LE PLUS IMPORTANT C'EST PAS LA CHUTE, C'EST L'ATTERRISSAGE.

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Maman,
je ne sais pas pourquoi je m'embête à encore t'écrire, alors que je sais très bien qu'au moment même où j'aurai fini cette lettre, je vais l'arracher. Mais maman, j'ai tant besoin de parler, et pourtant personne à qui me confier. Il est quatre heures passées et je suis exténuée, comme tous les jours depuis un moment. Je suis fatiguée maman, fatiguée de cette nouvelle vie qui s'est imposée à moi. Je sais ce que tu me répondrais, là. Qu'après tout, je l'ai cherché, n'est-ce pas ? Je sais, je sais que je suis la seule à blâmer. J'aurai pu connaître de meilleurs moments, je le sais très bien ça aussi. Travailler plus sérieusement en cours, ne pas autant traîner les rues avec ce foutu groupe, ce pas fuguer. Ne pas vous quitter pour partir avec lui, surtout. Je sais que c'est ça qui a tout foutu en l'air, que pour vous il a été la goutte d'eau qui a tout fait déborder. Je l'ai choisi lui, plutôt que vous, et vous avez fini par me renier. Si j'ai pris un moment à comprendre votre choix, il est très clair à mes yeux aujourd'hui. J'étais jeune, tellement jeune. Et lui plus âgé que moi, d'une autre trempe. Pas le genre de gars que des parents aiment voir tourner autour de leur fille, je le sais. Mais maman, j'étais amoureuse. Tellement amoureuse. Tu devrais le comprendre, non ? Il a été mon premier amour, mon seul. Mon unique amour. Tellement aveuglée par cet amour qu'à dix-neuf ans j'avais déjà la bague au doigt. Je ne sais même pas si tu savais que nous nous étions mariés, car je n'avais déjà plus de vos nouvelles à cette période. Ce fut un petit mariage, mais maman ce fut le plus beau jour de ma vie et je regrette tellement que papa et toi, vous n'avez pas été là. Nous avons coupé contact tellement vite, tellement brutalement. Je regrette toutes ces méchancetés que j'ai pu vous balancer à la figure, vraiment. Je sais que vous avez été déçu par mes choix, par moi. Comme tu aurais tant aimé que je continue mes études, et comme j'aurai tant aimé les continuer moi aussi. Mais tu sais, il me disait que ça ne me servirait à rien. Que j'avais pas besoin de me prendre la tête avec l'université car il subviendrait à tout mes besoins à lui seul. Et moi, assez idiote pour l'écouter et pour abandonner en si bon chemin. Moi qui souhaitais pourtant faire carrière dans une ONG, je me retrouve aujourd'hui à passer la serpillière dans un hôtel peu fréquentable, à me faire sous-traiter dans un walmart et le pire, à me prendre mille et mille remarques le soir quand j'endosse ma tenue de barmaid en boîte. J'en ai marre maman, tellement marre. Je me tue au travail, alors qu'il y a encore quelques mois je n'avais jamais bossé de ma vie. Et tout ça pour me payer ce minuscule studio, où je dors sur un clic-clac situé dans ce qui est à la fois ma cuisine, mon salon et ma chambre. Et quand mes salaires ne partent pas dans le loyer ou les multiples factures, elles partent directement dans les poches de mon avocat, qui est censé pour m'aider pour la procédure de divorce. Punaise. De divorce. J'en reviens pas de l'écrire, ça me fait toujours tellement. Bizarre. Oui maman, Adriel et moi, c'est fini. Et pour de bon. C'est pas juste une énième dispute, c'est pas juste une décision sur un coup de tête. Maman, il a été trop loin, il a commis l'impensable. Et, et non. Non je pouvais pas continuer après ce qu'il m'a fait. Pourtant maman, comme la conne que je suis, je continue de l'aimer comme au premier jour. Je saurai tellement pas l'expliquer, mais j'ai tant besoin de lui. Chaque jour, à chaque heure, il me manque. Sept ans, sept ans qu'elle a duré, notre relation. Cette relation bien trop passionnelle qui a fini par nous détruire à petit feu. Je l'aimais maman, je l'aime toujours, mais je n'en pouvais plus de cette vie. Il ne voulait pas que je travaille, avait tendance à faire la tête quand je sortais avec des amis, il ne cessait de fouiller mon téléphone, de me poser des centaines de questions. J'étouffais tellement. J'ai tellement de choses à te raconter sur lui, sur nous deux mais non. Non je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à parler de lui au passé, ça fait mal. Beaucoup trop mal pour que je puisse l'accepter. (clique)

Maman, ma petite maman. En écrivant, je me rends compte qu'il y a tant de choses que tu ignores sur moi. Moi, ta petite dernière. Ta petite princesse, comme papa et toi aimiez tant m'appeler. Si vous saviez les horreurs que votre petite princesse a sur la conscience. Je ne sais pas si je saurai trouver les mots pour te raconter ce que j'ai fait il y a quelques années, maman. À la simple pensée d'écrire en toute lettre ce mot, mes mains en tremblent. Pourtant, j'ai véritablement besoin d'en parler, d'avouer une bonne fois pour toute cet acte qui ronge mon esprit et qui me rend folle. Maman, j'ai tué un homme. Je n'ai pas voulu, je te l'assure. Mon Dieu maman je t'assure que je ne voulais pas le tuer et que putain, je m'en mords les doigts chaque jour qui passe. Tu le sais, on faisait pas mal de conneries avec le groupe. On a juste été trop loin, cette fois. Un revolver, un cambriolage. L'homme chez qui on était a fini par se réveiller, ce fut la panique. Alors je l'ai braqué avec l'arme. Elle n'était pas censée être chargé et pourtant, quand j'ai tiré, la balle a traversé la pièce à toute allure pour venir se loger droit dans sa trachée. Je l'ai tellement pas voulu, maman. J'ai la mort d'un homme sur la conscience et je n'en peux plus de vivre avec ce secret. Personne n'est au courant, à part les membres du groupe. Et Adriel bien sûr, lui à qui j'ai confié mes moindres petits secrets. Je n'ai jamais songé à aller me dénoncer pourtant, car j'ai peur maman. Je veux pas aller en prison, j'le veux tellement pas. Mais je sais que tôt ou tard la vérité finira par éclater, qu'ils finiront par rouvrir l'affaire et qu'on me dénoncera. C'est certain.

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Ça ne fut pas mon seul crime, maman. Mais celui-là, je ne le regrette absolument pas. À vingt-deux ans, j'suis tombée enceinte. Trop jeune, trop rapidement. Je ne me sentais pas devenir mère, tellement pas. Je ne lui ai rien dis, non. Je savais qu'il attendait que ça, de son côté. De devenir père, alors que ça n'était pas ce que moi je voulais. Alors j'ai joué la carte de l'égoïsme pur, j'le sais. Mais je ne connais aucun remord dans mon geste. Quelques jours après avoir vu le positif sur le test, je suis partie me faire avorter. La décision était toute prise, certes. Mais ça n'empêche que ça m'a brisé le cœur. De le faire, mais surtout de le faire seule, et de ne pouvoir en parler à personne. Adriel a tout de même fini par l'apprendre, ce qui devait arriver. Il a tellement été déçu de moi, si tu savais. Je finis par décevoir tout le monde. Vous, lui. Je déçois ceux qui comptent le plus pour moi, sans le vouloir pourtant. Je crois que tout a merdé entre nous le jour où il l'a appris. Ça, et le fait qu'il ait commencé à boire. À beaucoup trop boire à mon goût. Alors que moi j'ai réussi à arrêter après tant d'années d'addiction. Ça non plus tu ne le savais pas, hein maman ? Que ta fille était une ivrogne. Très jeune, je suis devenue accro à la boisson, et j'ai bien eu du mal à m'arrêter. Ce fut pire avec Adriel, lui qui m'accompagnait dans cet excès. Puis j'ai arrêté, mais lui non. Lui, ce fut pire. Quand il était bourré, il était méconnaissable. Ça n'était plus Adriel, ça n'était plus mon mari, l'homme que j'aimais. C'était une sorte de monstre, sans conscience de ses mots ou de ses gestes. Ce même monstre qui a abusé de moi ce soir-là. Ce soir où j'ai compris qu'il fallait que je parte, malgré le fait que je l'aime, et que je continue inlassablement de l'aimer. Il fallait que je parte maman, ce genre de geste, on ne peut le pardonner. Mais je ne veux pas en parler, comme je l'ai dis. Je sens mon corps tout entier me lâcher, et les larmes me viennent. Je veux pas en parler maman.

Tu me manques. Papa et toi me manquez tant. J'aimerai pouvoir t'envoyer cette lettre, mais je ne le ferai pas. Je t'ai trouvé sur facebook, d'ailleurs. Mais je ne t'enverrai pas d'invitation. Je n'entrerai pas en contact avec toi maman, même si j'en meurs d'envie. Car j'ai honte, tellement honte de la vie que je connais aujourd'hui. Je ne veux pas que tu me vois dans cet état, que tu me vois telle que je suis aujourd'hui. Un jour sûrement, je reviendrai vers vous. C'est certain. J'ai tant besoin de vous, tant besoin de quelqu'un pour m'aider. Mais je ne veux pas vous déranger. Je ne veux pas être encore la cause de vos déceptions. Je vous aime tellement. Je suis désolée, pour tout.


kath est cleptomane, elle ne peut pas s'empêcher de voler ce qui lui tombe sous la main, pourtant elle fait tout pour se contrôler, mais c'est parfois plus fort qu'elle × elle n'a plus bu une seule goutte d'alcool depuis un an et huit mois, même si elle a failli craquer plusieurs fois, faute de travailler en tant que barmaid × elle a un certain talent pour le chant mais préfère le cacher car elle a très peu confiance à elle × elle aimerait pouvoir se payer un psy, car elle a énormément besoin de se confier. mais n'ayant pas les moyens, elle confie ses petits tracas à bubulle, aka son poisson rouge × c'est d'ailleurs une fana des animaux, ce qui fait que souvent elle tente de se mettre au végétarisme. mais elle aime beaucoup trop la viande pour ça × en fait, kath aime tout ce qui est mignon et enfantin ; les licornes, les disney, les peluches, les friandises etc. c'est une enfant dans un corps d'adulte, qui prend peu de choses au sérieux dans la vie × raison pour laquelle elle affiche constamment un sourire sur ses lèvres, même quand le coeur n'y est pas. elle aime juste apporter de la bonne humeur à ceux qui l'entourent × le seul moyen de lui retirer son sourire ? parlez-lui de sa petite taille, là c'est immédiat, elle tire directement la tronche × elle n'a pas vécu des choses bien joyeuses dans sa vie, pourtant c'est une grande optimiste qui préfère voir le bon côté des choses × c'est une pro des blagues pourries qui ne font rire que sa petite personne × la blonde est aussi énormément attirée par le monde de l'art dans sa globalité, mais notamment pour le cinéma. il lui arrive souvent de s'incruster dans une salle obscur pour aller voir un film, faute d'avoir le budget pour × elle possède alors une énorme et interminable culture générale et un QI plus élevé qu'il n'y paraît × elle fume énormément pour combler son manque d'alcool, mais son petit corps ne le supporte pas, ce qui lui provoque assez souvent des toux incontrôlables × elle n'est pas du genre à beaucoup se préoccuper d'elle-même, mais à surtout penser aux autres malgré les sales coups qu'elle a eu × elle garde son alliance sur une chaîne, autour du cou, refusant de l'avoir au doigt alors qu'elle est en plein divorce, mais n'arrivant pas à s'en débarrasser pour autant × son ex-mari l'a violé il y a une paire de mois maintenant, ce qui a conduit la jeune femme à demandé le divorce × pourtant, elle continue de l'aimer × kath est juste trop naïve et influençable, et ce depuis l'adolescence. elle a toujours suivi les gens les moins fréquentables, et ne cesse de s'en mordre les doigts aujourd'hui × elle est juste trop gentille, donne sans compter et sans rien vouloir en retour × elle a d'ailleurs longtemps hésité à devenir bénévole pour une quelconque association, mais elle n'a finalement pas le temps pour ça, cumulant trois boulots × kath c'est pas le genre de fille superficielle, à passer deux heures chaque matin à se maquiller et bien s'habiller. elle prend soin d'elle, c'est certain, mais n'accorde pas une telle importance à son physique × elle fait quand même régulièrement du sport, courant tous les matins avant d'aller travailler.