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 don't call it a fight when you know it's a war

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Sujet: don't call it a fight when you know it's a war   don't call it a fight when you know it's a war EmptyDim 19 Mar 2017 - 21:18

Une semaine. Une semaine de merde. Une semaine que la princesse se triture les méninges à cause d’une seule personne. Une semaine à louper la moitié de ses cours. Parce qu’elle a plus la tête à ça. Parce qu’elle a pas envie de le croiser. Il a été assez clair. Il veut plus la voir, Nyla. Il veut même pas de ses nouvelles. Nev, il l’a blessé comme jamais. Il lui a parlé comme jamais auparavant. Il a jamais été aussi violent. Pas dans ses gestes, mais dans ses mots. Et pour elle, c’est peut-être pire. Parce qu’elle comprend. Elle comprend pas ce qu’elle a fait pour déclencher ça. Nyla, elle voulait juste comprendre. Pourquoi un jour il arrêter, et pourquoi des mois plus tard, il revient, juste comme ça. Puis plus rien. Nyla, elle est intense. Elle se donne souvent un peu trop, alors avec Nev, elle comprend pas tout. Il a jamais été question de relation, pas vraiment, mais ça blesse quand même. Parce que putain qu’elle y tient à ce mec. Elle avait même jamais pleuré pour lui. Même quand il a arrêté de la voir. Elle a pas compris, mais elle a accepté, pendant un temps. Mais l’autre jour, elle a encaissé, elle a dégluti. Et elle a fondu en larmes quand il s’est évaporé. La princesse, elle a trouvé refuge dans sa tour d’ivoire. Elle s’est enfermée, et elle voulait plus sortir. Même Gemma a pas compris. Pourtant, ça lui ressemble pas à Nyla. Ca lui ressemble pas de se laisser aller comme ça. Ca lui ressemble pas de se laisser descendre. Par n’importe qui. Seulement Nev, il a pris un peu trop de place dans sa vie. Plus qu’elle ne s’en est rendue compte.  
Alors pour la première fois depuis une semaine, elle se dit que ça suffit. Elle se dit qu’elle a pas le droit d’être comme ça pour un mec, même si ce mec, c’est Nev. Alors elle a suivi quelques amis en boite. Elle sait pas trop où. Sans doute une boite quelconque. En fait, elle s’en fout, parce que pour la première fois depuis bien longtemps, Nyla, elle arrive pas vraiment à se lacher. Elle a pas ce putain de feu qui se déchaine en elle comme à chaque fois. Alors elle se commande un verre de plus. Encore un. Elle a arrêté de les compter. Quand elle tourne la tête, son verre à la main, prête à retourner voir ses amis, elle a le regard qui échoue sur une silhouette. Une silhouette un peu trop grande. Un peu trop connue. Elle a son cœur qui s’emballe. Et la gorge qui se noue. Elle veut fuir, mais elle veut surtout descendre son verre.



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Sujet: Re: don't call it a fight when you know it's a war   don't call it a fight when you know it's a war EmptyLun 20 Mar 2017 - 22:10


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The voices in my right brain are kinda funny. They tell me "take a deep breath, it's always sunny"but where I leave the lights on. It's so obvious that my life's pretty plain

Le bleu sur ta mâchoire a commencé à se résorber, tu n’as plus l’allure d’un fracassé qui a pris une bonne raclée. Tu peux sortir sans soulever les interrogations qui feront grincer tes dents. T’as pris tes jambes et t’as fait affront à ta routine, tu laisses s'évader tes pauvres pensées pétrifiées, avariées par toutes ces idées noires. T’as la nécrose au cœur, palpitant en manque de vie, en manque de sang frai pour l’alimenter. Nev tu t’es fusillé avec tes propres mensonges. Ceux que t’as dit à Nyla, ceux que tu ne pensais même pas avoir en toi. Ceux que tu regrettes, l’amertume te tenant à la gorge à chaque fois que tu repenses à la scène de vos adieux.

T’as déjà la cervelle qui baigne dans les liquides fluorescents, tu te sens moins engoncé dans ton corps, tu prends l’espace qui t’es du. Tu cherches plus à te confondre avec l’ombre pour qu’on te foute la paix. L’alcool a allumé tes veines et ton regard en braise. T’as la mine presque hilare en fendant la foule pour atterrir au bar. Tu n’as pas assez bu pour l’oublier, mais les breuvages changent tes visions. Le voile noir de mélancolie se soulève. Toi qui baisses les armes, elle qui fait tomber ses fringues. Nyla heureuse, Nyla et toi heureux. Y a de belles optiques qui te font sourire. Sourire hydromel, mais sourire quand même. Sourire provoqué par la chimie entre chaire et degrés alcoolisés. Mais sourire quand même. Sourire de pantin. Mais sourire quand même.

Et Nyla devant toi, t’as l’impression de piétiner dans un fantasme. Son visage il t’est interdit depuis 7 longs jours. Tu ne sais même pas si c’est elle qui te fixe avec effroi ou si c’est ton imaginaire qui te joue un tour aussi sublime que destructeur. Nyla, jolie Nyla. Qu’est-ce que tu fais là, sors de ma tête putain. Alors tu t’approches pour t’assurer que le mirage en est bien un. Que la projection idyllique n’est que tromperie. Tout se floute autour de toi, Nyla elle, elle demeure inchangée, son image s’imprime sur la lave en fusion qui se déverse par ta bouche. « J’pensais pas que le monde était aussi petit. » Le regard voyageur sur les contrées connues de son corps, ta main saisit le verre qu’elle tenait, descendant une gorgée sans permission. « C’est moi ou on crève de chaud dans ce club ? » Tu n’es pas dans ton état normal, ça saute aux yeux. T’as les pommettes rougeoyantes, les pupilles dilatées, abysses charbonneuses. T'as pas l'impression qu'elle est vraiment là, l'objet délétère qui te fout en l'air depuis une semaine. T'as l'impression de t'adresser à un souvenir, un souvenir foutrement séduisant. « Merci pour le verre. » Rire aussi arraché que toi en cet instant. Tu la lâches plus des yeux, t'as peur qu'il s'envole ton beau mirage. Et t'es trop soul pour la rattraper avec tes jambes cotonneuses.
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Sujet: Re: don't call it a fight when you know it's a war   don't call it a fight when you know it's a war EmptyMar 21 Mar 2017 - 19:58

Nyla, elle hallucine. Elle a le cerveau qui part en vrille, et le cœur en lambeau. La musique du club n'est qu'un vague brouhaha depuis qu'il est dans son champ de vision. Nyla, elle se rendait pas compte à quel point Nev pouvait la blesser. Il l’a tellement fait, en une conversation, qu’elle imagine qu’il avance vers elle. Elle l’imagine là, devant elle. Putain ce mauvais trip. « j’pensais pas que le monde était aussi petit. »  Son regard, elle le sent Nyla. Parce qu’il la brule autant qu’il lui fait du bien, comme si c’était sa bouffée d’oxygène. Et pourtant, ça lui fait foutrement mal. Elle réagit même pas quand il lui prend le verre des mains, en se pensant sujette à des hallucinations. Il est pas là. Il peut pas être là. Pas comme ça. Pas sans excuse. Parce qu’il agit comme si de rien n’était. Il se sert avec son verre comme si elle l’avait vu hier soir, ou peut-être même juste la semaine dernière, et qu’ils avaient atteint le septième ciel plutôt que l’enfer. Mais elle réalise pas, la princesse. Elle continue de croire que c’est son cerveau qui lui joue des tours, qu’elle est plus atteinte que ce qu’elle pensait. Alors du bout du doigt, elle vient vérifier, en le touchant sur le torse. Et son doigt se heurte bien à ses pectoraux. Il traverse pas dans le vide comme elle l’avait d’abord imaginé. Alors c’est presque avec un regard paniqué qu’elle relève ses grands yeux bleus vers lui.  « C’est moi ou on crève de chaud dans ce club. » « C’est la culpabilité qui t’étouffe. Parce que visiblement, c'est pas les regrets » qu’elle réussit à articuler. Elle en revient toujours pas. Il est là, devant elle, comme si la semaine dernière n’avait pas existé. Alors que si elle est là, dans cet état là, avec un taux d’alcoolémie relativement avancé, c’est bien à cause de lui. Il a pas l’air en reste non plus. « Merci pour le verre. » Il rit, et toi, t’as envie de le gifler. Pourtant, malgré la colère, Nyla, elle a envie de le serrer dans ses bras. Elle a envie d’être collé à ce corps, à ce mec, qui lui manque bien trop. Il lui manque et il s’en fout. Il lui manque et il l’a envoyé chier. « Pas eu le choix. » Elle baisse la tête en déglutissant, avant de regarder ailleurs. Elle se sent mal. Elle se sent mal avec ces émotions contradictoires. Nyla, elle veut lui faire mal comme elle a eu mal. Mais elle veut aussi tout laisser derrière juste pour fondre dans ses bras. Etre au plus près de cette odeur qu’elle connait tant. Cette odeur qui la rassure et qui l’apaise. Contre ses muscles qui la font se sentir bien. Mais Nyla, elle sait déjà plus comment il réagit quand il est sobre, alors maintenant qu’il a bu, elle sait encore moins. Quoiqu’il a l’air d’une meilleure humeur que la dernière fois. Mais elle sait toujours pas ce qui va l’emporter : le baffer ou l’enlacer ? Au lieu de ces deux choix cornéliens, Nyla s’approche un peu plus, et elle vient délicatement attraper la mâchoire de Nev, entre ses doigts fins. « T’es vraiment là ? » Comme si elle avait encore un doute. Comme si elle voulait s’assurer une ultime fois qu’il n’est pas un mirage aussi agréable que douloureux. La princesse récupère son breuvage magique, et elle descend ce qui reste d’un cul sec. « Pourquoi t’es là ? » Pourquoi tu sors pas de ma tête ? Pourquoi tu me laisses pas tranquille de la même manière que tu veux que j’te laisse ? Nyla, elle pense un peu trop, pourtant, elle le regarde avec ses grands yeux bleus, un peu fragile, un peu trop emplis d’espoir. Elle doit se dire que c’est l’alcool qui la rend un peu fragile. C'est mieux de se dire que c'est l'alcool, plutôt que donner autant d'importance à Nev. C'est beau de se mentir à ce point là.

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Sujet: Re: don't call it a fight when you know it's a war   don't call it a fight when you know it's a war EmptyMar 21 Mar 2017 - 21:09


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Nyla elle pose sur toi son doigt, partage d’une hallucination meurtrière. Les lumières couleur danger s’affolent. Tu n’as pas besoin de plus pour que ton sang s’agite à faire rompre tes veines. Facile, c’est si facile pour elle de prendre le contrôle de ton corps. Tes frissons grimpent en même temps que ses doigts. Nyla non plus elle n’a pas l’air de croire en l’ironie de votre rencontre fortuite. Elle tente de briser la malédiction, elle cherche à se débattre pour échapper à son cauchemar avec ce simple geste. Moi aussi Nyla j’aimerais croire que j’suis irréel. Pour une fois tu ne regrettes pas d’avoir tronqué tes rêveries monochromes pour les couleurs criardes et halogènes des néons. Pour une fois t’as de l’appétit pour ce monde qui endort tes papilles. T’es content de la voir, tu devrais pas l’être, tu le serais pas si tes artères n’étaient pas un cocktail de sang et de tequila. « C’est la culpabilité qui t’étouffe. Parce que visiblement, c'est pas les regrets » Nyla tes vérités elles sonnent faux. Nyla elle te demande pourquoi t’es là, tu ne peux pas confesser que t’es là pour mettre à mort tes pensées. Pour décapiter l’image obsédante de ta brune allongée sous toi. Et ses yeux malheureux, le regard du crime, celui que tu ne peux pas effacer de la bobine. Ces yeux mal en point, l’azur qui est devenu noir, quand tu as gerbé tes mensonges depuis le fond de ton estomac. Nyla elle attrape ton visage, ça t’fait bizarre parce que quand elle faisait ça autrefois c’était pour que tu la fermes, mais à présent elle réclame tes mots. Tu ne réponds toujours rien parce que ton attention elle s’est braquée sur vos peaux en fusion, collées ensemble. Les lumières elles ne clignotent plus, elles explosent, le bruit strident qui t'intime de reculer tu l'entends, mais tu décides de l'ignorer. « On t’a déjà dit que t’avais les yeux bleus ? » L’plus beau bleu que j’ai jamais vu. Tu te dis surtout que t’aimerais être le seul à pouvoir plonger dans cet océan délicieux, à contempler comme un privilégié les nuances qui dansent dans ses iris. Hoquet qui ressemble à un rire. Sa respiration enlace la tienne, les souffles en harmonie tandis que vos deux corps se font la guerre. Nyla t’es trop proche, beaucoup trop proche. Et toi t’es loin, beaucoup trop loin. Son regard tombe dans le tiens comme la fatalité qui vous attend. Tu attrapes son poignet, dégageant l’intrus qui t’empêche d’exterminer la distance qui vous bouffe l’un et l’autre. Tes lèvres viennent s’emparer des siennes, dans un baiser indolent, retenue alcoolisée. Y a presque de l’innocence même si la passion vient rapidement se coupler à l’étreinte prohibée. Et puis, la fameuse retenue elle met pas longtemps à sauter. L’effet de surprise paralyse Nyla. Et t’en profites pour expier tes péchés en les réalisant. Bouffée d’extase de partager le même oxygène qu’elle à nouveau, de sentir ses lèvres s’imbiber de sang par les tiennes qui pressent un peu fort. Trop fort mais tu serais incapable en cet instant de faire preuve d’un fragment de tendresse. Parce qu’elle t’a manqué cette chaleur dans tes entrailles, ce parfum qui vient s’incruster dans ta peau. Ces effluves ensorcelées qui te feront sourire demain matin en sentant encore son odeur sur tes fringues. Tu n’es pas un partisan du foutu pour foutu. Mais là t’es capable de détruire ta lucidité pour une seconde de plus. « J’suis là pour ça. »
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Sujet: Re: don't call it a fight when you know it's a war   don't call it a fight when you know it's a war EmptyJeu 23 Mar 2017 - 20:15

Nev, il a rien à lui répondre lorsqu’elle lui parle de sa culpabilité, ou de son absence de regret. Elle sait pas vraiment si c’est parce qu’il s’en fout, ou si c’est parce qu’il est trop démonté. Alors une fois de plus, elle reste avec ses doutes et ses interrogations. Elle peut seulement présumer, supposer, et ça la bouffe. Elle a pas encore assez bu pour que tes soucis s’évaporent. Ils sont là. Un peu moins criards peut-être depuis qu’elle a reposé les yeux sur sa silhouette, mais toujours là. Nyla, elle veut toujours savoir. Elle veut savoir si c’est une putain de blague sa présence, si c’est un jeu tordu dans lequel il s’est lancé, pour la blesser un peu plus. Ou si c’est juste le destin –ou toute autre connerie dans le genre- qui prend un malin plaisir à se foutre de sa gueule. Ses doigts, elle vient de les glisser sur sa mâchoire, pour l’attraper, l’aider à se focaliser. « On t’a déjà dit que t’avais les yeux bleus ? » Il a sacrément dû boire pour lui balancer ça. Mais il a l’air sacrément passionné par ce qui se passe au fond de son regard. Il est carrément absorbé par ce même bleu. Par ces différentes teintes de bleu qui dansent dans ses iris. Et Nyla, elle a envie de se rapprocher un peu plus. Parce que même s’il semble la contempler, c’est elle qui se fait horriblement hypnotiser par les yeux clairs de l’italien.  « Sans doute une ou deux fois. » Ou peut-être une centaine. Peu importe, elle, ce qu’elle veut, c’est qu’il lui parle. Pour ne fois. Même pour lui dire des banalités pareilles. « Ca te plait ? » comme si ça avait la moindre importance. Comme si ça allait diminuer la virulence des mots qu’il a dégueulés lors de leur dernière rencontre. Il les a pas juste laissés sortir, il les a pas juste prononcé. Il les a gerbés du plus profond de ses entrailles. Nev, il attrape rapidement son poignet, et Nyla est tellement absorbée dans sa contemplation, qu’elle y fait même pas gaffe. Elle aurait dû se reculer, se dégager de son emprise, lui faire comprendre qu’elle est pas à sa disposition quand il le veut. Pourtant, elle a aucune réaction. Elle le laisse faire disparaitre le peu de distance qu’il reste entre eux. Elle le laisse capturer tendrement ses lèvres. Ses yeux se ferment un moment. Surprise, mais aussi délivrée. Soulagée de retrouver ce souffle chaud qui se mêle au sien, de gouter à nouveau à ces lèvres qui semblent adaptées aux siennes. Mais Nyla, elle reste choquée du geste. Elle reste choquée de la tournure de cette soirée comme elle a été choquée des mots qu’il lui a balancés à la gueule. Nyla, elle est plus spectatrice qu’actrice dans ce baiser. Elle se laisse faire, elle subit, elle répond sans trop d’entrain. Le temps de réaliser, le temps de comprendre. Mais Nev, il finit par la réveiller. Il la réveille quand il lui transmet sa passion. Il l’embrasse un peu plus fougueusement, laissant échapper sa frustration par la même occasion. Nev, il lui ferait presque mal. Il brutaliserait presque ses lèvres. Mais elle s’en fout. C’est ce qu’elle crevait de retrouver. Alors sa langue, elle la glisse contre celle de l’italien. Elle glisse, elle danse. Lascivement. Avec une avidité dévorante.  C’est son corps qui a pris le dessus. Son corps, ses désirs, son instinct. Clairement pas sa raison. « J’suis là pour ça. » Nyla, elle tente de reprendre ses esprits. Mais ça se bouscule. Et ça fait mal. Ca fait autant de mal qu’elle se sent légère, à nouveau. Alors elle le pousse, énervée. Après elle-même, après lui. De se faire avoir à chaque fois. « T’as pas le droit, Nev ! » Pas le droit de la dégager du jour au lendemain, pas le droit de se repointer après des mois de silence radio, pas le droit de l’éviter à nouveau pour revenir quand ça lui chante. Il a pas le droit de faire tout ça sans lui donner la moindre justification. Nyla, elle se la joue forte, mais elle a le cœur fragile. Alors elle tourne les talons, avec la boule au ventre, l’amertume au milieu de la trachée. Elle a l’alcool qui la retient. L’alcool qui l’endort, qui la contrôle. C’est peut-être mieux comme ça. Mais l’alcool, ça atténue aussi sa raison et sa colère. Et elle se stoppe. Nette. C’est pas l’alcool qui la fait retourner vers lui. Il l’aide, un peu, mais un peu seulement. « T’as pas le droit de faire ça à chaque fois ! » Pourtant, Nyla, elle fait le chemin inverse. Elle revient jusque lui. Nyla, elle tient pas bien longtemps face à Nev. Elle glisse ses mains de chaque côté de son visage, le bout de ses doigts se perdent dans ses cheveux, pendant qu’elle vient s’emparer de ses lèvres. Pas de tendresse. Pas vraiment. Juste un désir dévorant, un manque qui se ressent dans son geste. Ses lèvres, elle les dévore, sa langue, elle la martyrise presque. Elle se laisse submergée, Nyla. Trop vite. Mais tant pis. Tant pis pour le souffle qu’il lui manque. Tant pis pour tout, elle le retrouve. Peut-être brièvement, mais c’est déjà ça, parce que Nyla, elle est incorrigible. Avec Nev, elle apprendra sans doute jamais. A bout de souffle, elle finit par le libérer, la poitrine qui se soulève un peu trop, par le manque d’air et l’émotion. L’irlandaise glisse sa main dans celle de Nev pour l’attirer à elle, avec elle. « Viens avec moi. On va boire. » Ca fera peut-être un peu oublié. Seulement elle sait pas trop ce qu’elle veut oublier. Sa rancœur, sa douleur, ou son désir un peu trop pressant pour lui ?
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Sujet: Re: don't call it a fight when you know it's a war   don't call it a fight when you know it's a war EmptyLun 3 Avr 2017 - 15:16


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« T’as pas le droit, Nev ! » Et toi Nyla ? Est-ce que t’avais le droit ? Nev, de le foutre à l’envers dans un monde à l’endroit. De lui faire connaitre les plaisirs immortels dont il ne sait plus se défaire. Nyla, toi non plus tu n’avais pas le droit de le rendre accro à ta peau, à tes reins asphyxiants à ta bouche pécheresse. A ses pensées malades qui le hantent de jour comme de nuit. Tes fantômes Nyla, ils font tomber des hommes, ils mettent à feu et à sang des forteresses. Ils sont insaisissables, mais se déploient partout. Dans sa tête, dans son corps, dans le sens caché de ses mots. Nyla, même quand t'es pas là, Nev il sent ta présence. Et c'est ce sentiment qu'il refuse de laisser gagner sans se battre. C'est lui l'ennemi qui vous sépare, c'est contre lui qu'il sort les armes. C'est pas contre toi, ça sera jamais contre toi.

Nyla elle s’éloigne, Nev il tangue bien qu’il soit immobile. C’est peut-être son cœur qui se fracasse contre sa cage thoracique. L’alcool qui fait grossir ses veines et déséquilibre sa raison. Les jambes de Nyla qu’il sillonne, elles l’emmène hors de sa portée. Malgré la distance qu’elle lui impose, rien n’atténue son envie de la toucher. Nev il aimerait qu'elle redevienne sa poupée juste pour l’heure d’une nuit,même 10 minutes, tant qu'ils sont propulsés au paradis.  « T’as pas le droit de faire ça à chaque fois ! »  Nev il a pas d’excuse pour agir comme un con, il a que ses instincts dysfonctionnels qui le guide. Nev il est terrifié quand il perd le contrôle de ses sens en échange de ses beaux yeux. Nev il la repousse parce qu’il a peur. C’est sa manière à lui de survire, parce que Nev il sait qu’il n’est pas assez fort pour lui résister. Alors la distance, c’est son seul salut pour ne pas s’abandonner à d’autres nuits sous des étoiles maudites. Bien avant qu’il ne puisse formuler un pardon maladroit, les doigts de Nyla sont dans ses cheveux, ses lèvres contre les siennes, son corps en accord avec le sien. Et là, il le sait, qu’il est révolu le temps de leur désaccord. Le compte à rebours s’affole, mais personne ne sait lorsqu’il s’arrêtera. Lorsqu’il les délivrera de cette possession qui leur fait l’un et l’autre oublier qu’ils se maudissent un peu trop. Qu’ils se détestent parce qu’ils se désirent sans pouvoir s'assouvir. Décharge électrique qui lui fusille le ventre, et l’ivresse qui rend tout plus simple, plus beau. Cette fois leur échange se fait à deux, Nev il abandonne la douceur, il abandonne la retenue. Respirer ça lui semble bien moins important que les lèvres de Nyla en cet instant. Il suffoque, en apnée dans un autre monde, un monde coloré et d’excès. Alors il sème ses baisers comme bon lui semble, parfois brutes, parfois lents, mais toujours avides. Nyla elle lui a manqué trop longtemps, trop longtemps pour que de simples collisions de leurs lèvres puissent panser les coups de cutter qu’il s’est auto-infligé. Il la tient par les hanches parce qu’il a peur de la voir filer, il a peur que le rêve se transforme en mirage, et le mirage en illusion. Il a sa chaire qui roule sous ses paumes malhabiles à cause de l’alcool, à cause de la fougue qui le parcourt de la tête aux pieds. Il la brutalise de cette impatience qui le dévore. Monstre de luxure, fraîchement libéré de sa cage de frustration. Quand elle abrège leur folie, son cœur se révolte, il accélère, il réclame d’autres baisers, et même un peu plus. « Viens avec moi. On va boire. » Sa paume il la colle à la sienne, la laisse l’entraîner où elle a envie qu’ils aillent. Nev il pourrait la suivre à l’autre bout de la ville si elle le voulait, peut-être même à l’autre bout du monde. Parce qu’il a bu, et quand il boit Nev il se bourre d’idéaux. Au bar, il commande la boisson préférée de Nyla. L’élixir qui les a trop souvent fait déraper. Et lui, il n’aura plus qu’à goûter ses lèvres pour s’enivrer aussi. « Toi. Tu ne m'as pas dit pourquoi t'es là. »

Nev il te regarde Nyla, parce qu’il aimerait que tu comprennes qu’il a envie que t'abrèges ses souffrances. Car lui n'en fera rien, ce soir il sera spectateur de ses erreurs. Tu sais Nyla, Nev il n’a jamais cessé de te regarder. Le fond du problème, c’est quand toi aussi tu le fixes de tes prunelles insolentes. Nev il est d’acier mais face à tes yeux, Nev il redevient liquide, Nev il ne répond plus de rien. Il n’entend plus que les battements un peu trop fort d’un palpitant insatiable, le souffle irascible de poumons qui veulent partager le même air que le tiens.

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