L.A.P.D. ferme ses portes
L'aventure se termine ici mais promis, ce n'est pas un adieu ! L.A.P.D ferme ses portes mais nous vous invitons à nous rejoindre par ici
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| heavy electricity + aristide | |
| and all the devils are here
| Sujet: heavy electricity + aristide Dim 13 Nov 2016 - 23:24
| Kai a une belle gueule d’enfoiré et ce n’est certainement pas le premier mec auquel je penserais en terme de confiance mais il a au moins un mérite : ses fêtes sont grandioses. C’est encore ce que tout le monde doit penser, ce soir, dans cet immense loft situé dans l'un des meilleurs coins de Los Angeles.
Loft presque trop luxueux, d’ailleurs, pour un péquenaud comme Norton. Mais enfin ça, ce n’est que mon avis. Peut-être que je l’apprécierais davantage si sa cousine n’était pas mon ex et s’il ne l’avait pas défendue aussi bêtement que ses pieds, suite à notre rupture. Ça n’a pas été le cas, il n’a été ni plus ni moins que cet abruti qu’on connait tous, aveuglé par les liens familiaux et incapable de prendre le temps de réfléchir. J’le savais que je ne devais pas m’attendre à grand chose de lui, de toute façon.
Sans même prêter attention au propriétaire des lieux, je me mêle dans la foule et m’enjaille avec un rien. Je suis ici pour prendre du bon temps, retrouver les anciens copains de l’université, ceux qui en ont quitté les bancs tout comme moi, et également pour faire de nouvelles rencontres. C’est surtout ça, en fait. Les nouvelles rencontres. Les nouvelles filles, et… Je me contrôle pour le reste, bien que les yeux ne puissent pas vraiment s’empêcher de suivre le cours de mes envies.
Les heures passent, les groupes se forment et se déforment. Les genres musicaux se succèdent de façon si désordonnée et pourtant, personne ne semble le remarquer. Les verres aussi, se succèdent les uns aux autres, et on oublie de les compter. J’ai oublié. En fait, je m’en fiche complètement. Et il y a ce gars, à l’autre bout de la pièce, qui me regarde depuis une bonne heure avec ses yeux d’ourson en peluche imberbe. C’est fixe, c’est net. Mais ça manque clairement de virilité. Difficile de douter sur celui-là, il a de la chance d’être tombé sur moi. Et d’être pas mal, en plus de ça. Qui a dit que les oursons ne valaient rien ? Je hêle l’une des sexy serveuses embauchées pour l’occasion et lui dis à l’oreille, en chuchotant : “Tu veux bien aller servir un verre de ma part à la personne là-bas, qui se tient face au buffet ? Tu seras mignonne.” Elle doit avoir dix-huit ans, à tout péter. Je m’en fous de paraître macho sur l’instant. A vrai dire, j’ai surtout envie de ne pas passer pour un gay, quand bien même l’intention ne trompe pas… Au diable ! Je la regarde s’en aller docilement et quand je prends conscience du fait qu’elle se trompe de personne, mon coeur s’arrête dans ma poitrine. Elle aurait pu se tromper et donner le verre à la fille d’à côté, mais non, elle le donne au second clampin de la soirée. Aristide.
Son regard croise le mien.
Achevez-moi.
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| Sujet: Re: heavy electricity + aristide Mar 15 Nov 2016 - 7:21
| Loft de Kai. Musique et alcool. Soirée exceptionnelle en perspective. A l’image des précédentes. Beaucoup de monde. Musique à fond. Alcool qui coule à flot. Encore. L’hôte de la soirée, égal à lui-même, est particulièrement en forme. Il fait le zouave, plaisante avec l’un ou l’autre. Il est fatigant, parfois, mais c’est ce qui le rend attachant. Le petit Kai. Je profitai des fastes qu’offrait la soirée de mon meilleur ami. Je ne crachai pas sur les verres, sur les petits fours. Je discutai avec le monde, au gré de mes rencontres dans la foule. De temps, en temps, je prenais un malin plaisir à blaguer sur Kai, l’homme de la soirée, afin qui garde les pieds sur terres. Pour son bien.
La soirée avançait. Les langues se déliaient. Les rapprochements s’opéraient. J’observai les uns, les autres, en quête d’informations croustillantes. Des bribes de conversations parvinrent à mes oreilles, plus ou moins intéressantes. Le niveau intellectuel de certains laisse parfois pantois. Cela est tellement amusant. A choisir, je préférais m’enivrer, m’amuser, profiter de la musique judicieusement choisie pour entraîner les corps à se déhancher et ainsi jouer de mes charmes. Les soirées organisées par Kai étaient mémorables et devaient être à la hauteur de sa réputation. Elles étaient avant tout propices aux rencontres d’un soir, aux rapprochements furtifs. Elles permettaient à la jeunesse d’oublier les tracas du quotidien, les heures passées sur les bancs de la fac et ainsi donner libre court à leurs envies, leurs pulsions. Désinhibés par l’alcool, les fêtards vivaient leur jeunesse pleinement, sans penser au lendemain.
Ce soir, j’étais d’humeur coquine. J’avais envie de m’amuser un peu et trouver de la compagnie pour la nuit. Je jaugeai les forces en présence. Mon regard jeta son dévolu sur une jeune demoiselle, au milieu de la piste de danse. Blonde vénitienne, elle dansait d’une manière sensuelle, sexy. Elle avait le diable au corps. Elle était désirable. J’attendais le moment opportun pour l’accoster, lui conter fleurette, l’amadouer et finir par butiner sa petite fleur.
Toutefois, malgré ma bonne volonté, mon plan irréprochable pour aboutir à mes fins, rien n’est gravé dans le marbre. Il suffit d’un grain de sable pour dérégler machine et revoir mes priorités. Lorsque cette fille m’aborda, un verre à la main, je fus surpris et honoré de cette délicate attention. Bien qu’un peu jeune à mon goût, la jeune fille avait des atouts non négligeables. Lorsqu’elle m’annonça, me montra plutôt, l’expéditeur du verre qu’elle m’offrit, quelle fut ma surprise. Lui.
J’avais envie de rire. Sérieusement. Je n’en croyais pas mes yeux. Inévitablement nos regards se croisèrent et bizarrement, je sentis de la déception et une volonté farouche de fuir mon regard. A quoi jouait-il ? Était-ce ma manière de m’inviter à partager un moment avec lui ? Certainement pas. Son langage corporel semblait dire le contraire. Il me fuyait du regard, n’assumant pas son acte. Je décidai de mettre les choses au clair et m’approchai de lui. Me plantant devant lui, j’affichai un léger sourire et, dans un premier temps, je le remerciai : « Merci pour le verre. Quelle délicate attention ! Surprenante néanmoins ! Surtout venant de toi ! ». Je portai le verre à mes lèvres et bus une gorgée. Peut-être avait-il empoisonné ma consommation. En ces temps troublés, on ne peut faire confiance en personne. J’avais décidé toutefois, de faire fi du danger et m’enquis de savoir s’il passait une bonne soirée : « Sinon, tu vas bien ? Tu passes une agréable soirée ? » Demande-je calmement tout en le fixant droit dans les yeux afin de sonder son âme tout en attendant une réponse de sa part.
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| Sujet: Re: heavy electricity + aristide Mar 6 Déc 2016 - 20:30
| Inutile, la fusée de détresse ; serait-ce possible de crever, là, maintenant, de suite ? Sans être le plus des fatalistes, oh non… Je demanderais malgré tout à garder une petite option survie, au cas où une issue se dessine sous mes yeux, entre temps. On n’sait jamais…
Mais il ne faut jamais trop rêver, paraît-il, et à l’évidence, je n’ai à cet instant plus aucun contrôle sur ma vie. Aristide m’a cramé et ses prunelles inquisitrices me mettent dans le pire des inconforts. Un dont j’aimerais m’échapper mais que je vais plutôt devoir affronter, de ça je n’en ai pas vraiment le choix. On est un homme ou on ne l’est pas, hein. On a une dignité ou on n’en a pas… Mais putain, de quelle dignité parle-t-on, alors que je suis en train de passer pour une tapette à ses yeux ? C’est pire qu’un zéro pointé à une éval de maths, c’est la faucheuse qui est venue me faire coucou de la main.
Une main que j’évite, tandis que Kendricks s’approche, bien évidemment, pour prendre la température. Merde, ce qu’il fait froid tout à coup. Et merde, pourquoi me dit-il merci, cet abruti ? Ne peut-il pas encaisser ça sans faire de vague ? sans m’adresser ce sourire horripilant, car si confiant ? … Je n’ai pas vraiment le temps de réfléchir, je fais mine de ne pas avoir désiré tout ça, d’être la pauvre victime d’un grand manque d’intelligence. “La soirée était bonne, ouais.” Jusqu'à ce que tu ramènes ton cul, en gros. Et pour agrémenter mes paroles, je lui adresse ce même sourire qu'il m'a adressé quelques secondes auparavant, peut-être vaguement noyé dans un brin de sarcasme. Apportant mon verre à mes lèvres, j'en bois une gorgée avant de répondre, d'un air faussement distrait. “Ce verre était pour quelqu'un d'autre. Il a fallu que je demande service à une écervelée...” On va essayer de s'en convaincre, que c'est une pauvre fille, une cruche, une idiote, une godiche ! Et s'il pouvait y croire, et n'y voir que du feu...
Du coin de l’œil, je regarde le gars pour qui le verre était destiné. Étrangement, je le trouve bien moins charmant tout à coup. Allez savoir pourquoi, peut-être une soudaine clairvoyance. C'est qu'il n'est pas si beau, tout compte fait. De ça aussi, va falloir s'en convaincre... Car Aristide a décidé de ne pas me lâcher la grappe. “Ceci dit, je retiens que tu es flatté qu'un mec t'offre un verre. Est-ce que Kai est au courant de tes travers ou cela doit-il rester secret ?” Tenté-je de dire, avec une assurance déguisée un tantinet moqueuse. Est-ce vraiment utile de me rappeler que je m'enfonce, tête la première, dans cette tombe que j'ai moi-même creusée ?
Je reste optimiste. J'essaye tant bien que mal. Question de survie.
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| Sujet: Re: heavy electricity + aristide Sam 17 Déc 2016 - 12:11
| Il est fermé. Complètement. Il ne veut pas me voir. Probablement. Il devra faire avec. Certainement. Je ne suis pas prêt à le laisser tranquille. Lui. Quelle jouissance de pouvoir partager un moment d’intimité. Ici et maintenant. Pourtant, il ne fait aucun effort. Hermétique. Je me délecte du précieux breuvage sans détacher mon regard du sien. Il reste muet comme une carpe. Froid. Muet. Que de perceptions négatives. Nous étions à une soirée. Pas à un enterrement. Respirer. Se détendre. Finalement, Andreas se jette à l’eau. Parle. Enfin. Il fait la moue et m’accuse, injustement, d’avoir anéanti sa soirée. « Tu veux que je te masse ? Je te sens tendu. Ca ira peut-être mieux après ! ». Je continue à boire. Je scrute son visage et joue avec ces nerfs. Le masser ici, devant toute cette populace. Il refuserait. Catégoriquement. Bien trop focalisé sur le regard des autres. Kai en tête. Evidemment. Avec mes mains expertes, il s’oublierait et lâcherait prise. (In)Volontairement. Et nous pourrions partager des moments charnels. Tous les deux. Seulement. Je m’égare et reviens à la réalité. Andreas devant moi. La mine défaite par ma présence. Coup du sort. Heureux concours de circonstance. Il tente de se raccrocher aux branches. Une serveuse s’est trompée. A d’autres. C’est tellement facile de rejeter la faute sur autrui. Ces serveuses font un travail remarquable. Professionnel. Afin de prendre la défense de ses jeunes femmes je rétorque : « Ta mère ne t’a-t-elle donc jamais appris que l’on est jamais mieux servi que par soi-même ? » C’est le B.A.BA. Mais Andreas est un assisté. Il s’est fait avoir. Tant pis pour lui. Tant mieux pour moi.
Puis le jeune homme en revint au verre que je tiens fermement. A ses yeux, me voilà flatté qu’un homme m’offre un verre. Je ris. C’est fou comme il prend des raccourcis. Ou retourne mes propos à son avantage. Je ne sais pas trop. Je le fais redescendre sur terre : « Etonné… Pas flatté… Et pas qu’un mec… mais que toi Andreas… m’offre un verre ! Nuances ». Silence. Kai revient sur le tapis. Le pourquoi du comme le jeune éphèbe ne s’assume pas, ni ses penchants. Je ris à nouveau. Je zieutai autour de nous… Kai est en grande conversation avec deux ou trois amis à lui. La manière qu’ils avaient de rire comme des baleines laissait perplexe sur le niveau intellectuelle de leur conversation. Passons, je me concentre à nouveau sur Andreas. Et je lui répondis : « Tu sais, l’avis de Kai m’importe peu ! Je ne vais pas me cacher juste pour plaire à ses yeux ! J’en ai un peu rien à foutre de son avis et de ses jugements… Je vis ma vie, un point c’est tout ! Il n’y a rien de secret ! ». Je ne m’appelle pas Andreas Klein ! J’ai les couilles pour m’assumer, vivre pleinement et avoir une sexualité épanouie.
Je m’approche de lui… Et d’une voix douce je lui dis : « Est-ce une invitation ? Nous ne serions pas obligés de vivre dans le secret désormais… ? » Nos visages sont à présent à quelques centimètres… Millimètres même… l’un de l’autre. Je veux l’embrasser… Je me retiens… C’est à lui d’assumer… Simplement.
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| Sujet: Re: heavy electricity + aristide
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