Cameron Paul Morgenstern. Mon identité, ce qui permet de me lier à certaines personnes vivant à Los Angeles. Je ne le veux pas, je ne suis pas comme eux. Je vais vous décrire rapidement d'où je viens : fils de deux cas sociaux, je ne vois pas comment les nommer autrement. Mon père, un ouvrier pour une entreprise dans le bâtiment, et ma mère, une femme de ménage pour l'une de ses stars hollywoodiennes. Géniale, non ? Ils sont tous les deux américains, et je le suis donc également malgré de lointaines origines allemandes. Je reste néanmoins de nationalité américaine. Aujourd'hui, je n'ai plus de contact avec les miens et même si je les croise, je change de trottoir. Ils ne m'ont pas élevé, me laissant traîner dans la rue jusqu'à pas d'heure sans même me lancer un regard. Je viens d'une classe sociale pauvre, mais le travail a porté ses fruits et maintenant, je suis un homme aisé. Je suis loin d'être fils unique, ainsi j'ai deux grand-frères, un petit-frère et deux soeurs plus jeunes également. Le seul contact que j'ai, c'est avec Blaise, mon frère cadet. Nous avons toujours été proche, et ça n'a pas changé avec le temps. Même si je dois avouer qu'il traîne dans des affaires louches, mais je suis là, uniquement pour lui. Il y a peu, j'ai fêté mes 31 ans et nombres de mes amis m'ont justement fait la remarque par rapport à ma famille : où est-elle ? Sans entrer dans les détails, j'ai prévenu qu'ils ne la verraient pas. Aucune chance que je leur raconte que durant mes années à l'université, ma bourse m'a été octroyée en contrepartie d'un travail constant au sein du campus. Bosser dans les cuisines, tout en suivant mes cours de sciences biomédicales. Possesseur d'un master 2 en sciences biomédicales dermopharmacie et cosmétologie, ce diplôme m'a permis d'entrer dans un centre de recherche en cosmétologie. Cela fait sept ans que je travail comme cosmétologue là-bas et à mon grand bonheur, mon travail a été récompensé puisque j'ai reçu une promotion comme chef de projet développement cosmétique. Pour faire simple, je fais des recherches pour ensuite réaliser un produit cosmétique de A à Z avec l'aide d'une équipe que je gère. Mes proches collaborateurs sont au courant de mon homosexualité bien que je ne le crie pas sur tous les toits. Ma vie privée me regarde et n'intéresse pas vraiment les autres, mais ils l'ont appris suite à de nombreuses discussions que nous avons eue lors de nos journées de boulots. Ils savent aussi que je suis célibataire depuis quelques années maintenant, puisqu'ils ont été spectateur lors de ma rupture avec Ethan.

Passons à l'étape la plus difficile, décrire ma psychologie de façon objective. Chose difficile, surtout que je sais pertinemment que l'être humain à beaucoup plus de facilité à donner ses défauts plutôt que ses qualités. Commençons tout d'abord par le plus laborieux ; il est facile de dire que je suis un homme qui respire la joie de vivre. Je mets un point d'honneur à tenter d'être de bonne humeur, le plus souvent possible. Tourné vers le futur, je me refuse de penser au passé et ne souhaite qu'avancer, encore et toujours. C'est ce trait de caractère qui me fait passer comme quelqu'un d'ambitieux, de volontaire et de travailleur. Malgré tout, un adjectif me qualifie merveilleusement bien ; téméraire. Je ne lâche jamais rien, quitte à paraître stupide de temps en temps de ne pas vouloir passer à autre chose. Une fois que je me suis fixé un but, je fais tout pour l'atteindre, redoublant mes efforts. Les obstacles que je rencontre, je me refuse de les appeler de la sorte, préférant nettement les voir comme des expériences vécues. C'est sans doute mon côté optimiste qui me permet cela. Voir le verre à moitié plein et non à moitié vide. Traîner dans la rue lors de mon enfance, toute mon adolescence. C'est un fait qui a laissé des traces dans mon caractère, malgré que l'université et qu'Ethan m'ait permis de prendre conscience de certaines choses, m'éduquant à leur manière. Je reste un homme spontané, qui n'a aucune peur de parler pour ensuite me faire juger. Le regard des autres ne m'intéresse pas. Certains voient ça comme de l'impulsivité et dans un sens, ils ont raison. Les débuts furent difficiles, j'avais la main facile. Calmé depuis, je reste néanmoins un bagarreur, un homme qui utilise les points lorsqu'il ne sait plus argumenter. Faire des efforts, ne plus sauter à la gorge du premier venu, je sais tout de même le faire. Un séducteur, j'aime plaire et je sais que je plais. Un petit côté insouciant, mais également légèrement macho qui semble plaire autour de moi. Garçon des rues, je garde certains traits qui me font paraître brute et dur, et chose à laquelle je dois constamment faire attention n'est autre que mon vocabulaire. Je peux rapidement devenir vulgaire, ce qui me joue de temps en temps de mauvais tour.