Mon nom est Zus Alexander Iger, mais la plupart des gens, hormis ma famille qui me nomme Alexander, m’appellent Zus. Je n’ai pas eu une vie rocambolesque, pleine de problèmes, d’engueulades, de délaissements etcétéra. Non, j’ai grandi dans une famille aimante composée de ma mère Corine Swift, américaine et historienne, mon père, Robert Iger Junior, américain et archéologue. Je suis fils unique à mon grand damne, enfin ça, c’est ce que j’ai cru jusqu’à mes 17 ans lorsque je suis sorti avec mon premier mec avec qui j’ai perdu ma « virginité » si on peut dire, qui s’est révélé être par la suite mon demi-frère.

Ceci m’a légèrement vacciné contre l’amour et j’ai préféré oublier mes sentiments pour lui. Mon nom peut sembler étrange, mais mes parents étant passionnés de l’antiquité m’ont prénommé dieu préféré de ma mère, Zeus. Celle-ci a changé l’écriture et la prononciation afin de le rendre plus personnel soit disant. Mon nom ne me dérange pas puisqu'il m'est unique. Mon deuxième prénom est pour rappeler mon ancêtre Alexander qui s’est démené corps et âmes durant la Guerre de Sécession et c’est celui que toute notre famille emploie au quotidien. Et là, vous vous dites : mais pourquoi l’avoir nommé ainsi alors ? Eh bien, c’est assez simple : moi-même, je n’en ai aucune idée ! Les parents franchement…

Mon enfance a été très joyeuse dans l’ensemble, étant très aisé, je ne manquais absolument de rien bien au contraire. Je fus élevé dans les valeurs de la religion, mais ceci n’a eu aucun effet lorsque j’ai avoué mon homosexualité à mes parents à mes 17 ans. Je m’estime d’ailleurs très chanceux d’avoir été accepté comme tel, c’est assez rare pour des gens pieux comme nous. J'avais donc rencontré un homme, d'à peu près le même âge que moi. On s'est rencontré dans une soirée, par des amis communs et on avait très vite sympathisé. Malheureusement, après 7 mois de relation, j'appris la vérité et je coupai les ponts avec lui immédiatement. Je me mis donc à prier et à aller me confesser de plus en plus souvent afin d'être pardonné de ne pas avoir attendu le mariage et de l'avoir fait avec mon demi-frère.

À 18 ans, j’entrais à l’UCLA comme je l’avais toujours rêvé, oubliant les péripéties de ces derniers mois et me faisant appeler Alexander. Deux ans plus tard, j’étais accepté chez les Phi Epsilon. Et là, la Vie Étudiante commençait enfin ! Les fêtes s’enchaînaient, les rencontres, les conquêtes, tout semblait plus simple et j’aimais ça. En cinéma, j’étais un assez bon élève, dans la moyenne de la classe ce qui me ravissait. Mais voilà, sept ans après, tout s’est fini au Summer Break montrant ainsi mon vrai passage à l’âge adulte en adhérant à l’entreprise de mon grand-père.




Le rêve de ma vie : je commence mon travail chez Walt Disney Company. Je ne sais pas encore quoi faire, je m’entraîne grâce à des tuteurs à bien placer les mots, à être en rythme avec la bouche du personnage afin de rendre mon doublage le plus crédible possible. J’ai arrêté de fumer pour justement ne pas gaspiller mon timbre de voix. Je travaille sur un court-métrage qui sort le 29 Juin prochain Le Monde de Dory. Je n'ai pas spécialement aimé Le Monde de Nemo c'est vrai, mais ça me plaît tellement de donner vit à ses personnages et, soyons sincère, ça me permet aussi de voir les nouveaux Disney en avant-première ! Même si je regrette le temps où ils n’étaient encore que des dessins animés et non des films d’animation…

Mon nouveau travail de doublage ne prend que 4 heures dans mon emploi du temps quotidien. Le restant du temps, je me transforme en Prince Eric pour le parc d’attractions Walt Disney World. Je me promène sur un magnifique char lors de la Parade Enchantée qui me faisait tant rêver lorsque j’étais enfant. Le char, bien que magnifique à pourtant un défaut : Ariel. Ma collègue qui la joue est une fille assez superficielle ce que je ne supporte pas du tout. Elle m’exaspère et dans la troupe des Princes et Princesses, elle n’est pas très appréciée. Certaines filles  profitent même de mon titre pour m’embrasser. La première fois que cela m’est arrivé, j’ai été surpris, surtout parce qu’il s’agissait d’une petite grand-mère toute mignonne d’approximativement soixante-dix ans venue avec ses petits-enfants. Malheureusement mesdemoiselles je suis gay ! J’aime ce travail et j’espère le garder le plus longtemps possible, mais ceci n’est pas un problème puisque mon grand-père en est le PDG.

Récemment, il y a quelques mois, mon grand père m'a annoncé qu'il faisait parti du groupe des illuminatis. Je ne sais pas encore exactement ce que cela implique mais je suis curieux de le découvrir en vérité...

Il m'a d'ailleurs envoyé faire un faux stage dans la concurrence, DreamWorks, et de lui ramener des informations confidentielles quelques en soient les moyens. J'ai donc couché avec un employé étant directeur marketing pour lui soutirer des informations. Je dois avouer que le goût du risque et de l'espionnage industrielle m'attire de plus en plus désormais...