un peu caché derrière ma connerie, ça, on s'entend que c'est pas impossible. même beaucoup caché derrière ma connerie à vrai dire. une bonne grosse couche de connerie impossible à retirer. ça c'est sûr et certain. qu'elle le pense, qu'elle en soit persuadée si c'est ce qu'elle préfère penser. je me contente de sourire, silencieusement, sans en rajouter une couche. guerre sans fin, sinon.
- ah oui, les femmes. oh, les femmes, qu'est-ce que je les aime, putain. une de mes plus grandes passions dans la vie.
grand sourire légèrement arrogant, fier, celui du gosse qui ne peut pas s'empêcher de toutes les draguer, toutes les charmer. tout âge, toute morphologie, toute couleur de peau. toutes, toutes, toutes. aucune différence. de la plus jeune des majeures à la plus vieille des milf. en passant par nyla et ses lèvres charnues qui m'envoutent, qui me tentent, que je ne peux pas m'empêcher de regarder sans m'en empêcher. qu'elle le remarque, soit. je crève simplement d'envie de l'embrasser.
j'me retiens.
homme sage, ou presque.
je me contente de toucher ses cheveux, comme si ça allait pouvoir apaiser mon envie grandissante, comme si ça allait suffit.
je me contente de la taquiner, de jouer la carte du vieil homme qui n'a plus la forme pour pouvoir la tirer contre moi. vieil homme, tout est relatif. trente ans à peine, encore frais comme un minot de vingt, encore énergique, encore fougueux.
elle atterrit dans mes bras et son rire franc me fait remonter une vague de frissons, me fait sourire encore, et encore plus, les lèvres contre sa joue. un flot de joie qui m'envahit alors qu'elle me prouve, elle, qu'elle est aussi heureuse qu'elle en a l'air, qu'elle est encore capable de rire autant.
une princesse qui mérite tout sauf d'être malheureuse.
son baiser dans mon cou me fait fermer les yeux un instant, et quand elle se relève je glisse ma main contre sa mâchoire, le pouce qui glisse d'un sens puis dans l'autre contre sa joue lentement, tendrement, le sourire plus léger, plus en coin, le regard plus tentateur.
incapable de s'en empêcher, ce gars-là.
- possible. ça a marché? sinon, j'ai plus d'un tour dans mon sac, tu sais.
j'avance mon visage vers elle, m'arrête à quelques centimètres du sien, avant de lâcher un clin d'oeil et me laisser retomber en arrière, tête contre le sable.
on peut rester sur le sable, aussi, je saurais me montrer convaincant. tout du moins j'essayerais autant qu'il le faudra. quand bien même je sais qu'elle finira par gagner, je sais que je finirais par me lever et qu'on ira à deux sur sa planche, qu'on ira attraper les vagues comme on le pourra, qu'on ira tomber dans l'eau ensemble et rire comme deux adolescents qui se vident la tête des responsabilités et du sérieux du quotidien.

Les femmes… Andrea et les femmes. Andrea et toi. Aussi simple que compliqué. « Hm ouais, j’ai cru remarquer. » Pointe de jalousie, Nyla ? Non, ça voudrait dire reconnaitre que tu tiens un peu trop à Andrea. Plus que tu ne veux l’admettre. « Puis un italien sans femmes autour, c’est plus un italien… » ajoutes-tu rapidement avec un léger sourire sur les lèvres. Stéréotype à la con, et pourtant, ça correspond parfaitement au mec que t’as face à toi. Mais il en est fier, Andrea. Tu le vois à ce sourire arrogant, à ce sourire qui pourrait te donner envie de le regifler, sans grande raison. Juste pour ça. C’est aussi pour ça que t’es étonnée qu’ils se souviennent de vos baisers. De l’effet de tes lèvres. Une bouche parmi d’autres. Une fille parmi les autres qu’il a pu avoir. Pourtant, tes lèvres, il continue de les fixer, comme si elles étaient la tentation ultime. Celle qui pourrait le faire rapidement céder. Mais il se contente de glisser ses doigts dans tes cheveux, les remettant légèrement en place. Et toi, ça te plait bien. Pas besoin de l’envoyer chier, pas de culpabilité, et c’est loin d’être désagréable. Au contraire.
Vieil homme. C’est vite dit. Tout juste la trentaine. Et de ce que tu te souviens, encore avec toutes ses capacités. Aucun complexe à avoir face aux petits jeunes. Mais ça, tu lui diras pas. Ca, tu le gardes précieusement pour toi. Tu te retrouves alors sur lui, entre ses bras. Merde ce que t’aimes le voir sourire. Et c’est seulement maintenant que tu t’en rends compte. Tu viens déposer tes lèvres dans son cou. Tu sais pas si c’’est le moment, cette espèce d’euphorie passagère qui te donne l’impression d’être de nouveau une gamine. Ou si c’est quelque chose dont t’avais réellement envie, que t’as juste fait au bon moment, en passant presque inaperçu. Seulement sa main qui glisse contre ta machoire, mais surtout ce regard tentateur, sûr de lui, ce regard de prédateur, il te fait douter de la suite des évènements. « Un peu. Mais c’est seulement retardé » Il avance son visage, et toi, tu t’arrêtes de respirer, mais tu peux te retenir d’éclater de rire lorsqu’il te fait un clin d’oeil avant de laisser sa tête retomber dans le sable. Sale gosse. Alors c’est à ton tour d’avancer le visage, de le rejoindre, et ses lèvres, tu les frôles, un sourire amusé s’y est dessiné. « T’es irrécupérable, tu le sais ça ? » Immédiatement, tu te relèves, attrapant sa main par la même occasion. Debout, t’attends maintenant qu’il se lève, parce que c’est pas avec ta seule force que tu vas réussir. « tu me feras pas le coup deux fois. Même si t'en meurs d'envie. »

ah oui nyla, t'as remarqué ça? t'as remarqué combien j'aime les femmes, hm? est-ce que c'est une pointe de je-ne-sais-quoi que je perçois dans ta voix, peut-être même au fond de ton regard? peut-être quelque chose que j'aimerais voir, quelque chose que j'aimerais apercevoir de ta part, une jalousie que j'aimerais que tu éprouves pour montrer que j'ai gagné, que c'est moi qui ai gagné la partie. peut-être.
rire qui éclate à la mention du stéréotype des italiens et des femmes. elle a pas totalement tort. surtout quand on me voit moi.
rien qui prouve le contraire.
mais je veux juste l'embrasser, je veux juste la serrer, la blottir contre moi, la coller contre mon torse et ne plus la lâcher. la couvrir de baisers à l'infini, pendant des heures entières. lui faire l'amour trois, quatre fois, peut-être même cinq. tendrement, sauvagement, peu importe, tout ce qu'elle voudra. n'importe, du moment que je l'ai, juste pour moi, des heures durant.
tentation de ses lèvres sous mon nez, gorge qui se serre et self-control maitrisé de toute force, à toute vitesse. presque incroyable.
ses lèvres contre mon cou, mes bras serrés autour de sa taille, un sourire qui s'arrache à mes lèvres, brutalement, sans prévenir, un brin bruyant. et ma reprise du contrôle de la situation. ma main contre sa mâchoire, mon regard tentateur, et enfin, le relâchement total, ma tête qui part en arrière. au tour de nyla de jouer, avec mes sentiments, avec mes pulsions, avec mes désirs. un jeu dangereux, mais je tente de me contrôler un maximum.
presque incontrôlable quand ses lèvres frôlent les miennes.
je sais, je sais que je suis irrécupérable. un cas désespéré. du n'importe quoi. tellement irrécupérable, que je glisse ma main dans le bas de son dos, pour essayer d'atteindre ses fesses, essayer de la tenter à son tour, et qu'elle me donne, ce foutu baiser.
mais nyla, plus rapide que l'éclair, s'est déjà relevée.
nouveau sourire.
je garde sa main dans la mienne et me redresse pour embrasser les phalanges de ses doigts. le charme à l'italienne.
- oh oui, j'en crève d'envie. tant pis.
m'allonger avec toi, oublier les gens autour. le rêve de toute une vie.
j'me lève, finalement, et la lâche pour me déshabiller et ne rester qu'en boxer. je regroupe mes affaires ensemble et appelle cesare pour qu'il fasse le bon chien de garde qu'il est.
retourné vers nyla, l'air innocent, la main qui gratte les abdos tranquillement, les abdos contractés pour la faire baver, le regard de celui qui charme et fait semblant de ne pas se rendre compte.
- t'es prête, bellezza?

Y’a des choses que t’as remarqué, mais que t’aurais pas dû T’aurais jamais dû noter toutes les femmes qui gravitent autour d’Andrea. Ca devrait pas être le genre de choses qui te sautent aux yeux. Pourtant c’est bien le cas, mais tu le fais passer l’air de rien. Tu le balances juste comme ça, avant de te faire happer par ses bras, de rire contre sa peau, et d’être de nouveau bien, pendant quelques instants. Pas de prise de tête, juste des sourires et des rires, dans des bras qui te serrent fort. Dans des bras qui pendant quelques secondes, te font tout oublier. Ca aurait pu repartir en cacahuètes. En un rien de temps. Juste avec un regard trop appuyé, des lèvres trop proches, et une volonté fragile. Mais tu sais pas trop quand même, tu finis par réussir à te lever. C’est pas le moment de céder. T’as assez fait la conne comme ça.
Ta main dans la sienne, il embrasse tes phalanges, et toi, tu te mords la lèvre pour ne pas trop sourire. Et pas craquer. Non, faudrait pas que tu craques encore une fois pour Andrea. Ce serait la merde sinon, nan ? Encore un peu plus. Pourtant, il est là devant toi, à te faire sentir bien. Il est là, avec tout son charme et ses conneries. « Tant pis. » que tu répètes en haussant les épaules, un sourire sur le coin des lèvres. C’est que tu serais presque surprise qu’il abandonne aussi vite, qu’il cède à ton idée plutôt qu’à la sienne. Alors il se lève, et il se déshabille. T’aurais pu regarder ailleurs, mais non, tu le lâches pas des yeux, et tu te pinces les lèvres une fois qu’il est en boxer. C’est la première fois que tu le revois dans cette tenue depuis… Depuis que vous avez fini dans le même lit.
Il s’avance, en se touchant légèrement les abdos, et tu lèves les yeux au ciel en lachant un rire nerveux. Du revers de la main, tu lui claquer légèrement le buste. « Respire. » Tu le détailles de la tête au pied avant de lever une nouvelles fois les yeux au ciel en attrapant ta planche. « Pas besoin de contracter. T’as déjà oublié que je t’avais vu à poil ? » Pourtant, t’as quand même du mal à détourner le regard. Faudrait être débile pour regarder ailleurs en réalité. Sans lui redemander son avis, tu lui prends la main pour le trainer avec toi jusque dans l’eau. Ta planche à l’horizontale, tu viens te mettre dessus, devant, en laissant une place à l’arrière à Andrea. C’est pas forcément le meilleur moyen de pagayer, mais vous pouvez vous en sortir. Alors tu te penches légèrement, de manière à pouvoir avoir le bras dans l’eau et tu tournes la tête vers l’italien. « Evite de mater. » que tu laches avec un sourire en coin. Tu le connais assez pour savoir qu’en règle générale, il ne manque pas une occasion en or pour se rincer l’œil.

tant pis. ouais, c'est exactement ça, tant pis. je crève d'envie de l'attirer encore contre moi, de la prendre au piège, de la serrer dans mes bras et d'embrasser son cou à mon tour. quelque chose me dit qu'elle n'est franchement pas contre l'idée, peu importe ce qu'elle en dit, rien qu'à la vue de ses dents qui glissent contre sa lèvre quand j'embrasse sa main.
trop tentée, presque incapable de résister. si seulement. elle résiste bien, trop bien, et je finis par abandonner moi l'idée, je finis par me lever, me déshabiller, prêt à la suivre jusque dans l'eau, non sans la titiller encore un peu. une fois de plus, qui n'est jamais assez, mes muscles contractés pour peut-être réussir à la faire craquer cette fois, qui sait.
il y aura au moins un point de décerné pour l'effort.
le dos de sa main claque contre mon torse et je ne peux pas m'empêcher de rire, le regard malicieux. elle a encore une fois failli se laisser tenter. je le sens, je le vois. je le sais.
- et alors, ça veut dire que j'dois arrêter tous mes efforts pour te charmer? tout est déjà gagné d'avance?
allez nyla, laisse-moi jouer encore un peu, tu sais que c'est dans ma nature. c'est qui je suis, tout simplement. j'ai rien oublié, j'ai certainement pas oublié que moi aussi, je t'ai vue à poil. il n'empêche que je peux encore m'amuser à essayer de te faire tourner la tête.
elle prend ma main, je la laisse faire et la suis sagement dans l'eau. sensation trop agréable qui m'avait manqué, celle d'être dans l'eau, près des vagues, avec nyla et une planche. je passe la tête sous l'eau un instant et grimpe derrière elle finalement.
nyla penchée en avant, c'est ma tête que je penche sur le côté, perdu dans la contemplation, un léger sourire en coin.
- moi, mater? jamais.
je ne mate pas, j'admire. et mes doigts aussi admirent, glissent le long de son dos jusqu'à la bordure de son bas de maillot de bain. trop tentant. dans l'eau, personne ne remarquera rien.
- dépêche de nous trouver une vague, j'risquerais de perdre la tête trop rapidement, moi.