Sujet: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Lun 31 Oct 2016 - 15:30
Je refuse de mourir, je suis trop jeune !
Il rigole. Dites-moi qu’il rigole ! Je vous en supplie ! Il est sérieux quand il me demande d’emmener ce gros chat chez le vétérinaire ? Moi ? Avec mes muscles dignes de Superman ? Non, mais, il est complètement fou ! Je savais déjà que mon tuteur est un petit atteint psychologiquement par le simple fait d’être un bourreau au travail. Mais tout de même ! Il a complètement pété un câble là ! « Non je ne vais pas entrer dans cette cage. » Je croise les bras quand mon collègue m’invite à aller voir le lion. Et puis quoi encore ? T’as qu’à lui dire de me bouffer sur place pendant qu’on y est. Hop, plus d’Eden ! Mais à quoi pensait mon tuteur en me donnant une tâche aussi dingue ? Mon regard fixe la grosse bête poilue dans la cage. Okay. C’est complètement fou ! Et je suis complètement tarée. Parce que oui, je vais le faire. Il est hors de question que je me défile. Je vais lui montrer moins à ce monsieur Burns qui je suis ! Je ne vais pas baisser les bras et jamais je ne vais refuser une mission. C'est l’occasion ou jamais de montrer que j’en suis capable. Le tout pour le tout. Il se peut que j’y passe. Hop, un coup de griffe et je ne suis plus là. Mais tant pis. Il parait qu’il faut savoir prendre des risques dans la vie. Alors c’est parti ! Je décroise les bras et expire alors que mon collègue décide de me laisser seule. Mais il va où lui ? Une urgence avec les oiseaux. Et moi ? Et le lion ? Me voilà seule face à la cage. Génial. De mieux en mieux.
Une main sur la serrure de la porte. Je reste là quelques secondes. Comme si au moment où j’aurai déverrouillé cette porte toute ma vie allait disparaitre. Ce qui, soyons honnête, pourrait s’avérer véridique. Tant pis. J’y suis. Je dois me lancer. Non, non et non. J’ai peur. Je suis une fille. Ce n’est pas à moi de faire ça. Je retire ma main. Mais je ne peux pas non plus me défiler. J’ai quelque chose à prouver. Je tourne le dos à la cage et ferme les yeux. Je dois rassembler absolument tout le courage que j’ai. Je vais en avoir besoin. Une seconde. Puis deux. Puis une dizaine. Avant d’ouvrir de nouveau les yeux. Me voilà prête. Ou je fais semblant. Ah mais, non ! Je vois Clarence s’approcher. Vient-il m’aider ? Ou me pousser de force dans la cage ? Près du gros animal carnivore qui me prend pour un steak ? Je souris. Prends un air naturel Eden. Comme si tu n’avais pas peur. « Bonjour Monsieur Burns. » Naturel. Pas paniqué. Un sourire franc. Tu parles. Ma peur doit se voir à des centaines de kilomètres à la ronde. « Que venez-vous faire par ici ? » M’aider ? Tout faire à ma place ? Résoudre ce problème qui paralyse ? Je souris. Dans l’espoir qu’il me donne une réponse qui puisse me sauver. Mon honneur. Ma peau. Ma vie.
Clarence M. Burns
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Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Dim 4 Déc 2016 - 21:52
rien n'est trop haut pour toi
Dès qu’il avait fait passer le message à son collègue, Clarence exaltait déjà. Il s’était volontairement servi d’un messager pour faire comprendre à Eden qu’aujourd’hui était le jour du courage. Un des tigres était mal en point et le vétérinaire avait enfin décidé de faire un scanner pour vérifier l’état de sa queue dont le bout avait enflé depuis plusieurs semaines. Seulement, si d’ordinaire les consultations se faisaient à domicile, dans l’enclos intérieur des félins, un scanner ne se déplaçait pas. C’était donc l’animal qu’il allait falloir transporter jusqu’à la clinique, quelques bâtisses plus loin. Après une décennie à son poste, lui savait pertinemment la procédure pour une telle tâche qui n’était pas sans danger. Il l’avait répétée des centaines de fois et pourtant, il y avait toujours la même adrénaline. Il se souvenait facilement de sa première fois, de l’angoisse de risquer sa vie pour la bonne santé d’un félin sauvage mais aussi du sentiment de victoire quand tout s’était déroulé sans accroc. Mais il remerciait encore son supérieur qui, à l’époque, avait été là pour le guider et le soutenir. Aujourd’hui, c’était une petite leçon qu’il souhaitait enseigner à Eden. Si on n’était jamais mieux servi que par soi-même, dans un zoo, l’esprit d’équipe et la confiance étaient deux qualités indispensables pour être un bon soigneur. Et quand le fameux collègue revint à l’accueil, seul, il comprit que son apprentie n’avait pas encore compris. Elle pensait donc avoir les épaules nécessaires à la mission sans même exiger un peu d’aide ? Clay aurait voulu être une petite souris pour la voir à l’œuvre : peut-être avait-elle une force de persuasion insoupçonnée. Mais vieux valait intervenir avant qu’elle ne perde un bras dans l’entreprise. « Allez Jackson, panique pas, reste avec tes volatiles. » plaisanta-t-il en lui tapotant l’épaule avant d’aller rejoindre Eden en jeep.
L’air commençait à se rafraîchir et les animaux habitués au climat de la savane étaient de plus en plus capricieux à cette période de l’année. Il n’était pas difficile de réaliser qu’ils ne se sentaient pas à leur place, qu’il leur manquait quelque chose quand bien même Los Angeles était réputé pour être un des états les plus doux des États-Unis. Alors comment espérait-elle approcher un animal sauvage stressé ? Quand il se gara près de l’entrée réservée au personnel, il tomba sur la silhouette nerveuse de sa stagiaire. Évidemment qu’elle n’était pas entrée. Malgré le sourire sur son visage, il décelait facilement ses doigts noués, ses traits crispés. « Bonjour, Mademoiselle Snow. » Ils avaient déjà perdus l’habitude de se vouvoyer alors quand elle le faisait, c’était que vraiment la situation était critique. Depuis le temps qu’ils travaillaient ensemble, une certaine complicité s’était nouée malgré l’exigence légendaire du blond. « Je sais pas, je viens voir comment tu te débrouilles. J’espère que tu as pris des gants. » plaisanta-t-il, en croisant les bras contre le coffre-plateau de la jeep. « Tu m’as l’air plutôt bien partie, j’avais hâte de voir comment tu comptes amadouer une bête qui fait au moins trois fois ton poids. » Il glissa une main dans ses cheveux. Clay avait le dessus et il savait qu’il pouvait paraître franchement arrogant dans ces moments-là mais c’était pour mieux former Eden. Il ne savait que trop, par expérience, qu’on n’apprenait pas le contact avec les animaux avec de la théorie. « Je te laisse faire deux pas dans la cage et je te donne la solution, allez. » La solution était pourtant derrière lui : un fusil chargé avec un tranquillisant, le seul moyen d'approcher un félin.
Spoiler:
@Eden H. Snow, désolée pour le retard impardonnable, j'espère que ma réponse te va.
Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Lun 5 Déc 2016 - 15:47
Je refuse de mourir, je suis trop jeune !
Mon stress devait se sentir à des kilomètres à la ronde. Clarence avait dû débarquer de l’autre côté du zoo en sentant cette odeur qui émane de tous mes pores. Je vais mourir vous dis-je ! Je fais la belle à dire que je vais y arriver, mais non, pas du tout, je vais mourir ! La panique m’envahit et j’ai beau sourire, mon intérieur me dit de courir loin de cette cage et de supplier mon tuteur de m’aider. Ma fierté, pourtant, m’empêche de bouger. Alors je reste là, devant cette cage, à observer le félin. Je dois le faire. Je vais le faire. Quitte à y laisser mon bras. Il fait comme si de rien n’était, comme si ce qu’il me demandait était d’une banalité commune. Je déglutis. « Des gants ? » Répétais-je sans comprendre. « Il faut des gants ? » Ma question ne demande pas réellement de réponse, elle fait ressortir davantage la panique en moi. S’il faut des gants c’est pour se protéger. Alors oui, c’est donc vrai, ce gros chat va vouloir me manger toute crue ! Non, je ne le sens pas trop finalement ce moment dans la vie d’un soigneur. Je préférais nettoyer la cage des singes. Au moins, eux, ils ne veulent pas me manger. Mais comme on dit, quand il faut, il faut. Clay me lance sa recommandation. Deux pas dans la cage et il me donne la solution. Un regard à moitié plein d’espoir et à moitié méfiante, je tente un léger. « C’est vrai ? » Jusqu’ici, il a toujours été un tuteur parfait pour moi. Il doit y avoir une raison pour qu’il me lance ainsi dans la cage aux lions, et c’est le cas de le dire. Alors je lui fais confiance et recueille le maximum de courage pour réussir.
Les yeux fermés. Une main sur l’ouverture de la cage. Je souffle. Un dernier regard vers Monsieur Burns. Il a l’air tellement serein. Coucou gros chat. C’est moi. J’arrive. S’il te plaît ne me mange pas. L’ouverture de la cage s’enclenche et je pénètre à l’intérieur. Loin, très loin d’être rassurée. Les genoux fléchis, les bras sur les côtés, la porte reste ouverte. Je fais un premier pas. Le lion ne semble pas me prêter d’attention. Bon. Que fais-je maintenant ? Je regarde. A droite. Puis à gauche. Je cherche une idée. Un grognement attire mon attention. Il me regarde. Oh putain il me regarde ! Je n’aime pas ça du tout. « Ahhhh ! » Je cri comme une fillette et ressors de la cage avec précipitation. Me cognant une ou deux fois au passage. Je suis essoufflée. Par l’émotion. Il me faut quelques secondes avant de reprendre mes esprits. Je viens d’avoir la honte de ma vie. Oui. Un regard vers mon tuteur. « S’il te plaît … Un peu d’aide ? » Oui, je n’ai faits qu’un seul pas dans la cage et pas deux. Mais s’il te plaît ! J’ai trop peur de mourir ! Mon regard est suppliant. Je pourrai me mettre à genoux. « Un indice au moins ? » Je tente, doucement, comme pour arriver à la solution doucement mais sûrement. Le lion rugit. Je sursaute. Je ne suis vraiment pas préparée pour ça.
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Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Ven 23 Déc 2016 - 22:33
rien n'est trop haut pour toi
Des gants ? Comment Eden espérait-elle approcher l’un des plus gros félins de la planète sans aucune protection ? Même lorsqu’on nourrissait les singes, mieux valait parfois être équipé et protégé sans quoi les petites dents des primates auraient raison des doigts pourtant bien intentionnés des soigneurs. La principale règle de l’équipe de soigneurs était de ne pas prendre les animaux pour acquis, même des années après. L’expérience n’était pas suffisante dans ce genre de métier, il fallait toujours redoubler de méfiance même quand on pensait avoir noué un lien avec l’animal dont on s’occupait tous les jours. Sinon, c’est ainsi que les accidents survenaient. Il n’y en avait pas eu beaucoup en une dizaine d’années que Clarence avait passées ici. Lui-même y avait échappé jusqu’ici, c’est pourquoi il était hors de question de laisser la demoiselle Snow prendre des risques, qu’elle soit la fille du patron ou non. Mais l’envie de s’amuser était si présente qu’il s’entendit répondre tout simplement, « Bien sûr que c’est vrai. » avec le ton le plus sincère du monde. A vrai dire, il ne s’attendait pas à ce que la jeune femme s’exécute véritablement et voilà que devant ses yeux, il aperçut la silhouette blonde ouvrir la porte et s’infiltrer dans celle-ci. Qu’est-ce qu’elle faisait ? « Eden ? » Il se redressa aussitôt de son véhicule et esquissa quelques pas en direction de l’entrée. Elle n’était quand même pas en train d’essayer de marcher sans aucune protection dans la cage d’un carnivore à l’instinct primaire ? « Eden ? » Au moment où il l’appela à nouveau, la concernée poussa un cri et incita Clay à se précipiter vers la porte. « T’es folle ou quoi ? » ne put-il s’empêcher de faire remarquer, l’inquiétude au bord des lèvres. Il prit soin de refermer le loquet de l’entrée de la porte qui était en fer et mesurait plus de deux mètres de haut. Ca n’était pas pour rien. « Un indice ? Je t’ai fait marcher ? » révéla-t-il. Néanmoins, cette courte mascarade avait au moins eu l’avantage de montrer qu’elle ne semblait avoir rien appris sur les consignes de sécurité élémentaires quand on faisait partie des employés du zoo. « Permets-moi de te dire que je remets en cause ton assiduité concernant le manuel qu’on t’a distribué au début de ton stage. » Clay croisa les bras devant son buste, afin de déceler la vérité dans les yeux d’Eden. Puis il reprit : « Un, on n’entre jamais seul dans la cage d’un animal ou alors jamais sans l’équipement adéquat et de quoi se défendre en cas d’attaque. En plus, tu n’avais même pas de talkie. Et si je n’avais pas été là ? Deux, on n’approche jamais un félin qui est en pleine possession de ses moyens. Il est quatre fois plus rapide que toi et peut-être deux fois plus intelligent en matière de stratégie de chasse. » Il marqua un temps de pause pour faire réaliser à Eden ses erreurs de débutante. Pourtant, elle s’était montrée efficace et attentive jusqu’ici. « Trois, on doit l’amener jusqu’au cabinet du véto à l’autre bout du parc, tu comptes le promener en laisse dans le zoo ? » Clarence finit par lui tourner le dos et retourna jusqu’à sa jeep pour en extirper le fusil. « Quatre, la flèche tranquillisante est ta meilleure amie quand il s’agit de toute opération autre que nourrir l’animal. On ne peut pas compter sur des hypothèses avec un félin sauvage. » Il revint vers elle et lui tendit l’arme. « Tu as deux essais. T’as intérêt à bien viser. On va prendre l’échelle dans le local pour que tu puisses être au-dessus de la grille, en dehors de tout danger. Et tu auras tout le temps que tu souhaites. » Clarence lui adressa enfin un sourire rassurant puis il recula de quelques pas. « Quand il rugira de colère, c'est que tu as bien visé. On attend une minute trente puis on se magne de l'amener chez Luke. »
Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Lun 9 Jan 2017 - 15:54
Je refuse de mourir, je suis trop jeune !
Je crois que la peur me fait perdre tous mes moyens. Non, je ne le crois pas, je le sais. La réprimande de Clarence est tout à fait justifiée. Elle ne parait pas assez dure à mon égard. Je mériterais qu’on m’envoi aux cachots pour me faire réfléchir. Comment ais je pu être assez bête pour ne respecter aucune des consignes de sécurité ? C’est tellement honteux. Tellement décevant de ma part. Moi qui bosse tant pour connaitre toutes ces phrases, ces protocoles, ces règles par cœur. Voilà que la peur me fait tout oublier en un claquement de doigt. Je m’en veux. Je m’en veux tellement. Car je viens de trouver mon point faible. Je baisse la tête, regarde le sol, le bout de mes pieds, je n’ose pas répondre, j’acquiesce simplement quand mon tuteur trouve les mots pour me faire revenir sur terre. J’ai merdé. Complètement. « Je suis désolée. » Dis-je tout bas encore honteuse de la scène qui vient de se dérouler. Cela semble être un tel échec pour moi que je me demande soudain comment un homme comme Monsieur Burns peut me supporter, moi, Eden, la petite fille que personne ne veut voir réussir.
Je m’empare de l’arme que Clarence me tend. Non loin d’être rassurée après ce qui vient de se passer. Je serre la mâchoire, le regarde. Il tente de me rassurer avec son sourire, mais rien n’y fait, je me sens crispée et pas du tout à l’aise. « Et si je le rate ? » Car oui, je me sens tout à fait capable de foirer. Encore. De toucher un homme au lieu de l’animal. De le tuer, sans le faire exprès. Je ne me sens absolument pas confiante dans mon état actuel. Et pourtant. Il reste là. Il croit en moi. Mon tuteur me pousse, toujours, jusqu’à ce que je réussisse. Je pense que je ne pouvais pas rêver mieux comme supérieur. Je souffle. Doucement. Comme si le fait de contrôler ma respiration aller m’aider à contrôler le reste de la situation. J’attends que Clarence aille chercher cette fameuse échelle. Pendant ce temps je détaille l’objet que j’ai en main. L’arme. Ce qui va m’aider à réussir cette mission. Ce truc, ce n’est pas un jouet et je sens toute la pression qui pèse sur mes épaules. Et si mon père avait raison ? Si je ne suis pas faite pour ça et que je devrais retourner à mes occupations de fillette ? Comme il dit si bien… Il n’a peut-être pas tort. Finalement. Le retour de Clarence me fait sortir de mes idées et nous plaçons l’échelle à l’endroit qu’il me conseille avant de monter dessus et de me mettre en position. « Un dernier conseil avant que je fasse encore une énorme bêtise ? » Si on pouvait éviter le pire cette fois.
Je prie tous les dieux que je possède dans mes connaissances pour que cette flèche tranquillisante atteigne la cible sans bavure. Je respire fortement. Ferme un œil. Je me concentre. Il me faut une longue minute avant que j’appuie enfin sur la queue de détente et que la flèche s’échappe pour se loger sur le pelage de l’animal. Il ne rugit pas. Il me regarde. Pas content du tout. Qu’ais je fais encore ? Un regard vers mon tuteur. Mes yeux dilatés par la peur. L’angoisse. Bon. Reprends toi Eden, ce n’est pas le moment de te laisser submerger par les expressions. Cette fois j’ai l’esprit assez clair pour reposer mon œil sur ce maudit viseur et tirer une seconde fois. La flèche atteint de nouveau sa cible. C’était la deuxième et dernière de mes munitions. Je ferme les yeux et compte. Quelques secondes. Jusqu’à ce que le rugissement se fasse entendre. « J’ai réussi ? » Très étonnée de moi-même. Je descends de l’échelle et jette pratiquement le fusil dans le Jeep de Clarence avant de me rendre à ses côtés. « Bon, tu me prêtes tes muscles pour le porter maintenant ? » Histoire d’avoir un peu d’aide, car voyez-vous, ce n’est pas mes biscotos de pacotille qui vont porter un félin de ce genre.
Clarence M. Burns
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Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Lun 30 Jan 2017 - 22:43
rien n'est trop haut pour toi
Dès qu’il s’était mis à parler, Clarence avait remarqué qu’Eden se sentait bête. Elle s’était tout simplement laissée prendre par l’angoisse et malgré elle, elle s’était certainement laissé influencer par ce qu’on pouvait penser d’elle. Eden avait beau être une de ces stagiaires, elle restait particulière pour lui. Selon lui, même s’il ne l’avait jamais dit à haute voix, elle était l’étudiante la plus prometteuse. Elle avait fait ce choix de cursus envers et contre tout. Elle osait briguer un poste qui était d’ordinaire réservé aux hommes et pour lequel ses frères étaient d’abord privilégiés. Elle avait osé demander un stage dans l’entreprise que dirigeait son père tout en sachant qu’elle serait soumise à des critiques et des jalousies. L’humain était ainsi fait. Tout le monde pouvait trouver à redire concernant sa légitimité ici, Clarence était en mesure de prouver qu’elle avait su mériter sa place. C’est pourquoi, il n’hésitait pas la remettre à sa place et à lui dire quand elle allait trop loin ou qu’au contraire, elle lâchait trop de lest. Il la poussait toujours plus loin pour qu’elle ait l’envie de se battre pour elle et non pour les autres. Elle avait du cran, c’était sans doute la meilleure qualité qu’elle puisse avoir pour quelconque ambition dans la vie. Clay ne comptait pas se montrer paternaliste à son égard – quoiqu’il le faisait parfois sans s’en rendre compte – mais il comptait lui donner les armes pour se débrouiller toute seule. C’était le cas de le dire ici, car une fois qu’il lui avait remis le fusil, il ne répondit plus à ses sollicitations. Elle émit la possibilité de rater sa cible et il haussa les épaules. Elle lui demanda un dernier conseil et il croisa les bras, en guise de réponse. C’était à elle d’assurer désormais. Il l’aida à installer l’échelle puis il se recula pour la laisser faire. Il attendit sagement qu’elle prenne son courage à deux mains, ce qu’elle fit sans aucun problème. Même si elle ne risquait pas vraiment grand-chose de là où elle était, elle restait face au plus grand prédateur de la savane et réussir à l’atteindre n’était pas une tâche facile. La première fois, elle toucha sans doute la peau de l’animal sans la transpercer car le félin broncha à peine. Clarence épia Eden lors de son second essai et enfin le rugissement du lion lui fit comprendre qu’elle avait réussi. A la question de sa stagiaire, il laissa enfin échapper un rire presque soulagé : « Écoute, demande-lui mais je crois qu’il n’est pas très content. Va savoir pourquoi. » Il l’accompagna quand elle alla reposer le fusil dans le coffre de la jeep et le soigneur en profita pour prendre l’espèce de civière qui les aiderait à transporter l’animal. Le gabarit de Clarence avait beau être plutôt costaud, ça ne signifiait pas qu’il pouvait porter presque de 200 kg de muscles à bout de bras. Et Eden n’allait absolument pas rester les bras croisés. Tous les deux finirent par entrer dans l’enclos, le patron d’abord histoire de vérifier que la bête dormait bien. Aussitôt, il s’empressa de s’agenouiller aux côtés du lion. Il vérifia son pouls, qui était stable, puis il tira sa langue hors de sa gueule pour ne pas qu’il s’étouffe avec. « Étends vite la civière. On va le mettre dessus et on va ensuite le trainer jusqu’à la voiture. La jeep a un monte-charge qui nous permettra de ne pas avoir à la soulever sinon on est bons pour le fauteuil roulant. » Comme ça, ça semblait relativement simple comme indications mais il fallait déjà réussir à hisser l’animal sur la bâche et ce, suffisamment rapidement pour que le lion ne se réveille pas en cours de route. « Prends les pattes arrière. » Il s’empara des pattes avant et il avait calé un pied sur la bâche afin de l’empêcher de glisser. « T’es prête ? Un, deux, trois. » Mais Eden n’avait pas été réactive et Clay se retrouva à essayer de soulever un poids mort à lui tout seul. Sous l’effet de l’effort et de l’élan, il dérapa sur la terre humide sous ses pieds et il s’étala de tout son long dans la boue.
Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Jeu 16 Mar 2017 - 21:56
Je refuse de mourir, je suis trop jeune !
Sur les talons de mon tuteur, j’entre dans l’enclos. Moyennement rassurée. Voir pas du tout. Mais ça, il ne faut pas le montrer, il faut faire preuve de sang-froid et surtout, surtout ne pas montrer que la seule chose dont j’ai envie est de partir en courant. Non, je ne me défilerai pas. Hors de question. J’ai encore beaucoup de choses à prouver. Et tout ce que j’apprends aujourd’hui, aux côtés de Clarence, me sera bénéfique pour mon futur, pour mon métier, pour mon avenir. Je le sais. Et je m’investis. Alors, le dos légèrement vouté, épiant le moindre mouvement de la part du félin sur le sol, j’entre dans cet enclos qui n’est pas conçue pour quelqu’un comme moi. Pour un quelconque humain en réalité. Gardant un mètre de sécurité quand je vois mon supérieur s’agenouiller près de la bête. J’observe chacun de ses gestes et note tous les détails dans un coin de ma tête. En connaissance de tous les protocoles établis, je ne fais que visualiser la théorie déjà apprise. Cela est intéressant. Mon esprit vif s’y attache. S’y attarde. Pour enregistrer chaque information. Sans demander mon reste, j’obéis. Comme une leçon qu’on me donne. Comme un cours qu’on m’enseigne. Je m’attelle pour mettre en place la fameuse civière. La dépliant aux côtés du félin que je regarde d’un œil peu rassuré. S’il te plait. Ne te réveille pas. Ne me mange pas. Je me saisis ensuite des pattes arrière, comme on vient de m’indiquer. Non sans une certaine peur qui me contracte l’estomac. Non sans un regard peu rassuré en direction de mon ainé. C’est bien comme ça hein ? Les félins ne me rassurent pas, la vérité me frappe. Malgré tout. Cela fait partit du métier.
Hein ? Quoi ? Comment ? Prête ? Dans mes pensées. Statique par la peur. Je n’avais absolument pas entendu les mots de mon tuteur à mon égard. Je le vis simplement étalé sur le sol. Ce n’est pas le moment de faire bronzette Monsieur, on a un gros félin qui pourrait se réveiller d’un instant à l’autre. Je ravale ma salive. Evite de faire une remarque déplacée et me décide à m’investir pleinement dans la tâche qu’on vient de m’offrir. « Je suis prête. » Et dans un élan commun, le corps inerte de la bête glisse jusqu’à la civière. Lâchant les pattes de l’animal qui ne bouge absolument pas, je fais le tour pour me retrouver du même côté que Clarence. « Ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ? » Par inquiétude. Sans pour autant m’y attarder davantage quand je m’aperçois qu’il s’agissait plus de peur que de mal. Me dirigeant d’un pas décidé vers la Jeep. Alors ce monte-charge ? Je retire le fusil pour laisser de la place et en profite pour vider l’arrière de la Jeep avant de jeter un « Tu t’occupes du monte-charge et on fait monter ce gros dormeur jusqu’ici ? » Dis-je en m’assurant que plus rien ne gêne l’arrivée de l’animal.
me tape pas:
Désolée pour le retard et le peu de contenu, je voulais absolument te répondre
Clarence M. Burns
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Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY] Jeu 27 Avr 2017 - 22:09
rien n'est trop haut pour toi
Désormais, il n’y avait plus de temps à perdre. Maintenant qu’Eden avait franchi la première étape, il fallait qu’elle continue de faire ses preuves. Quelques minutes plus tôt, elle avait agi comme une véritable débutante. La peur avait pétrifié ses membres et lui avait fait oublier tout ce qu’elle avait pourtant appris. Pour les tâches quotidiennes, la jeune femme était d’une aide précieuse mais dès que l’adrénaline et le danger s’ajoutaient à l’équation, elle remettait en cause toutes ses compétences. Les jérémiades, c’était fini désormais, hein ? Clarence essaya de la motiver à soulever l’animal, peu convaincu qu’ils y parviennent tous les deux. Suite au faux démarrage qui le fit glisser dans la boue, le soigneur réprima tant bien que mal un rire jaune. Il était nullement vexé de s’être ramassé lamentablement dans la terre, ces ratés lui rappelaient juste ses débuts. Combien de fois avait-il fini avec du crottin dans les cheveux et le pantalon crasseux parce qu’il avait sous-estimé les réactions d’un animal ? Combien de fois les chimpanzés avaient lancé toutes sortes de projectiles sur son passage, juste parce que sa tête ne leur revenait pas ? Combien de fois un bébé félin lui avait mordu le doigt jusqu’au sang en le méprenant pour une tétine maternelle ? Eden n’en était pas à ses premiers déboires et il était temps qu’elle sache passer outre les difficultés que ce métier entraînait. Surtout si elle était déterminée à accomplir ses objectifs qui étaient, s’il s’en souvenait, de reprendre le flambeau peut-être un jour. « C’est bon pour la peau. » lui répondit-il d’un voix nonchalante, déjà passé à autre chose. Avant de tirer la civière jusqu’à la jeep, il rabattit en arrière ses mèches blondes qui étaient venus se loger sur son front lors de sa chute. La jeune femme partait déjà vers le véhicule de fonction pour y faire de la place tandis que Clay se chargeait de trainer le lion endormi hors de l’enclos. Évidemment, il se passait de lui dire qu’en règle générale, ils étaient à cinq ou six soigneurs costauds pour porter la bête et aller plus vite. Volontairement, il était en train de lui présenter tous les obstacles qui se dressaient devant elle : la force dont elle viendrait à manquer, le courage qui ne répondait pas toujours présent au bon moment, les moyens techniques aussi.
Là, il était en train de retrouver une stagiaire conquérante qui prenait des initiatives. Même si elle le laissait trainer des centaines de kilos sur le sol par lui-même – ce qui n’était pas le moyen le plus rapide, elle s’occupa de débarrasser le coffre ouvert où viendrait se poser le lion. Il parvint enfin jusqu’au véhicule et Clay sentit qu’il était déjà en nage. Il s’essuya le front d’un revers de manche. « Reste dans le coffre, quand le lion est hissé, tu le tires à l’intérieur. » Il se pressa près du tableau de bord de la jeep. Le monte-charge était tout simplement une extension du coffre qui se baissait ou s’élever, permettant de hisser des charges lourdes sans casser quelques dos. Il resta appuyé sur la manette, le temps que la plateforme descende jusqu’au sol. Il entreprit ensuite de faire glisser la civière dessus avant de retourner à l’avant pour la faire remonter à hauteur du coffre. C’était à Eden maintenant de tirer vers elle un poids mort qui pesait sûrement deux fois plus qu’elle. Il profita de ces quelques secondes de pause pour la titiller à nouveau. « Allez, montre-moi ces gros bras. » Mine de rien, elle s’en sortait plutôt bien et Clarence finit par la rejoindre pour donner la dernière poussée qui amena l’animal au milieu du coffre. « Parfait. Reste avec lui et fais-moi un check up de son état. Cite-moi la procédure et l'ordre des choses. » Ce n’était pas terminé pour l’ultime challenge. Il se posta au volant pour conduire jusqu’à la salle vétérinaire qui se trouvait dans la zone administrative, près de l’accueil du parc. Mine de rien, les minutes filaient et personne du staff du zoo ne souhaitait voir la créature s’éveiller en plein examen.
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Sujet: Re: Je refuse de mourir, je suis trop jeune ! [PV. CLAY]
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