Sujet: break the night with colour + eva Lun 12 Sep 2016 - 16:51
break the night with colour ft eva & aaron
11:41 pm
Quelle que soit sa couleur, l’alcool coule à flot derrière le comptoir du bar d’où la pulpeuse barmaid s’active sans relâche. Elle ne pense qu’à une chose, outre sa paye du mois censée arriver le lendemain, c’est de satisfaire la clientèle accoudée tout près, face à elle même. A l’instar de l’ambiance qui règne dans tout le bar, trois joyeux lurons s’enjaillent pour tout et rien depuis plusieurs heures déjà, à coup de quelques tord-boyaux qu’elle leur a servis. Si d’eux entre eux semblent clairement ronds à la manière qu’ils ont de s’adresser à la jeune employée, le troisième paraît quant à lui posséder encore toute sa clairvoyance. “Votre uber est là.” Dit bientôt Aaron, quand son téléphone affiche la notification. “C’est l’heure de rentrer à la maison, bande de petits joueurs.” Cela ne devrait pas être une fierté, mais à l’entendre, c’est tout comme : le photographe est bien trop habitué à cet alcool fort pour s’en griser au bout de quelques levers de coude… Néanmoins, la légèreté et l’allégresse de ses propos sont malgré tout sans équivoque. Après avoir salué la fille du bar, il accompagne ses deux amis vers l’extérieur, pensant grimper lui aussi à l’intérieur afin de rejoindre Calabasas. Mais ça, c’est sans compter sur l’imprévu qui va le dérouter un instant, une fois arrivé au niveau de la porte, au point de gêner quelques clients du bar désireux de sortir.
Il pourrait reconnaître ce profil-là parmi une centaine d’autres. Arrondis doucereux, courbes délicates et gracieuses, cheveux ondulés et dorés à souhait, et ce teint de poupée qui n’en a pas que l’apparence… Eva Milano n’avait pas attiré Aaron pour des raisons obscures mais bel et bien pour des raisons évidentes. Il n’a qu’à poser ses yeux sur elle à nouveau pour plonger dans le passé, à cette époque datant d’il y a environ quatre ans, lorsqu’il s’était dit qu’elle avait tout pour elle. Tapotant vivement le dos de son ami qui le précède, il se tourne ensuite vers eux pour leur faire part de son changement d'avis quant à la suite de sa soirée. “Désolé les gars, j'vous abandonne ici. Je viens de voir une ancienne connaissance.” Il n'en dira pas plus, n'étant par nature pas du genre à s'étendre sur tout ce qui relève de sa vie privée, et Eva, évidemment, en fait intégralement partie. Une fois ses deux compagnons partis, il rejoint donc la jeune femme à l'intérieur du bar sans même chercher l'effet de surprise. “Ça, pour des retrouvailles.” Dit-il doucement, quand il arrive au niveau de Eva. Encore de dos, elle ne devrait pas tarder à se retourner en comprenant que l'on est s'adressé à elle. “Bonsoir, Eva. Tu es seule à cette table ?” Ses yeux se posent enfin sur les siens, joyaux dont il avait presque oublié l'existence avec le temps.
Dernière édition par Aaron Campbell le Sam 11 Mar 2017 - 19:54, édité 3 fois
Sujet: Re: break the night with colour + eva Ven 16 Sep 2016 - 1:55
break the night with colour ft krys & aaron
Je ne sais plus si c’est la première fois…. Ou alors la seconde…
Se disputer, dans un couple, il y a toujours plusieurs solutions.
La première On se rabiboche et on passe à autre chose.
La seconde. On se fait la gueule, on se rabiboche et on lui rappelle quelques semaines après quand tu en as envie…
Puis il y a la troisième. La dispute trop violente pour rester au même endroit ensemble, où quelques vaisselles ont perdues la vie, où c’est plus délicat de se retrouver après. Ce n’est plus la même chose. Il faut du temps, mais à chaque fois, ce sera le retour, les baisers, l’amour, et toutes les niaiseries de ce monde.
Seulement, je n’ai pas le cœur à passer rapidement les étapes pour arriver à la réconciliation. Je me sens hors de moi et j’ai besoin de sortir.
Sortir…
Être libre, une femme libre…
Ne plus penser au mal que je fais. Au mal que l’on me fait.
Une dernière engueulade quand je sors, parce que ma robe est trop courte, parce que mon décolleté est beaucoup trop prononcé, parce que je suis trop belle et séduisante.
Je le sais
Et je m’en fiche !
Je claque la porte et monte dans le premier taxi que je parviens à héler. Le chemin n’est pas très long.
Quand je sors, je me sens happée par l’ambiance. Les bars, la musique, les gens… Pour une fois, je serais la cliente, je pourrais m’enivrer sans raison.
Enfin, boire… ce n’est pas mon objectif.
Je commande directement au bar pour avoir mon verre et me faufile pour trouver une table libre le temps de trouver la motivation à m’incruster.
Une gorgée. Une simple, quelques millilitres qui coulent, rafraichissent le corps… Une sensation agréable…
Mais jamais autant que la sensation que me procure cette voix.
Un frisson parcourt mon échine, tous mes muscles se décontractent. Je la connais bien cette voix, trop bien. Un délicieux souvenir que je crois venu tout droit de mes rêveries. Puis ce parfum, un simple courant d’air m’offre le parfum de ce souvenir…
Je ferme les yeux pour en savourer chaque bon souvenir avant de m’éveiller, m’électriser soudainement. Je me retourne pour rencontrer de nouveau ce regard qui m’a séduite autrefois. « Aaron… » dis-je d’une petite voix, encore surprise, encore émue.
Dans une période de ma vie aussi trouble soit-elle, je retrouve le goût de ma vie passée, celle où j’étais encore fière de ce que j’étais.
Un large sourire se dessine sur mes lèvres encore roses. J’ai envie de m’imaginer qu’il est là rien que pour moi, qu’on me l’envoie pour me changer les idées. J’ai envie de faire des folies ce soir. De m’amuser un peu pour une fois que c’est possible.
L’ambiance est chaleureuse autour de nous, ce qui influe sur mon humeur, devenue plus joyeuse. Je me sens ouverte à la discussion, au jeu, à tout. Surtout si c’est en sa compagnie. Alors je lui réponds avec un plaisir que je ne peux dissimuler.
« Plus maintenant ... » Un petit pincement de lèvres, un regard plus intense pour signifier que cette place est à présent la sienne. A mes côtés.
J’ai envie de me moquer de moi-même à cet instant. « Plus maintenant », quel cliché ! J’ai l’impression de fondre à nouveau pour Aaron.
Pour quelques mots, une présence...
Il n’a pas changé, simplement plus mature, plus musclé et certainement encore plus séduisant. J’ai hâte d’en connaitre plus de sa vie…actuelle.
Du bout des doigts, je joue avec une mèche de cheveux avant de continuer :
« Je suis étonnée de te voir ici. Enfin… ça fait très longtemps que toi et moi… Enfin… Désolé de mettre ça sur le tapis dès les premières secondes, mais depuis notre séparation, c’était le néant entre nous, on ne s’est plus donné de nouvelles. Je dois avouer que je n’ai rien fait de mon côté pour arranger ça… C’est vraiment idiot… En tout cas, ça me fait vraiment très plaisir de te revoir. Vraiment. »
Ces mots sont un euphémisme. Aaron, c’est le plus bel exemple des meilleurs moments de ma vie. Et bien que nous n’étions pas là l’un pour l’autre, c’est en bons termes que nous avions toujours été. Je ne dépeins pas un paradis de bisounours, loin de là, mais à côté de ma vie actuelle, c’est le cas.
Est-ce un message ? Ma vie va-t-elle prendre un tournant ? Ou simplement pour la soirée ? Juste ce soir où j’ai le droit d’être bien, que je m’accorde le plaisir de la vie. En sa compagnie. Un verre, un bon souvenir. Rien de mieux… « Tu deviens quoi alors ? » Sûrement marié, avec des enfants etc… Un portrait parfait. Jalouse ? Tellement.
Je n’ose pas demander le prénom de sa femme, le nombre d’enfants qu’il a… Sa vie doit être parfaite et remplie. A mes yeux, le Aaron que j’ai connu le méritait. Et comme un bon millésime, il peut que se bonifier avec le temps…
Je réfléchis déjà à ce que je peux dire de mon côté…
Sujet: Re: break the night with colour + eva Ven 16 Sep 2016 - 13:22
Aaron s’approche, contourne la table pour faire face à Eva. Cette fille qui possédait un petit quelque chose qu’aucune autre, il en était persuadé, ne possédait. Cette même fille-là qu’il n’a pas suffisamment côtoyée à l’époque, par manque de temps déjà. Ce soir, il voit en elle et dans le ton de sa voix que les émotions autant que les souvenirs sont là, palpables. Bien plus d’ailleurs qu’ils ne le seront jamais de son côté à lui, mais les gens savent qu’il n’est pas homme à fleur de peau, en règle générale. Plutôt tout l’inverse, à vrai dire. Le genre qui ne manifeste pas outrageusement ses sentiments. Pourtant, ces derniers sont bien ancrés en lui, comme chez n’importe qui d’autre.
Elle l’invite à prendre place à ses côtés et il s’y assoit, évidemment, sans se faire prier. De la même façon, il se met à son aise, dos contre le dossier et jambes croisées, sans plus quitter son ex du regard. La surprise de la rencontrer ici est aussi grande qu’elle était complètement imprévisible, et à en écouter la belle blonde, il n’est pas le seul à être troublé. De ses propos, il n’en retient qu’une chose : elle n’a pas changé, toujours aussi bavarde quand il s’agit d’évoquer ce qu’elle a sur le cœur. S’excuser pour ce silence qui a pris naissance dès l’annonce de leur rupture, Aaron ne s’en excusera pas. Après tout, elle n’avait rien demandé, et lui non plus. C’est à ses derniers mots qu’il répond donc, avec un léger sourire confiant. “De même. C’est le genre d’imprévu que l’on apprécie.” Avec son assurance, cela semble d’autant plus certain qu’il ne culpabilise pas pour toutes ces années passées sans la moindre nouvelle. Mais il est venu la voir ce soir, à cette table, et peut-être est-ce bien ça le plus important dans l’histoire.
La question inévitable est vite posée. Caressant vaguement la surface de la table du bout des doigts comme s'il voulait en retirer la poussière, Aaron répond ensuite pour satisfaire la curiosité de la jeune femme. “Ça fait combien de temps… Trois, quatre ans ?” Il compte rapidement. Sa rencontre de Shaé remonte à trois ans déjà, alors Eva doit remonter à un an de plus. “Je n’ai pas arrêté depuis. Les opportunités se sont multipliées, j’ai fini par quitter l’agence où je travaillais à l’époque et j’ai monté ma propre affaire.” Un serveur passe à ce moment-là, et Aaron lui fait un signe de main, pour dire qu’il ne désire rien. “Je vais ouvrir une galerie d’art aussi, très prochainement. La seule photographie ne nourrit pas assez mes ambitions, j'aspire à d'autres choses... Et puis c’est l’art avec un grand A qui m’a toujours passionné.” Sur ces mots, il adresse un nouveau sourire à Eva, aussi en prévision de ce qu’il s’apprête à rajouter. “Et puis j’ai une petite fille d’un an.” Quatre ans en arrière, il se revoit dire à Eva qu’il ne s’imaginait pas avec un enfant avant un bon nombre d’années. En fin de compte, le destin nous surprend toujours, quoi que l’on puisse prévoir. De sa veste, il sort son téléphone et de celui-ci, il cherche une photo récente de sa progéniture. Ni une ni deux, il la montre aussitôt à Eva. “J’ai réussi à faire ça. Fou, n’est-ce pas ?” Rieur, il s’attend à toutes les réactions possibles de la part de son ancienne petite-amie.
Dernière édition par Aaron Campbell le Sam 3 Déc 2016 - 12:24, édité 1 fois
Sujet: Re: break the night with colour + eva Sam 24 Sep 2016 - 20:08
La surprise s’efface petit à petit pour faire plaisir à la saveur d’une nostalgie agréable. Il faut dire que j’ai presque eu que des bons moments à ses côtés… Je ne veux pas insister sur les effusions de joie mais profiter un peu de ce moment. Pouvoir discuter avec Aaron ne sera pas éternel.
Et puis, parler de lui… ça me permet de ne pas parler de moi. Je n’ai tellement pas envie de lui mentir, de dire tous les mensonges que je peux servir…
Aaron calcule les années… Des années ? Je me sens honteuse de ne pas avoir fait quoi que ce soit. Ne serait-ce que pour prendre ses nouvelles.
« Oui, quatre ans… » je murmure.
Un frisson de nostalgie s’empare de moi. Il m’a manqué.
Silencieuse, j’écoute Aaron me parler de son parcours… professionnel. Il a réussi, il a fait ce qu’il voulait de sa vie. Un sentiment nouveau commence à naitre dans mon cœur. Un sentiment que je me suis toujours cru capable d’enfouir.
Mais le bonheur d’Aaron me pète à la gueule. Alors que je suis réduite à vendre mon corps pour vivre et survivre car je n’ai jamais eu les contacts qu’il fallait pour un emploi décent, il réalise tous ce qu’il voulait entreprendre dans sa vie.
Une part en moi a envie de pleurer, de lui mettre une gifle gratuite à cause de cette jalousie. Mais je n’en fais rien…
J’esquisse un faux sourire sensé démontrer le bonheur que j’ai pour lui de réussir. Je bois les paroles d’Aaron.
Puis je m’adoucis. Sa passion, son amour pour son métier, pour l’art… D’un sens, je suis bien contente pour lui qu’il réussisse.
A nouveau, une vague m’arrive en plein visage. « J’ai une petite fille d’un an ». C’est complètement le choc pour moi. Je ne m’y attends pas du tout. Lui ? Papa ? A l’époque, c’était hors de question pour lui. Et je dois avouer que je n’aurais jamais été prête à ce genre d’actions avec quiconque.
Même maintenant… « Oh… » s’échappe de mes lèvres.
Il complète sa vie. Il a le job de ses rêves. Un enfant… et sûrement une femme. Alors que je pose ma main sur celle d’Aaron pour tourner l’écran plus vers moi, que je puisse voir cette enfant.
Oui, il a réussi. C’est dingue. C’est génial. Elle est tellement adorable. « Oui, elle est magnifique… Et elle a tes yeux ! »
Pour le reste, je pense qu’elle doit tenir de sa mère, c’est indéniable. Bien que je ne la connaisse pas.
« Comment s’appelle ta fille ? »
Je ne peux pas nier que je suis grandement intéressée par la question. Je ne cherche pas à connaitre mes chances, bien que je me sois engueulée avec mon petit-ami ce soir, je ne cherche pas à le remplacer. Je l’apprécie beaucoup, même si…
Je préfère penser à Aaron, et sa fille… J’aurais aimé avoir cette vie. Une vie parfaite, avec un bon travail et une petite famille…
Le bonheur total quoi…
« Je suis contente pour toi que tu trouves un bon équilibre dans ta vie. Un super travail, une super famille… Je t’envie beaucoup. Tu as du rencontrer ta femme peu de temps après notre rupture, non ? » dis-je en lui faisant un petit clin d’œil pour lui signifier que c’est un petit malin.
Sujet: Re: break the night with colour + eva Mar 27 Sep 2016 - 17:32
C’est dans la nature d’Aaron de prendre de la place. Que ce soit physique ou verbal, il ne se fait jamais prier. C’est dans ce sens qu’il s’adresse à Eva, sans vraiment chercher à savoir ce qu’elle peut bien penser. A vrai dire, il est trop fier de lui parler de son ascension professionnelle ainsi que de l’arrivée de sa fille dans sa vie pour soupçonner le moindre trouble de la blondinette. Il voit bien qu’elle est surprise quand il lui évoque la naissance de sa progéniture, et davantage lorsqu’il lui présente une photographie sous ses yeux. Mais il considère cela comme tout à fait normal, lui aussi aurait eu cette réaction, à sa place.
Sa fille représente ce qu’il a de plus cher, désormais. Pour elle, et comme la plupart des parents, il perd de son objectivité. Lui, le grand rationnel, s’enthousiasmer de la sorte lorsqu’on lui dit que sa fille est magnifique. Évidemment, ça le réjouit. Évidemment, il y croit plus que toute autre chose. A la référence de ses yeux, il esquisse un sourire de vainqueur. “Mon vœu a été exaucé. Je ne demandais rien de plus.” Il se revoit encore dire à Shaé qu’il ne le prendrait pas mal si cette enfant prenait tout d’elle et rien de lui. Rien, ou presque. Il tenait à lui léguer ses yeux, dont la clarté a toujours été une marque de beauté indéniable pour Aaron. Pour le reste, l’Italienne était si belle à ses yeux qu’il ne se sentait même pas l’envie de lutter. A l’évidence, sa fille n’a pas pris que la couleur de ses yeux, mais sur une enfant aussi jeune, il est encore difficile de remarquer toutes les ressemblances. “Elle s’appelle Valentina.” Il avait longtemps cherché, avec Shaé ; comment allier la féminité avec l’élégance et la modernité ? Car si Aaron a toujours fait attention à l’esthétique des choses en tout genre, il avait trouvé en Shaé une compagne idéale à ce niveau.
D’ailleurs, c’est sur elle qu’il va embrayer, après la prochaine question de Eva. Bien sûr, il y a eu matière à méprise dans cet étalage de fierté avec Valentina. Depuis quelques mois, il vit bien seul et en tant que père célibataire. C’est ce point qu’il s’apprête donc à éclaircir, non sans marquer un temps de pause relativement amer. “J’ai dû la rencontrer peu de temps après, effectivement...” Il n’est plus trop sûr. Les hommes et les dates, à ce qu’il paraît… Enfin, avec lui, ce n’est pas qu’un cliché. “Et la petite est arrivée assez rapidement, mais nous ne sommes plus ensemble. Malheureusement.” Ce dernier mot est sorti presque tout seul, à la fois spontané et déchirant. Signe qu’il souffre encore de cette rupture, même s’il ne le montre pas, même si jour après jour l’idée d’une vie à trois s’enterrine. Ses prunelles retournent finalement sur son ex, qu’il jauge du regard un petit instant. “Tu n’as pas tout à m’envier. Et puis, je suis sûr que tu as réussi toi aussi. Tu avais un avenir tracé devant toi.” C’est ainsi qu’il la voyait, à l’époque. Très prometteuse.
Dernière édition par Aaron Campbell le Sam 3 Déc 2016 - 12:25, édité 1 fois
Sujet: Re: break the night with colour + eva Lun 28 Nov 2016 - 21:48
break the night with colour ft eva & aaron
C’est tout de même une situation étrange. Le revoir et découvrir tout cela. Il a une fille. Un enfant, petit être que je rêve d’avoir dans ma vie.
Petit être qui a disparu il y a plusieurs mois…
Je tente de retenir le douloureux souvenir dans le fond de ma gorge pour ne pas le raviver davantage. J’ai tellement désiré un enfant durant des années et le perdre si rapidement est une épreuve trop douloureuse.
Mes pensées se tournent sur le bonheur d’Aaron, un bonheur si contagieux que ça me fait du bien de le voir et de l’écouter en parler.
Un bonheur prénommé Valentina. « C’est très joli. Et très italien, j’adore. »
Cette femme, Shaé. Je l’envie. Elle a pu donner le feu de la paternité à Aaron, il est si radieux à cette idée. Je me dis qu’il file un parfait bonheur, sans ombres.
Je me trompe.
Il n’est plus avec la mère. Mon regard le quitte quelques secondes sous la gêne. Je ne peux pas savoir ça avant qu’il me le dise.
La conversation finit par se poser sur moi et mes ambitions. Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire nerveux à cette idée.
Oui, je suis riche mais… j’envie tellement la vie personnelle d’Aaron. Même si ça n’a pas marché, il a un enfant. Il a quelqu’un à aimer pour la vie.
« En même temps, tout est marqué dans la rubrique People des magazines. Sérieusement, oui, en quelques années, les affaires ont proliféré. J’ai réussi à m’accorder plus de temps qu’avant mais… pas d’enfants, ni de compagnons. Tu le sais bien que je ne suis pas très douée pour ce genre de choses. »
C’est plus de l’humour qu’un apitoiement. Je me suis toujours dit que c’était le destin, que je n’étais pas capable de fonder quoi que ce soit. Kai m’avait donné l’espoir mais depuis la fausse couche, il s’est dissipé.
Bien que la perte de notre enfant soit toujours douloureuse, j’avance…
« Du coup… »
Un sourire s’échappe de mes lèvres. Je me rends compte qu’on parle mais peut-être avait-il d’autres choses de prévu ?
« Tu restes me tenir compagnie, à mon plus grand plaisir ou… on t’attends quelque part ? »
Evidemment, la première option est celle que j’ai envie d’entendre. J’ai bien envie d’un autre verre.
Sujet: Re: break the night with colour + eva Sam 3 Déc 2016 - 15:57
L’Italie mentionnée. Elle qui lui fera toujours penser à Shaé, cette femme qu’il a aimé surnommer la “femme de sa vie” pendant un temps. Un temps qu’il aurait aimé éternel, à l’évidence, mais qui a malheureusement du prendre fin. Désormais il sait, que l’amour n’est parfois pas suffisant, que la réalité possède son lot de désillusions auxquelles il faut faire face, coûte que coûte. Il l’a compris en voyant Shaé davantage heureuse loin de lui. Leur équation était belle, presque trop belle, mais elle n’était pas résolvable. Pas à ce moment-là de leur vie en tout cas, et il fallait désormais avancer. Si ce n’est plus main dans la main, Valentina reste le maillon fort qui les unit pour toujours. Un sentiment de plus en plus rassurant au fil des mois. “Sa mère est Italienne et c’est un pays que j’ai toujours apprécié, cela nous a semblé naturel de choisir un prénom avec une résonance italienne.” Eva aussi a des origines italiennes et déjà à l’époque, Aaron lui avait fait comprendre combien il aimait les sensuelles et séduisantes Italiennes. Elle était si différente de Shaé, pourtant, mais l’on retrouvait bien la marque du pays, ancrée autant dans la personnalité de l’une que de l’autre.
Le destin des deux femmes est aussi caractérisé par leur ambition. Mais si celui de son ex prolifère dans le monde politique, pour Eva c’est dans le business. Aaron voit son nom dans les médias, occasionnellement, et chaque fois il ne peut que se ravir du fait qu’elle ait réussi. Après tout, c’est tout ce qu’il souhaitait pour cette jeune femme pleine de volonté et d’assurance. Selon lui, on ne peut contester le succès ou le mérite de quelqu’un si ce dernier s’est donné les moyens de réussir. Et si Eva semble être née sur un terrain déjà fort cultivé, il est persuadé qu’elle mérite aujourd’hui tout ce qu’elle possède. Pour les biens matériels, en tout cas. Pour le reste, comme sa vie sentimentale, cela semble plus tranquille. Beaucoup plus tranquille et peut-être trop ? Aaron, lui, n’est pas tant surpris. Cela aurait été mentir de jouer une quelconque surprise ou bien même une expression de déception. C’est même un léger sourire qui se dessine sur le coin de ses lèvres. “J’ai tendance à croire qu’il y a un temps pour tout, si l’on veut bien faire les choses. Viendra le temps de construire une famille quand tu l’auras vraiment choisi et ce n’est pas encore à l’ordre du jour, si ?” Il ressent que ce n’est pas sa priorité numéro un et qu’elle préfère pour l’instant faire fructifier ses affaires, mais peut-être se trompe-t-il, après toutes ces années.
Personne n’attend Aaron ailleurs et il n’a pas envie de quitter Eva aussitôt après l’avoir retrouvée. Ils savent passer du bon temps, tous les deux, et il est d’une nature plutôt extravertie à apprécier le contact humain. C’est pourquoi sa réponse à la question de l’Italienne coule de source. “Il n’y avait que mon lit qui m’attendait, je peux bien le faire attendre une heure de plus.” Complice, il hèle au même moment un serveur et s’adresse à Eva. “Tu veux quoi ?” Quant à lui, il craque pour ce qui sera son troisième verre de bourbon de la soirée. Une fois le barman reparti vers le comptoir, Aaron, à son aise, se tourne vers la divine Milano et allonge son bras derrière elle, sur le dossier de la banquette. Les jambes croisées, il la regarde un instant, dénué d’une quelconque envie de la troubler avec ses deux prunelles pourtant un brin inquisitrices. “Je ne pensais pas cela possible à l’époque, mais à l’évidence, tu es encore plus belle qu’avant.” Et il ajoute, en riant légèrement : “Quelle tête ne fais-tu pas tourner ?”
Sujet: Re: break the night with colour + eva Mer 7 Déc 2016 - 20:40
Un sourire s’échappe de mes lèvres. Son ex-femme est italienne. Pourquoi ne suis-je pas étonnée ? Je soupçonne le photographe d’avoir une certaine attirance pour nous, les italiennes, même si je ne connais pas exactement ce qu’il apprécie, je ne connais pas cette femme. C’est la dernière note que l’on soulève avec Aaron avant de parler… de moi.
Je me sens pessimiste face à ma vie. Pas sur le plan business ou je possède une très bonne aisance et presque jamais je n’ai failli à ma tâche. Mais ma vie sentimentale est un vrai chaos. Ça n’a jamais changé. Durant toute ma vie, je n’ai eu que des échecs. Aaron en est la preuve. Ce dernier finit par répondre à mon pessimisme d’une façon plus que raisonnée. « Une famille ? Si, je le voulais… avec Kai… J’étais enceinte il y a un an de ça… mais… »
Et si je n’ai pas d’enfants à ce jour, on sait tous ce que ça veut dire. Je quitte son regard quelques instants.
« Ce n’était sûrement pas le moment. Autant laisser les choses venir d’elle-même, n’est-ce-pas ? »
Je tente un sourire pour positiver un peu. J’ai envie de passer la discussion à un autre sujet. Aaron. C’est le meilleur qui soit à mes yeux. C’est largement plus agréable de discuter avec lui. Sur ce point-là, ça n’a jamais changé. Il m’intéresse toujours autant, il a une prestance que j’admire beaucoup. Rien qu’à voir le sourire charmé que j’ai sur mon visage quand il annonce rester plus longtemps.
« Peut-être même deux. » dis-je, avec un peu d’espoir.
Le serveur s’approche de nous, je commande un Cranberrie Collins. Puis repose mon attention sur Aaron et ses yeux magnifiques. Je rentre légèrement les épaules quand il passe son bras derrière, je peux encore plus apprécier la finesse de son visage.
Alors avec le compliment qu’il me fait, je ne peux que rougir. La main devant ma bouche, le regard évasif, j’apprécie ces mots.
« J’ai capté ton regard, ce qui me satisfait énormément pour cette soirée. »
Le serveur s’approche pour poser notre commande sur la table et je prends tout de suite mon verre. Je me permets un petit toast.
« A notre soirée. Si agréable en est ce début. »
Les yeux ans les yeux, mon verre crée une mélodie douce avec le sien puis je l’apporte à mes lèvres. Mon cocktail me fait frémir, je me rends compte par sa fraicheur que j’ai relativement chaud. Je reporte mon attention sur Aaron.
« Dis-moi, toi aussi, tu te bonifie avec le temps. C’en est encore plus… sexy. Les femmes doivent se crêper le chignon pour avoir ton numéro de téléphone, non ? »
Je me sens d’humeur joueuse… Un peu de taquinerie ne fait de mal à personne !
Sujet: Re: break the night with colour + eva Dim 11 Déc 2016 - 17:50
Lorsque le fameux Kai est mentionné, Aaron fait de suite le rapprochement avec celui qu’il avait rencontré quelques années auparavant, ces fois-là en compagnie de Thea. Le monde est petit pour ces deux hommes, visiblement, quand on regarde de plus près leurs conquêtes… Mais le plus âgé des deux ne voit pas cela d’un mauvais oeil, bien au contraire, cela pourrait même le faire sourire, si le véritable sujet n’était pas malheureux. Il est surpris d'apprendre qu’Eva a été enceinte mais cela ne dure pas longtemps ; c'est bien la compassion que l'on peut lire sur son visage lorsqu'elle laisse comprendre que la grossesse n'a pas été à son terme. Comment aurait-il réagi, lui, si tel drame été arrivé à Shaé ? Lui qui pourtant n'avait pas envisagé être père... Il y a fort à parier que cela l'aurait chamboulé, alors pour celle qui porte l'enfant, cela doit être décuplé. C'est en tout cas ce qu'il s'imagine. “Les choses viennent d’elles-mêmes, j’en suis persuadé.” Dit-il pour la conforter, à sa façon. S’il ne lui dit pas qu’il est navré d’avoir appris cela, il l’est pourtant, et cela doit se voir aisément à l’expression sur son visage ainsi qu’à l’intonation de sa voix.
Ensemble, ils essayent de penser à autre chose. Deux verres commandés, une douceur dans leur attitude et un léger flirt dans l'air, voilà qui devraient les aider à décompresser. Aaron lève son verre et trinque à leurs retrouvailles impromptues, quasiment inespérées dans une aussi grande ville que Los Angeles et avec des agendas tels que les leurs. A la dernière remarque d'Eva, le coin des lèvres de l'Américain se hisse en un sourire à moitié modeste. Ne jamais, jamais lancer Aaron sur les sujets des femmes au sens large. Il voudra toujours vous faire croire qu'il les connait sur le bout des doigts et surtout, qu'il a ce don étrange pour percer leur coquille mystérieuse. “C'est ce que tu penses ?” Répondit-il, en riant légèrement. Intérieurement, il rêve qu'elle ait raison. Mais la vérité est qu'elles ne se crêpent pas vraiment le chignon ; elles n'ont jamais besoin d'aller jusque là, à ce qu'il en sait. “Elles se calment quand elles apprennent que j'ai une fille. Et moi aussi, je me suis calmé. Je préserve davantage mon numéro de téléphone.” Ses prunelles vont retrouver celles d'Eva et y restent, ancrées, quelques longues secondes. Il se fait un brin malicieux avec elle, sans pour autant perdre sa stature olympienne que tout le monde lui connait. “Cela dit je fuis les histoires sérieuses comme la peste.” Ajoute-t-il alors, haussant l'épaule significativement, avant de boire quelques gorgées de sa boisson. Il s'éclaircit ensuite la gorge, plus ou moins déterminé à balayer le sujet de sa vie sentimentale. “Je me rends compte que ce n'est pas quelque chose de primordial dans ma vie, alors j'avance sans. Certaines femmes le comprennent et s'en satisfont.” Autrement dit, elles acceptent de ne pas s'engager avec lui en profitant de quelques nuits torrides durant lesquelles il n'est question que d'aller droit au but, sans tergiverser. Finalement, Eva ne doit pas être tant dépaysée que ça par rapport à l'époque où ils s'étaient rencontrés. Ce qui a changé ? Le gain de maturité qui va avec les responsabilités professionnelles et le vécu, sans aucun doute. Sur le dossier du fauteuil, son bras ne bouge pas ; seule sa main s'élève discrètement en direction du dos de la jeune femme. Le bout de ses doigts vient caresser la peau dénudée de ce corps qu'il a conquis quelques années auparavant et du regard, il ne la lâche pas, sans la moindre gêne. Aaron sait toujours ce qu'il veut, et il n'a pas pour habitude d'hésiter longtemps dans ce domaine.
Sujet: Re: break the night with colour + eva Mer 21 Déc 2016 - 19:02
Je me mordille la lèvre, j’acquiesce tout de suite. ‘Oui, je le pense’ et je me dis que c’est encore d’actualité.
La réalité est tout autre.
Une partie de moi est choquée de savoir que certaines femmes sont repoussées à l’idée qu’il ait une fille. Qu’il soit plus sage, je l’admets que c’est normal… Mais Aaron est si séduisant à mes yeux… Quel gâchis ?
Je rends les armes. De nos jours, les relations ne sont plus ce qu’elles sont. Elles ne sont pas ce qu’on a tous rêvés et c’est que chez les autres que ça fonctionne.
Je me laisse hypnotiser par le photographe, par son regard… J’ai l’impression qu’il me déshabille, me voit sous ma robe pendant que ses mots viennent à mes oreilles. Même lorsqu’il m’annonce qu’il compte profiter de son célibat, qu’il ne veut plus se lancer dans les relations sérieuses, ça ne froisse pas les pensées que j’ai pour lui.
D’un sens, je le comprends et me demande si ce n’est pas la bonne solution après tout ? Pas d’attaches, pas de souffrance.
« C’est une façon de voir les choses intéressantes. Je devrais faire comme toi, tu sembles avoir une vie plutôt épanouie… »
Je ne peux continuer ma phrase. Je perds le fil de mes idées quand il effleure ma peau. Et comment dire ?
Une seule unique pensée vient à mon esprit. Je ne sais pas du tout à quoi pense Aaron à ce moment là, peut-être plus à notre discussion qu’au flirt. Il est devenu quelqu’un de posé et raisonnable. Seulement, je n’ai jamais été raisonnable.
Je ne prends pas le temps de prévenir, je ne mets pas de lenteur dans mon geste. Directement, je fais ce que mon corps bouillonnant désire.
Mes lèvres rencontrent les siennes. Elles dévorent, savourent lentement. Je peux reconnaitre le goût du bourbon sur ses lèvres. C’est si exquis…
Mes doigts viennent se poser sur sa mâchoire, caressent sa barbe de quelques jours. Une barbe que je lui donne un air tellement plus… tout ? Désolé, je craque mais Aaron m’a toujours séduite et il ne m’a pas laissé de mauvais souvenirs. Du moins, je les ai oubliés au profit des bons moments. Rien de mauvais ne peut atteindre mon esprit à cet instant, un sentiment de réconfort s’est emparé de mon corps.
Chaque petite seconde est un étage auquel je monte. Pour chaque centimètre que je me rapproche d’Aaron, je suis en train d’espérer que cela dure. Que même nos souffles ne seront pas à court.
Puis j’ai besoin d’air. Je suis dégoutée de devoir éloigner mes lèvres des siennes.
« Aaron… »
Je susurre son prénom, tel un supplice. « J’aurais aimé que ça dure… »
Nous en sommes physiquement incapables. Un seul baiser ne peut durer toute cette soirée. Plusieurs me conviendraient mais en-a-t-il envie ? Mon regard se plante dans le sien. J’espère qu’il peut lire le désir que je ressens pour lui à cet instant.