Parfois il suffit d'un mot..

   Je suis née le vendredi 12 mai 1986 à Lyon à 13h56 exactement. Deuxième enfant d'une très riche famille, j'ai toujours eu ce que je voulais. Ma mère est une artiste peintre française et mon père est le patron d'une grande entreprise pharmaceutique, l'emmenant au rang de 7 plus grande fortune du monde. J'ai grandi en ayant toujours ce dont j'avais besoin, je voyais rarement mon père mais tout de même assez pour ne pas trop lui en vouloir. En revanche, ma mère, travaillant à la maison, était toujours là pour mon grand frère et moi. Notre famille à beaucoup voyagé, Lyon, Paris, Boston et Los Angeles. Ma mère pensait que je serais une artiste comme elle et mon père une femme d'affaire, pour reprendre un jour son entreprise. Surtout que après avoir eu mon bac à l'âge de 16 ans et passé une batterie de test, les résultats sont tombés : J'étais surdouée avec 153 de quotient intellectuel. Mais toute jeune déjà, je savais que je serais flic comme l'était le père de ma mère qui travaillait pour Interpol en France. Quant à Liam, mon grand frère de 2 ans mon aîné, lui savait qu'il serait avocat pour l'entreprise de papa. Nous avons donc grandit tous les deux, ensemble et tellement proche. Jusque-là, une enfance tout à fait banale oscillant entre l'école et les loisirs comme les arts martiaux que je pratique depuis mes 5 ans à raison de 7h par semaine. Jusqu'au jour où tout a basculé..

J'étais en première année de droit à la fac. Nous habitions à Boston à ce moment là et j'étais à Harvard. Je rentrais un week-end sans avoir prévenu mon frère car c'était son anniversaire. Un fois arrivée à la maison, mon père était rentré plus tôt et mes parents et moi avons passé la soirée à préparer l'anniversaire de Liam. Mais il n'est jamais venu. Il avait seulement 19 ans quand il à quitté la maison. Au début on a pensé qu'il avait disparu. La police à débarqué et s'en est suivit de longues heures d'interrogatoires, ainsi que des centaines de journalistes pressés de se mettre une histoire croustillante sous la dent grâce à une riche famille influente. Puis les semaines passèrent. Je cherchais dans chaque parcelle de mon cerveau des images de lui qui auraient du me mettre sur la piste d'une quelconque idée de fuguer. Et puis le premier appels arriva quelques mois après. Liam allait "parfaitement bien". Il habitait avec des amis à lui dans un appartement à Boston. Quand je suis allée le voir, j'ai cru que j'allais vomir. C'était en fait un squatte, les murs puaient l'alcool et le sol était jonché de seringues et de petites fioles. J'ai immédiatement comprit. Je n'ai rien dit à mes parents. Je ne savais pas trop comment leur annoncer que leur fils ainé était devenu un drogué. C'est lui qui leur a annoncé et je me souviens de cette soirée où j'ai vu mes parents pleurer comme jamais. Je prenais quand même régulièrement des nouvelles de lui jusqu'à ma dernière année de master en droit. Liam m'avait annoncé qu'il avait tout arrêté. Il avait fait une cure de désintox et demandé de l'argent à papa, qu'il lui avait quand même donné sans savoir à quoi ça servirait. Liam s'en est servit pour reprendre ses études. Il comptait annoncer à nos parents qu'il reprenait les études de droit et qu'il comptait rentrer à la maison et aider notre père avec son entreprise. J'étais tellement fière de lui. Et puis la police à de nouveau débarqué à la maison. Cette fois-ci pour nous annoncer que Liam avait été retrouvé dans une ruelle pas très loin de la maison et qu'il était mort, une overdose. Ma vie à littéralement prit un autre sens. C'était impossible qu'il soit retombé dans la drogue, il m'avait promis. Et puis des tas de choses clochait dans le rapport d'autopsie. Il manquait des informations et après avoir remué ciel et terre je me rendis compte que certaines informations avait été classés confidentiels. Mon obsession pour cette affaire ne me quitta alors jamais.

Aujourd'hui encore j'en rêve la nuit et je me lève pour relire les dossiers que j'ai toujours gardé avec moi. Je pense que cette affaire m'a conforté dans l'idée que je voulais être flic. Pour lui, pour tout ceux qui ont disparu ou sont morts et dont personne ne s'est alarmé. Je continue de penser que mon frère a été assassiné même 9 ans près cette histoire. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de poursuivre mon cursus pour un doctorat en criminologie. J'ai ensuite intégré l'académie du FBI et 21 mois plus tard je ressortais diplômée avec un post de profiler au FBI.

Mais pendant tout ce temps ma vie n'a pas été évidente. Ma mère a fait une lourde dépression et même si elle en est à présent sortie, j'attends malheureusement le jour ou elle rebasculera, même si mon père à vraiment été là pour elle. Je me suis, sans vraiment le vouloir, éloignée de ma famille. Pendant un moment j'ai enquêté de mon côté et avec mes ressources sur l'affaire de mon frère et mes parents n'ont pas comprit ce besoin que j'avais de trouver des réponses. J'ai écumé les bars en buvant toujours de plus en plus durant mes études. Je ne pouvais pas me droguer avec ce que mon frère avait traversé et nous avait fait traverser. Alors j'avais trouvé une autre drogue.
J'ai déménagé à Los Angeles, proposant à mes parents de me suivre. Ce qu'ils on fait. J'ai eu des relations avec des hommes et des femmes, découvrant par la même occasion ma bisexualité. J'ai eu des histoires avec des hommes mariés dont je ne suis pas fière. J'ai subit des choses compliqués lorsque j'étais en service sous couverture. Notamment une infiltration qui à mal tourné après que mon partenaire m’ait trahis. J'ai été torturé pendant 6 longues heures avant que mes collègues me retrouve. 6 longues heures qui ont laissés des traces sur tout mon corps.

Puis j'ai rencontré Samuel. Médecin au urgences travaillant pour l'hôpital de Los Angeles. Je l'ai souvent croisé pendant mes soirées de boulot. Puis un verre en suivant un autre, nous avons passé la nuit ensemble. Après quelques nuits, restaurants, cinéma et autres long moments amoureux, j'ai finis par emménager avec lui tout en gardant mon appartement. J'étais vraiment amoureuse. Puis il a eu un accident. Rien de grave, un patient trop stressé qui à décompensé et qui lui à planté un scalpel dans le bras. Quelques semaines de repos et il était sur pied. Mais moi j'ai eu l'impression d'avoir de nouveau à gérer l'absence d'un proche. Comme Liam quand il est mort. J'ai soudain du faire face à ce que je ressentais pour lui, ce risque de le perdre lui aussi. J'ai décidé du jour au lendemain de tout arrêter. Sans explications j'ai regagné mon appartement. A présent quand je le croise un malaise palpable se ressent à 3 kilomètres à la ronde.

Aujourd'hui je pense m'en être remise de tout ça. Mais on ne peut jamais être sure de ce que l'avenir nous réserve.