Sujet: (damian) pay for it Sam 24 Sep 2016 - 11:25
Combien je vaux ?
« Un café s'il vous plaît. » Lançais-je distraitement au garçon, dont le visage m'échappe, venu prendre ma commande. Une commande raisonnable en ce début de matinée, qui devrait éclaircir ces quelques notes brumeuses laissées par mon collègue au sujet du généreux donateur que je dois rencontrer.
Un donateur régulier qui permet entre autre à la Fondation Rose de vivre et de poursuivre ses activités. Un donateur à garder, à choyer, ne me laissant plus aucun doute sur la raison pour laquelle c'était moi qui avait été envoyée …
Une pratique commerciale comme je les déteste. Comme si un joli sourire suffisait à acheter, comme s'il s'agissait d'une monnaie d'échange …
Mes doigts suivent une dernière fois les caractères noires qui forment son nom, Damian Kang. Puis je referme le dossier lorsque mon café arrive.
Le vent léger sur la terrasse du café suffit à faire voler le tissu au bas de ma robe ainsi que mes longs cheveux dans les airs. Un vent appréciable compte tenu de la chaleur ambiante et écrasante de la Californie.
Un coup d'œil à l'horloge de mon cellulaire m'indique que mon collaborateur ne devrait plus tarder. Ce n'est pas lui qui est en retard, c'est moi qui suis en avance. Une sorte d'obsession, de petite névrose incontrôlable qui m'oblige à me trouver au moins un quart d'heure à l'avance à tous mes rendez-vous. Une qualité en somme.
Invité
and all the devils are here
Sujet: Re: (damian) pay for it Sam 24 Sep 2016 - 11:59
Combien vaux-tu ?
Une nouvelle interlocutrice ? Je regarde le mail avec un intérêt assez vif avant de sourire en coin, puis de faire le virement sur le compte de la fondation, comme à chaque fois depuis un an, tous les trois mois. Je ne dis pas que ça rattrape les conneries que je fais à côté et d'ailleurs, ce n'est pas pour soulager ma conscience, loin de là, c'est juste une bonne chose à faire malgré tout et je crois que vivre avec Kit me donne encore plus envie de distribuer un peu ce que j'ai. Attention, je n'ai rien à voir avec un Robin Wood moderne, je ne vole pas aux riches pour donner aux pauvres, je donne d'abord à ma bourse et c'est déjà une bonne chose. Souriant un peu plus, je me lève pour enfiler une montre de luxe, et passer une veste de costard bleu marine assortie à mon pantalon sur ma chemise blanche impeccable. L'avantage d'avoir Kit à la maison, c'est que je n'ai plus besoin de passer au pressing. Est-ce qu'en un sens, c'est participer à l'exploitation des petits thaïlandais en l'ayant chez moi à faire toutes les tâches ménagères ? Bwah, au fond, j'm'en fous. Un sourire m'échappe et je prends la voiture pour me rendre au rendez-vous à l'heure. Baillant légèrement, à cause de Kit et ses idées de bons petits déjeuners, je frotte mes yeux, roulant dans les rues de LA avec une aisance déconcertante, donnant l'impression d'être le Roi de la ville. C'est comme ça qu'on gagne non ? Souriant à nouveau, je me gare enfin, fait claquer la portière et ajuste mes lunettes de soleil avant de remarquer le café plus loin, puis d'avancer sagement. Je m'arrête devant une table, observant la jeune femme. Myra Rose. J'ai bien révisé avant de venir. « Enchanté, » dis-je alors d'une voix posée, grave et feutré. Je tire la chaise vers l'arrière afin d'y déposer mon grand corps dans un sourire charmeur et commander un café avant de l'observer. « C'est à vous que j'aurai à faire maintenant ? » Je l'observe longuement. J'en suis…. Ravi je dois avouer. Non pas que Dimitri n'était pas sympathique, mais… j'ai l'infime intuition que votre compagnie sera plus agréable Miss Rose. »