Tori Redford, Anabel Fleming, Sara Williams, et d’autres encore. Toutes savent jouer de leur charme, chacune à leur manière. Tori expose son allure athlétique et ses mouvements amples qui démontrent une aisance remarquable dans le domaine. La plus douce Anabel transcende l’atmosphère de son aura mystérieuse. Sara, quant à elle, fait profiter l’artiste de son regard absolument électrique. Tant d’autres sont passées devant l’objectif d’Aaron depuis ce matin, dès la première heure. Et toutes semblent déterminées à bloc. A en juger les regards qu’elles s’adressent entre chaque prise, il y a fort à parier qu’une rivalité de la plus haute importance est de mise. Pour sûr, les belles demoiselles, pour la plupart habituées à poser, se disputent une place hautement convoitée dans le monde de la mode. Depuis le temps qu’il exerce et ayant été photographe spécialisé dans cet unique secteur, Aaron ne s’étonne désormais plus de l’ardeur et de l’ambition félines qui animent ces jeunes filles. S’il se réjouit d’être derrière son appareil photo pour capturer innocemment la beauté de ces nymphes, cela ne l’empêche pas de garder les pieds bien à terre. Tant de jeunes femmes se rendent aveugles pour les causes si légères et obscures de l’industrie de la mode, que cela lui fait toujours du bien de tomber sur des filles un peu plus réalistes, moins intoxiquées par les dictats des grands couturiers, entre autres.
Justement, la dernière à s’avancer vers lui lui inspire une sympathie toute particulière et ce, dès le premier coup d’oeil. Dani Coleman, lui indique sa fiche de passage. Quand il relève ses prunelles vers la grande blondinette, son sourire ne se fait pas attendre. “Bonsoir. Dani, c’est bien ça ?” Demande-t-il, plus pour instaurer un climat de confiance que pour avoir une confirmation. Aaron garde son regard fixé sur elle tandis qu’il réajuste la hauteur d’un spot lumineux, puis de son appareil photo. Sentant que Dani attend quelque chose, mais sans savoir quoi, il l’interroge sur son expérience. “C’est la première fois que tu fais ça ?” Puis il se rapproche d’elle, les mains liées devant lui, bien décidé à créer de cet ultime shooting une agréable ambiance.
Le rythme du coeur qui accélère, les mains qui deviennent moites et les jambes qui flagellent. Tant de symptômes du stress que Dani avait l'impression d'être la seule à ressentir au milieu de toutes ces mannequins. Avec sa grande taille, la jeune femme arrivait assez bien à se fondre dans la masse et pourtant, elle n'était pas du tout présente dans cette salle d'attente pour les mêmes raisons que toutes les autres candidates. Alors que ces dernières rêvaient de devenir la grande égérie d'une ligne de haute couture, la californienne voulait réaliser son rêve de l'autre côté de l'appareil photo. Etudiante en bachelor de journalisme et passionnée de photographie, elle rêvait de devenir une reporter photo reconnue et pour cela, elle se devait de se créer un réseau. Cependant, à la différence de la plupart de ses camarades de promo, elle n'avait ni père PDG, ni mère évoluant dans les hautes sphères, par conséquent, elle se devait de créer ses premiers contact au culot. Alors lorsqu'elle avait vu que l'un des plus célèbre photographe de Los Angeles faisait passer un casting pour une grande marque, elle n'avait pas hésité un seul instant à s'y rendre, son portfolio et ses bons arguments sous le bras.
Lorsque son nom fut appelé, Dani sentit son coeur se serrer dans sa poitrine et la panique monter. Elle prit le temps de souffler un bon coup avant de se diriger vers la salle où se déroulait le casting. Malgré le stress, sa véritable nature reprit le dessus lorsqu'elle fit face à un homme qu'elle admirait énormément, Aaron Campbell ; elle lui présenta son plus beau sourire. Il sembla assez réceptif puisqu'il sourit à son tour avant de s'adresser à elle. Pas de panique Dan, soit toi même lui dit la voix de sa jumelle dans sa tête : " En effet c'est bien moi ! " Elle l'observa faire quelques réglages tout en se demandant à quel moment elle allait lui annoncer la vraie raison de sa visite : " C'est bien la première fois que je me présente à un casting photo mais à vrai dire.. " Lisant l'incompréhension dans le regard du photographe, elle mit sa peur de côté et décida qu'elle n'avait rien à perdre de toute façon : " Je ne compte pas le faire. " Avant qu'il n'ait le temps de le mettre dehors, elle lui tendit son portfolio et ajouta : " Je suis étudiante en 2e année de bachelor journalisme à l'UCLA et je suis passionnée de photographie, raison pour laquelle j'aimerais devenir reporter photo. Je m'intéresse beaucoup à votre travail depuis mon arrivée en Californie et je rêve de pouvoir un jour travailler avec un homme à la vision artistique aussi intéressante que son niveau technique est irréprochable. Je suis persuadée que j'aurais beaucoup à apprendre de vous, c'est pourquoi j'aimerais que vous preniez en considération le fait de m'embaucher en tant que stagiaire. " Ce n'était pas le genre de Dani de faire des grands discours, elle qui était habituellement une jeune femme spontanée, cependant elle avait si peu de temps pour le convaincre avant qu'il la mette dehors qu'elle résuma toute la situation en 1 minute chrono.
La jeune Coleman s’est différenciée des autres filles venues passer le casting dès l’instant où son regard a croisé celui du photographe, mais c’est davantage flagrant lorsqu’elle se met à parler. Il entend au ton de sa voix qu’elle n’est pas aussi assurée que les autres, ou peut-être même qu’elle a peur. Mais de quoi ? Aaron a l’habitude de travailler avec des particuliers intimidés ou bloqués face à l’objectif, néanmoins cette fille n’est pas ici dans le même contexte et le stress qu’il ressent en elle a donc de quoi l’étonner. Modérant l’expression de surprise qui vient habiter son visage, il ne cache cependant pas son intérêt grandissant, au fur et à mesure que le flot de paroles se déverse des lèvres de Dani. Un intérêt sincère émane de lui, bien que teinté d’une méfiance naturelle vis-à-vis de la jeunesse évidente de l’étudiante.
Elle vient de déclarer ne pas être ici pour le shooting à proprement parler mais cela n’affecte pas Aaron, les retombées sur sa carrière étant quasi nulles. En effet, une fille de plus ou de moins sur ce casting ne changera rien pour lui après la vingtaine de mannequins ayant défilé face à lui. Ainsi, il abandonne vite son tablier de photographe pour revêtir celui du professionnel au sens plus large du terme. Cette Dani le tarit d’éloges et il n’y est évidemment pas insensible, mais sur son visage c’est bel et bien le sérieux qui prédomine. Attrapant le portfolio qu’elle lui tend, il ne la quitte néanmoins pas du regard, pas tout de suite en tout cas, terminant d’écouter ce qu’elle a à lui dire. Le voile sur la véritable raison de sa venue ne tarde pas à disparaître : une future stagiaire, voici donc son objectif.
C’était beaucoup de mots pour au final, une simple demande. Simple dans le sens où elle n’est pas la première à venir le démarcher et la plupart du temps, les étudiants ne font que déposer des CV. Elle, au moins, a eu un culot inédit. Il apparait clairement à Aaron que cette Coleman s’est bien renseignée sur son expérience de photographe et outre cela, qu’elle tient énormément à ce stage. Sinon, elle n’aurait pas fait en sorte de se retrouver là, dans ce studio, face à lui. Son premier souhait est d’ailleurs de la décomplexer sur son statut d’apprentie. Si en public Aaron peut apparaître légèrement vantard dans sa façon d’être et d’aimer s’afficher, dans son studio il n’est jamais qu’Aaron l’artiste curieux, celui qui est aussi passé par l’étape de l’apprentissage dans l’ombre. “N’oublie pas de respirer, quand même. Tu n’as strictement aucune raison d’être intimidée.” Il lui adresse un nouveau sourire avant de jeter un coup d’oeil à ce que contient le portfolio. S’il épluche rapidement les premières pages, il finit néanmoins par prendre davantage de temps, observant avec une attention délicate chacune des photographies qui passent sous son regard. Signe qu’il s’y intéresse vraiment, il pose le livret sur le bureau pour plus de stabilité. Cela dit, et au risque d’inquiéter Dani, il n’émet encore aucun avis personnel et préfère l’interroger d’abord sur des aspects moins artistiques. “C’est un stage que tu dois effectuer dans le cadre de tes études ou c’est seulement une expérience que tu veux acquérir en plus ?” Demande-t-il, ne relevant ses yeux sur elle qu’à la fin de sa question.
Jeu 1 Sep 2016 - 17:10
Le rythme du coeur qui accélère, les mains qui deviennent moites et les jambes qui flagellent. Tant de symptômes du stress que Dani avait l'impression d'être la seule à ressentir au milieu de toutes ces mannequins. Avec sa grande taille, la jeune femme arrivait assez bien à se fondre dans la masse et pourtant, elle n'était pas du tout présente dans cette salle d'attente pour les mêmes raisons que toutes les autres candidates. Alors que ces dernières rêvaient de devenir la grande égérie d'une ligne de haute couture, la californienne voulait réaliser son rêve de l'autre côté de l'appareil photo. Etudiante en bachelor de journalisme et passionnée de photographie, elle rêvait de devenir une reporter photo reconnue et pour cela, elle se devait de se créer un réseau. Cependant, à la différence de la plupart de ses camarades de promo, elle n'avait ni père PDG, ni mère évoluant dans les hautes sphères, par conséquent, elle se devait de créer ses premiers contact au culot. Alors lorsqu'elle avait vu que l'un des plus célèbre photographe de Los Angeles faisait passer un casting pour une grande marque, elle n'avait pas hésité un seul instant à s'y rendre, son portfolio et ses bons arguments sous le bras.