« M'man! P'pa ! C'est Joel! Vous êtes où? » Des bruits étranges ont attiré mon attention. J'ai froncé les sourcils. J'ai finis par réalisé que la porte n'était pas barrée. J'ai fait quelques pas et j'ai sentit le frisson me parcourir l'échine. J'ai agrippé la patère près de la porte avant de m'enfoncé dans la maison. Je me suis approché d'un interrupteur, aucune lumière ne s'allume, aucun électricité. La maison est plongé dans le noir. Je m'avance puis des gémissements attire mon attention au salon. Je m'avance rapidement, je cours. Des pas sortant vers la cuisine. Puis la porte arrière a claqué. Dès que j'ai mit les pieds au salon, mon coeur s'est arrêté d'un coup. Une main ensanglanté pointé dans ma direction. Le regard vide de mon père. « Papa! » Je me suis jeté sur lui, je l'ai pris contre moi. Il était couvert de sang. Couvert...Couvert... Je l'ai serré contre moi essayant de garder mon sang froid. J'ai regardé autour de moi, de nous, les larmes aux yeux. « MAMA! S'IL TE PLAIT ! RÉPONDS-MOI! MAMA! » J'ai baissé les yeux vers mon père qui me fixait, la bouche entre ouverte. Je l'ai secouai. Aucune réponse. J'ai prit mon portable dans ma poche pour appeler la police. Mon père avait rendu son dernier souffle entre mes bras. C'était silencieux, puis... « Joel ? Est-ce que c'est toi. »  J'ai levé les yeux vers les escaliers. J'avais complètement oublié sa présence dans la maison. J'ai serrai les dents, retirer ma veste avant de me lever. J'ai essuyer mes larmes avant de me jeter vers les escaliers avec un sourire. « Hey... Salut trésor. Remonte dans ta chambre, je vais venir m'allonger avec toi, d'accord ? » Ses yeux endormis mon jetai ce regard innoçant et puis elle est remonté. Je suis tombé en larmes dans les escaliers. Je me disais, que c'était mieux que ce soit moi qui l'ait trouvé et non elle. En ouvrant à nouveau les yeux, j'ai repensé à ma mère. J'ai repensé à tout ce qu'elle avait fait pour moi, je devais la retrouver, savoir ce qui lui était arrivé. Je me suis redressé et je me suis enfoncé dans la maison. Je suis sortie par derrière et j'ai vu son corps accroché à un arbre, le ventre ouvert et couverte de sang. Je suis tombé à nouveau au sol et c'est à ce moment que la police a passé la porte. À peine une heure plus tard, Xavier s'est pointé sans trop comprendre. Harriet était dans une voiture de police et moi j'étais sur le porche, perdu. J'ai vu mon frère se jeter sur moi. « Joel! Qu'est-ce qui se passe! » J'ai levé les yeux vers lui et il a tout compris d'un seul regard. Il s'est jeté sur moi en me serrant contre lui. Ce soir là, j'ai perdu mes parents.

« Joel Briggs ? » J'ai le téléphone à l'oreille. Je suis perplexe. Je reconnais le numéro, ou plutôt le composé. C'est de Londres. Pourquoi est-ce que Londres m’appellerait? Mon coeur s'est emballé, le silence a duré, je ne comprenais plus rien. Le silence fut bien lourd, il fallait le briser, faire quelque chose. « Oui, c'est moi, pourquoi est-ce qu'on m'appelle? » Un soupire brise le silence de mon interlocuteur. Ces mots me percute de plein fouet. « Je suis navré monsieur Briggs, mais votre frère, Xavier Briggs s'est jeté en bas d'un toit. » Tout autour de moi c'est mis à tremblé. Mes jambes m'ont abandonnés. J'ai fait quelques pas avant de m'effondrer au sol. J'ai poussé un hurlement et j'ai lancé mon portable contre le mur. Je me suis replié contre moi-même en fermant les yeux. Je suis resté silencieux une journée entière. Par chance, Harriet passait un weekend entre fille. La mort planait sur les nous, sur les Briggs. Quelques mois plus tard, je rentrais le courrier lorsque je suis tombé sur une lettre venant d'une université. Pas n'importe qu'elle université... Université de Londres. Mon coeur se sert. Je regarde autour de moi et sert les dents. Non, elle ne devait pas retourner là-bas, pas après la mort de Xavier. Non. Elle n'avait pas le droit. J'ai attendu toute la journée installé à cette table, à regarder cette lettre. Puis, la porte de l'appartement s'est ouvert. « Joel, je nous ai trouvé des macarons super! » Je la vois arriver dans mon champ de vision. Je la fixe de ce regard sérieux. Elle s'arrête net. « Qu'est-ce qui se passe. » Je me redresse et prend la lettre d'une main. Je l'agite devant elle. « Qu'est-ce que c'est? Tu n'as pas vraiment l'intention d'y retourner. » Je sens ma gorge se nouer. Je la lui lance de façon agressive et me laisse tomber sur sur la chaise. Elle s'installe face à moi. « Joel, je veux y aller. Je... » Je lève les yeux vers elle. J'ai ce regard noir, elle baisse les yeux. Elle n'ose plus me regarder. « T'allais m'en parler quand? » Je me calle dans ma chaise. Je sens son inconfort, je ne crois pas qu'elle sente mes craintes. « S'il te plait Joel, laisse-moi... » Je frappe activement sur la table et je me mets à hurler. « NON! NON TU N'Y IRAS PAS! » Je ne hurlais pas de colère, je hurlais de peur. La différence était impossible à sentir. Les meurtriers de mes parents étaient toujours en liberté et mon frère était mort à son tour. Londres nous portait malheur. Je ne voulais pas perdre Harriet, mon trésor à moi. Une larme coule et je la chasse aussitôt. Je me reprends pour lui parler calmement. « Tu n'iras pas. Point final. Fin de la discussion. C'est non. » Je me lève et je quitte l'appartement, incapable de retenir mes sanglots. J'ai ensuite passé trois jours hors de la maison. Trois jours entier. J'étais installé au bar avec mon douzième verre en main au moment où j'ai reçu l'appel qui m'a fait changé d'idée. J'ai décroché, jamais je ne manque un appel de Jack, c'était mon meilleur ami. « Joel, il faut qu'on parle. » Je connaissais ce ton, Harriet lui avait assurément parlé. « Joel, laisse-là revenir à Londres. Elle est assez grande, tu n'as plus à la protéger. » Je pousse un soupire et engloutie mon verre d'un coup. Il m'était impossible de lui mentir. « Je peux pas faire ça Jack, pas après la mort de Xavier... - Attends... Quoi ? Mais... Quand ? » Je ferme les yeux sentant quelques larmes rouler sur mes joues. « Il y a deux mois et dix-sept jours. Londres nous apporte la mort, je n'accepte pas qu'elle y retourne. - Joel... - Non, elle est tout ce qu'il me reste d'eux, je ne veux pas la perdre aussi. - Je veillerai sur elle Jo, il ne lui arrivera rien. Je te le promets. Tu peux compter sur moi. » Jamais je ne douterais de lui. Suite à cet appel, elle a eut mon accord pour partir.

Ce jour là, c'était l'anniversaire de la mort de mon frère. Ça faisait si longtemps. Je ne cachais jamais rien à ma soeur, excepté ce détail, ce gros détail. Elle n'aurait jamais supporter sa mort, surtout pas en pensant que c'était un dit suicide. J'étais certain que personne ne pourrait me le prendre, avec son caractère de merde et son tempérament de battant, personne ne pouvait s'en prendre à lui. C'est ce même détail qui m'a perturbé, qui m'a fait croire à son suicide. Il y a presque six ans, j'ai reçu un appel anonyme de Londres. On me disait qu'il ne s'était pas suicidé. J'avais prit l'avion quelques jours plus tard pour Londres, mais ma soeur n'est pas au courant de ce voyage. J'étais là pour découvrir la vérité, pourquoi mon frère était-il mort. Là-bas, j'avais rencontré un flic qui avait l'affaire en main. Après presque six ans, je ne savais plus comment agir. Comment je pouvais continuer à mentir à Harriet. Je n'en dormais plus la nuit. Un soir, je suis rentré à la maison en piteuse état. Les yeux cernés. Victor s'était enfermé dans sa chambre, Anastasie devait être dans notre chambre. Lorsque je l'ai rejoint, elle était différente, son attitude était différent. Je suis entré et je me suis reculé contre le meuble. « Ana... » Elle a levé les yeux vers moi et a soupiré. « Je peux pas continuer comme ça... » Je pousse un soupire et glisse ma main dans mes cheveux. Je la regarde à nouveau. « Moi non plus Joel. Je crois qu'il serait mieux qu'on arrête tout. » Elle fixe en se tenant les mains. Je suis resté figé sur place. Mon coeur s'est arrêté. Je me demandais si j'avais vraiment bien compris. « Attend, quoi ? Mais de quoi tu parles ? » Elle se lève et enfile un t-shirt, puis un jean. Elle se tourne vers moi. « Tu sais très bien ce que je veux dire Joel, je m'en vais. » Je n'ai pas eut le temps de dire quoi que ce soit, qu'elle est partie sans ce retourner.