Mais ... Kai ne comprit rien. Absolument rien. Qu'est-ce qu'il fou par terre bon sang !? Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Qui que quoi ? C'est qui le connard ? Lui ? Hein ? Mais pourquoi ? Hashtag de quoi ? Enculé ? Non, pas aux dernières nouvelles. Mais, c'est quoi ce bordel ? Une main se tend. Pourtant, le sportif à terre se montra trop méfiant et refusa l'aide que ce psychopathe lui tend. Non, il préfère se relever tout seul, sans l'aide d'un mec qui le met à terre sans remords. Non mais franchement, quel con de cette trempe peut cogner quelqu'un et lui proposer de le ramasser la seconde d'après ?

Réponse. Aristide. Aucun signe d'étonnement sur le visage de Kai. Il n'y avait bien que lui pour faire une chose pareille de toute façon. " Mais t'es con putain ! " Fit-il en crachant le sable qui s'était logé entre quelques dents. " C'est quoi ton problème ? Tu peux m'expliquer ce qui t'arrive là ? C'est moi le connard avec des neurones courts-circuités et c'est toi qui cognes les gens sans raison ? T'as pas l'impression qu'il y a un problème dans l'équation ? " Hors de lui. Le Norton jeta un coup de pied dans le sable. Dédaigna un regard peu sympathique à l'encontre de son meilleur ami et lui tourna le dos pour prendre le chemin inverse et s'éloigner d'Aristide. Il grommelle. Il râle. Mais ne se retourne pas. Kai se posait des dizaines de questions. Et par il ne sait quelle affiliation, il était certain de connaître le sujet et les fautes qu'on était en train de lui inculper. Le prénom de Felix revenait dans quasiment chacune de ses interrogations. Mais pourquoi Aristide ? Qu'avait-il à voir dans cette histoire ?

Finalement. Trop curieux. Un long soupir et une grande respiration fit faire demi-tour à Kai. Un pas sûr de lui. Chaque pied qui foulait le sable lui brûlait la peau avant de venir foutre sauvagement son poing à son tour dans le visage de son meilleur ami. " Tu l'as bien mérité ! " Simplement. Mais il ne jeta pas une force hors norme dans cette attaque. Juste de quoi marquer le coup. Aucune intention de faire souffrir Kendricks. " C'est quoi le problème ? Vas-y, parles ! T'es pas là pour fermer ta gueule, je me trompe ? " Aucune demi-mesure. Et une curiosité qui le dévore profondément.

Alors voilà donc le pourquoi du comment … Felix. La raison de ce coup de poing n’est nul autre que ce putain de Felix ! Alors qu’est-ce qu’on dit ? Et bien on dit, MERCI LE CHAT ! Les yeux ronds, le visage interloqué par la tirade d’Aristide, Kai n’arrive pas à trouver la volonté de glisser quelques mots pour l’arrêter. L’expression « être sur le cul » est totalement représentative de la scène. Une seconde auparavant le basketteur effectuait ses exercices sportifs sans se douter un seul instant qu’un connard allait lui foutre un poing en plein visage. Encore moins, que ce fameux connard n’est autre que son meilleur ami. Quelle situation déconcertante ! Cela ne pouvait pas être pire … Ah si, pardon, ça y est, la situation vient d’empirer en une fraction de seconde. Arizona. Mais qu’est-ce que cette pimbêche de seconde zone vient s’immiscer dans cette discussion ? Il faut toujours qu’elle vienne faire foirer absolument tout dans cette ville ? Dans cette vie ? Et puis pourquoi on parle de son prénom comme si c’était une révolution de l’orthographe ? De l’imagination de ses parents ? On s’en fou ! On s’en fou bordel !

Cela en est trop ! Il ne peut pas rester là sans rien dire et à le laisser raconter autant de conneries. Par la barbe de Merlin, cela n’est plus possible ! « Mais fermes ta gueule ! » Première phrase. Première réplique. Une fois le ton donné, Kai pu enchérir de nouveau. « De mon cul ? Mon cul il va bien ! Très bien même, laisses le tranquille okay !? » Simple précision, on ne sait jamais. « Alors toi tu vas juste laisser Felix se faire avoir par cette nana ? T’es ce mec là toi ? » Une grande inspiration pour ne pas être trop vulgaire, trop méchant, trop dur dans ses paroles, mais bon sang, lui aussi il a envie de foutre une baigne pour évaporer cet élan de colère qui le traverse. « C’est ton meilleur ami et toi tu préfères fermer les yeux et le laisser vivre ? Tu penses l’aider comme ça ? C’est ça l’amitié pour toi ? » Il finit simplement par lâcher un fort. « T’es vraiment trop con. » En se demandant si c’est lui ou si c’est l’autre qui est en tord.