Clarke Villanueva & Ozalee Carstairs

Ça existe le syndrome de Lannister ?

« Ce soir je rentre pas, j'reste sur le campus. » C'est tout ce qu'elle a besoin de dire, Ozalee, pour qu'on lui fiche la paix. Elle a besoin d'air, en ce moment, et elle est restée chez elle bien trop longtemps, et ses idées s'embrouillent. C'est cruel, au fond, que de se perdre en étant dans sa propre maison. Aujourd'hui, ses cours sont en fin de soirée, et tout son cours de phonétique, elle l'a passé complètement déphasée, épuisée par ses soirées au club, par les histoires de famille. Elle a eu tort de croire qu'elle pouvait jouer sur les deux fronts, Ozalee, mais le soucis, c'est qu'elle se sent incapable de choisir un côté. Puis y a Damian, putain. Damian qu'elle arrive plus à croiser dans les couloirs de leur villa, et qu'elle préfère presque voir de loin pour éviter de le regarder trop longtemps comme il peut le faire avec elle. Elle a l'impression que plus elle grandit, plus les choses changent entre eux. Mais genre, d'une façon bizarre. Comme si quelque chose coinçait. Elle souffle, la rousse, et elle lève les yeux vers sa moitié, à sa droite, aussi attentive au cours qu'elle. Clarke. Grimaçant, Lili attrape une feuille de son cours, et griphonne rapidement : Faut que j'te cause asap. Soirée pop corn dans ma chambre ? Discrètement, elle fait ensuite glisser la feuille dans la direction de Clarke, lui glissant même un sourire pour ne pas laisser paraître sa tension. Elle va la prendre pour une folle.

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Phonétique. Blablabla. Ok, Clarke elle est loin dans son monde là, assez loin pour ne plus entendre les étudiants répéter encore et encore les mêmes mots dans l'espoir d'atteindre la parfaite prononciation. Ce week end, y a compétition. Meilleur espoir féminin. Et forcément, elle veut décrocher le prix. Forcément, elle travaille d'arrache pied ses enchaînements. Sa faiblesse ultime, le cheval d'arçon. Un problème de taille diras t'on. Mais elle tient à être la meilleure, Clarke n'a jamais acceptée les secondes places. Alors son cours de français, il lui parait bien loin à la latina. Puis de toute évidence, personne ne semble faire réellement attention à son absence mentale du jour. Un point pour elle. Y a qu'une rousse en particulier pour la faire sortir de son propre esprit. Faut que j'te cause asap. Soirée pop corn dans ma chambre ? Clarke, elle regarde le bout de papier et attrape à son tour un stylo lui permettant de répondre à l'invitation : tu m'as eu avec le mot pop corn. La feuille glisse à nouveau vers sa meilleure amie et la brune lui rend son sourire, interrompu très rapidement par la sonnerie stridente annonçant la fin du cours. On passe se chercher un café ? Clarke et la cafeïne, une histoire d'amour pas prête de se terminer. Alors la latina remballe ses affaires, fait glisser son sac sur ses épaules et passe son bras de libre autour d'Ozalee. L'été me manque déjà qu'elle marmonne, ronchonne comme à son habitude. Mais pendant les vacances, elle s'abandonne à sa seule et unique passion, passe ses journées au gymnase et fait abstraction de tout le reste. Chose impossible une fois les cours repris.

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Impossible de suivre le cours correctement, une vraie torture, et au final, elle craque rapidement la rouquine, fait passer son petit mot à Clarke qui a l'air aussi attentive que sa meilleure amie, si ce n'est même plus. Un sourire, elle griffonne, et la note revient vers l'envoyeur. tu m'as eu avec le mot pop corn. Evidemment, la bouffe a toujours eu le don d’appâter la brune, et ça fait sourire la Carstairs, qui retourne un sourire complice à sa meilleure amie tandis que la sonnerie annonce la fin de leur heure de cours. Amen. « Deal, j'ai cruellement besoin de caféine, je sens mes cernes sans même les voir. » C'est limite si elle a pas l'impression que son visage entier est cerné, genre valises jusqu'au menton. Son sac sur l'épaule, elle place son bras autour de la taille de Clarke, tandis que cette dernière l'entoure également d'un bras libre. « Je rêve d'une plage en France là. De beaux garçons pour me mettre de la crème solaire... » Damian se démerde bien pour les massages. Merde, Oz. J'avance vers l'extérieur de la fac, et surtout, vers le Starbucks de l'autre côté du parking. « Je suppose que je devrais faire avec le soleil ici, à travers les fenêtres de l'amphi. » Pity. Elle profite des rayons de soleil qui caressent son visage, et entre dans le café pour commander pour elle et Clarke. « J'offre. » Elle lui laisse jamais le choix, Ozalee.

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Puis les cours, c'est pas son fort à Clarke. Elle a l'esprit qui divague un peu trop souvent. Y a son passé qui la hante beaucoup. A bien trop de moment elle semble ailleurs, comme déconnectée de ce qui l'entoure l'empêchant alors de créer de vrai relation. Quelque part, elle s'en fiche la latina, elle a besoin de personne pour avancer mais elle déteste les regards en biais, les murmures sur son passage, les silences bien trop compréhensible. Y a qu'Ozalee qui lui convient parfaitement. Y a parfois besoin que de simple regard pour qu'elles arrivent à se comprendre et ça lui convient comme ça à Clarke. Au fond, elle a pas besoin d'être considérablement entourée tant que la rousse reste à ses côtés. « Deal, j'ai cruellement besoin de caféine, je sens mes cernes sans même les voir. » Moi je les vois et crois moi, même un cadavre ne t'envierais pas qu'elle répond du tac au tac avec un petit rire. Légèrement cinglante, comme à son habitude mais Ozalee à l'habitude de ses défauts tout comme la latina est habituée aux siens. « Je rêve d'une plage en France là. De beaux garçons pour me mettre de la crème solaire... » Oz et les garçons. La brune secoue la tête amusée. Juste pour la crème alors, tu sais bien qu'une fois qu'ils ont commencé à parler ils perdent tout intérêt. Triste réalité. Mais Clarke, elle a un problème avec les hommes en particulier. Ne les affectionnent pas particulièrement, préfère s'en tenir à l'écart la plupart du temps. Encore une fois, son passé est le frein moteur de sa vie. « Je suppose que je devrais faire avec le soleil ici, à travers les fenêtres de l'amphi. » C'est pas comme si elles avaient réellement le choix de toute façon. La latina suit sa meilleure amie traversant le parking presque au pas de course entrant à sa suite dans le starbucks présent. « J'offre. » Haussement d'épaule. T'offre toujours, t'es mon compte en banque Oz. Clairement. Mais elle proteste pas pour autant. Elle a pas vraiment d'argent Clarke et les bourses qu'elle obtient lui permette de payer ses cours. Les économies, c'est pour assurer son futur, c'est compliqué dans un cas comme le sien. Un pumpkin spice latte. Ce sera sa routine des prochains moins, complètement addict au goût de celui là. Caramel Macchiato pour toi ?

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Moi je les vois et crois moi, même un cadavre ne t'envierais pas Clarke, ou la délicatesse à l'état pur, mais elle a l'habitude, Ozalee, c'est limite anormal quand la jeune femme n'est pas en train de lui retourner ses commentaires dans la face. La rouquine retourne un sourire radieux à sa meilleure amie. « Toi par contre peut-être que tu peux m'envier. Vite, le café. » Elle rit doucement, et les jeunes femmes divaguent, rêvent de soleil et de plage. Et de garçons. Enfin, Oz rêve de garçons, parce que la brune, ça a jamais été son délire. Juste pour la crème alors, tu sais bien qu'une fois qu'ils ont commencé à parler ils perdent tout intérêt. La rousse hausse un sourcil, et fait un bref hochement de tête qui laisse entendre que Clarke n'a pas tort. « A la fac, c'est sûr. Mais la dernière fois j'ai parlé avec un type, putain, il m'a épaté. 28 ans, proprio d'un club.. Enfin bref. » Elle sait que quoi qu'elle dise, de toutes façons, ça suffira pas à l'hispanique. Elle sait que la gente masculine est loin de faire l'unanimité auprès d'elle. Puis enfin, elles arrivent au café, la rousse annonce qu'elle offre directement, comme à chaque fois. T'offre toujours, t'es mon compte en banque Oz. Fair enough. La jeune fille dégaine la carte bleue plus vite que son ombre. « C'est pas des cafés pour deux qui vont me ruiner, moi, anyway. » Si elle ne parle pas de la situation de ses parents à sa meilleure amie, en revanche, Oz n'a jamais caché sa richesse à Clarke, estimant qu'il n'y a pas de quoi s'en cacher, tout comme la brune ne se cache pas tellement auprès de la rousse pour sa précarité. Alors, quand elle peut, elle aide. Contrairement à ses parents, Ozalee, elle a un coeur envers les autres gens, surtout ses amis les plus proches comme C. Un pumpkin spice latte. Caramel Macchiato pour toi ? - « Ouais. » Qu'elle marmonne sans lever les yeux de son téléphone, répondant rapidement à un sms de sa mère qui lui demande des trucs à propos du club. Elle range vite son téléphone, paie leurs commandes habilement d'un coup de sans contact, et au bout de quelques minutes, elles récupèrent leurs boissons. Sortant du Starbucks, les jeunes filles se dirigent naturellement vers le parc le plus proche. Son portable sonne, elle le sort. Damian. Zou, dans la poche sans décrocher. « T'as une compet bientôt, nan ? » Qu'elle demande pour ne pas laisser paraître sa préoccupation chaque fois qu'elle lit le nom de son frère.

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Pour pas changer les habitudes et de toute façon, elle la connait sur le bout des doigts. Y a une éternité qu'elles sont amies. Un peu plus de cinq ans maintenant et jamais rien n'est venu obscurcir ce lien. Elle s'en plaindra pas Clarke, elle aime la simplicité de leur relation. Et puis c'est la seule sur qui elle compte vraiment alors forcément, elle s'embarasse pas des rumeurs d'adolescents. « Toi par contre peut-être que tu peux m'envier. Vite, le café. » Niania. Mais elle a pas tord sur le fond. Clarke elle dort pas beaucou ces derniers temps. Entre la reprise des cours et les entraînements, elle a pas le temps de flemmarder dans un lit pour rattraper les heures de sommeil manquantes. « A la fac, c'est sûr. Mais la dernière fois j'ai parlé avec un type, putain, il m'a épaté. 28 ans, proprio d'un club.. Enfin bref. » Yerk. Beaucoup trop vieux de toute façon. Et quand tu atteindras son âge, il sera presque en train de se déssêcher, ne perd pas ton temps. Proprio d'un club ou non, c'est sûrement pas un bon partie. Et puis bosser dans le milieu de la nuit, c'est souvent faire partie d'affaire louche. La latina, elle sait déjà que les flics ils la regardent de travers la plupart du temps, elle tentera pas de s'infiltrer dans plus de problème que ça. « C'est pas des cafés pour deux qui vont me ruiner, moi, anyway. » Fair enough. Ozalee, elle a du fric à en revendre. C'est ça l'injustice de la vie. Des riches, des pauvres, pas vraiment de juste milieu. Ou t'as trop, ou pas assez. Bref, les boissons en main, Clarke rejoint presque aussitôt l'extérieur pour rejoindre le parc. Encore une de leurs habitudes après les cours, on change pas une équipe qui gagne. « T'as une compet bientôt, nan ? » Mh, ouais. Toi, tu réponds pas ? qu'elle demande l'air suspicieux. Parce qu'Ozalee, c'est le genre de nana avec le téléphone greffé dans la main. La voir rejeter un appel de la sorte, c'est forcément étrange pour la peine. Les juges m'attendent au tournant. Je suis placée favorite mais tout le monde connait ma faiblesse au cheval d'arçon. Et rien que ça pourrait la rétrograder en seconde place ce qu'elle n'accepterait bien évidement pas.

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Sur bien des aspects, elles sont différentes, pour ne pas dire radicalement opposées. D’un côté y a Clarke, l’acharnée qui roule pas sur l’or, dont le franc parler fait pâlir à vue d’œil. De l’autre, Ozalee, gosse de riche au franc parler subtile, sournois, et qui aime séduire. Toutes les deux, elles se rejoignent de par leur caractère insaisissable, même si Oz, elle, elle aime bien baver sur les hommes, surtout ceux plus âgés qu’elle, ce qui ne semble pas tellement être au goût de la brune. Et quand tu atteindras son âge, il sera presque en train de se dessécher, ne perd pas ton temps. La rousse esquisse une grimace, hausse une épaule. « Je cherche pas du long terme, Clarke, tu le sais, alors j’m’en fout de sa tronche quand j’aurais son âge. » Jamais tombée amoureuse, jamais personne dans sa vie personnelle, pour des raisons qui lui sont plus qu’évidentes. Elle finit par détourner le sujet sur leurs cafés, et une fois à l’extérieur, elle ignore royalement l’appel de son frère pour se concentrer sur Clarke, tout en allant vers leur parc, leur sanctuaire, leur habitude. D’ailleurs, elle a pas une compet à l’approche, elle ? Mh, ouais. Toi, tu réponds pas ? Son air suspicieux fait grimacer la rousse, qui sort son téléphone pour regarder vite fait l’appel. « C’est Damian, il peut attendre, t’en fais pas. Donc ? » Elle préfère largement écouter la brune parler d’elle plutôt que l’inverse. Les juges m'attendent au tournant. Je suis placée favorite mais tout le monde connait ma faiblesse au cheval d'arçon. Le nez dans sa boisson, la rousse fronce le nez, termine sa gorgée avant de reprendre la parole. « T’es favorite, et t’es géniale. J’suis sûre que tu vas encore tout déchirer, j’suis confiante. » Téléphone qui vibre encore, message vocal. La belle gigote mais elle efface la notification. « T’as envie d’mater des films pourris ce soir, ou du film sérieux ? » Qu’elle demande, en s’efforçant de ne pas se brûler avec son Macchiato.