la terre est ronde alors autant l'attendre ici
(01)Paris, juillet 2016 La jeune fille qui se tient en face de lui, le tente du regard. Il sourit, son sourire en coin, et il dépose ses lèvres contre le cou de la belle blonde qui le tente une fois de plus, une fois de trop. Il la déshabille, vas et vients de taulard, il ne pense plus, le plaisir, que le plaisir. Il lui donne ce qu'elle veut, continue un instant avant de la regarder, elle ne sait quoi faire. tu peux partir maintenant Sa vie c'est ça, trouver une fille trop désespérée dans un bar qui ne veut que prendre du plaisir, du plaisir qui lui donne sans même en prendre, quand il est monté dans le jet-privé familial pour s'envoler pour Paris, le lendemain de leur dernière valse de caresses, de plaisirs charnels. Maintenant, c'est des vas-et-vients de taulards, du plaisir, pas de sentiments. Il a laissé ses sentiments sur le tarmac de l'aéroport de Los Angeles. Alors qu'il aurait pu en avoir d'autres des sentiments, mais on ne lui dit jamais je t'aime. Personne, il déteste ça, il préfère les gestes aux mots, et elle avait été trop loin dans ses mots.
(02) Mars 2015 -  Los Angeles Des gestes presque trop doux pour lui, des caresses, des corps qui se cherchent. Eva le rendrait presque fou, mais il ne lui avouera jamais. Elle le rend fou, il la déteste, il déteste ce qu'elle est, mais il ne peut s'empêcher d'être attiré par elle. Par son corps, par ses jambes interminables. Il l'embrasse, lui offre un baiser brûlant. Il l'embrasse comme jamais il ne l'a fait auparavant, leurs corps flirtent avec les draps blancs. Il continue de l'embrasser, ses lèvres courent sur le corps laiteux de la blonde et quand il la possède, il lui offre des vas-et-vients comme jamais il ne l'a fait, c'est assez inédit, les deux corps dansent dans les draps, pas un bruit, pas un son que des bruits rauques et des cris qui sortent de la bouche de la blonde. Je t'aime il n'entend pas, il  ne veut pas entendre. Il continue et quand le plaisir arrive à son paroxysme, il s'allonge dans les draps avant de se redresser et de s'habiller. C'est toujours comme ça, le plaisir charnel et il se tire, il se barre comme un voleur. Il entend son je t'aime qui tourne dans sa tête encore et toujours. Et il a prit sa décision, il part demain, il lui adresse un geste de la main avant de s'enfuir, de saluer son chauffeur et de lui dire de l'emmener à l'appartement. Où il fera ses affaires avant de dire à son assistant personnel de préparer le jet pour demain. Demain, il sera à Paris. Et le je t'aime ne sera plus. Personne ne mérite ses je t'aime et il ne mérite les je t'aime de personne.
(03) Novembre 2016 - Los Angeles Ludwig, tu te rends compte que tu as mis l'avenir de l'entreprise familiale en jeu ? Il lève les yeux au ciel en soupirant. Sa mère toujours dans la dramatisation des choses. Il fait tourner son verre de bourbon entre ses doigts experts avant de la regarder Oui mère, je sais, et alors ? Ludmila s'en occupe d'une main de maître non ? Sa mère semble désemparée par tant de je m'en foutisme. Et Eva elle a dit quoi de ton départ ? Ce n'est pas à lui qu'il faut demander, il s'en fout Tout ce qu'il retient c'est son je t'aime. Eva ? Je m'en fous, et j'ai autre chose à foutre Il finit alors son verre d'une traite, et se lève, serre sa mère dans ses bras avant de claquer la porte. Il n'a pas encore revu son père, ni même sa soeur qui est devenue une working girl en puissance. Non, lui, maintenant ce qui lui importe c'est la bonne tournure du LA Times, et c'est ce qu'il fait le mieux, ne pas se préoccuper de sa vie passée et ne penser qu'à sa vie future et à son travail. Mais aussi aux filles qu'il peut satisfaire. Il est devenu un vrai connard et rien ne pourra changer cela. Au contraire, ça serait même pire de s'en occuper.