Oswald & Lauryange

We go fast with the game we play

Baby, this is what you came for Lightning strikes every time she moves And everybody's watching her But she's looking at you

Naïve. C'était tout ce que j'étais depuis des années. Naïve. Naïve. Je n'avais que ce mot en tête depuis un moment, un long moment. Sûrement quelques années. Comment ai-je pu l'être autant. Comment n'ai-je pas pu comprendre après la plus grande trahison de ma vie. J'ai fait confiance à plusieurs reprises à des hommes qui à leur façon ont su briser, qui j'étais. Aujourd'hui j'en ai assez, même plus qu'assez. J'ai confié mon coeur à une personne de trop, je ne peux plus revenir sur mes pas. Je ne peux pas effacé un homme de mon passé, ni même plusieurs. Je devais vivre avec mes erreurs, je devrais apprendre d'elle, mais j'ai la vague impression que mon coeur n'y arrivera sûrement jamais. Je suis faite ainsi. J'aurai beau créer cette force de caractère, je finirai toujours par faiblir devant un homme. Mon coeur a été brisé à tellement de reprises qu'il n'a pas su se reconstruire pendant des années. À peine se remettait-il des plus grands maux connus, il éclate en mille morceaux face à cette séparation. J'ai beau prendre sur moi, j'ai beau jouer les filles fortes, mais non, impossible de le contrôler.

À travers la boxe, je me calme, je me sors toutes ces histoires de la tête, pourtant j'expulse le tout dans la rage. Je sais que je peux faire mieux. Je n'ai pas besoin de la rage pour me calmer, pourtant c'est ce que j'ai connu au courant de cette dernière année. Plus jeune je m'étais découvert une certaine passion pour la danse. J'ignore pourquoi, mais je m'étais toujours soulagée de tous poids à chaque pas, chaque mouvement.  Je n'avais jamais vraiment exploité ce passe-temps jusqu'à ressemant. J'avais besoin de liberté, de légèreté surtout. C'était comme si rien autour de moi ne pouvait m'atteindre. Un silence presque assourdissant. Étrange à dire lorsque la place est bercée par la musique. Le silence intérieur est surtout significatif du bien que peuvent faire les mélodies. Je cachais ce qui me faisait mal, je l'oubliais même. Je me retrouvais soudainement comblée.

On aurait pu dire que c'était un soir comme les autres, mais pourtant non. J'étais comme une jeune femme loin d'être brisée. Rien ne pouvait m'atteindre. Du moins, c'est ce que je croyais en rentrant dans ce bar. Robe rouge légère sur le dos, souliers à talon noir. Une faible musique qui mettait une ambiance intéressante. Les voix s'entrechoquaient et bourdonnaient dans mes oreilles, mais les seuls sons qui se glissaient en moi c'était cette musique enivrante. J'ai fermé les yeux un moment et poussai un soupire agréable. Je me suis glissé entre les gens glissants mes mains dans mes cheveux. J'étais bien, je me sentais bien au départ. Jusqu'à ce que je croise son regard. Mon fin sourire disparaît et détourne les yeux la mâchoire bien serrée. Je ne l'avais pas revu depuis des années et au moment où je suis le plus vulnérable il s'offre à mes yeux. Je fige un moment sur place à quelques pas de lui. Je le regarde, son regard m’envoûte autant.