Time to breath, Have a break ! [Arizona]

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ARIZONA & KENYON

Time to breath, have a break

Le lien qui unis deux équipiers ne ressemble à aucune autre relation. C'est très différent d'une amitié qui découle d'une complicité de caractère entre deux êtres. Non, il est tout à fait possible d'avoir pour frère d'arme une personne qui ne serait pas notre ami hors du service, où même avec qui l'on aimerait certainement pas passer ses vacances tant son caractère diffère du notre. Mais malgré tout cela, malgré les différents, les engueulades, notre équipier, notre frère d'arme reste la personne à qui l'on confie sa vie. Et pour qui l'on n'hésiterait pas une seconde à mettre notre propre vie en danger pour sauver la sienne. Un lien fort qui s'établit et se tisse sur le terrain, en affrontant le danger ensemble, en surmontant ensemble les épreuves qui s’opposent à nous. C'était ce genre de lien que j'entretenais avec Arizona. C'était mon équipière et quelqu'un de confiance. De plus, nous nous entendions plutôt bien ce qui nous permettait parfois de plaisanter et rire ensemble hors du service. Même sur le terrain nous étions complices et faisions du bon travail ensemble depuis que nous formions un duo FBI à la Mulder et Scully.

Nous venions de finir une journée de routine. Rien de spécial au bureau, alors nous avions enquêté sur un vaste réseau de trafiquants d'armes qu'ils faisaient entrer aux états-unis depuis l’Europe de l'est. Depuis des semaines nous nous rapprochions de plus en plus de cette organisation en parvenant à arrêter les membres au compte goutte pour leur soutirer des informations importante que l'on pourrait exploiter et ainsi faire tomber le reste comme un château de carte. Le service s'était terminé depuis dix minutes et nous avions décidé d'aller boire une verre ensemble histoire de décompresser un peu après le boulot. Cela peut paraitre paradoxal de décompresser du boulot avec une collègue de travail mais c'était pourtant le cas pour moi, qui apprécie Arizona autant en tant qu'agent qu'en tant qu'amie.

Notre dévolu s'était porté sur un bar assez calme du centre ville que je connaissais bien pour m'y rendre souvent après le travail. Ils diffusent continuellement du sport sur leurs écrans, et le fana de football américain que je suis y trouve son compte en général. Nous rentrions donc à l'intérieur pour nous installer à une table bien éclairée par la baie vitrée qui donnait sur la rue. Déformation professionnelle... Toujours se trouver dans un endroit où l'on peut voir ce qui se passe autour. Une fois assis, je souris à Arizona « C'est moi qui t'invite cette fois ! Qu'est ce que tu veux boire ? »

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Sujet: Re: Time to breath, Have a break ! [Arizona] Ven 21 Oct 2016 - 22:09

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Un partenaire dans notre métier est une personne des plus importante. Je dirais même que c'est la personne qui à la plus grande place. On passe plus de temps avec lui, on vie même parfois plus de chose avec lui qu'avec son mari, son petit ami ou un membre de sa famille. C'est une personne en qui on doit avoir la plus grande confiance si on veut que ça fonctionne, si on veut trouver le parfait équilibre. L'efficacité du travaille dépend de la relation des deux partenaires. Notre partenaire peut-être totalement différent de nous, mais si ça fonctionne, ça peut durer. Mon partenaire à moi est Kenyon, et je dois dire que j'ai énormément de chance. Nous sommes pourtant singulièrement différent et pas toujours d'accord mais pourtant nous sommes sur la même longueur d'onde. On prend toujours nos décisions ensemble et on finit toujours par trouver un terrain d'entente. J'aime sa compagnie, j'aime travailler avec lui et je dois même avouer que c'est devenu un ami, en dehors du travail. Je toute façon lorsqu'on travaille au FBI, on asse tellement de temps au boulot que nous équipiers deviennent notre seconde famille et les locaux notre seconde maison. C'est donc tout naturellement que j'accepte de boire un verre avec lui après une très longue journée de boulot assez routinière. « Si c'est toi qui paie, alors ok ! »

Une fois dans le bar, je m'accoude à la table en lui souriant. « Une bière s'il te plait. Tu sais très bien que je ne bois pas d'alcool de filles. » Indépendante, caractérielle et franche, je ne suis pas le genre de femme qu'on aimerait un peu trop énerver ! Je ne suis pas non plus une fille très féminine au premier abord. Je me maquille peu, je ne me pomponne pas et surtout je ne suis pas une idiote qu'on drague comme n'importe quelle fille, certains hommes s'en sont rendu compte à leurs risques et périls. Ce que j'aimais chez Kenyon, outre le fait que je sois sa partenaire, il ne me regardait pas comme une petite chose fragile, il me considérait comme son égale. J’appréciais vraiment ça. Quand Kenyon revient avec nos bières, je souris et trinque avec lui avant d'ajouter : « A continuer de boire des bières avec toi après le boulot, je vais pas trouver un mari de si tôt ! »

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La bière… Un petit verre de temps en temps ne me dérange pas, mais c’est bien loin d’être la boisson alcoolisée que je préfère. Il est vrai que fraiche, lors des lourdes chaleurs d’été, c’était appréciable. Mais rarement plus d’un seul verre. Oui je lui préfère largement les alcools forts comme le Whisky, la Vodka et autres boissons dont le degré d’alcool est bien supérieur à celui de la bière. Mais pour trinquer entre équipiers, cela ferait bien l’affaire ! Je m’étais donc relevé pour aller commander les deux bières puisque le barman semblait débordé au point de ne plus pouvoir se présenter à la table des clients pour prendre leurs commandes. Je revins quelques minutes plus tard à la table où se trouvait ma co-équipière et lui donnai son verre avant de m’asseoir en face.

Sa remarque me fit sourire, elle se voulait taquine mais j’aimais rire moi aussi. Prenant une première gorgée du breuvage doré, je répondis juste après avoir reposé mon verre sur la petite table « Oh ! Plains-toi ! Grâce à ça, un jour, tu rencontreras peut-être un pilier de bar imbibé comme un baba au rhûm… Ca peut-être enrichissant comme histoire d’amour non ? » Un petit rictus apparut sur le coin gauche de mes lèvres, tandis que je prononçais ces derniers mots. Mon regard se porta quelques instants sur le petit écran disposé en hauteur dans le coin de la pièce. C’était un match entre les 49ers de San Francisco et les Lion de Détroit. J’avais beau être californien à 200%, au football, les niners m’étaient totalement indifférents et, au contraire, j’appréciais les lions du Michigan. Je fus donc heureux de constater que le score était en faveur de l’équipe dirigée par Matthew Stafford, le quarterback des Lions.

Mon attention se reporta rapidement sur Arizona. « Avec la vie que l’on mène, je pense que c’est bien difficile de concilier une vie de famille… Mais tout le mal que je te souhaite, c’est de me faire mentir en trouvant le prince charmant, et en arrivant à concilier les deux ! Parce que ça me ferais chier de devoir changer de coéquipière » Encore une petite taquinerie amicale mais sincère. Il arrivait que des agents de terrains démissionnent pour se consacrer à leur vie de famille. Cela pouvait se comprendre d’ailleurs. Mais on faisait du bon boulot avec Arizona, et je préférais ne pas imaginer devoir changer d’équipière pour telle ou telle raison

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Sujet: Re: Time to breath, Have a break ! [Arizona] Sam 12 Nov 2016 - 15:34

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Ce n'était pas la première fois que Kenyon et moi allions boire un verre après une longue journée de travail. En fait nous le faisions même assez souvent. Quand on est flic au FBI, surtout dans l'unité dans laquelle Ken et moi sommes, il n'y a pas beaucoup de de place pour une vie privé. Ou en tout cas pour construire une famille classique avec un mari, des enfants et un labrador ... On ramène son boulot à la maison, on ne quitte jamais vraiment une affaire tant qu'elle n'est pas terminé, et parfois elle nous hante même une fois close. On est toujours en danger, on risque notre vie à chaque mission et quand on rentre, on est parfois détruit, pas très équilibré pour une vie de famille. Accessoirement, je me suis découvert une attirance pour les femmes depuis plusieurs année, et même si la Californie est une ville libre quand on est une femme qui plus est flic, c'est compliqué de vivre sa bisexualité librement. Mon partenaire est au courant de mes "penchants" sexuels. Il ne m'a jamais jugé et c'est ce qui fait qu'il est plus que mon simple partenaire. J'ai une confiance aveugle en lui et je lui confie ma vie tous les jours.

Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire en portant ma bière à mes lèvres lorsqu'il me dit que grâce à nos petits verres, post boulot, je trouverais peut-être mon bonheur parmi les piliers de bars qui nous entourent. Je pose ma bière sur la table avant de sourire. « Oh si tu savais à quel point j'en rêve ! Un homme viril, qui pue le whisky, que je dois porter jusque sur le canapé du salon à côté d'un saut, si jamais il veut vomir ! Je me souhaite que ça ! » Je lève ma bière pour trinquer avec moi même avant de boire une nouvelle gorgée. Puis ce qu'il me dit me touche un peu. C'est vrai qu'en arrivant ici, je ne pouvais pas rêver d'un meilleur coéquipier. Nous faisions du très bon boulot, et j'aimais passer du temps avec lui, en dehors du rythme de fou que nous avions.
Je le regarde droit dans les yeux, toujours en souriant. « Malheureusement comme tu l'a dit avec le travail qu'on fait, c'est difficile de concilier les deux. Être flic c'est pas un boulot que tu quittes une fois la journée finit. Et être flic c'est toute ma vie, c'est ce que je suis. Alors entre une vie de famille et toi, je te choisirai toujours toi ! » Je lui fis un petit clin d'oeil avant de boire une autre gorgée, entendant derrière moi les cris d'une table de mec, regardant le match sur l'écran géant du bar.

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L'humour dont fait preuve Arizona m'arrache un sourire aux lèvres. Habituellement, nous ne prenons pas vraiment le temps de plaisanter. Surtout au boulot, lors des affaires compliquée dont le succès dépend de notre concentration et de tout notre sang froid. Un ou deux petits sarcasmes de temps en temps mais rien de plus ! Alors lâcher un peu la bride est toujours bénéfique. Ce qu'Arizona explique ensuite concernant la difficulté d'une vie de famille est loin d'être faux. Moi même, j'aurais du mal à m'imaginer continuer ce métier sur le terrain tout en étant parent d'un ou plusieurs enfants. Sa dernière phrase me fait même chaud au cœur bien que j'estime que malgré tout, le sentiment amoureux peu parfois totalement changer notre perception des priorités de la vie. J'en avais fait l’expérience au seins des forces spéciales des Navy seals. Lorsque mon cœur avait succombé au charme d'une femme malgré toutes les interdictions imposées par les codes et les règlement. Et pourtant, on faisait difficilement plus droit et plus protocolaire que moi.

Mais mes réflexions furent interrompues par un bruit de réaction suite à une action du match passé à la télé. Un magnifique Sack des lions sur Kaepernick, le Quarterback des Niners qui perdait ensuite la balle. Le sourire s'affiche sur mes lèvres, satisfait de voir les Lions prendre un avantage de possession sur les fortyniners. Mais je ne suis pas là pour regarder le match... Mon regard de pose à nouveau sur mon équipière " Désolé le sport ça m'hypnotise... Et toi au fait ? tu m'as jamais dit si tu avais des passions, des loisirs ? " Moi, c'est clairement affiché. Le Sport à toujours été une part importante de ma vie et je peux même parfois me montrer un peu trop passionné avec ça. Mais ce que je me demande, c'est ce qui pourrait bien éveiller la curiosité et l'esprit d'Arizona qui n'a jamais été très évasive sur le sujet.

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Je dois avouer que c'est vraiment sympa d'être venu se changer les idées ici. Quand la journée est terminée, en général je rentre chez moi. Jusqu'à maintenant j'étais seule, avec mon chat. Je rentrais, je me servais un verre de vin, commandais un plat chinois et finissais par m'endormir devant la télé avec mon chaton pour vers 2h du matin, rejoindre péniblement mon lit. A présent, Dylane, une ancienne collègue de Quantico, vit chez moi. Je lui ai proposé de vivre dans mon grand appartement autant de temps qu'elle voudrait. Je pensais juste la dépanner et finalement je me rend compte que j'aime sa présence et j'espère secrètement qu'elle ne va pas partir tout de suite. J'ai vécu avec la solitude très longtemps, trop longtemps même. J'ai toujours préféré et voulu être seule jusqu'à maintenant. Mais finalement maintenant le temps est arrivé ou je n'ai plus envie de me réveiller, me coucher et tout simplement vivre uniquement avec moi même. Alors ce soir, tout est différent, non seulement je ne rentre pas tout de suite après ma journée de boulot mais en plus quand je rentrerais, je ne serais pas seul.

Kenyon à un moment d'absence, je le voit fixer l'écran géant derrière moi puis revenir à lui. Je lâche un petit rire avant de boire une gorgée de ma bière. «Ah bon ? Tu es fan de sport ? Entre l'écran géant que tu n'arrives pas à quitter des yeux, le mug des Lions et la page des résultats des scores en favoris sur ton ordinateur, je ne m'en serais jamais doutée ! Moi j'aime le tricot ! Non je rigole. J'ai pas vraiment de passion tu sais, la littérature à la rigueur. » Je ne pouvais pas vraiment lui dire que ma passion c'était torturer des dealers, criminels en tout genre dans la cave de l'ancien appartement de mes parents pour avoir des réponses sur la mort de mon frère il y'a neuf ans. Disons qu'il y'a des choses qu'on ne peut pas vraiment dire dans la vie. Je bois une nouvelle gorgée en souriant. Je ne savais pas vraiment beaucoup de chose sur sa vie privée, j'étais curieuse d'en savoir plus sur lui, il me ressemblait beaucoup, j'avais vraiment l'impression qu'il était moi au masculin : mystérieux, solitaire, torturé. Quelque chose qui m'avait tout de suite sauté aux yeux quand on me l'avait présenté comme coéquipier. Je levais donc les yeux vers lui, décidé à parler un peu plus de nos vies privées. «Excuse moi si c'est un peu trop indiscret, mais pourquoi tu as quitté la Navy seals ? Les hommes qui y rentrent sont de vrai héros, tu en avais marre d'en être un ? » Je lâchais un petit sourire.

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Le mug des Lions n'est que l'arbre qui cache la forêt. Arizona n'imagine sans doute pas à quel point. Derrière, il y a un collection de maillots dont le nombre n'est pas loin de la dizaine. Et quant aux casquettes de la NFL, je ne les comptes plus tellement j'en ai à la maison. Presque toutes les équipes y sont représentée, et je pense qu'il est plus facile de nommer les équipes dont je n'ai ni maillot ni casquettes. On réduit alors la liste à quatre vilains petits canards : Les chiefs de Kansas City, les Jets de New-york, les Jaguars de Jacksonville et les Browns de Cleveland. Question de feeling, d'effectif, de couleurs bref je ne peux pas les voir ces quatre là. J'admets que depuis mon retour au pays, j'ai bien rattrapé le temps perdu en terme de football. Encore que j'arrivais toujours à me débrouiller pour connaitre les classements et le résultat des superbowl, même sur le terrain en tant que membre des forces spéciales de la marine.
" La littérature ! Intéressant. Je suis loin d'être un expert mais je lis régulièrement de mon coté... Et pour finir avec le sport, je te donnerais une casquette un de ces jours. Fais moi y penser ! "

Soudainement Arizona me pose une question. La question ! Celle-ci fait instantanément disparaitre le sourire de mes lèvres, à mesure que je me remémore le visage de celle que j'ai perdu là-bas. Je n'en veux pas à Arizona, elle ne pouvait pas savoir et était sans doute curieuse d'en savoir plus sur son coéquipier. Je prends alors une bonne goulée de biere avant de répondre sur un ton très différent " On te forme à toute sorte de chose dans les forces spéciales. Tu deviens vite une machine de guerre parmi l'élite si tu arrives au bout des étapes. Mais il y a une chose à laquelle on ne te forme jamais. C'est comment affronter la mort de tes amis, de tes frères d'armes et des gens qui t'entourent. Certains arrivent à faire taire leur humanité et continuer à être de parfaits GI-joe... Disons que j'en ai connu une de trop, et si t'es pas à 100% mentalement, on te fais vite comprendre où se trouve la sortie ". J'ai choisi d'être franc bien que je n'ai pas préciser tous les détails de l'histoire. Mais il n'y en a pas besoin pour qu'Arizona comprenne comment je suis devenu agent du FBI.

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Je suis contente d'apprendre que je ne suis pas la seule à apprécier la littérature. Je sais que ça peut-être un passe-temps assez fastidieux pou certaines personnes, mais moi ça me détend et ça me permet de penser à autre chose. Faire une pause avec le boulot et les atrocités qu'on voit tous les jours. Puis faire une pause avec ma soif de vengeance. Mais je ne lui avait pas tout dit. Nous n'avions pas fait Quantico ensemble et nous n'avions jamais vraiment été dans une situation qui nécessite vraiment de se "battre". Alors il ne savait surement pas pour mon autre passion. «Je ne manquerais pas de te faire penser à la casquette, je suis sûre qu'elle m'ira à merveille » Je souris, contente de cette attention. Tu sais, je ne m'y connais pas du tout en football américain, mais je suis assez curieuse, alors on pourrait aller à un match ensemble un jour, enfin si tu veux bien. » J'étais curieuse d'en savoir un peu plus sur lui, finalement plus les jours avançait et plus je me rendais compte que j'avais une confiance aveugle en un inconnu. Bon je t'ai pas tout dit, j'aime beaucoup lire mais ma principale passion, c'est les arts martiaux. Je pratique l'aïkido depuis mes 5 ans. Ca fait .. ouh 25 ans maintenant. » Je lève les yeux aux ciel, choquée de me rendre compte que ça fait 25 ans que je pratique un sport, je me sens vielle tout à coup.

Quand il se met à me parler de son ancien boulot, je vois son visage changer d'expression et son comportement avenant au début de la soirée, devenir plus distant. Je sais à ce moment précis que j'ai touché un point sensible. Et plus je l'écoute parler plus je comprend ce qu'il ressent. Je baisse la tête, un vent de souvenir et de regret me traverse. Je le regarde à nouveau et bois une longue gorgée de bière avant d'ouvrir la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Ca va te paraître bizarre, mais je comprend ce que tu ressens. Désolée d'avoir parlé d'un truc aussi intime. » Il n'était sûrement pas venu ici pour se confier sur sa vie privée à sa collègue.

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Mon esprit est sans cesse torturé par cette histoire qui fut le plus grand drame de ma vie. Si seulement ce foutu major des marines avait écouté les conseils de ses éclaireurs pour ne pas lancer d'offensive dans les montagnes où les membres de sa compagnie ont été pris au piège dans une embuscade. L'erreur est humaine, même pour les chefs de guerre. Une autre goulée vient porter le coup fatal à ma bière qui est maintenant vide. Je m'essuie alors la bouche machinalement du reverse de la mains avant de dire à Arizona " Ce n'est pas grave, fais juste attention à toi sur le terrain, que je ne revive pas ça " Bon ce serait différent puisque je ne suis pas aussi intime avec Arizona que je ne l'étais avec celle que j'ai perdu. Mais c'est ma coéquipière et je pense qu’inconsciemment je fait tout mon possible pour la protéger. Même si elle n'en a pas besoin car c'est une femme forte et un bon agent.
Histoire de repartir sur des bases plus légères, je reprend sur la discussion précédente "Les art martiaux, j'ai fait pas mal de Jiu Jitsu et de Ninjutsu mais se battre avec un truc en bois ca doit être marrant ... Et pour le match c'est noté j'en serais ravi !" Souvent je me rends au match seul, a défaut d'avoir beaucoup d'amis fans de ce sport. "Un jour faudra que tu m'apprenne l'Aikido, je suis assez doué avec le Jo, j'ai appris à le maitriser un peu en Ninjutsu" Autant changer de discussion et penser positif. Un petit entrainement avec Arizona serait sans doute amusant. Cela changerais un peu de nos concours de tirs avec diverses armes lors des sessions de tirs à l'entrainement. La compétition est souvent omniprésente entre agent mais souvent avec un bon esprit. Nous ne sommes pas là pour savoir qui est le meilleur, le principal est de savoir que l'on peut compter les uns sur les autres.

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Kenyon & Arizona

Le fait de parler des amis, des collègues que Kenyon à perdu me rappel ce que moi j'ai perdu. Alors certes ce n'était pas pendant une guerre mais j'ai quand même perdu la personne qui était la plus importante pour moi. C'est toujours dur de perdre un membre de sa famille, mais quand il s'agit d'une personne âgée, c'est toujours plus "facile" de se dire qu'il a bien vécu, que c'était son heure et qu'il part en ayant une une longue vie. Quand la personne que l'on perd n'a que 24 ans et qu'il a toute sa vie devant lui, c'est plus difficile de faire son deuil. Je tente de faire bonne figure et je refoule tous ces souvenirs. Je ne veux pas me mettre à pleurer maintenant. J'aime ne montrer aucune de mes faiblesses, c'est pour ça que je n'ai jamais raconté ce qu'il s'est passé pour mon frère, Kenyon ne sais d'ailleurs même pas que j'ai un frère. Je ne veux pas passer pour une petite chose fragile. J'hoche alors la tête quand mon coéquipier me dit de faire attention à moi. « Promis ! Toi aussi fait attention, j'ai pas envie de devoir travailler avec le vieux Randall s'il t'arrive un truc. » Je ris en lui donnant une petite tape dans l'épaule. Quand il se met à me parler d’aïkido, je souris. J'ai choisis ce sport lorsque j'avais cinq ans. Mes parents voulaient que je fasse de la danse, comme n'importe quelle petite fille de cinq ans. Mais moi je voulais faire de l’aïkido et c'est mon frère qui m'a dit que je devais faire ce que je voulais, que c'était à moi de choisir. Alors à chaque fois que je lève mon bâton ou que je combat, je pense à Liam. « Aucun problème vient avec moi la prochaine fois que je vais m'entrainer ! » J'étais contente de pouvoir partager ça avec lui. « Je vois qu'on est aussi solitaire l'un que l'autre. Pas beaucoup d'amis, beaucoup d'activités seuls .. » Je fais signe au mec du bar de nous mettre deux bières de plus.

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Time to breath, Have a break ! [Arizona]

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