Sujet: indian summer boys. [edmund] Mar 6 Sep 2016 - 23:08
Ruelle sombre et déserte par cette journée d'automne, ruelle vide, calme, silencieuse et charmante. Je te reconnais, ruelle. Tu es celle qui me permet d'être moi. J'erre et je déambule librement parmi tes secrets, tapis dans l'ombre. Je n'ai pas besoin de feindre quoi que ce soit lorsque je suis dans ton territoire. Tu me permets de respirer.
Aujourd'hui, il fait beau. Aujourd'hui, il fait frais. C'est le temps parfait pour aller sur la plage et piller. J'en reviens, montre en main, porte-feuille en poche, bague en diamants. J'ai fait mes courses. Maintenant, il est temps de profiter de repos bien mérité. Sur le chemin, des gens que je croise. Ils vivent leurs vies. La mienne s'arrête. Mes yeux se perdent sur leurs vêtements et dans les siens, à l'affut, aux aguets, à la recherche d'un signe ou d'un indice ...
Qui sont-ils ?
Je les fuis, ces policiers, Ceux vêtus de bleus, Ceux masqués en civils Que les poches soient vides ou pleines L'adrénaline ne s'en va jamais
Lorsque je marche dans la rue, une partie de moi a toujours peur d'être interpellée. Puis, je trace mon chemin, sans être dérangé – et mes inquiétudes disparaissent, petit à petit. Généralement, ça s'atténue à chaque fois que je me rapproche du repère. Une planque. Qu'est-ce qu'on peut y planquer, comme objets ...
Une voiture non loin de là semble être source de festivités. Une radio sonne. C'est une chanson de mon passé. J'entends cette voix féminine crier des paroles qui agressent mes souvenirs qui ne veulent pas se réveiller. Je revois ... Des cours. De yoga, ou de danse. Je ne sais plus trop. Je me rappelle, c'est déjà bien assez, bien trop.
Je me mets à chanter.
Mmmh mmmh mmmh... Mmmh mmmh boys in ca-aaars...
C'est discret, au départ. Doux, timide. Je m'aventure dans une ruelle déserte et mon assurance revient.
Boys boys boys ... ... Drinks in baa-aaars
Il n'y a personne d'autre et j'adore ça. Moi et la musique. Moi et moi-même. Juste moi.
Boys boys boys With hairspray and denim BOYS BOYS BOOOOOYS WE LOVE THEEEM
Puis, je me mets à danser. Sans trop savoir pourquoi. À sautiller, plutôt. Mes pieds s'élèvent dans les airs, et je me sens léger.
Je me souviens. Je me rappelle. Je me rappelle d'un moment, d'une bribe – un instant de ma vie passée.
Invité
and all the devils are here
Sujet: Re: indian summer boys. [edmund] Mer 7 Sep 2016 - 14:33
Indian summer boys
Patronyme 1 feat. Dénomination 2
Quelquefois, le temps est si clément qu'il y a presque une parenthèse qui s'ouvre entre nous et le non-sens de ce monde. Je crois que c'est aussi entre parenthèses que le hasard nous parle le mieux, qu'il apporte ses précisions indispensables, son faisceau de recoupements qui amusent notre errance. Il faut juste une lecture attentive, ne pas sauter les lignes.
TU VAS LA BOUGER TA CAISSE ?
Ca va, deux minutes le nerveux.
Le bruit des klaxons retentissaient de partout et pour cause, Edmund venait de s'arrêter en plein milieu de la route, son regard ayant été perturbé par un petit objet au sol. Un livre et oui c'était tout à fait normal de boucher la circulation juste pour ça. Son regard vira au rouge lorsqu'il regarda le titre "50 nuances de grey" et qu'il croisa le regard d'une jeune femme aguicheuse qui l'avait vu aussi. Un sourire un peu gêné, Ed s'empressa de le ramasser et de retourner à sa voiture, direction un petit parking. Un des chauffeurs derrières lui était en train d'enlever sa ceinture.
C'est bon, c'est bon ...
Travailler c'est la santé ? Ed n'était relativement pas d'accord avec ça, surtout lors de ses journées de repos comme c'était le cas aujourd'hui. Puis honnêtement qu'est ce qui était mieux que flâner dans les rues de la cité des anges ? Absolument rien, surtout en ces temps légèrement plus sombre qu'à l'accoutumer. Ne devait-il pas avoir peur ou craindre quoi que ce soit ? Peut-être, mais lui c'était sa curiosité, son envie d'évasion qui le travaillait le plus. Il était incapable de passer ne serait-ce que quelques jours sans vadrouiller, inconcevable.
Un double expresso s'il vous plait et trois sucres.
Son amour inconditionnel pour le café l'avait conduit dans une grande chaîne de vente à emporter américaine et quelques secondes plus tard, il ressortait avec son précieux prêt à profiter de la journée. Cependant, une scène à la fois loufoque ou tout simplement bizarre se déroulait devant ses yeux. Un type, qu'à première vu il ne connaissait pas se mettait à chanter tout fort une chanson très bizarre. Ed était au courant qu'il y avait de sacrés énergumènes en ville, mais celui-ci semblait en tenir une bonne couche. Cet homme, seul, piqua la curiosité du barman qui ne mit pas trois cents ans à prendre une décision. Il allait le suivre, comme il le faisait parfois quand quelqu'un lui semblait louche. Bon, vous allez vous que là, avec cette manière de faire, c'était lui qui était un peu cinglé dans cette histoire. Tellement oui, mais pleinement assumé.
Les rues étaient quasiment vides maintenant et il décida donc de garder une certaine distance de sécurité pour ne pas se faire griller. Il était un habitué des filatures en tout genre, mais lorsqu'il se faisait prendre et ça arrivait, ce n'était jamais très agréable avec parfois à la clef des coquards. La journée devenait, en tout cas, encore plus intéressante.
Sujet: Re: indian summer boys. [edmund] Ven 9 Sep 2016 - 2:18
LIMITLESS I'm limitless, I'm free, Flying high, Soaring happily. Dancing under the sun, Singing all alone Ecstasy
Lady GaGa. C'est elle que je chante, non ? GaGa ... GaGa ... Qu'elle était folle, celle-là. Je me souviens des musiques, chantées dans la voiture, ou dans ma chambre, à tue-tête. En même temps que la radio, au même rythme que la stéréo ... Je me rappelle de la mélodie de ma jeunesse.
Boys, boys, boys ...
Et je continue de marcher dans la rue silencieuse, Où pas un chat ne bouge, Où pas une souris ne rode, Et je continue de m'avancer, Dans ces sombres allées inconnues, À découvrir des décors complètement inattendus.
Je vois une fenêtre ouverte, et l'hésitation de m'infiltrer là où je n'appartiens pas se fait ressentir. Entrer par effraction ? La tentation est grande. Il y a probablement des objets de valeur, dissimulés là bas ... Un rapide coup d'oeil, une pensée furtive et évasive ... Que faire?
Dans mes poches, Des objets, Des babioles, Des bricoles, Artefacts, Reliques, Souvenirs du passé,
Dans mes poches, Vestiges de vies pillées.
We like boys in ca-aars ...
Je regarde autour de moi afin de me décider. Est-ce dangereux? La fenêtre est ouverte, et ne semble pas trop haute. Non. Est-ce que cela vaut le coup ? Le quartier est assez chicos, scintillant avec ses belles voitures neuves. La maison en elle-même ne semble pas fabuleuse pour autant. Peut être. Est-ce que c'est risqué? Un regard rapide autour, un dernier regard, pour m'assurer que je suis encore seul. Ça devrait être bon. Sauf que ... Non.
Non.
1PERSONNE
Il y a cet homme derrière moi, qui marche. Je l'ai vu, dans la pénombre. Caché, mais pas exactement. Discret, mais pas complètement. Cet homme ... Je plisse des yeux. ... Je ne le connais pas, cet homme. Inconnu au bataillon, le voilà qui me détaille. Nos regards se croisent un instant – le sien se met à fuir.
Oui. C'est risqué.
Un témoin, ce n'est jamais bon signe.
Je me remets donc à marcher, sans chanter, cette fois-ci. Sans danser. Sans sautiller. Mon enthousiasme a quitté mon corps, et c'est avec méfiance que je m'avance à présent.
Qui es-tu, mystérieux inconnu ? M'entends-tu ? Où vas-tu ? Que veux-tu ? Me suis-tu ? Que me veux-tu ?
S'il me suit réellement, j'ai de quoi m'inquiéter. En attendant, je feins l'ignorance. C'est probablement dans ma tête. Comme à chaque fois. Toujours certain, mais jamais en sécurité. La voilà, ma vie, si on devait la résumer.
Spoiler:
Désolé de l'attente. Je sais que c'est pas top, j'ai du mal à rendre mes idées claires mais je me rattraperai à la prochaine réponse, promis. Et j'ai bien ri quand j'ai lu ton défi, tu l'as réussi avec brio