.

Bellamy veut être différente. Elle ne veut pas être la fillette de neuf ans que l’on abandonne au rayon surgelé.  Plus jamais. Elle tentera de l’expliquer à son père, mais rien n’y fera. Les valeurs familiales, qu’il dira, sont la chose la plus importante du monde.

Valeurs familiales d’hypocrites.

CHRISTMAS 1998, HAVILAND (KIOWA COUNTY, KANSAS)

« Bellamy ne nous accompagnera pas à la messe, maman. » Jaclyn ricane alors que Bridget retient son souffle et lance un regard noir à l’adolescente de quinze ans.
« Mark ! » Sa voix nasillarde résonne dans tout le salon et par-dessus les plats du petit-déjeuner n’ayant pas encore été rapportés à la cuisine. « Comment peux-tu cautionner cela ? Nous ne t’avons pas élevé comme cela, et ce n’est pas comme cela que tu devrais élever tes enfants. » C’est au tour de Bellamy de ricaner, ses yeux fixer sur sa grand-mère, des paroles lui brûlant les lèvres.
Son père avait été clair, pourtant : Ne pas dire un mot, lui laisser annoncer à sa famille que sa fille aînée n’était plus sûre de sa religion (comme si elle en avait été sûre avant et que cela n’avait pas été juste une imposition familiale).
« Bells a juste besoin d’un peu de temps pour retrouver sa foi, maman. »
Mère et fille, Jaclyn et Bellamy, ricanent à l’unisson (peut-être la seule et unique fois ou Bellamy se senti similaire à sa mère. Pour autant qu’elle puisse la détester, elle doit avouer que Jaclyn la connait bien — Peut-être mieux que n’importe qui d’autre dans cette famille).
« On retrouve sa foi à l’église ! » Se plaignit alors grand-mère Bridget. « C’est Noël, Mark, toute la famille doit être là ! »
Mark soupire et se masse l’arête du nez. Il allait ouvrir la bouche pour répondre mais l’attention de Bridget se porte déjà sur ses autres petits enfants, revenus pour ramener des bols à la cuisine. « Toi, sweetpea, tu vas bien à l’église, n’est-ce pas ? »
Zola, dix ans, en vêtements du dimanche, s’empresse de hocher la tête pour ne pas décevoir sa grand-mère. « C’est bien, cela. Dieu t’aime, tu n’iras pas en enfer —— Et ne sera pas rayée du testament. »
« …C’est quoi un testament ? »
« Dieu est supposé aimer tout le monde, grandma. » Holden, machinalement, alors qu’il empile des bols. Bellamy sait qu’il n'est pas aussi religieux qu’il aimait le prétendre. La seule raison pour laquelle il va à l’église est car il a eu le coup de foudre pour une des filles qui est de la même paroisse. Dieu, Holden s’en moque. Mais il est un bien meilleur comédien que sa grande sœur. Il donne le change.
« Et bien il n’aime pas ta grande sœur. »
« Tant mieux. Je ne l’aime pas non plus. » La voix de Bellamy est bien trop amusée pour être respectueuse. A dire vrai, elle se moque de quoi que ce soit que cette famille peut lui apporter.

Cela ne changera jamais.  

WINTER 2005, UCLA (LOS ANGELES, CALIFORNIA)

Jonathan Hill était tout ce que la famille Strauss-Wiley détestait. D’un ans le cadet de Bellamy, il était le fils d’un riche propriétaire de maison de production et était pressenti pour un jour finir PDG de celle-ci. Il était grand, passait son peu de temps libre à prétendre qu’il pouvait surfer et le reste dans des fêtes huppés où il faisait jouer son incroyable network de relations et célébrités pour avancer sa carrière dans la production de films à succès qui n’avait pas encore commencer — la faute à ses études à UCLA. Athéiste fervent, il s’était permis d’interrompre une manifestation pour tous sur le campus. Il fumait, buvait, pensait qu’une vie n’était réellement complète qu’avec un bon whisky durant une réunion professionnelle, et était ouvertement pansexuel. Avant même de le rencontrer, Bellamy avait entendu parler de lui — Et elle savait déjà qu’il serait l’homme qu’elle épouserait. Oh, elle n’en était pas amoureuse — Mais elle ne pouvait imaginer une personne plus détestable pour sa famille qui n’en devienne pas pour autant détestable pour elle. Alors, Jonny Hill serait parfait. Il enragerait ses grands-parents, ennuierait son père, exaspérerait sa mère et mettrait son frère et sa sœur affreusement inconfortables.

Bellamy le rencontra lors d’une des fêtes de fraternités où elle s’était laissée entraînée au lieu de travailler sur son cours de droit pénal — Précisément pour pouvoir le rencontrer. La vie d’étudiante de première année de droit était tout ce qu’elle avait espéré, mais ceci pourrait presque être mieux.  Elle sortit avec lui pendant deux mois avant d’être présentée à sa famille, en contraste complet avec lui. Là où Jonathan était décadent et extrême, son père et frère aîné étaient plus modérer.

Les cheveux proprement coupés, un début de barbe qui pouvait être terriblement sexy sous le bon angle, des costumes de marque et une eau de Cologne que Bellamy aurait probablement choisit elle-même si elle devait offrir quelque chose à un petit-ami, Francis Hill n’avait rien qui pourrait réellement attiser la méprise des Strauss-Wiley. Il était plus vieux que Bellamy de deux ans, avait déjà une carrière dans la production de films entamée, et souhaitait ouvrir sa propre compagnie au lieu d’attendre simplement les miettes de son père. Francis n’était pas Jonathan. Francis allait à l’église pour Nöel, Pâque et les grands évènements importants, quand bien même il ne soit en rien à cheval sur la religion. Il pensait probablement qu’un bon investissement valait mieux qu’une quelconque fête, et avait des projets plus que des rêves. Et Bellamy était irrévocablement attirée par lui, par sa carrure et sa stature — Par le fait qu’il puisse voir plus loin que le bout de son nez.

Fin janvier, elle mit fin à sa relation avec Jonathan. Mi-février, elle et Francis commencèrent à se fréquenter et ce de plus en plus. Ils n’avaient pas besoin l’un de l’autre, mais aimaient profondément s’avoir dans leurs vies.

« Si un jour on se marie, Jonathan devrait être ton témoin. Il le mérite — Sans lui, on ne se serait jamais rencontrés. »

Et à choisir entre elle et son frère, Frank Hill l’aurait choisi elle. Savoir cela était bien mieux que n’importe quel geste romantique — Enivrant et vrai. Il pourrait bien devenir sa famille, si tout se passait bien.

SPRING 2007, VANCOUVER (CANADA)

Ils sont ensembles depuis plus d’un ans, et la manière qu’à Francis Hill de célébrer cela est de l’amener avec lui en voyage d’affaire au Canada. Au Canada. Quand bien même la région soit magnifique, et quand bien même Bellamy apprécie-t-elle de découvrir le pays, il y a plus romantique qu’un voyage d’affaire là-bas pour immortaliser leur rencontre. Et puis, Bells a passé sa journée coincée dans sa chambre d’hôtel à travailler d’arrache-pied sur ses études, et s’est même réserver un billet d’avion pour le lendemain histoire de pouvoir se réunir avec son groupe d’étude avant leur importante présentation. Elle met le point final au deuxième jet d’un essai à rendre dans huit jours lorsque Francis rentre enfin — trop tôt. Il devrait encore être en meeting.
« J’ai pris le reste de mon après-midi. » Ses premiers mots, comme s’il ressentait le besoin de se justifier. « Je pensais qu’on pourrait aller faire du tourisme. Tu sais — aller au Vancouver Lookout, ou quelque chose comme ça. »
Bellamy soupire, d’un soupir profond et ennuyé. Frank, lui, grogne. Il s’attendait à cela, bien sûr. Et c’est précisément ça qui empêche Bells que non, elle ne veut pas faire du tourisme mais veut finir son essai.
« Je suppose que j’ai bien une heure de libre pour aller au Vancouver Lookout. »
Pour toute son indépendance, chaque fois où Bellamy faisait une place à Francis dans son emploi du temps était une preuve d’amour — plus que tous les mots qu’elle aurait pu lui dire, plus que le support qu’elle tentait de lui apporter chaque jour (une fraction de ce qu’il faisait pour elle). Elle voulait être avec lui. Elle n’avait pas nécessairement besoin de faire des choses avec lui, mais faire quelque chose pour elle-même alors qu’il était dans les parages, c’était cela qui rendait Bellamy heureuse. Alors s’il voulait aller voir la stupide vue de Vancouver, elle irait voir la stupide vue de Vancouver. Il avait toujours eu plus besoin de sortir de l’ordinaire pour elle qu’elle pour lui.

Lorsqu’ils rentrent enfin de leur escapade touristique, dans la chaleur de la chambre d’hôtel, tous les deux riant de leurs aventures, Bellamy se dit que peut-être bien qu’au final, ce voyage est parfait. Peut-être, juste peut-être, fera-t-elle exprès de manquer son avion de départ, de s’excuser auprès du groupe d’étude et de rester à Vancouver encore quelques jours. Et puis il l’embrasse, la prend dans ses bras — Et Bellamy est convaincue qu’elle ne rentrera pas tout de suite à Los Angeles.

Elle l’aime — Elle sait qu’elle l’aime, est convaincue qu’elle l’aime. Mais, plus important — Il est complètement et irrévocablement fou d’elle, et —

« Bellamy Haviland Strauss-Wiley — »
« Oh. Attends. Pourquoi est-ce que tu m’appelles par mon prénom complet ? J’étais juste entrain de penser des trucs pas trop mauvais à ton sujet, et tu viens de ruiner le moment. »
Un rire — Le sien, sec, qui lui donne presque des rides prématurées aux coins des yeux et le rend horriblement charmant.
« Laisse-moi finir. Je t’assure, tu ne le regretteras pas. »
« Je le regrette, là. »
Encore un rire, et puis il pause le bout de ses doigts contre la bouche de sa petite amie, comme pour être sûr qu’elle allait se taire (comme si quoi que ce soit pouvait la faire se taire).
« Tu es probablement la femme la plus difficile, compliquée, horripilante que je connaisse —»
« Ça y est. Les mauvaises pensées reviennent. T’aurais jamais dû commencer. » Et puis elle sourit derrière ses doigts, lèvres se transformant en un rictus satisfait d’elle-même.
« — Et arrogante, aussi ! Presque autant que moi. » Elle fait mine de vouloir encore parler. Les doigts de Frank pressent un peu plus contre ses lèvres alors qu’il se dépêche de continuer. « Et j’aurais voulu faire cela en public, mais je sais que tu aurais détesté. Tu déteste probablement Vancouver, aussi, soyons honnête.  Seulement, voilà, je ne m’imagine pas être avec quelqu’un qui ne soit pas aussi difficile, compliquée, horripilante et arrogante que toi. Je ne t’aime pas malgré tes défauts mais grâce à eux, et parce que tu es peut-être la seule personne à qui je puisse absolument tout avouer. Je ne crois pas qu’il soit possible qu’on manque un jour de sujet de conversations, et j’aurais besoin de toute une vie avec toi pour pouvoir tous les explorer. Alors — Il faut que je sois honnête. Jonathan ne sera pas mon témoin. Mais si ce n’est pas une condition sine qua non à cela alors j’aimerais que tu deviennes ma femme, dans un futur proche. »
Un silence profond. « Tu n’as pas posé la question. »
« Quoi ? »
« Pose-moi la question ! »
« …Veux-tu m’épouser ? »
« Francis Grant Hill. —Non. Maintenant, c’est moi qui parle, tu n’as pas intérêt à m’intérrompre. Tu es l’homme le plus difficile, compliqué, arrogant et insupportable que je connaisse. Je suis presque sûre que tu flirtais avec la serveuse de l’autre jour, et que tu vas amèrement regretter tout ce que tu viens de dire quelques mois après notre mariage. Tu es trop bien pour moi, probablement. Certainement, même. Et tu n’as pas besoin d’une personne de plus d’amère et malhonnête dans ta vie. Si tu avais fait cette demande en public, je t’aurais giflé. Mais, toute chose considérée — Je veux être ta femme. »

Ce n'est pas sa priorité, mais c'est sans aucun doute quelque chose de positif dans sa vie, n’est-ce pas ? Il n'aura d’autre choix que d’être sa famille, à présent. Et Bellamy n'est pas certaine que cela soit une bonne chose pour ne serait-ce que l’un d’entre eux. Mais elle veut l’épouser. Elle veut l’aimer. Et, plus important, il l'aime.    

THANKSGIVING 2012, HAVILAND (KIOWA COUNTY, KANSAS)

Assise entre sa soeur cadette et son frère, seule à la table de Thanksgiving face à une famille remplie de couples et d’enfants, Bellamy s’en sentirait presque toute petite. Elle est arrivée hier, dans l’après-midi, et a passé tout son temps en compagnie des Strauss-Wiley à essuyer des questions du type ‘Mais enfin, où est Frank ? Il ne manquerait jamais un repas de Thanksgiving.’. Durant toute la matinée, Bells avait soigneusement préparer une tarte à la citrouille dans l’espoir que personne ne daigne l’interrompre dans son dur labeur (et avec succès. Elle n’avait reçu aucune question désobligeante de toute la matinée et n’avait pas du mentir — Mentir, encore et toujours, avec le même mensonge du ‘Frank voulait être avec sa famille car sa grand-mère est malade’ qui au mieux laissait penser que Bellamy adorait sa famille plus que celle de son mari et au pire supposait qu’elle n’avait pas de cœur et ne supportait pas Francis dans ses tragédies familiales).

Seulement là, assise à cette table remplie de visages tellement heureux et pleins de gratitude que cela sonnait faux, Bellamy n’avait qu’une envie — Que la vérité sorte enfin (et qu’elle ruine les fêtes de Thanksgiving, par la même occasion). Frank (dont la grand-mère se portait parfaitement bien et voulait absolument qu’on lui apprenne à jouer aux jeux vidéo) avait gracieusement proposé de l’accompagner jusqu’aux Kansas, de ne pas la laisser seule, de donner le change pour Thanksgiving puis ensuite annoncer la nouvelle le plus délicatement possible. Bellamy n’en avait pas vu là le moindre intérêt. Cela semblait être une solution de lâche pour se ménager elle (et le ménager lui) plus que le reste des Strauss-Wiley. Les grands-parents très religieux ne vont pas vraiment apprécier cette nouvelle. Pour eux, un engagement, c’est pour la vie.

Bellamy attrape son couteau et le clinque contre son verre, histoire d’attirer l’attention de tous. Les conversations se taisent, à l’exception de celles de ses nièces et neveux. C’est un joli contraste — L’innocence de l’enfance qui n’a que faire des ennuis des adultes. Plutôt approprié, compte tenu des circonstances.

« Je…J’avais quelque chose à vous annoncer. »
« Tu es enceintes ? » Les yeux de sa belle-sœur brillent d’espoir — un espoir qui se transforme en cendres dans la bouche de Bellamy, collant contre sa langue et son palais. Elle voudrait bien boire de l’eau, là, tout de suite. Son verre de vin semble la narguer.  
« Non. Non, rien de nouveau sur ce front-là. Pas depuis 2010. » Les visages de sa famille s’assombrissent, et Bellamy se force à coller un sourire des plus faux sur ses lèvres. Elle aurait dû se douter que le sujet d’une potentielle progéniture et de sa terrible fausse-couche deux ans auparavant reviendrait sur le tapis. Elle ne voulait plus y penser. Elle n’aurait fait qu’une mère immonde et incapable, et cela n’avait plus d’importance à présent.
« Je voulais juste dire que —» Et puis qu’ils aillent tous crever. « —je suis reconnaissante pour le divorce. » Sa mère fronce des sourcils en guise d’avertissement et son père fait doucement non de la tête. Une de ses grands-mères, grandma Deirdre, a déjà la bouche entre-ouverte sous le choc. Tout le monde voit probablement là où Bellamy veut en venir. Tant mieux. Son sourire devient moins faux, plus mesquin. « Je suis reconnaissante que l’Etat de Californie me permette de signer un papier me déliant à jamais du connard qu’est Frank Hill, et j’espère sincèrement qu’il sera heureux avec sa brune de secrétaire, que je n’aurais jamais d’enfants et surtout, surtout que je réussirais à garder notre penthouse. Il a une orientation parfaite, ce penthouse. » Une pause, elle attrape son verre de vin puis lance, quand bien même cela ne fait strictement pas partie de la tradition — « Amen. »

FALL 2012, BEVERLY HILLS (LOS ANGELES, CALIFORNIA)

Un moment de pur silence. Bellamy regarde autour d’elle, tentant de s’imprégner que ce qu’il restait du lieu qui avait été son foyer durant les cinq dernières années — A ce bureau avaient eu lieu de longues sessions de révision pour ses cours ; elle avait raté son rôti dans cette cuisine américaine, avait dormis dans cette chambre aux côtés de Frank pendant plus de nuits qu’elle ne pouvait compter (pas toutes les nuits, mais une majorité). Leur terrasse à l’orientation parfaite était baignée de soleil encore à cette heure de l’après-midi. Tout était parfait, figer en place comme si l’appartement attendait que quelqu’un y rentre et reprenne la vie qui avait été interrompue. Il y avait des photos de sa cérémonie de remise de diplôme sur les murs, de la soirée de folie après qu’elle ait reçu ses résultats impressionnants de passage du barreau. Entre chaque cadre était un vide, là où les photos de la vie de Frank auraient dû s’insérer (sa remise des diplômes à lui, ses photos avec des stars de cinéma dont il était ami, et le portrait affreusement stéréotype de lui devant le signe de Hollywood, comme une promesse qu’il s’était fait à lui-même). Ses vêtements n’étaient plus dans les placards, et elle l’entendait entrain de vider le contenu de la salle-de-bain qui lui appartenait.

Elle avait gagné. C’était ça, la version officielle. La secrétaire avec laquelle elle était convaincue que Frank la trompait avait témoigné, et tout c’était écroulé autour de Frank. Son monde était détruit. Il ne lui restait que son travail, et une chambre dans la maison familiale de son père. Bellamy gardait le splendide penthouse (à taille humaine, parce qu’aucun d’eux n’avait voulu acheter une immense villa où ils ne passeraient pas le plus clair de leur temps), les amis communs, l’intégrité. Jonathan Hill et Liam, l’auto-proclamé meilleur ami de Frank, avaient essayé du mieux qu’ils pouvaient de salir son nom — C’était elle qui avait commis un adultère, Jonathan semblait même prêt à mentir et se présenter comme celui avec qui elle aurait trompé Francis. Si la secrétaire (ex-secrétaire) de Frank n’avait pas parlé, alors peut-être l’histoire aurait-elle été radicalement différente. En l’occurrence, la vérité avait éclaté, et Bellamy jouait très bien les femmes meurtries.

Le bruit dans la salle-de-bain cesse, et très vite Frank en émerge. Tous les deux restent silencieux durant plusieurs secondes agonisantes.

« Je vais vendre ce penthouse et m’acheter une villa. » Un regard noir de la part de Frank. « Je pensais que tu avais le droit de le savoir, si tu veux me faire une offre au prix. » Silence. « Bien qu’à dire vrai, je doute que je l’accepte, venant de toi. »
« Va te faire voir, Bells. Sincèrement. »
« Dommage que le verdict soit déjà tombé. Tu aggraves ton cas, là. » Un grognement. « Tu as tout ce qui est à toi ? »
« Je crois. »
« Alors dégage. Si je trouve autre chose, je te l’enverrais par la poste. »

Tout est absolument, pathétiquement décevant. Elle aurait voulu pouvoir dire qu’elle avait espéré mieux de sa relation avec Frank, mais ce n’était pas le cas. Elle avait su dès qu’elle avait accepté sa demande en mariage bidon qu’il finirait par le regretté. Les Strauss-Wiley l’appréciaient trop, et Bellamy ne l’aimait pas assez — Ne l’aimait pas, en fin de compte. Elle aimait ce qu’il représentait, les possibilités qui s’ouvraient à elle, mais il avait toujours été trop bien pour elle. Trop présent, trop attentif. Elle pensait qu’ils aimaient tout deux être dans la vie de l’autre sans la moindre attente de l’autre. Elle s’était trompé. Sa fausse-couche avait rendu cela parfaitement clair.

« Frank ? » Un moment d’hésitation. Sa voix monte légèrement dans les aigus. Il a la main sur la poignée de la porte, s’arrête mais ne se retourne pas — Ne veut plus la voir, n’aurait jamais dû la voir. « —— Claque la porte en partant. »

Il le fait.  


FALL 2016, FINANCIAL DISTRICT (LOS ANGELES, CALIFORNIA)

Cela fait plusieurs mois que Bellamy a annoncé sa campagne pour devenir procureur du County de Los Angeles — mois de campagne acharnée contre son opposition. On la prédit perdante (trop jeune, pas assez sympathique, pas assez d’expérience de campagne). A la surprise de tous ses détracteurs, elle réussit à gagner le vote des millenials et des femmes, ces deux groupes appréciant son côté direct et contre une institution créée par des hommes. Les médias en font une sensation — La plus jeune personne à postuler pour le poste de District Attorney, au CV impressionnant malgré son jeune âge grâce en partie aux relations faites à l’Université, à travers ses stages et par Frank. Elle est aussi très présente pour les œuvres de charité, participe à la vie de la communauté, est en apparence la personne presque parfaite pour la fonction qu’elle vise. Son divorce lui a permis d’avoir plus de temps libre que prévu, et elle l’a mis à bon escient. Elle gagne l’élection avec 61% des votes.

Elle habite à Calabasas, à présent, dans un endroit qui n’est pas un foyer et où elle n’est presque jamais. Frank a eu des déboires avec la justice qui ont été affreusement satisfaisant, et elle n’a plus eu le moindre contact avec lui depuis.

La vie est belle. Ou du moins, en apparence.  


GIF © bridgetreganing ; ICONS © The Hollowed Artists & The Hollowed Artists


Dernière édition par Bellamy H. Strauss-Wiley le Sam 3 Déc 2016 - 15:01, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyLun 28 Nov 2016 - 7:26

Je ne connais pas la demoiselle sur l'avatar mais très jolie BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2033325312
Puis j'adore le choix du métier ça change  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1865705636
En tout cas bienvenue parmi nous, si tu as besoin d'aide nous sommes là. BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2197326213
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyLun 28 Nov 2016 - 10:53

Rose Solano! BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2221555908

BREF. Bienvenue ici :) J'adore déjà le petit peu que j'ai pu lire, mais je ne peux que prendre le parti du petit camarade blessé et du mari spolié! Mais j'adore et je reviendrais pour plus dès que possible.

Et si je n'ai pas d'idées pour un lien, j'espère bien en trouver un BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2687106536

Bonne chance pour le reste de ta fiche :heart:
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyLun 28 Nov 2016 - 11:35

@Charlie, merci BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2033325312 Natalie est tellement jolie sur ton avatar!

@Dorian: Oh! Quelqu'un qui regarde JTV BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1686139153 . Merci! et je suis sûre qu'on pourra se trouver un lien un fois ma fiche terminée BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 3173628158
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyLun 28 Nov 2016 - 23:47

Bienvenue parmi nous BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 3159414034
Good luck pour ta fiche BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2687106536
Revenir en haut Aller en bas
Oscar Luccheti

Oscar Luccheti
and all the devils are here

50%
https://perfectdisorder.forumactif.org/t46-order-sensitivity-co http://le-kayak-broccoli.forumactif.org/t59-fiche-de-liens-oscar
Date d'inscription : 20/03/2016
Messages : 627
Pseudo : Feu Ardent
Avatar : Thom Morell
Orientation sexuelle : Homosexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire

BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyMar 29 Nov 2016 - 0:22

BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908
Revenir en haut Aller en bas
Leaven S. Campbell

Leaven S. Campbell
and all the devils are here

50%
https://perfectdisorder.forumactif.org/t320-leaven-been-in-the-da https://perfectdisorder.forumactif.org/t405-leaven-o-notebook
Date d'inscription : 28/08/2016
Messages : 81
Avatar : Bar Rafaeli
Orientation sexuelle : Pansexuel(le)
Situation sentimentale : En Couple

BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyMar 29 Nov 2016 - 17:06

Bienvenuuuue ♥
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyMar 29 Nov 2016 - 21:36

@Serafina Murillo Merci! BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2033325312

@Oscar Luccheti BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908 BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1498042908  oui, un coeur de plus  BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 772520473  

@Leaven S. Campbell Merci! :heart:
Revenir en haut Aller en bas
G. Brynn Rhodes

G. Brynn Rhodes
and all the devils are here

50%
https://perfectdisorder.forumactif.org/t1341-brynn-purple-life https://perfectdisorder.forumactif.org/t1348-brynn-hello-baby https://perfectdisorder.forumactif.org/t437-g-brynn-rhodes-213-080-1160#5056 https://perfectdisorder.forumactif.org/t732-g-brynn-rhodes-celestamania#12276
Date d'inscription : 29/08/2016
Messages : 234
Pseudo : Nive
Avatar : Margot Robbie
Orientation sexuelle : Bisexuel(le)
Situation sentimentale : Célibataire

BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. EmptyJeu 1 Déc 2016 - 10:00

Welcome et bon courage pour la rédaction de ta fiche BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 2033325312 Une procureur de la république !! Ton personnage m'intrigue BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. 1306144126
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
and all the devils are here



BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty
Sujet: Re: BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.   BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

BELLAMY ▶ I said I'd walk the mile, not that I'd walk in line.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant


They call it
the city of angels
but all the devils are here

LOS ANGELES ◈ PERFECT DISORDER :: Archivées