Ain't my fault
Encore une soirée Pulse.
Encore une où la lumière n’est pas conseillé aux épileptique. Encore une où l’odeur de différents parfums, mélangé à celui de sueur, d’alcool et de phéromones, peut donner la gerbe, si l’endroit est mal aéré. Ou si t’es de mauvaise humeur et que tu veux trouver une raison pour l’être encore plus.
Encore une soirée, ou ta tête te fait mal, à cause d’un putain de céléb que tu dois cajoler dans le sens du poil. Alors que tu as du retard monstre sur des dossiers plus urgents, que t’as passé la semaine à veiller tard au bureau, et que t’as qu’une seule envie… ou plutôt 2 … Soit rentrer, te rouler en boule dans ton lit, et ne pas te réveiller avant au moins 7h demain matin. Soit revenir a Pulse Record, continuer ce rapport qui ne cesse de te trotter dans la tête, et t'endormir sur le canapé en cuir que tu t’es acheté pour décorer ton bureau. Ce même canapé qui se transforme en lit, et que t’as fait installer exprès pour ne pas avoir à rentrer, si la situation le demande.
Mais non. Non. Bien sûre “ Les stars avant tout” . Première règles que t’as apprise, et qui te coûte à suivre, parfois. Quand t’es préoccupé par autre chose, par exemple.
T’en es à ton troisième verre de Vodka pour ce soir. Rien de méchant, juste assez pour te bruler la gorge, et émoustiller ton esprit. Pas tant pour te souler, et te faire perdre le contrôle. Le sirotant une deuxième fois, tu laisse ton regard parcourir la salle, t’assurant que tout se passe bien… mais dérangé par une fille qui envahit ton espace vitale. Elle ne s’en rends même pas compte! Elle continue à faire des moues à son téléphone en vue contre plongée sur son décolleté.
Click.
Elle change l’angle du téléphone et tu vois ton reflet dans la photo, tu fais ta meilleur tête de con, et attends de voir le résultat, avant de bouger.
Parce que tu le sais, cette fille ne se rendra pas compte de ton photobomb, trop occupé à se regarder elle même, pour te remarquer à l'arrière plan. Alors tu t’eloigne. Assez pour sentir la vibration du téléphone contre ta fesse, vibration que tu as confondu avec celle de la musique, un peu plus tôt.
Tu regarde l’appareil, et l’écran te renvoie 3 appelles en absence… de ta mère. Rien ne te ferais assez plaisir que de lui parler présentement. Des yeux, tu cherches une porte qui te mènerais dans le jardin, loins du bruit, loins des personnes... Peut être pas la meilleur des solutions, vu la température externe, et ta veste que t’as mis à l’étage.
Voila! L’étage. Y en a 3. Une salle assez éloigné pour ne plus rien entendre… pour peut être prendre une pause. Vu comment la soirée évolue, tu sens que y aura pas de dérapage : C’est assez avancé, pour que les gens s’excusent leurs actions, en prétextant qu’elles résultent de l’alcool. C’est bien comme ça !
30 minutes sans toi ce n’est pas la mort. N’est ce pas?
Au pire on t’appellera.
Cela fait 10 minutes que tu es la. T’as trouvé ton refuge dans la bibliothèque, les livres étouffant assez bien la musique stridente et répétitive, pour que ton mal de tête imaginaire s’arrête.
Adossé sur le dos du canapé, ton regard se perds dehors, ton esprit divague au loin, et tu te rappelle des bribes de ta conversations avec ta mère. Quand un bruit te fait sursauter de surprise, puis attire ton regard vers l’entré :
-Surtout quand tu trouves l’endroit rêvé pour une escapade en solitaire Ton sourire en coin avec le “solitaire” que tu prononce, montre bien que tu le taquine, et que sa présence ne te dérange pas du tout. Mais tu ne bouges pas de ton poste, te retournant à nouveau vers la nuit noir, essayant de ravaler ton sourire, celui qui se rappelle de tous ces flirt qu’il y a eu entre vous… ces regards échangé…
Instantanément, la chaleur monte de quelques degrés dans ton corps. T’évite cependant de le montrer, reprochant à ton cerveau d’agir en adolescent de 16 ans.
-Salut Ajoutes tu. Détaché. Tu ramène ton verre pour prendre une autre gorgé.
©LULEABY