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 Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas]

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Sujet: Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas]   Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas] EmptyVen 9 Sep 2016 - 1:33


❝ Don't mess around with me, but... ❞
feat Oscar Luccheti -
Downtown, Los Angeles
 Centre-ville, L.A.

Les rues du centre-ville défilaient dans les vitres de la Chevrolet noir carbone et le paysage se mirait sur l’enveloppe brillante du VUS, Jonas était à moitié au travail avec @Lauryange Davis, on ne se mettait pas la pression. On avait profité du creux de l’après-midi pour se relâcher sur l’affaire de stupéfiants qui impliquait la DEA et le FBI. Une affaire d’une telle portée allait prendre des mois pour susciter des résultats. Ces affaires taxées d’importantes étaient bonnes pour débloquer des budgets pour un groupe ou un autre du FBI mais ça n’enlevait rien à la criminalité dans le fond. C’était bien pour se repaître des subsides du gouvernement.

Jonas devait passer un coup de fil important à son ami et mafieux Keller, il fallait soigner les relations qui comptent. Il n’avait pas d’autres choix que de descendre de la voiture et laisser Lauryange un moment. Elle ne devait pas entendre des choses qui déshonoreraient un agent du FBI, qui montreraient un niveau de corruption avancé.

Jonas s’extirpa de la voiture garée au milieu du tumulte du centre-ville. La portière n’émit pas un son. Le bruit environnant de cette rue bondée empêchait de s’entendre soi-même, le bruit cave et sec d’une portière qui se referme n’était pas plus audible. Il fallait s’isoler de l’activité urbaine, marcher un peu vers un lieu calme. Tant pis s’il avait l’air stupide de ne pas téléphoner dans la voiture, c’était plus souhaitable que d’avoir l’air suspect et intriguant.

Alors Jonas marcha quelques mètres en coudoyant les passants un peu trop nombreux cet après-midi, soleil intense oblige. Il palpa son costume sur mesure pour en tirer son smartphone, aucune irrégularité ou bosse familière ne rencontra ses doigts. Il déboutonna le seul bouton lié de sa veste et enquêta dans les poches intérieures. Il commençait à avoir le souffle un peu coupé par la stupéfaction, d’autant plus qu’il tenait le téléphone dans ses mains en sortant du VUS (4x4) avant de le ranger par précaution. Le téléphone était envolé, laissant un grand vide.

Arrêté au milieu de la rue, Jonas aperçut une ruelle et quelqu’un qui se faufilait à l’intérieur. Mauvaise pioche pour le fautif, un agent du FBI formé à la dure à Quantico ça ne tombait pas dans des combines de polar. Oui, peut-être que les pensées de Jonas étaient un peu exagérées par cette bouffée d’angoisse, angoisse suivie par la jouissance d’avoir repéré l’origine du vol. Il se lança dans la ruelle derrière ce qui semblait être un jeune homme et intensifia le pas vers lui.

Il n’était pas question de s’énerver, le type pouvait être engagé par quelqu’un en ville pour lui dérober des informations, il pouvait être armé. A cette allusion, Jonas mit la main sur l’arme de poing dans sa veste, avant de se rétracter. Ce gars avait la dextérité d’un voleur professionnel mais Jonas était prêt à parier le VUS qu’il avait rarement vu une arme dans sa vie.

« Vous ! FBI ! Vos mains et tournez-vous vers moi. Ça faisait plus sérieux de vouvoyer la racaille de L.A, ça évitait les insubordinations. Disons aussi qu'il se les mettait dans la poche quand il en avait besoin, en affectant de les considérer avec un grand respect. »

Le mec en face aurait tôt fait de baisser les mains quand il verrait qu’on l’invective de la sorte sans la menace d’une arme, mais l’important était qu’il se retourne.

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Oscar Luccheti

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Sujet: Re: Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas]   Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas] EmptySam 10 Sep 2016 - 2:14

Victime


Coupable


MOI ?


Centre-ville, L.A.

Au centre de la ville, il y a des maisons. Des immeubles qui grattent le ciel, des portes en verre, murs en béton. Au centre de la ville, il y a des lumières, des couleurs, des voitures, des phares et des klaxons. Au centre de la ville, il y a des feus. Rouges. Verts. Oranges. Les piétons.

Au centre de la ville, il y a moi.

Là, au centre.
Perdu au milieu de la foule.
Un homme parmi tant d'autres.


Je m'avance, en silence, entre les voitures et les passants. Je cherche ... Je me cherche ? Non, je cherche ... Autre chose. La recherche de soit se fait à travers les autres. Je me retrouve dans les objets volés. Des clefs, des porte-feuilles, des foulards usés ... Tout y passe, parfois. Eux perdent un artefact de leur vie, présente, future ou passée. Moi j'y gagne du frisson. Du plaisir. Un brin d'excitation. C'est le goût de l'interdiction. Il pend sur le bout des lèvres, comme une invitation. Ne fais pas ça. Défense d'entrer ? Où se cache la poignée ? Interdiction de voyager sans ceinture ? Autant ne jamais la boucler. Tout vol se verra sanctionné. Bring it on.

Plus fort que tout, il y a le goût du risque. Cette sensation étrange et envahissante qui prend le contrôle d'un corps sans qu'on ne le lui demande. Elle guide, elle instruit, elle domine. Tous mes gestes, toutes mes actions sont effectués en fonction de ce fameux risque que je recherche tant. La sensation d'être en vie. L'impression d'exister.

Je l'ai vu au loin.

Lui.

Cet homme, là.

Le grand brun, aux yeux bleus, à l'air mystérieux. Une crinière de cheveux. Une jolie veste sur le dos. Je le vois, qui glisse quelque chose dans cette jolie veste. Ça brille, ça attire l'oeil ... Ça doit coûter cher. Un téléphone, sans aucun doute. Puis, il faut faire comme à chaque fois: jouer le rôle de l'ombre, exister sans s'imposer. Je me dirige vers lui et je le frôle silencieusement. Il ne me voit pas arriver ; il me tourne le dos. J'ai un avantage.

Ma main glisse à l'intérieur de la poche pour y attraper l'objet convoité du bout des doigts. Ni vu, ni connu. Le téléphone en main, je le range hâtivement dans une de mes poches à moi. Je continue d'avancer lentement, afin de ne pas attirer les regards suspects ...

LENTEMENT
LENTEMENT
UN PEU MOINS
LENTEMENT
ET MAINTENANT
ON ACCÉLÈRE
ON SE MET À BOUGER
DE PLUS EN PLUS RAPIDEMENT
SANS ATTIRER LES REGARDS POUR AUTANT
JUSQU'AU COIN DE LA RUE
PUIS ...
ON SE MET À COURIR

Je cours.
Enfin, j'essaie.
Mes jambes me suivent, pour le moment, mais ... Avec elles ... On ne sait jamais à quoi se tenir. Il y a encore quelques mois, c'était béquilles et chaises roulantes. Je ne cours jamais trop longtemps. Juste assez pour m'évader sans encombres. Mes pieds s'élèvent et retombent, avec des vestiges de ma grâce et de mon agilité d'antan. J'étais athlétique, normalement. Je me souviens des photos. Capitaine de l'équipe de gymnastique. C'est pas rien, ça. Plus maintenant. J'entends des pas derrière moi. Cazzo. Il me rattrape. Je n'ai pas besoin de me retourner pour me douter qu'il doit s'agir de lui. Le grand brun. Crinière de cheveux.

« Vous ! FBI ! Vos mains et tournez-vous vers moi. »

Et merde.

Je grince des dents, je ferme les yeux, je peste et je me retourne. Impossible de continuer. Courir, courir ... Ce n'est pas une option. Ça ne l'a jamais été. Mes jambes faiblissent déjà sous le poids de l'univers en moi. Je panique. Je m'arrête. Je lève les mains, et je me retourne.

J'ai peur.

Et je ne le montre pas. Mon regard, neutre et lourd, se pose dans le sien. Montre moi ce dont tu es capable, je n'ai pas peur. Les yeux sont le miroir de l'âme, mais Oliver m'a bien appris à teinter les miens. Mon regard reste fixé dans ces yeux. J'essaie d'éviter d'abaisser les miens, afin de ne pas avoir à voir son arme, celle qui me menace, indéniablement. Je préfère me perdre dans ses océans bleus que sur ce revolver sombre et froid qu'il vise très certainement sur moi.

Puis, j'attends. La suite ne dépend plus de moi, à présent.
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Sujet: Re: Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas]   Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas] EmptyDim 11 Sep 2016 - 16:09


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 Centre-ville, L.A.

Le jeune homme pivota sur lui-même, indéchiffrable, il n’avait pas l’allure courante des petites frappes en ville qui faisaient la sale besogne contre un quart de loyer. Il avait une physionomie agréable et des yeux clairs qu’il s’obstinait à appuyer sur lui. Pour le reste il semblait que la population grouillante de L.A. était son gagne-pain.

Mais Jonas n’était pas en position de croire à une banale extorsion de son téléphone depuis qu’il trempait avec le crime organisé, quelqu’un pouvait en avoir après lui, aussi bien au sein du FBI que dans la vaste toile des criminels et des grands délinquants. Ce gars ne quitterait pas la ruelle avant quelques éclaircissements. Une chance pour l’auteur du forfait que le smartphone fût vide de toute infos du FBI, c’était celui de Jonas et pas un de ces bidules cryptés du bureau.

« Vous avez quelque chose qui m’appartient, lança Jonas. Mais ce n’est pas ce qui m’importe le plus. Je veux savoir pour qui vous travaillez, votre nom et votre adresse. Je vais faire quelques recherches dans une base de données sur vous. » Du bluff, seulement du bluff pour le moment. Il faudrait qu’il retourne à la voiture et recherche dans l’ordinateur un voleur anonyme qui n’intéresserait même pas le FBI s’il devait être le dernier de son espèce.

Certes, mais c’est Jonas qui devait garantir que ce mec-là n’était pas le premier d’une série d’intimidation de la pègre ou de certains agents du bureau. « Je porte une arme sur moi donc pas de mouvement brusque, avertit Jonas » Il avança prudemment vers le voleur. « Je sais reconnaître un mensonge, alors si vous me dites que n’avez pas ravi ce téléphone pour le compte d’une tierce personne je peux vous croire. Dérober un bien à un agent fédéral peut vous envoyer à l’ombre très longtemps. »

Jusque-là le gars ne devait pas s’étonner de la réaction de Jonas, après tout un agent du gouvernement devait être impénétrable aux attaques personnelles pour prétendre protéger le pays. Acculer un suspect permettait aussi d’être souverain, de signifier à quiconque de quel bois se chauffe l’institution, il fallait que les gens se compissent de crainte d’être appréhendés par le FBI, car c’était une autre paire de manche que la police, ils devaient imprimer cette information, tous.

« Vous êtes expérimenté dans la soustraction de biens, disons ça comme ça, parla Jonas avec légèreté. Mais je crois que vous snobez l’argent, vos traits m’inspirent ça, vous cherchez des choses précises. Mais je vous suggère quand même de passer un cap. » Voilà qu’il devenait pointilleux comme l’avocat et le juriste d’antan, il voulait lire les autres.

« Je vais te tutoyer, tu comprendras mieux mes intentions. » Plutôt consensuelles. « Ne joue pas contre le gouvernement comme tu viens de le faire… » Sauf si je te demande de la faire contre un fils de pute de collègue qui cherche à me baiser, pensa à ajouter Jonas. « … Joue pour le gouvernement, ça pourrait te rapporter gros. Je suis le gouvernement, et si tu veux m’assurer que tu n’agis pas contre moi, agis pour moi. »

De cette manière il pouvait garder un œil sur lui, au cas où. Mais la vérité c’est qu’il avait été impressionné par le voleur, quel moment d’embarras lorsqu’il sentit sa poche vide, quelle sensation d’apesanteur et d’adrénaline, une quasi-disgrâce pour un ancien de Quantico. Ce gars pouvait rouler un agent du FBI, un special agent, ne parlons même pas des gens ordinaires.

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Oscar Luccheti

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Sujet: Re: Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas]   Don't mess around with me, but... [Oscar & Jonas] EmptyVen 30 Sep 2016 - 18:23

Centre-ville, L.A.

Regard de tueur,
Armé jusqu’aux dents,
Fier de ton pouvoir,
Libre de me tuer.
Extatique.


Je te regarde, intensément. Mon regard plongé dans le tien ; dans tes océans. Un jeu. C’est un jeu, auquel nous jouons. Cruel jeu. Sombre jeu. Impitoyable jeu. Un jeu auquel la défaite était annoncée d’office : je suis fait comme un rat.



« Vous avez quelque chose qui m’appartient. Mais ce n’est pas ce qui m’importe le plus. Je veux savoir pour qui vous travaillez, votre nom et votre adresse. Je vais faire quelques recherches dans une base de données sur vous. »


Que faire ?

Un coeur qui bat la chamade …

Boom, boom, boom …

Un regard profondément intense.

Drip, drip, drip …

Des gouttes, qui tombent d’un tuyau mal vissé.

Dans quoi me suis-je embarqué ?

L’impénétrabilité de son regard me perturbe. Je le vois et je me retiens. Je sens les frissons glisser le long de ma peau, cette fameuse chaire de poule, cruelle témoin de ma faiblesse.

Je n’ai jamais peur, habituellement.

J’attrape un artefact, un morceau de vie puis je disparais avant même qu’on ne puisse me le reprocher. L’adrénaline me porte, comme des ailes. Plus rapide qu’une hirondelle, je me mets à voler.

Aujourd’hui, c’est différent.

///Tu me regardes
\\\Je cherche une issue
///Tu insistes, avec tes yeux froids
\\\Je emprisonné

Tu ne trouveras pas grand chose.

Bene, Oscar. Montre leur de la force là où il y a de la frayeur. Reprends le contrôle de la situation. Resaissis-toi.

Plus je te regarde et plus je me demande si c’est vrai : es-tu réellement un policier ? Ou un imposteur, aussi illégitime dans ses propos que moi ? Pilles tu les gens, les dérobes-tu, toi aussi, de leurs identités ? Te fais-tu également passer pour ce que tu n’es pas ?

Je suis Jack. Et Michael. Et James. Et personne.

Et toi ? Qui es-tu ?


Le doute plane. Je n’aime pas le doute. J’aimerais pouvoir le faire taire, comme une voix trop insistante. Le faire disparaître de mon champ de vision, l’étouffer dès sa naissance. J’aimerais. Je ne le peux pas.

« Je porte une arme sur moi donc pas de mouvement brusque. Je sais reconnaître un mensonge, alors si vous me dites que n’avez pas ravi ce téléphone pour le compte d’une tierce personne je peux vous croire. Dérober un bien à un agent fédéral peut vous envoyer à l’ombre très longtemps. »


Un rapide coup d’oeil plus bas, et je me rends enfin compte de mon erreur.

Son arme n’est pas sortie.

Envie de pleurer
Envie de rire
     Lapidez moi.

Mon cerveau tourne à deux cent à l’heure.
Deux cent idées, deux cents mots, deux cent propos, qui avancent à reculons. La fin devient le début, le début devient la fin. Rien n’est plus sûr. Rien n’est plus certain. La fuite ? Marcher vers le destin ?


« Vous êtes expérimenté dans la soustraction de biens, disons ça comme ça. Mais je crois que vous snobez l’argent, vos traits m’inspirent ça, vous cherchez des choses précises. Mais je vous suggère quand même de passer un cap. Je vais te tutoyer, tu comprendras mieux mes intentions. Ne joue pas contre le gouvernement comme tu viens de le faire… Joue pour le gouvernement, ça pourrait te rapporter gros. Je suis le gouvernement, et si tu veux m’assurer que tu n’agis pas contre moi, agis pour moi. »

Trop d’informations. Trop de mots.

Mon cerveau, trois cent à l’heure.

Pourquoi te croirais-je ?


Un air de défi. Un regard certain. Il n’est pas armé. Je n’ai plus peur. Il a commis une erreur : celle de ne pas tirer son arme. Il en a commis une autre en posant cartes sur tables si rapidement. Moi, je compte bien en jouer autant qu’il m’est possible de le faire.

Tu es de la police ? Alors prouve le.


Mon air sérieux masque ma jubilation interne. Maintenant, c’est à moi de crier « Échec ».
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