Il est invité à une soirée par sa soeur. Depuis quand l'invite t-elle aux soirées ? Et surtout, depuis quand ne lui en veut-elle plus d'être parti comme ça, du jour au lendemain avec les papiers qui prouvaient qu'elle était désormais la seule propriétaire des entreprises familiales ? Il ne comprend pas trop, mais au fond de lui, ça lui fait plaisir de se dire qu'il va pouvoir la voir et voir son neveu aussi. Max. Il semble avoir grandi sur les dernières photos qu'il a réussi et il a hâte de pouvoir lui faire son éducation à ce gosse, mais il se retient bien de le dire. Il ouvre alors son dressing trop imposant, choisi avec minutie ses vêtements, il paraît qu'il ne faut pas être trop habillé mais quand même. Il opte alors pour un jean noir, une chemise légèrement habillée et des chaussures de ville. Ca ira très bien comme ça. Et il est en retard en plus, alors il ne va se prendre la tête longtemps sur quelle tenue je dois porter pour être présentable, il s'habille et basta. Il ne mange rien, se contente de bloquer une cigarette entre ses lèvres, l'allume en sortant de son immeuble et il grimpe dans la voiture, indique l'adresse à son chauffeur sans un bruit de plus, tire sur sa cigarette comme un pompier et après une quinzaine de minutes de route, il sort de la voiture et annonce à son chauffeur qu'il l'appelera quand il aura besoin de lui. Ce qui signifie que pour bien l'embêter, il l’appellera en pleine nuit et se fera un plaisir de le virer. Il s'annonce au pauvre mec payé à faire le gai devant pour vérifier les identités, et il le laisse entrer. Encore heureux. Il regarde les serveuses, laisse balader ses yeux sur leurs jambes trop longues, leurs jambes trop fines et leur chemisiers trop serrés. Il sourit, sourire lubrique, et il attrape une flûte de champagne, trouve sa sœur, et la serre dans ses bras, embrasse sa tempe « Salut princesse, très cool cette soirée. » Et il lui tend une coupe de champagne avant qu'ils ne trinquent. Et il tourne la tête pour regarder les personnes qui dansent. Il écarquilles les yeux, son sourire s'agrandit. Il dépose sa flûte sur une table à proximité, se rapproche en quelques enjambées et se colle contre la blonde qui danse sans penser à rien. Ses mains glissent le long de ses hanches et il continue à danser, sans un mot, sans rien de plus.

Paris c'était beau, Paris c'était bien mais au fond, Paris ce n'était pas elle. Les parisiennes n'avaient pas cette chose dans le regard qui me faisait vibrer quand elle me regardait, les Parisiennes avaient beau avoir des mots, des gestes différents de ceux d'Eva je ne la retrouvais pas dans leurs gestes. J'avais cru devenir fou jusqu'à un mois après mon départ, je m'étais dit que de toutes façons, je n'aurais pas pu la rendre heureux, que de toutes façons elle était mieux sans moi et j'en avais eu la confirmation par ma soeur qui m'avait dit qu'elle avait trouvé quelqu'un d'autre. Tant mieux. C'était mieux ainsi, et moi, je pouvais docilement passé à autre chose, me sentir un peu moins connard sur les bords. Parce que c'est bien, les femmes te font passer pour des connards alors qu'elles disent t'aimer pour finir par écarter les cuisses au premier venu. Mais, on ne me la fait pas à moi. On ne me dupe pas, on ne me trompe pas. Quand je la voit de dos, ses courbes voluptueuses qui s'adressent à moi, ses cheveux en cascade dans son dos, je ne peux m'empêcher de la rejoindre, deux aimants qui s'attirent. Nos corps s'agitent, je vois qu'elle n'a pas perdu le pas de danse qui lui sied si bien. Je souris contre son corps, la laissant me guider dans ses pas. Je sens le regard de ma sœur sur moi et je m'en fous. Puis elle se retourne, je lui souris, son regard vaut tout les regards du monde. Oui mon amour, je suis de retour. que j'ai envie de lui susurrer au coin de l'oreille. Prépare toi a la guerre mon amour. « Lu…Lud…Ludwig… ? » Je lève un sourcil, surpris. Elle se souvient donc de mon prénom on est sur la bonne voie. « Comment tu peux te permettre de me toucher après ce que tu as fait ?! » On va se détendre tout de suite, je fronce alors les sourcils, laissant ma ride de lion marquer mon front avant de lui laisser quelques secondes d'avance pour aller vider ce qui semble être une coupe de champagne. Je m'approche alors d'elle, d'un pas lent, trop lent. Et j'attrape une coupe à la suite avant de la boire lentement. « Au lieu de t'insurger du fait que je sois là, on peut aller discuter ? En privé ? Je la fixe avant de lui indiquer l'extérieur « J'ai besoin d'une cigarette. » Et j'en sors une de la poche intérieur de ma veste avant de lui en tendre une, ne sachant pas si elle fume ou non. « Et heureux de savoir que tu te souviens encore de mon prénom. » que je rajoute, les mots cinglants dans l'air, simplement.

Il aime s'amuser le garçon, il aime savoir qu'elle est à sa merci même si elle semble assurer le contraire. Il doit lui expliquer la raison de sa fuite, pourquoi il a fuit de la sorte, mais il sait qu'elle ne l'écoutera pas. Il la connaît plus qu'elle ne veut le penser, plus qu'elle ne se l'imagine. C'est d'ailleurs pour cela qu'il l'aguiche, l'accoste avant de lui proposer une cigarette. Même s'il ne sait plus si elle fume. Mais tant pis. Il lui propose quand même. « Je ne veux pas te parler, Lud’ ! » Il soupire, sourire narquois collé sur ses lèvres de connard. Sourire qui s'étire quand il la voit faire sa crise d'enfant en écrasant la cigarette sur le sol avec son pied, après l'avoir viré avec un geste bien trop sec. « Non merci. Je ne veux pas avoir affaire à toi. Je ne veux plus te parler. Tu n’es qu’un connard, je ne parle pas à ce genre de personne. » Il hausse un sourcil un instant. Il se demande si elle sait bien qui il est à ce moment précis. Elle ne doit plus vraiment se souvenir. Elle ne doit plus savoir ce qu'il est, ce qu'il peut être. Il peut la rabaisser plus bas que terre si elle le veut, si elle continue. « Ah oui ? Qu'est ce que tu es en train de faire à l'heure actuelle ? Ne fait pas la maligne Eva. Ne joue surtout pas sur ce terrain la. » Et il la voit qui commence à s'énerver, qui commence à devenir un peu insupportable ce qui le fait encore rire un instant. « Je n’ai pas oublié le prénom d’un homme qui m’a brisé le cœur. Adieu. » Il lève les yeux au ciel, et la regarde partir, attrape une coupe de champagne avant de ranger son paquet de cigarettes et de vider la coupe d'une traite. Il n'abandonne pas comme ça, elle devrait le savoir. Il la regarde alors qui rentre dans la pièce et qui se dirige jusque les toilettes. Il retrouve alors sa sœur, lui glisse quelques mots dans l'oreille et se dirige jusqu'à 'l'endroit où se trouve son ex. Il demande alors au vigile de le laisser passer, il refuse. Il sort alors un important billet. Et je ne veux pas être dérangé. L'homme abdique finalement, le laisse entrer et il fixe Eva d'un œil malicieux et joueur. Tu sais que je n'abandonne jamais. il s'accroupit alors en face d'elle, pose ses mains sur les cuisses de la blonde. Tu mens, ne dis pas que t'as pas envie de me voir, ton corps dit l'inverse de ce que tu prétends. qu'il lui murmure en glissant ses mains sous le tissu de sa robe. Je n'ai pas cessé de penser à toi Eva. J'ai fait le con je sais mais, j'avais une bonne raison de partir. il marque une courte pause Mais tu me prendrais pour un fou. Vraiment.