alypso était tout de même très têtue. Une nouvelle chose qui ne fut pas pour te plaire. Un instant, tu te renfrognas pour manifester ton mécontentement et ton désaccord avec ses paroles, mais elle tourna trop vite la tête et ne te vit certainement pas. Elle semblait chercher quelque chose - ou quelqu'un - avant d'alpaguer un des travailleurs de l'hôtel pour lui parler. Tu ne l'écoutas pas, te déridant mais n'étant pas convaincue que c'était la meilleure des solutions de rester dehors. Intérieurement, tu soupiras d'exaspération face à ce comportement mais tu ne laissas rien paraître. Sauf de la neutralité et peut-être le fait que tu ne t'amusais plus. Encore fallait-il que ton amie ne le remarque parce que visiblement, elle était plus concentrée à se rendre dans une serre.

Tu la suivis sans rien dire, sans aucune réaction. Tu n'étais pas certaine qu'une serre était l'endroit idéal au vu de son état puisque normalement, et au vu de la chaleur extérieure, la température dans la serre devait s'apparenter à celle d'un sauna ou d'un hammam. Pourtant fatiguée de t'inquiéter pour ton amie qui apparemment n'en faisait pas autant, tu laissas tes efforts de côté. Tu l'avais prévenue plusieurs fois, et si elle continuait à faire sa têtue et ne pas reconnaître que quelque chose n'allait pas, c'était tant pis pour elle. Bien évidemment, tu ne le montrais pas mais le fond de ta pensée n'était pas le plus sympathique à cet instant. Surtout que vraiment, petit à petit, tout commençait à t'ennuyer. Même la somptueuse beauté des plantes de la serre et de la disposition de celle-ci ne t'ébranla presque pas. Calypso s'émerveilla et toi, tu acquiesças simplement avec un sourire bien faux.

L'homme revint avec un chariot qui fit tellement de bruit que tu en fus embêtée. Tu l'observas alors, d'un visage impassiblement neutre mais à l'intérieur de toi, tu bouillonnais d'ennui. Aucune colère en toi, juste de l'exaspération que tu avais bien envie de manifester par des soupirs, sauf que tu ne le faisais pas. Tu t'assis en face de Calypso et analysas le buffet. Tout cela te parut tellement trop et te rappela les années que tu avais passé chez tes grand-parents maternels que tu détestais. Tout ce luxe, entouré d'un voile de froideur extrême, d'égoïsme et d'hypocrisie. A nouveau, tu ne fus pas très heureuse mais pour le bien de ton amie, tu ne le lui montras pas. Tu goûtas la limonade, trop acide à ton goût et pas assez sucrée. Pourtant, pour ne pas la froisser, tu continuas à la boire en tentant de ne pas trop grimacer. Toi et l'acidité, vous n'aviez jamais fait bon ménage... »