Allez, mec.

Allez... c'est bon, on va pas faire le couillon et recoller un peu les morceaux. Ca devait faire approximativement 15 heures que j'avais pas voulu toucher mon téléphone, beaucoup trop remonté par la dernière engueulade avec Krys pour faire le premier pas. Enfin... « engueulade »... j'aimais juste vraiment pas la voir se balader avec une robe qui lui remontait à raz les fesses, surtout quand j'étais pas là. Est-ce qu'on devrait m'en vouloir pour ça, hein ? Non mais, attendez, deux secondes, ça vous plairait, vous, que votre meuf sorte en s'habillant comme si elle voulait se faire prendre par le premier venu ? Parfois, je me demandais sérieusement si le fait de me rendre dingue avec ça n'était pas l'un de ses passe-temps favoris... surtout que j'étais le genre de mec possessif. Dans le fond, j'étais pas stupide, je me disais bien qu'il y avait quelque chose derrière tout ça, mais une partie de moi voulait quand même croire que non, ma copine n'allait pas voir ailleurs. Autant rester dans déni-land le plus longtemps possible, quand on n'a pas les moyens de se payer un espion pour traquer ce que l'autre fait. Pis bon... j'sais pas, j'suis amoureux, moi, j'ai pas envie de me dire que dans le fond, c'est pas si réciproque que ça...

Alors voila, je me suis énervé le premier, hier, donc j'imagine que c'est à moi d'aller m'excuser.

Une fois habillé, je ramassais mes clés de voiture et sortis de l'appartement pour aller chercher de quoi prendre le petit déjeuner, puis traversais la ville jusque devant chez madame. Avec un peu de chance, la porte d'entrée sera ouverte et j'aurais au moins l'effet de surprise.

Bingo.

Affichant un petit sourire en coin, j'entrais dans l'appartement le plus discrètement possible et partis poser ce que j'avais acheté dans la cuisine, avant de retirer mes chaussures, pour me glisser finalement dans la chambre à coucher. Elle était là, bien endormie pour le moment... et seule. Ouf. Doucement, je m'avançais donc vers le lit et grimpais dessus, avant de commencer à jouer avec ses cheveux, les caressant machinalement vers l'arrière, sans rien dire. Désolé d'être un con, parfois, mais j'ai tellement peur de te voir me glisser entre mes doigts...