Dans les night-club de la ville, il y'avait plusieurs catégories de personnes, celles-ci étaient bien distinctes et facilement repérables lorsqu'on y prêtait un minimum d'attention. D'un côté on avait les personnes qui venaient ici que pour se détendre et passer un bon moment, ceux qui posaient au final le moins de problème, puis il y'avait ceux qui voulaient passer une soirée un peu plus folle et qui surconsommé l'alcool, où se droguait un peu avant de venir et des fois même au club même, et enfin il y'avait les petits vendeurs, comme je l'étais à une époque qui venaient dans le club écouler leur marchandise, les autres étant des cas spéciaux et très rare.
Ces dernières semaines, nous avions constaté qu'il y'avait une hausse de dealer dans les rues adjacentes au club et forcément ils venaient également essayer de distribuer leur marchandise dedans, lorsque je les voyais faire, j'avais de la peine pour eux mais d'un autre côté, je me voyais à leur place quelques années plus tôt, malheureusement, l'enjeu était trop risqué désormais pour le gros business, je ne pouvais pas me permettre de laisser ces dealers distribuer leur merde dans le club. les contrôles avaient été renforcés, tout comme notre communication.
J'avais décidé, moi aussi, de consacrer une partie du temps de ma soirée à essayer de repérer ce genre de profil, celui d'une personne un peu perdu mais qui possède tout de même un objectif. Du haut de la pièce surplombant la piste, j'avais la chance d'avoir une vue complète des lieux les plus propices au deal, dont le bar et les wc.
C'était ce soir, que je fus surpris, un homme avait glissé une substance dans le verre d'une femme, pas un simple deal, c'était de la drogue malsaine, aucun consentement de la part de cette femme qui adossé au comptoir était en train de discuter avec des personnes.
J'attrapai rapidement ma veste, et descendis les quelques marches me rendant directement au bar, je suivis l'homme des yeux, tandis que j'informai un vigile sur le passage de demander aux autres hommes de le coincer et de me l'emmener, quelques dizaines de secondes plus tard, j'était à quelques mètres de cette femme, je l'interrompis avec calme, lui demandant de bien vouloir me suivre, dans le seul but de la protéger et d'en savoir un peu plus sur la raison pour laquelle elle avait été ciblée.
Excusez moi madame, je vais vous demander de bien vouloir me suivre dans mon bureau à l'étage, s'il vous plaît, ne vous inquiétez pas, vous n'avez rien fait de mal.
Je la regardai dans les yeux, d'un air sérieux mais pas provocateur, plus protecteur qu'autre chose, la seule chose que je voulais c'était tirer ces choses au clair. D'un signe de main vers le bar, je demandai à ce qu'on fasse monter l'homme en question également dans mon bureau mais sous la surveillance de deux hommes et les mais liés. La première hypothèse était toute trouvée, la jeune femme était séduisante, et l'homme aurait tout à fait pu la droguer pour obtenir ce qu'il voulait d'elle et si c'était le cas, ce n'était pas au poste qu'il finirait, du moins pas tout de suite et pas dans cet état, car même si j'étais un dealer, j'avais quand même des codes, une morale, ceux qui consommaient devaient en être conscient, tout devait partir de leur propre volonté et pas de celle de quelqu'un d'autre.
Dernière édition par Sven Kaplov le Mar 27 Déc 2016 - 11:03, édité 1 fois
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and all the devils are here
Sujet: Re: Let me help you. (Feat Lola) Mer 7 Déc 2016 - 16:35
C’est une soirée comme...non, pas comme tant d’autres. Elle ne sort pas si souvent, Lola, pas même régulièrement. De temps en temps. C’est donc une soirée qui n’est ni exceptionnelle, ni tout à fait banale. Accompagnée de presque amis, de presque inconnus, Lola est sortie en boîte. Dans un groupe qui partage avec elle un cours et des sodas, à la cafétéria de la fac.
La musique. Le bourdon des basses. La vibration des aigus. La folie du rythme.
Fatiguée, elle s’est appuyée au bar, avec quelques autres danseurs, et discute. C’est une histoire triviale, une ballade bien connue. Une fille, un garçon, de l’alcool, de la musique, des rires. On croit en connaître la fin.
Mais Lola ne compte pas suivre le déroulement normal de l’histoire. Lola ne le trouve ni beau, ni amusant, ni intelligent. Et certainement pas attirant.
Mais elle plaisante et rit tout de même. Pour passer le temps, parce qu’elle n’a pas envie de se battre ou d’être raisonnable, parce qu’elle se fout bien des idées fausses qu’il peut se faire.
Parce qu’elle n’a aucune envie de se forcer, de s’obliger ou de se mentir.
Il s’éloigne, va revenir, et la jeune fille ferme les yeux, un sourire sur les lèvres, le visage basculé en arrière, laissant la musique l’emporter, la noyer.
C’est une soirée presque banale, presque attendue, ennuye...
Interruption.
Un homme grand, décidé, soudain face à moi...me de… non, m’ordonnant, bien que poliment, de le suivre. Me donnant du « madame ». De la politesse, presque formelle. Elle le regarde avec un mélange de surprise et de méfiance. Un peu d’inquiétude aussi. Qu’a-t-elle pu faire pour retenir son attention ? De quoi est-elle coupable ? Non...Non, il ne lui est pas familier, elle ne le connaît pas. Pourquoi le patron ou le gérant de l’endroit veut-il qu’elle monte avec lui ?
Lentement, elle pose son verre puis se détache du bar. Avec un signe pour ses amis, un haussement d’épaules et une petite moue, elle emboite son pas.
« Vous n’avez rien fait de mal » a-t-il dit. Elle ne comprend vraiment pas ce qu’il lui veut.
Et, dans mon dos, je vois que Sam, encadré par deux gorilles, mais dans le dos, nous suit.
Que se passe-t-il ? Quelle connerie a-t-il pu faire ?
Il proteste, fait la tête de mule, mais n’a pas vraiment le choix. Je l’entends, derrière moi, alors que je monte les marches.
Nous nous retrouvons tous dans le bureau. Mon assise sur une chaise, loin de Sam, loin des armoires à glace et loin de l’inconnu au sourire colgate et aux yeux froids. Sam, lui, avec ses épaules carrées et son visage malingre, est assis dans un fauteuil, une main épaisse, dure, posée sur lui pour l’empêcher de se lever. Il semble avoir choisi le silence comme tactique… Comme moi. Son regard plein de fureur refuse de se poser sur moi ou sur le brun, face à nous. Moi, je contemple mes genoux et l’ourlet de ma jupe, posé sur eux.
Une situation bien complexe que j'avais désormais à gérer, cette femme qui avait subit une tentative de drogue, du moins c'est ce que je suspectais, l'homme que mes vigiles avaient réussi à attraper était désormais bien assis sur une chaise dont il ne sortirait pas de si tôt, la jeune femme assise un peu plus loin, ne comprenant visiblement pas ce qu'il se passe. Le regard imposant, sérieux et lourd posé sur le suspect, je tente de le faire parler, lui qui n'apprécie guère de s'être fait attraper, lui qui n'essaie pas de se défendre mais qui à une certaine fureur qui s'échappe de son regard, il se pense peut-être au-dessus des autres, mais si c'est le cas, ce soir il est très mal tombé, si il a vraiment essayé de droguer cette femme, sa soirée se finira vraiment mal. Je ne pouvais pas le forcer à répondre devant cette femme, mais je voulais qu'elle voit la vérité, j'avais donc pris soin de monter son verre, un moyen de confirmer mes soupçons, j'approchai le verre des lèvres du jeune homme, observant sa réaction, au début il recula simplement la tête, mais plus j'approchai le verre, plus il se débattait, j'arborai un léger sourire tout en retirant le verre et en lui demandant de tout dire à la femme qui était en face de lui sous peine de lui faire boire le contenu entier du verre. Je m'assis non loin de lui pour regarder ce qu'il allait faire, prêt à agir. Il devait assumer ses actes. D'un grand sourire, je m'exclamai:
Alors mon ami, tu ne veux pas dire ce que tu as fait ? Crois moi, il vaut mieux qu'elle l'entende de ta bouche.
J'avais beau dirigé un club, ce n'était pas pour ça que j'allais perdre toutes mes valeurs, c'était la base de l'homme que j'étais, c'était les fondations, et jamais je ne les renieraient, ce soir ne faisait pas exception, le choix qu'allait faire le jeune homme était déterminant, si il décidait de tout avouer, il pourrait s'en sortir avec quelques éraflures, quelques bleues mais si il refusait, il commencerait par boire le verre en entier et ça ne serait que le début de ses ennuies.
Dernière édition par Sven Kaplov le Mar 27 Déc 2016 - 11:04, édité 1 fois
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and all the devils are here
Sujet: Re: Let me help you. (Feat Lola) Mer 21 Déc 2016 - 20:39
« Crois moi, il vaut mieux qu'elle l'entende de ta bouche. »
Mal à l’aise, elle gigote sur sa chaise, Lola, se demandant ce qui se passe, ce qui a pu se produire pour les mener là. Ce que cet idiot a pu imaginer…
Le silence est pesant, étouffant, elle glisse des regards furtifs sur le dirigeant du club, sur les gorilles, sur son voisin renfrogné, emmuré dans un silence rageur. Puis, soudain, ce silence est brisé. Vole en éclats. Déchire le malaise. Le rend coupant, brûlant, insoutenable.
Son attitude est moqueuse, défensive, blessante, comme sa voix.
« Tout le monde sait bien qu’elle est coincée, Lola. J’ai rien fait de mal, je voulais juste l’aider à se détendre… Elle devrait me remercier, plutôt, avec son balai dans le cul ! »
La jeune fille se décompose, en l’entendant, pâlit, serre les poings, sent les larmes monter à son visage. Humiliée. Ne comprenant pas encore vraiment ce qui s’est produit.
Mais les mots sont là, blessants, coupants, qui résonnent en elle, dans ses os, sa chair, reproches cuisants et grinçants. Qu’elle croit. Un peu. Beaucoup. A la folie. Et qui la blessent, ainsi, aussi. Un peu. Beaucoup. A la folie.
Parce qu’elle ne pensait pas, ne voulait pas avoir cette image-là. Parce qu’elle ne peut rien faire pour la combattre, qu’elle a honte… Impossible équation. Être homo. Le refuser. Ne pas coucher avec des mecs, à tout va, sans envie. Sans paraître coincée...
Je m'attendais à avoir une vermine face à moi, si il était attaché ici c'était pour une bonne raison, raison qu'il devait donner à celle qu'il avait essayait de droguer. Il avoua finalement ce qu'il avait fait, mais d'une façon si cru, si irrespectueuse, que je ne pu m'empêcher de lui porter un coup au visage du revers de la main, avec les chevalières que je portai, il avait prit assez dans la figure pour ne plus faire le malin. Il se pensait peut-être en position de force, mais là où nous étions, il n'y avait aucune caméra, des vitres teintés et la pièce était insonorisé, autrement dit tout était permis. La femme semblait désorienté, il semblait l'avoir atteinte d'une façon plus dure que je le pensais, je m'approchai d'elle, lui demandant si tout allé bien aller.
Je suis désolé qu'il vous l'ai dit de cette façon, faites moi confiance on va s'en occuper, est-ce que je peux faire quelque-chose pour vous aider ?
Le regard désireux d'aider, je ne savais pas vraiment quoi faire dans cette situation, mais ne rien faire n'était sûrement pas la bonne. Je lui tendit une main, rester dans cette pièce n'était pas une bonne chose pour elle, le club recelait des pièces plus calmes, si elle désirait et préférait rester ici un peu, j'avais de quoi lui offrir cela.