Je suis dingue, bébé, je suis cinglé

   Rome, Italie, une ville à la hauteur de la famille dans laquelle je suis né. Les Del Moro ne sont pas n’importe qui en Italie. Ma mère et mon père sont Italien de pure souche, et ma mère comme toute femme digne de ce nom aux yeux des Italiens du moins la plupart, restait à la maison. Elle ne pouvait pas dire qu’elle allait s’occuper de faire à manger ou des tâches ménagères, car mes parents possédaient des femmes de ménage et des servantes pour ça. Si mes parents étaient riches ? Bien plus encore mon père était un grand mafieux italien. Oui, j’emploie le passé, car toutes les grandes étoiles finissent par s’éteindre, mais parfois les étoiles ont besoin d’aide pour s’éteindre. Enfin bref. Ma mère a toujours été le genre de femme soumise à son mari et puis un jour, ils ont décidé enfin mon père a décidé qu’il était temps d’avoir un garçon, un descendant pour prendre la relève. Ma mère tomba enceinte et accoucha neuf mois plus tard. Un bébé de 3,8kg. Je me portais bien, aucune complication, et aucun cri juste un sourire et de magnifiques yeux bleus.

J’ai eus une enfance agréable jusque l’âge de 10 ans, enfant roi à la maison jusque là je ne me rendais pas bien compte de tout ce qui se passait à la maison, mais la réalité à vite rattraper notre famille, surtout ma mère et moi. L’argent était monté à la tête de mon père. Il était devenu capricieux et violent. Autant avec moi qu’avec ma mère. Ma mère ne disait jamais rien, elle le massait tous les soirs, lui servait à boire, était au petit soin et si elle avait le malheur d’être maladroite ou dire non elle se prenait un coup. Je ne reconnaissais pas ma mère, elle a toujours été du genre à écouter mon père, mais n’avait jamais été aussi soumise. Je n’aimais pas ça. Alors quand je prenais les coups, j’encaissais.
Il s’était mis dans la tête que je devais plus aller à l’école, mais prendre des cours particuliers. C’est ainsi qu’à l’âge de 11 ans j’étais totalement coupé du monde. Il avait décidé de se charger de mon éducation, économie, échange d’affaire avec d’autres gros clients, gérer le personnel, être ferme, tirer aux armes à feu, les différentes techniques de tortures. Si j’avais le malheur de ne pas écouter, je me prenais un coup dans la gueule, je suis même passé par les brûlures de cigarette sur le torse.

Je supportais tout ça, mais à l’âge de 16 ans, il fit l’impardonnable et signa son arrêt de mort. Ma mère n’avait pas voulu se laisser faire ce soir et voulut répliquer, ils ont commencé à se battre, puis il l’a jeté par-dessus le balcon, c’est ainsi que je vis la silhouette fine et élancé de ma mère s’écraser contre la table en verre qui se brisa en mille morceaux tout comme sa vie.

Je n’ai pas eu le droit de pleurer le jour de l’enterrement de ma mère. Je crois que ce jour en me privant de mon chagrin on me coupa l’envie de pleurer à vie. La tristesse ? Je ne la ressentais plus. Je n’avais qu’une idée en tête lui faire payer la vie de celle qui a passé sa vie à le chérir et le servir. Ce jour là j’ai changé je ne sais pas comme-ci la rage m’habitait et rien d’autre, ce gosse de 10 ans battue par son père venait de mourir avec ma mère. J’avais la rage, l’envie de tuer, mais pas de suite. Je devais la jouer avec intelligence.

Mes 20 ans fut la plus belle année de ma vie et c’est le jour de mon anniversaire que mon père voulut me faire une « surprise » et décida de m’emmener avec lui pour une grosse réunion où tout les plus gros mafieux de la planète se retrouvait pour mettre les choses aux points. « Il est temps que je te montre ce qu’est un homme ! » Il me parlait d’homme ? Oui car pour lui mon accoutrement était un passage de crise d’adolescence. La mort de ma mère m’a transformé et j’ai décidé de laisser le monstre en moi. Je suis tombée malade peut de temps après son décès et la prise de médicament à jouer sur ma santé et a blanchis ma peau, j’ai décidé de pousser plus loin, je me suis teints les cheveux en verre, refait les dents en Argent, tatoué plusieurs références au Joker. Pourquoi ? Car je suis le bouffon de mon père, le bouffon du roi.  Les gens ont peur de mon accoutrement à tel points que mon père ne m’a pas montrer jusqu’à se fameux 20ème anniversaire.
Ce jour-là on a fêter un anniversaire et un décès.

« Dante qu’est-ce que tu fou ? » J’avais mon arme pointée sur lui. Ce qui devait être une première expérience dans les finances sur le terrain devant de gros client russe et autres devint le procès de mon enfoiré de père. Un silence de mort régna jusqu’à ce que le sourire de mon père s’effaça, il venait de comprendre que je ne rigolais pas, puis une chanson me vint en tête.

« Because I'm bad, I'm bad come on
You know I'm bad, I'm bad come on, you know
You know I'm bad, I'm bad come on, you know
And the whole world has to
Answer right now
Just to tell you once again
Who's bad »

Il se décomposa ne sachant trop si je riais ou pas. « Le monde est incroyable ! » Me tournant vers le public qui s’offrait à nous le pistolet en main que je dirigeais un peu n’importe où faisant de grands gestes avec les mains, je faisais le show. PROJECTEUR ! « Mes Chers Confrères. Vous avez l’honneur d’être ici présent au procès de cet homme. Le grand des grands de la mafia italienne. HA HA HA mon cul ! » Pointant de nouveau mon arme sur lui, je me mis un rire comme un dégénéré. Je me sentais fort, puissant, comme si une force surnaturelle prenait le dessus, que je ne pouvais contrôler, me poussant à aller encore plus loin. « Papa ! haaaaaa haaa ha ha ha ha haaaa. Ça va, tu dors bien la nuit ? La mort de ma mère ne te perturbe pas trop ? » « Écoute Ezékiel c’était un accident ok ?! Repose cette arme, c’est dangereux ! » « Dangereux ? DANGEREUX ? Mais ce n’est pas le plus dangereux JE SUIS DANGEREUX ! Un accident ? Ne te paye pas ma gueule, les coups que tu lui foutais sur la gueule aussi, c’était un accident ? Tu sais, je vais te dire quelque chose Del Moro, le grand des grands, je pouvais supporter les brûlures de cigarette, les coups et j’en passe, mais je n’ai jamais compris pourquoi elle, elle restait avec une enflure dans ton genre ! La détresse de l’amour ? HA HA. Ça doit être ça, la violenté amoureuse du bourreau. » Je me retourne alors vers mon public. « Well well well, dîtes au revoir au roi et bonjour au bouffon. » « T’es un monstre, si t’as mère te voyait. » Me tournant de nouveau vers mon géniteur un sourire sur les lèvres le plus calmement du monde fit « monstre ? OUIIII HA HA HA mais tu m’as créé, tu es mon créateur, tu voulais que je sois à la hauteur de tes ambitions ? Je serais plus que ça. Je serais le chaos qui fait peur à tous ses gens, je serais l’enfer descendu du ciel, ils auront peur, et rien ne m’arrêtera. N’est-ce pas ce que tu voulais ? », j’enlève la sécurité sur le flingue et BOUM. « BOUM MOUAHAHAHAHAHAHHAHAHAHA ».

Et ainsi je devins le plus jeune mafieux du réseau. PUISSANCE, POUVOIRRRRR ! Je me sentais indétrônable, et je le suis toujours HA ! Enfin bref revenons au plus important… MOI, wait c’était déjà le cas. ‘Aller dit leur quand ça à commencer à foirer pour toi mec ! Tu peux pas ne pas parler de moi !’ Ah ouai on va venir au plus passionnant, la psychologie ! Donc vous vous doutez j’ai vécue comme un ROI ! Mais plus le temps passe plus je me sent différent, je n’étais plus ce garçon de 10 ans perdu en arrivant, effrayé par un père. NON ce Dante est mort depuis longtemps. Ce petit garçon n’existe plus, néanmoins je sais que j’ai un problème c’est clair. Mais je me sent tellement bien. Je ne pourrais pas dire comment je fonctionne, je sais pas non plus, je fais juste ce que je veux quand je veux, où je veux, avec qui je veux. je n’ai pas peur de la mort, je suis la mort, je n’ai pas peur de la vie, je suis la vie, je suis tout et rien à la fois. La pitié ? NOOOOOON je ne connais pas !

Les années passent et je fini par devenir un grand de la mafia Italienne. Les femmes s’enchaînent dans mon lit mais aucune n’attire réellement mon attention, elles m’ennuient, elles n’ont pas de caractère. Je ne suis pas trop femme soumise pour être honnête, elles me font penser à ma mère. Je n’ai aucune photo d’elle, ni de moi enfants. Comme-ci j’étais un imposteur dans cette villa qui appartenait à mon père et ma mère. Comme-ci je n’appartenait pas à la famille qui était ici avant… Je me sens différent. Puis il y a 3 mois je décide de partir aux Etats-Unis, je décide d’étendre mon business. J’ai ouvert ma propre boîte de nuit et me fait un nom dans le trafic, plus particulièrement la drogue, je ne consomme pas mais je vend. Mon club est le plus grand et luxueux du coin, y a de la concurrence, mais compter sur moi bientôt on en entendra plus parler. Néanmoins je ne me cache pas des médias, les gens commencent à entendre parler de moi et pour ceux qui ne me connaissent pas encore ça ne saurait tarder…

Les flics ? Je suis le spécialiste de la corruption mieux vaux pour vous les poulets.