Sujet: (hemrick) wherever I go Mar 6 Sep 2016 - 23:17
Hemrick & Lauryange
Wherever I go
I know I could lie, but I won't lie to you Wherever I go, you're the ghost in the room I don't even try looking for something new Cause wherever I go, I'll be looking for you
J'avais fini par croire que je ne pourrais plus faire confiance à personne. Je finissais toujours déçue par tout le monde. Mes fréquentations, des amis, ma famille et même mon propre mari. Je sais bien que je lui ai dit pour le meilleur et pour le pire, mais la confiance avait terni avec ce nouveau faussé qui s’était créé entre nous. Je n'osais plus faire entrer quelqu'un dans ma vie, pourtant peu de temps après ma séparation avec Gabriel je suis tombée sur lui. Tombé sur cet homme en qui j'ai eu confiance en un seul regard. Je m'étais jetée contre lui, en larmes. Je n'ai pas tout de suite compris pourquoi j'avais fait ce geste, mais une fois sa faible odeur me berçant doucement, j'ai su. J'ai tout de suite su que c'était lui. J'ai eu un doute pendant longtemps, pendant même trop longtemps, je vais l'avouer. Encore hier j'ai eu un doute contre lui. Je me demande encore aujourd'hui s'il serait capable de me laisser tomber, de m'abandonner comme Il avait fait le premier.
Malgré ce doute, malgré toute cette tension que j'avais sous la peau, j'osais lui faire confiance et surtout vivre comme si rien de mal ne m'était jamais arrivé. Depuis que j'avais quitté le Canada, je ne l'avais jamais revu, il ne m'avait pas vu grandir, tout comme je ne l'avais pas vu faire, pourtant à chaque fois qu'il se retrouvait face à moi, je savais que c'était lui. Je n'avais qu'à le regarder au fond des prunelles de ses yeux. J'avais la force de passer des moments simples en sa compagnie et je n'ai même jamais cherché à savoir ce qu'il avait bien pu vivre par le passé. Son passé ne m’intéressait pas, tout comme le mien ne lui conviendrait pas. Son passé lui appartenait, je n'avais pas besoin de savoir comment il avait surpassé ce massacre, le massacre de notre enfance. Je n'ai jamais eu l'envie de lui dire ce qui m'était arrivé avec cet homme qui devait prendre soin de moi.
J'étais là, assise sur la terrasse de ce grand café. Je jouais avec mes doigts sur le verre blanc de mon café aromatisé. Je le fixais en attendant. J'étais perdue dans ma tête, je pensais. À quoi ? Pas grand chose, je ne faisais que me perdre dans les filets de ma vie. J'étais toujours la première arrivée à nos petites rencontres. Il faut avouer que c'était souvent à l'improviste. Il m'appelait, ou je l'appelais. Je ne cacherai pas que ces derniers temps, j'avais besoin de lui, plus que jamais. J'avais l'impression de vivre sous un éboulement. Je lève les yeux vers l'enseigne du Starbuck et regarde au loin un moment et je reconnais sa silhouette. J'affiche un léger sourire et fronce les sourcils voyant un homme tourner le même coin. Ce n'était pas la première fois que je le voyais, je le voyais seulement quand je voyais mon frère.
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and all the devils are here
Sujet: Re: (hemrick) wherever I go Mer 7 Sep 2016 - 21:35
wherever i go
Lorsque je repensais à la dernière année, je devais pratiquement me pincer pour réaliser que je n’étais pas dans un rêve. Après tout ce temps, j’avais finalement retrouvé ma petite sœur, celle qu’on m’avait arraché après la mort de notre mère et l’arrestation de notre père. J’avais découvert qu’elle venait s’entraîner au même endroit que moi et qu’elle était adepte de la boxe, tout comme moi. Je suis longtemps resté éloigné, pour l’observer. Je ne savais pas si je devais m’en approcher. Je ne savais surtout pas comment elle allait réagir… Puis, un jour, elle était dans tous ses états. Elle frappait sur l’un des sacs, sans gant. J’étais seule avec Riva, et je ne sais pas ce qui m’a passé par la tête, probablement ce genre d’instinct qui m’habitait lorsqu’elle était près de moi, mais je me suis approchée d’elle pour l’arrêter. À ma plus grande surprise, elle s’est laissé tomber dans mes bras, en pleurs. Depuis ce jour, nous avons une relation plutôt étrange. Nous ne parlons jamais de notre passé et nous n’avons jamais mis les mots frère et sœur, à ce que nous sommes. Puis un jour, Riva, ou devais-je plutôt l’appeler Lauryange, m’a confronté tout en me disant qu’elle savait… Je comprenais très bien ce qu’elle voulait dire par ça. Elle savait qui j’étais. La conversation a été brève lorsque je lui dis que si elle savait, elle savait aussi pourquoi j’étais là. Depuis ce jour, nous n’avons jamais rediscuté de ce sujet. Je n’avais pas envie de compliquer notre relation. Je n’avais pas envie de reparler du passé. J’avais été éloigné de ma sœur beaucoup trop longtemps et je ne voulais que profiter du temps que nous avions maintenant.
Il nous arrivait souvent, depuis quelque temps, de nous téléphoner pour nous donner rendez-vous. Tout simplement pour passer du temps ensemble, tout comme aujourd’hui. J’étais en direction du Starbuck Coffee, à San Pedro, pour y retrouver ma sœur, qui y était probablement déjà à l’heure qu’il était. De toute façon, elle était toujours la première arrivée. Il faut croire qu’elle est beaucoup plus ponctuelle que je le suis. J’étais bien content en tournant le coin de la rue de voir le fameux Café. Plus j’avançais, plus je me rendais compte que Laury y était déjà. Un sourire se dessina sur mon visage. « Hey toi ! » Lui dis-je, tout en la serrant doucement dans mes bras, pour ensuite m’asseoir en face de celle-ci, toujours souriant.
Sujet: Re: (hemrick) wherever I go Mer 7 Sep 2016 - 23:51
Hemrick & Lauryange
Wherever I go
I know I could lie, but I won't lie to you Wherever I go, you're the ghost in the room I don't even try looking for something new Cause wherever I go, I'll be looking for you
Si un jour on m'avait dit que je reverrais mon frère et ici même à Los Angeles, je crois que je lui aurai rit en plein visage et je lui aurait mit mon point sur le nez. Ce n'est pas quelque chose à jouer, pas avec moi. Quand on vous arrache un frère ou une soeur, c'est comme si on vous arrachait une partie de vous. C'est ce que j'ai ressentis quand on m'a arraché à mon frère. J'ai chercher à comprendre pendant longtemps pourquoi ils avaient ça. Mais après quelques années j'ai cessé d'y penser. Je n'arrivais tout simplement plus à penser à mon frère. D'une certaine façon, penser à lui faisait en sorte que je pensais au passé, donc à notre père. C'était devenu trop dur avec le temps.
J'ai même pensé un moment qu'il serait peut-être devenu comme lui. Je ne connais rien de la vie de mon frère, de mon Hemrick et pourtant, c'était quelque chose qui me passait six pieds par dessus la tête. Ce qu'il était entre notre séparation et aujourd'hui m'importait en rien. J'avais mon frère à nouveau, c'était l'important. Le voir au loin me donnait envie de sourire. Je ne mentionnais à personne qu'il était mon frère, je savais que c'était lui, dès le premier regard, mais ce que nous avions vécu restait tout simplement entre nous. Je n'avais pas envie d'en parler à qui que ce soit. Tout ce que je voulais c'était qu'il soit dans ma vie. Dire à ceux qui m'entour qu'il est mon frère en viendrait à dire que j'ai mentit. Personne ne sait que j'ai de la famille. Je ne suis qu'une orpheline adopté par un couple bien tranquille. Depuis l'âge de seize ans j'ai eut un encadrement plutôt agréable et je crois que je ne les remerciai jamais assez. Je ne cacherai pas que j'aurais malgré tout préféré que mon frère soit avec moi, mais la vie en a fait un tout autre choix.
Il arrive. Enfin. Je relâche mon verre et me lève d'un bond. Sentir ses bras autour de moi me calme toujours autant. Je le vois bien que c'est lui, puisque à chaque fois qu'il me sert dans ses bras, il le fait comme si c'était la dernière fois qu'il en aurait l'occasion. Je m'accrochais toujours un peu plus à lui quand ses bras passait autour de moi. En me reculant je croise son regard et affiche un sourire. Je le laisse s'installer et remarque ce même homme qui nous fixe. Il s'installe à l'opposé de la terrasse sans même commander quelque chose à boire. Je le fixe un moment à mon tour avant de m'asseoir. Je devais sûrement paranoïer. Je secoue légèrement la tête et souris. « J'espère que tu n'as pas une grosse journée en perspective! » Je souris doucement et m'attarde un moment à mon café levant les yeux vers cet inconnu à nouveau. Je fronçais les sourcils à chaque fois avant de regarder à nouveau mon frère.
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and all the devils are here
Sujet: Re: (hemrick) wherever I go Jeu 8 Sep 2016 - 5:01
wherever i go
Même si je n’aime pas revenir sur mon passé, il m’arrive parfois de me demander où j’en serais si mon père n’avait pas tué ma mère. Serions-nous toujours une belle petite famille heureuse? Aurais-je commis tous ses petits crimes à l’adolescence? Aurais-je accidentellement tué ce jeune homme, ce soir-là, dans le bar? Toutes ses questions qui n’avaient pas de réponses et elles n’en auront jamais. J’avais finalement retrouvé ma sœur, par un pur hasard. Après toutes ses années, je m’étais rendu compte que je pouvais la reconnaître parmi des milliers. Je n’avais pas été dans sa vie pour la voir grandir et elle n’avait aucune idée de ce que j’étais devenu. Il faut croire qu’elle s’en fichait… Et comme je n’étais pas très fier de ce que j’avais, je n’osais pas lui avouer mes torts. Peut-être qu’un jour, j’aurai la force de le faire, mais même après une année, je restais discret à ce sujet. Il m’arrivait aussi de penser à toutes ses années sans Laury et me demander ce qu’elle a vécu, si elle a bien été traitée par sa famille d’accueil… Même s’il était trop tard, j’espérais grandement qu’elle n’ait manqué de rien. Mais elle aussi était plus discrète lorsqu’il était question de passé et je respectais totalement son choix. Je n’étais pas placé pour la juger après tout.
Chaque fois que je serais ma sœur contre moi, je profitais de chaque moment. La vie est parfois injuste et peut-être que nous serons séparés de nouveau demain matin. Je n’en avais aucune envie et je n’allais certainement pas l’abandonner. Il faudrait me tuer pour que ça se produise. Je vais toujours me souvenir, même si je n’en ai pas envie, mais cette journée où nous avons été séparés. J’ai cru que j’allais mourir, que je n’allais jamais m’en remettre… Bon, je ne suis pas mort, mais je ne me suis jamais remis de cette séparation. « J'espère que tu n'as pas une grosse journée en perspective! » M’a-t-elle demandé après m’être installé sur la chaise en face de la sienne. Elle avait un joli sourire affiché sur son visage. Contagieux, elle me fit sourire à mon tour. « Une grosse journée en perspective? Est-ce que passer du temps en ta compagnie compte comme étant une grosse journée? » Demandais-je en lui faisant un clin d’œil. « Tu sais bien qu’il n’y a jamais rien à mon horaire, lorsque nous passons du temps ensemble, alors non ! Je n’ai pas une grosse journée en perspective, à moins que tu aies des plans que je ne sais pas encore. » Dis-je, curieux.
Sujet: Re: (hemrick) wherever I go Dim 18 Sep 2016 - 3:21
Hemrick & Lauryange
Wherever I go
I know I could lie, but I won't lie to you Wherever I go, you're the ghost in the room I don't even try looking for something new Cause wherever I go, I'll be looking for you
Le terme passé à tuer une partie de moi, donc en parler reviendrait à faire face à la faucheuse. Je pourrais essayer de m'en passer, mais que je le veuille ou non, il fait partit de moi, il me suivra peu importe où j'irai et la preuve est la personne qui se trouve en face de moi. Le gros soleil plombe sur nous, les ombres danse sur le sol, pourtant mon attention se porte entièrement sur lui. Ou presque. Depuis qu'il est arrivé, j'ai cette impression qu'il n'est pas seul, qu'un regard lourd se pose sur nous et je n'arrive pas à voir ce que pourrais bien vouloir cette homme. J'ai l'inquiétude d'une mère pour son enfant, pourtant je n'ai aucune idée sur ce que pourrait être une mère. La mienne est partie trop tôt. J'aimerais tant avoir un enfant, mais d'un autre côté, je suis tétanisé à l'idée que je pourrais en être séparé. J'ai été séparé de tellement de personne dans ma vie qu'en faire entrer d'autre serait un couteau enfoncé et tordu dans tous les sens dans cette plaie ouverte qui me dévore depuis des années.
En sa compagnie, j'avais soudainement ce confort que je n'avais jamais vraiment atteint depuis longtemps. Je savais très bien qu'il était mon frère, que c'était lui, que ce n'était pas n'importe quel Hemrick, que c'était mon Hemrick. Celui qui tant bien que mal a essayer de me protéger pendant notre enfance. Je l'aimais, tout au fond de moi, c'était inconditionnel. Je ne lui montrais peut-être pas, mais je n'avais pas besoin de lui montrer, il le savait. Il pouvait sûrement le voir dans mes yeux l'effet qu'il me faisait. J'étais bien en sa présence et ça ne changerait sûrement jamais. Le sang nous relie, oui, mais nos âmes le sont tout autant. Je ne pouvais jamais m'empêcher de sourire quand il était avec moi. « Une grosse journée en perspective? Est-ce que passer du temps en ta compagnie compte comme étant une grosse journée? » J'eus ce petit rire coincé entre les lèvres et j'eus un moment de réflexion. Son clin d'oeil me réchauffe le coeur et j'en arrive presque à oublier mes problèmes. « Tu sais bien qu’il n’y a jamais rien à mon horaire, lorsque nous passons du temps ensemble, alors non ! Je n’ai pas une grosse journée en perspective, à moins que tu aies des plans que je ne sais pas encore. » Je glisse une main derrière mon oreille y poussant une mèche. « Ne me mets pas au défi, ça pourrait bien devenir une grosse journée avec ma compagnie. Non je n'ai pas vraiment de plan. » Je m'agite un peu sur mon siege regardant mon verre qui était désormais vide. Je lève les yeux vers l'intérieur et regarde à nouveau Hemrick, puis cet homme que je croisai à nouveau le regard. Je le fixe un moment et revient vers mon frère. « Tu connais ce mec ? » Je le pointe d'un geste discret.