Soirée entre coloc

Dylane et Arizona

Je venais de passer une grosse journée de boulot. Pourtant je n'avais pas couru dans les rues après un criminel, je n'ai pas aidé à démanteler un réseau de trafiquant de drogue ou encore arrêter un meurtrier. Non j'ai dû aller récupérer un gamin, mal élevé de 25 ans pour le FBI. Ils l'ont repéré depuis qu'il a commencé ses études dans la robotique et ont décidés qu'il était temps de lui proposer une place au FBI. Ce que ce mec est un vrai con ! J'ai mis presque 1heure pour le faire sortir de chez lui et le ramener au QG. Quand j'ai raconté ce qu'il c'était passé à Kenyon, il s'est très franchement fou tu de ma gueule !
Alors après avoir fait du baby-sitting je n'ai qu'une envie : Boire un verre de vin, dans mon canapé en pijama. Un petit plaisir que je ne m'offre pas très souvent. Depuis peu je vie avec Dylan, une ancienne collègue de ma promo au FBI. A l'époque on ne se parlait pas plus que ça mais quand je l'ai retrouvé au QG du FBI j'ai été vraiment ravie de la revoir. Puis après avoir discuté autours d'un verre, j'ai appris qu'elle comptait s'installer dans le coin et qu'elle cherchait un endroit ou vivre. Etant seule dans un grand appartement, je lui ai tout naturellement proposé de venir s'installer chez moi, pour autant de temps qu'elle le voudrait.
J'étais contente de ce choix. Même si je suis quelqu'un d'assez solitaire, j'aime la présence humaine quand même. La présence de mon petit chat ne me suffit plus.
Alors ce soir quand je rentre, je suis contente de retrouver Dylane. « Salut toi, t'as passé une bonne jouréne ? » J'enlève ma veste, la balance sur le porte manteau et me sert un verre de vin.
   

Soirée entre coloc

Dylane et Arizona

Je regardais les lèvres du présentateur télé bouger, essayant de me convaincre que ce qu’il racontait était intéressant. Je me concentrais sur sa voix agaçante pour m’empêcher de penser. Je redoutais toujours ce moment, celui ou l’agitation du bureau ne m’occuperait plus et ou je me retrouverais seule face à moi-même à essayer de gérer des pensées harassantes. Je n’avais pas fait face au deuil, tout simplement parce que je ne savais pas comment faire, je n’avais pas eu envie de pleurer, je n’avais pas eu envie d’hurler et j’avais constamment cette impression d’irréalité qui m’empêchait de réaliser que c’était à moi que tout ça était arrivé. La fuite avait été la meilleure des solutions pour moi, alors j’ai sauté sur l’occasion et suis arrivée à L.A en espérant que ce que j’avais laissé en Louisiane ne me suivrait pas … c’était une erreur stupide. Partie à la hâte, je n’avais pas pris le temps de chercher un appartement et aussi incroyable que cela puisse paraitre, je n’avais même pas cherché à trouver un appartement tant j’étais déconnectée de la réalité. Je passais de chambres d’hôtes, en auberge de jeunesse jusqu’à ce que je tombe sur Arizonna au QG, à défaut d’être amie nous avions fréquenté Quantico à la même période et même si je ne la connaissais pas vraiment, je gardais un plutôt bon souvenir d’elle. Sa proposition de colocation m’avait un peu sorti de tout ça, je n’avais plus à supporter les salles de bains sur le palier, les voisins de chambres bruyants ou encore le chauffage mal réglé. Et j’étais là, assise sur son canapé, à fixer la télévision, complètement absente, essayant de me battre comme je pouvais contre ce que j’avais essayé de fuir. Le bruit de la porte d’entrée me fit tourner la tête et je lui souris légèrement en la voyant rentrer « Hey … », je la suivi des yeux et à sa question je poussai un léger soupire « J'ai passé une journée …  enfin, j'ai connu plus passionnant», ma journée avait été en tout point inintéressante. J’veux dire ? Est-ce que les gens faisaient exprès de ce rendre aussi inintéressants. « Et toi ?  ». Je lui demandai en me levant, m’approchant d’elle pour me servir un verre à mon tour.
   

Soirée entre coloc

Dylane et Arizona

En rentrant je suis heureuse de voir que je ne suis plus seule. Même si j'ai toujours aimé être seule, que je suis quelqu'un d'assez solitaire, depuis que Dylane vie chez moi, j'aime beaucoup plus la compagnie des autres. Elle était le déclic qu'il me fallait pour comprendre que je m'étais enfermer sur moi même beaucoup trop longtemps. Il était temps que je vive pour moi à présent. En voyant la télé allumé, je me mis immédiatement à sourire.  « Attend laisse moi deviner : aujourd'hui tu ne travaillais pas et du coup tu as passé ta journée dans se jogginf sur le canapé à regarder la télé, je me trompe ? » Je porte le verre de vin à mes lèvres tandis que Dylane se sert aussi un verre. Quand elle s'approche de moi, je sens son parfum, délicieux et fruité. Je ne sais pas si ma nouvelle coloc est au courant mais je suis bisexuelle et fortement attiré par les brunes. Bien entendu je ne lui dirait pas, histoire qu'elle ne se sauve pas en courant. Mais parfois c'est un peu compliqué de se contrôler quand elle sort en petite culotte de sa chambre ou avec une petite serviette courte de la salle de bain..
Je chasse ses idées de ma tête pour lui sourire à nouveau.  « Tu sais quoi, ce soir on va boire du bon vin et commander un chinois. Pas un mec chinois hein, de la nourriture !   » J'avais une faim de loup ça tombais bien. J'attrapais le téléphone et commandais pour un régiment. Je sautais dans la douche et décidais, avec un regard malicieux de moi aussi sortir de la salle de bain avec une toute petite serviette, laissant deviner un corps que n'importe quelle fille enivrait et que je cachais la plupart du temps au boulot. Je voulais voir comment elle allait réagir. C'était je le sais complément stupide. Mais je ne savais pas sur quel pied danser avec Dylane. Elle habitait ici depuis maintenant plus d'une semaine et on avait jamais vraiment parlé comment nos vies avaient évolués depuis l'académie du FBI.