L.A.P.D. ferme ses portes
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 whopper at night (harriet)

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Sujet: whopper at night (harriet)   whopper at night (harriet) EmptyJeu 6 Oct 2016 - 20:17

le regard las de la caissière, des cernes, des cernes, toujours. les lumières blanches, trop violentes, qui contrastent brutalement avec le rouge et le jaune d'un logo vieilli. les âmes perdues qui errent dans ce grand bordel.
est-ce qu'il y a de la musique ? peut-être, mais elle est discrète parmi les bruits de la nuit, les machines, les murmures.
à son âge, lizzy ne devrait pas traîner au burger king au beau milieu de la nuit de mercredi à jeudi, elle devrait étudier, faire la fête, vivre. et pourtant, elle erre à la recherche d'une place avec son plateau qui tremble et ses jambes qui vacillent.
une silhouette, aussi vide que les autres, est assise à une table au fond. il y a une belle vue ici, sur les lumières de la nuit, alors lizzy s'assoit face à l'inconnu. je peux ? pas le choix, ce sera un oui.
viens. ヾ(☆'∀'☆) (fais vite juste une personne.)


Dernière édition par Rose Cooper le Ven 25 Nov 2016 - 0:07, édité 1 fois
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Sujet: Re: whopper at night (harriet)   whopper at night (harriet) EmptyJeu 24 Nov 2016 - 22:19

Un bâillement. Le même, bruyant, l'énième, les uns à la suite des autres. Redondants. Des regards, à sa gauche, à sa droite, deux associés à l'allure inquisitrice envers la jeune femme, et qui elle, les trouvait suspect. Elle ne dit rien, ne broncha pas, avait les abysses ternies rivées sur les papiers qui, par milliers, décoraient le bureau métallique. De grands gestes qu'elle apercevait du coin de l'œil, une communication par les signes qui l'obligea à fermer les paupières le temps d'un instant, court mais qu'ils remarquèrent lorsqu'elle se permit le chuintement qui traduisait son irritation. Le talon tapait sur le carrelage, plus durement à chaque mouvement avant qu'elle ne se lève, reposant nonchalamment le stylo sur la paperasse accumulée. Un signe de la tête à ceux qui aimaient se décrire comme étant ses acolytes, pas un mot ni même un sourire qu'elle esquissa sur les lippes scellées, elle poussa la porte afin d'enlever l'emprise, pression de la profession qui à chaque nouvelle affaire la faisait se remettre en question. L'heure, l'heure, l'heure. Tic, tic, tac. La minute était passée, et encore une autre, et encore une autre, et ainsi de suite. Le regard vers les nuages qui recouvraient la nitescence d'un clair de lune désormais voilé, les talons égratignaient les pavés, les épaules bousculaient d'autres. Elle n'avait pas mangé de toute la journée, s'était refusée de lever le pied afin de prendre une pause, de freiner la cadence, effrénée. Elle ne devrait pas s'y rendre, elle qui s'était trouvée de meilleurs plaisirs dans une gastronomie plus technique que les burgers que les fastfoods en tous genres offraient. Ils en raffolaient pour la plupart et elle se souvenait que beaucoup de ses soirées, autrefois, débutaient avec l'odeur de frites huileuses accompagnées d'un bon hamburger. Assise à une table libre, elle avait pensé judicieux de commander un menu des plus banals, un classique dont elle n'avait pas à douter : un bacon king, avec des frites et un coca. Harriet, elle s'apprêtait à mordre sa première bouchée quand une voix, féminine et peut-être un brin trop affirmée, lui demanda si elle pouvait elle aussi s'assoir ici. En reposant le burger, elle releva le menton légèrement et toisa l'étrangère d'un regard frôlant la condescendance. « Si je réponds que non, vous ne pouvez pas, vous partirez ? » qu'elle interrogea, l'insensibilité dans l'intonation, l'indifférence dans l'œillade insistante. « Je ne pense pas, étant donné que les autres tables semblent être prises. » D'un geste de la main, elle montra le parterre, le désigna comme pour lui faire comprendre où elle voulait en venir. « Mais je ne veux pas que vous piétinez mon petit espace, alors bon, vous avez toujours de la place, , ça vient d'être lavé. »
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