I. "you're a child, no matter what happenned, you simming in a golden sea."

Riche à outrance, c'était un fait, ma famille l'est, un père homme d'affaire et propriétaire d'une chaine d'hôtel de luxe, une mère directrice marketing d'une des plus grandes agences de mannequinat, je ne manquais de rien, j'avais tout ce que je voulais. Très tôt exposé sous les feux des projecteurs, à accompagnés mes parents à toutes ces soirées mondaines, galas de charités, recevant les plus beaux compliments de convives sur mon sourire, mon accoutrement des plus élégants, je reflétais l'image du fils parfait, ce n'était pas qu'une apparence, une vérité absolue qu'il n'était même pas besoin de jurer. Ils étaient peu présent, mais j'étais tout de même choyés pendant leur absence, par les gouvernantes de la maison familiale et elles laissaient ce rôle à mes parents quand ils étaient de retour. Nager dans un mer en or, un poisson, c'était ce que j'étais, nageant où je voulais, tout m'était accessible, tout est accessible à un Rodehorst, tout le monde le sait.

II. "teenage years, teenages dreams, crazy child catching under a thousand shits."

Epoque difficile dans une vie, marque d'identité, crise d'identité, se chercher, se trouver, je suis passé par là, il n'était plus trop question d'aller dans le sens de mes parents arrivé à mes seize ans. Esprit de contradiction, prise de parole, insubordination, je prenais conscience de ces termes qui ont été la cause de tant de conflits avec mes parents, en particulier mon père. Décadence, dépravation, il n'a suffi que d'une photo dans un magazine people pour que je sois menacé, menacé par les investigateurs du fruit de leur travail, me couper les vivres, m'interdire des études supérieurs, ce genre de menaces passent au-dessus généralement quand on es un adolescent con et borné puis vient la fois où le père débarque au commissariat pour chercher son fils ivre en cellule de dégrisement, qu'il utilise son stylo en argent pour marquer un chèque qui fera taire toutes les bouches, qui effacera l'encre du casier judiciaire, cette fois là marque et c'est là qu'on comprend qu'on a été con, stupide, c'est là qu'on s'excuse, qu'on regrette cette période qui a durée un bout de temps. Je me suis vite repris en main, pour regagner la confiance du père déçu, pour retrouver la dignité d'une mère agacée, arrêter de jouer les caïds friqués, jouer au fils à papa à qui tout est accessible, prendre de la maturité, grandir et prendre conscience que je ne veux pas rater ma vie, que je veux être la fierté de ma famille. Je veux devenir quelqu'un, quelqu'un d'important, d'aussi important que mes parents.

III. "you can do it, going on on the main road, acess to sucess, pride of life."

J'y suis, UCLA, la célèbre Ecole de droit, déjà en septième année, un parcours brillant et plus que trois ans avant d'avoir ce diplôme, plus que ce stage, ce stage qui est la clé de tout. Skadden, le nom qui sera la clé de ma réussite, un des cabinets d'avocats les plus réputés de la ville des anges, j'y suis, simple stagiaire, je rêve déjà le fondateur même de cette maison de droit est mon tuteur, mon futur mentor et pendant trois ans il m'a montré tout ce qu'il y avait à savoir, briller à ses côtés, je ne pouvais rêver mieux, surtout avec les encouragements du conseil d'administration de l'UCLA et ceux de mes parents. C'est aussi grâce à lui que j'ai rencontré la femme de ma vie, sa fille Madison, une rencontre des plus basiques, des plus banales mais pourtant ce jour restera jamais graver dans ma mémoire, ce jour où elle est venu au cabinet de son paternel, parce qu'elle revenait diplômée d'Harvard et quand j'ai posé les yeux sur elle, j'ai su qu'on allaient écrire quelque chose ensemble, une histoire qui s'est affilé sur une année, sous l’œil attentif d'un père voulant le bonheur de sa fille, des rendez-vous, des moments partagés, une connexion logique à un premier baiser, une première nuit d'amour, des mois de pages de cette histoire avant le plus grand chapitre de celle-ci, le mariage, presque un an et demi après le début, ce si petit mot, ce "oui" qui signifie en vérité tant. Un diplôme en main de l'Ecole de droit de l'UCLA, un poste dans le cabinet qui a conduit à ma réussite, un mariage des plus parfaits avec la plus belle femme du monde. J'avais réussis quelque chose, je me revoyai encore adolescent à faire le con parce que j'étais en crise identitaire et maintenant je me regarde, vêtu d'un costard italien, assis derrière un bureau climatisé avec une pile de dossier, une alliance au majeur, la gloire et le succès.

IV. "Nastiness, man on fire, broken the page of you're life's book for bullshits."

L'éloignement, c'est la cause, la cause de mon erreur, elle s'acharne trop, beaucoup trop, elle rentre tard, trop tard, parfois pas du tout, parce qu'elle veut réussir, parce qu'elle me répète qu'elle ne peut pas faire autrement, que son travail est primordial, surement plus important que moi, moi son mari, l'homme de sa vie depuis deux ans à présent. Ne plus la voir, la savoir omniublé par autre chose que moi, m'enfermer un plus plus dans l'acharnement du travail à mon tour, rentrer tard, enchainer les dossiers, et l'embrasser. L'embrasser lui, pourquoi lui ? Oscar, le nom de mon stagiaire, comme moi avant il y a de ça quelques années, il fait du bon travail, il sait me dire les choses quand il n'est pas d'accord avec moi mais j'aime ma femme, de tout mon cœur, de tout mon être mais il a fallut que je me perde, que je le trouve beau, beaucoup trop beau pour m'arrêter uniquement au goût de ses lèvres. Dans le dos de Madison pendant deux années, l'éloignement le plus total, lui promettre que je vais quitter ma femme, que je vais demander le divorce mais je suis inconscient, je l'aime elle mais il m'attire lui, les courbes de sa peau, la douceur de ses lèvres et très souvent la sauvagerie de nos ébats. Une relation infidèle qui me consume, mais il y met un terme, parce qu'après deux ans il se rend compte que je n'ai fais aucun effort dans notre relation, il y met un terme, dégoutté, anéanti, déçu. Et comme si le destin frappait deux fois au même moment il a fallut que ce soit le moment précis où je retrouve ma femme, envolée l'acharnée de boulot, je retrouvais la douceur et l'attention au creux de ses bras, au coin de ses lèvres, lui mentir, de pas lui dire, garder ça pour moi, mon vice, mon erreur, ma connerie mais je ne peux pas l'oublier lui, jamais, il m'a attirer vers l'inconnu et j'ai aimé mais j'aime ma femme encore plus, un mensonge pour préserver ma femme.

IV. "Again, the circle begin for new, madness, when youre heart love someone and your body someone else."

Au fond du trou, c'est dans la position actuelle où je me trouve, ma femme l'a découvert, un passé enfoui depuis trois ans qui refrappe chez nous, qui me revient en pleine figure. Elle sait, et elle est anéantie, brisée, cela va faire trois mois qu'elle a engagée une procédure de divorce, elle n'a pas perdu de temps parce que les démarches sont longues, je regrettes mais je ne l'ai pas retenu, elle est parti de la maison, s'installant ailleurs mais on ne peut pas s'oublier, on s'aiment toujours, affreusement, maladivement, je fais tout pour retarder la procédure, dans la limite de la loi évidemment, par amour je pourrais devenir hors-la-loi, pour elle je ferais n'importe quoi mais je l'ai trahis, j'ai trahis sa confiance, un mensonge qui s'est assombrit pendant trois longues années avant d'éclater et de briser une femme et un mariage. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, je suis paumé, perdu, je veux reconquérir ma femme mais elle aussi elle est là, dans un coin de ma tête, elle a marqué ma peau, Greta, dès que je ferme les yeux j'entends sa voix me murmurer son nom au creux de l'oreille alors que nos corps sont nus l'un contre l'autre pour l'indécence même, c'est ce qu'elle est, le bourreau, le corbeau, j'aime autant ma femme que je suis attiré par cette femme, cette succube qui envahit mon esprit au plus profond de moi, elle est mon vice à présent, le cercle se construit de nouveau, entre la reconquête de toute une vie et la tentation de la plus belle incarnation du vice, je suis partagé, tourmenté. Même le plus brillant des avocats à ses vices les plus profonds et noirs.