Borya Maslov, celui qui allait devenir un homme.

C’était simplement ce petit gosse qui était arrivé aux États-Unis sans qu’il ait trop compris. C’était ce petit garçon qui aimait jouer des points dans la cours de récréation. C’était le russe avec un prénom étrange, qui était souvent sujet à moquerie. A vrai dire, Borya n’a pas toujours été quelqu’un d’imposant, qui suscitait le regard des femmes et la jalousie des hommes. Borya était un petit gros, mal dans sa peau, caché derrière un père charismatique qui amassait les dollars. C’était ce blondinet qui n’aimait pas travailler, qui préférait jouer, qu’était pas très rangé. Borya se faisait souvent crié par la nourrice. Vous vous dites, pourquoi pas par sa mère ? Et c’est là que les problèmes familiaux commencent. La femme du grand monsieur Maslov était stérile, alors… Borya a été porté par une russe, par une inconnue, par une mère porteuse. Borya n’a jamais connu sa mère biologique, mais Borya ne le sait toujours pas. Et la femme d’Aleksander Maslov ? Celle qu’il pensait être sa génitrice ? Elle, elle en était morte de chagrin. Quelle femme au monde pourrait supporter de ne pas donner la vie, d’être privée de ce droit donné par la nature ? Elle est morte de chagrin, morte en sautant du sixième étage. Et puis son mari balançait des coups de reins à droite, à gauche, en Pologne et au Mexique. En fait, ça a toujours été une sorte de tradition chez les Maslov de donner des orgasmes aux quatre coins du monde. Et ça, Borya l’apprendrait bien assez tôt.

Borya Maslov, l’homme qui allait comprendre que tout allait lui réussir.

Aleksander Maslov ne prenait pas soin de son fils, seulement, Borya a grandi et … le blondinet à taper du point sur la table. Aux yeux de son père, il n’était qu’un moins que rien et il ne recevait aucune attention particulière. Seulement, un beau matin, Borya a tapé du point sur la table au petit-déjeuner. Forcément, le russe s’est vu recevoir une claque monumentale de la part d’Aleksander. Et du jour au lendemain, Borya était vivant, Borya existait. Le père avait repris sous son aile son fils, sans qu’il n’y ait trop de raisons. Borya devait travailler, sans relâche, pour ne pas le décevoir. Et Borya, jeune garçon en manque d’attention, avait pris la décision de satisfaire les désirs de son paternel. Alors Borya apprenait les ficelons du métier. Aleksander Maslov était propriétaire d’une grande marque d’alcool, d’une vodka de manière plus précise. Il avait réussi à monter son empire, à manger tous les petits pour imposer son liquide comme un élixir. Et puis l’entreprise a pris de l’ampleur et il a commencé à acheter des hôtels, à droite et à gauche. L’entreprise Maslov était devenu une multinationale qui gérait différents business. Et un jour, lorsque Borya fût assez grand, il avait sa propre aile, la gestion des hôtels. Le siège se trouvait à Los Angeles, et Borya, il avait pas hésité à partir.

Borya Maslov, l’homme à qui tout réussi.

C’était sans attention qu’il avait repris la gestion d’une main de maître, toujours supervisé de temps à autre par son père. Borya se faisait maintenant appeler Bo, ce surnom lui correspondant d’avantage et était bien plus américanisé. Et puis Bo, il avait pas seulement appris à gérer les hôtels, il avait appris à éliminer la concurrence. Bo était un homme grand, blond, musclé et respecté. Bo était un Maslov, et il incarnait le futur de cette entreprise gigantesque. Cet homme qui, du jour au lendemain, avait vu sa vie chambouler car il avait osé lever la main face à son paternel. Et il avait changé, du tout au tout. Ce n’était plus qu’un enfant maltraité, il était devenu un homme, un homme envié. Et il enchainait les femmes comme on change les draps dans les chambres d’hôtels. Il avait qui il y voulait, et puis il y avait elle. Deirdre. C’était celle qui gérait une patisserie, celle qui fournissait l’hôtel palace de Los Angeles lors de banquet. Et il ne pouvait s’empêcher de la vouloir, pour lui, tout à lui. Bo était parfois violent, mais Bo était pas forcément malveillant.

Bo Maslov, même les femmes en Europe voudraient sentir ses lèvres sur leurs corps.