You & me[Deirdre/frank]

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Encore une journée de tuée et j'étais pas mort.Excellente nouvelle!
j'ai balancé les clefs de la bagnole vers la corbeille: Raté...tu perds la main Frankie.
Comme tout l'monde j'les ai ramassées, comme quoi la vie d'un flic, même dans une chouette turne avec vue sur l'ocean, c'est pas si différent de celle d'un garçon d'café ou d'un antiquaire. L'sol est à la même distance pour tous.
Ouais je sais, là tu te demandes comment un inspecteur de la crim' peut se payer le luxe de regarder le soleil saigner dans la mer depuis son salon.La réponse est simple, cette piaule on me l'a gentiment prêtée, pour arroser les plantes, Un pote, parti en Europe, et aux dernière nouvelles il est pas prêt de rentrer vu qu'il est parti à la nage et que son maître nageur est du genre à filer des cours avec des pompes en béton armé.
Comment, j'suis un sans couer d'en avoir rien à cirer d'mon ami qui nourrit les murènes?
A vrai dire, j'lai jamais vu moi, Lawrence Jhonson.J'ai juste lu son casier, quand Damian m'a dit qu'un chouette appartement se libérait, histoire d'avoir un truc à diresi on m'posait des questions à son sujet.
Un brave bandit repenti qu'avait fait dans la double comptabilité de son vivant. facile de prétendre prendre soin qu'il replonge pas, hein, quand on est un flic consciencieux...
D'aprés Damian, il avait replongé au truc du bilan truqué et pas très honnêtement, en plus. Voila c'qui l'avait coulé.Moi ça m'allait très bien. Lawrence était parfaitement réinséré au milieu des méduses.
Mais bon on s'en fout de ces détails, pas vrai. en tout cas moi j'm'en cogne!
J'ai raccroché mon holster viré mes boots. C'était pas Byzance dans la carrée. ' Faudrait songer à ranger un peu. J'ai ouvert la fenêtre pour chopper la brise du soir parce que pour dire vrai,ça schlinguait un peu comem dans la caisse du chat, c' qu'était une cruelle injustice, vu que j'avais pas de chat.
Ouais, dis rien, c'est un signe je sais.Ca urgeait même de nettoyer la mia casa!
Non j'vais pas te laisser te rincer l'oeil sur mon cul pendant que je pioche leschausettes irrécupérables qui prenne racine sous le canapé, dans un bon terreau fertile de rognure de pizza peperroni double cheeze, 'spéce de pervers! Pas plus te laisser te marrer de me voir nettoyer la vaisselle qui se répend dans la kitchenette avec mes gants latex rose , fétichiste lubrique que tu es!
Va plutôt te masturber le neurone en songeant à cette grande question existentielle:
Pourquoi les chaussettes même laissées en germination prolongées dans un endroit sombre, s'obstinent-t-elles à pousser dépareillées?quoi, j'déconne, va vérifier dans ton bac à linge si tu m'crois pas. 'sur qu'y aussi des orphelines de leur jumelle!
pendant que tu cogites, j'vais en profiter pour aller me doucher, parce qu'aprés une journée à traîner sur le bitume, j'te garantis que les aisselles d'un mec, ça sent d'avantage le fennec que le patchouli!
Y'a mieux que les odeurs de poney pour réveiller les belles au bois dormant, à mon avis.
Pis moi en plus ma princesse, c'est tout sauf une endormie. jamais elle se laisserait faire par sept nains sadiques qui veulent l'asservir pour en faire une brave fée du logis.Elle attends pas l'prince charmant en bouffant des pommes comme la reine de la salade de fruit. Elle sait conduire une bagnole et sait où trouver les bras et l'reste de son Frankie.
Elle sent bon comem une tarte aux pommes toute chaude, elle est moelleuse comme un beignet, et j'pourais la bouffer toute entière si j'm'écoutais tellement elle est bonne. T'imagines bien qu'une file pareille, ça s'attrape pas avec des odeurs de gnouf, de bouffe rance et de tabac froid. Alors, devant la glace embuée, j'vérifie que ma belle gueule a pas disparu au lavage, et me claque les joues après m'être bien raclé la couenne avec du sent bon d'chez Dior, que j'ai eu le reflex de rattraper au vol alors qu'il allait tomber d'un camion. pas une contrefaçon , j'suis un type honnête!
Sont cons des fois les gens, c'est fragile, les flacons de sent bon, délicat...bien trop délicat pour être revendu à la sauvette au coin d'un bloc par un portoricain à moitié camé, à moitié clandestin.
'Faut pas inciter le trafic ni le travail non déclaré quand on est un bon citoyen...
Là j'susi beau la troche lisse comme un cul d'bébé, bichonné parfumé...
J'traverse la pièce qui r'semble déjà plus au salon qu'elle est sensée être pour me chercher une clope...et refermer la fenêtre, vu que j'susi certes beau comem un grec au sauna dans ma serviette, mais que vu la saison j'me géle un peu les couilles.
J'me pêche une mousse dans le bac à biére du frigo...C'est bien une idée de publicitaire débile de vendre ce truc qu'est à la température idéale pour la bud' comem étant un bac à légume...Y'a qu'les gonzesse pour les croire.
Merde, la derniére...
Comem j'susi un mec bourré d'ressources, j'me laisse pas abattre et je prends mon portable pour envoyer un texto à Deirdre

Frank.

Passe chez le Coréen chercher des bières
T'embrase mon p'tit cul de velours

THANKS XO MONSTER

Merde, j'ai oublié un "S"...tant pis, d'toute façon c'est vrai qu'j'y mettrais bien l'feu à Deirdre. Elle est si...tant...enfin bref, elle me fout grave le vertige quand elle s'enflamme!
Oui jesais au lieu de fumer et de foutre de la cendre plein le plancher, j'ferais mieux de passer des fringues. On y va...J'ai quand même le temps de finir ma bière oui, tu permets. J'cours déjà toute la journée alors quoi, j'ai bien le droit aussi à une pause bordel!
Bon voila, t'es content, j'ai fouillé dans le tas de linge planqué entre l'armoire et le mur de la chambre, derrière le drapeau américain cramé exprès pour faire woodstock touch
Un sweat kaki sans tache, ni odeur suspecte, presque pas froissé, et un 501 encore tout neuf que j'avais oublié...
Faut que j'freine sur la bud' putain, sinon j'vais finir par ressembler à un membre de la cour suprême.
C'est quand j'finis de l'assouplir que j'entends Deirdre gratter à la porte
Un p'tit craquement d'ongle, comme celui d' une p'tite souris, histoire que j'bondisse pas sur mon flingue pour l'accueillir. déformation professionnelle mais qui me tient jusqu'ici en vie...
Damian est certes plutôt col avec moi mais c'est changeant ces bêtes là, capricieux voir carrément colérique et l'fait qu'il ait fatalement mon adresse fait que j'suis pas franchement tout à fait tranquille.
Là aussi, j'suis tendu mais pas à cause de Damian. Non juste par ce que j'sais que ma belle et rebelle, c'qui est nettement plus classe que moche et remoche, avoue...qu' est sur mon paillasson, avec des bières, avec ses cuisses, avec ses seins, avec sa bouche...alors barre toi que j'lui dise sans un mot tout mon amour...

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You & me
— with @Frank Jordan

La journée est longue, et plus on avance et moins j'en vois la fin. Trop de réservation, trop de prochaine commande, une serveuse en moins à cause de son incompétence qui l'a fait renvoyer et trop de monde à la boutique pour le peu que nous sommes. Je profite d'un entre deux pour poser une pancarte sur la porte pour dire qu'on cherche une nouvelle personne et retourne au travail. La fin de journée approche, on est censé fermer bientôt. Le téléphone de ma poche arrière vibre, c'est pas celui du boulot celui là. D'abord, le destinataire me fait sourire, puis je soupire en lisant le contenu et jette mon téléphone dans mon sac. Bien sur et puis j'arrive faire ton ménage, ta bouffe, et j'me casse ? Incroyable ce type. Je fini mon service, ferme la boutique et prends le chemin pour rentrer chez moi. Ouais, non, j'ai quand même bien envie de le voir au final. Je sais que si j'y vais pas, je le regretterais ensuite. Il pourrait se mettre en colère et j'ai pas envie de ça. Je rebrousse chemin et prends le chemin de chez lui. Sans bières, non. S'il en veut, il ira s'en chercher, j'suis pas à son service non plus. J'ai déjà eu une longue journée au service de mes clients alors si c'est pour être au service de Frank aussi, c'est même pas la peine. Pour dire vrai, je sais même pas ce que je fous devant sa porte, à gratter le centre de celle-ci en attendant qu'il vienne ouvrir. C'est vrai quoi, notre relation n'a rien de saine, elle n'a rien de malsaine non plus mais c'est pas la relation dont on rêve. Je saurais dire pourquoi ça me convient. Peut-être parce que je ne met pas de terme dessus, peut-être parce qu'encore maintenant, si on me demande si je suis en couple je dis non comme d'un mécanisme encore trop présent. Je ne me vois pas encore à lui, je ne me sens pas à lui, même si lui le ressent comme ça. Je joue à côté, mais il le mérite parce que je sais qu'il joue aussi. J'ai d'ailleurs de la chance si quand il ouvre la porte il est seul. Il pourrait ouvrir et je pourrais trouver là, dans un coin de la pièce, une brune enroulée d'un drap encore toute décoiffée par les agissements qui lui aurait offert plus tôt. Je le déteste. Je devrais pas être ici, devant sa porte, je devrais pas. C'est pas normal, je sais, mais je crois que c'est trop tard maintenant j'y suis trop accrochée. Naïve, que certains diraient. Ouais, peut-être. Il ouvre la porte et un sourire naît sur mes lèvres. C'est comme ça et c'est tout, je saurais pas l'expliquer. Mes bras viennent encerclé sa nuque et mes lèvres se posent sur les siennes. "J'me suis dis que j'étais suffisante et que t'avais pas besoin d'bière." que je murmure contre ses lèvres. Maintenant, c'est tout ou rien. Soit ça passe, soit ça casse.

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Voilà c'que c'est, avec les femmes. tu peux pas compter dessus. C'était pas grand chose qu e j'lui demandais, quand même... merde chercher 4 bières, ça lui aurait écorché les mains?!! Ben non... Une vraie têtue, juste pour me faire chier, me dire j'fais c'que j'veux....
Elle m 'agaçait quand elle était comme ça, mais qu'est-ce que j'pouvais dire, hein, quand elle se pend à mon cou, toute sucrée, ma minette.Pis ses lévres, ha putain, ses levres... rien d'plus doux, à part sa chatte peut être?
Pis c'est pas que ça... C'est plus profond, c'est son souffle qui m'remplis qui m'fout le feu jusqu'aux tripes, c'est ses yeux qui pétillent comme un diabolo menthe, comme ceux d'un môme qui croque une pomme d'amour à la foire.
Moi j'trouve ça beau d'être sa pomme d'amour à cette femme!
Elle a tout pour elle. Elle est belle, elle a des couilles, elle est réglo....Bon faut avouer quelle est un peu chiante à vouloir la jouer c'est moi l'boss, c'est si j'veux....
Pis faut avouer que j'trouve qu'ses caprices, même ça, ben c'est ...Sympa!
Elle me rend con, mon amoureuse....
Quoi, tu t'mares de m' voir me transformer en marshmalow entre ses bras qui m'font fondre?
C'est c'qui est moche dans c'monde merdique...L'amour personne y croit.
J'ai envie d'lui dire j'men fout mon amour, c'est toi que j'voulais par dessus tout, juste parce que c'est vrai.

Mais si elle est là, c'est comme toutes les autres. C'est parce qu'elle veut un homme, un vrai, avec une bite et des hormones, pas une taffiole évaporée qui s'pâme en grande déclarations d'amour pathétiques
Alors , même si j'peux pas m'empêcher d'sourire, ben j'lui dis quand même

- Putain , babe, tu fais vraiment chier

Elle se crispe un peu, prête à griffrer.
Merde, moi j'ai pas envie qu'on s'frite, encore, toujours. Ce soir j'avais même mis du champagne au fr.....
Merde non j'avais oublié justement d'le mettre au frais, maintenant qu'y pense!
Bon on s'en fout, y'a des glaçons remarque....
C'est pour elle que j'avais récupéré la roteuse, parce que moi, les trucs à bulles, à part la Bud', ça m'file des gaz et des brûlures d'estomac.

J' m'étais dit que j'lui ferait le truc façon princesse. J'avais rangé la piaule, tout bien fait, enfin presque.
Putain, elle attige quand même, Deirdre. Elle aurait pu m'prendre mes mousses!
Du coup, j'hésite à l'emporter dans mes bras pour la coller sur le canapé, histoire qu'on s' prenne un godet peinard, qu'on tchatche un coup...
Elle s'en fout, j'me dis, un peu qu'j'ai rien à boire pour trinquer....
Elle est pas v'nue pour ça, au fond.
Elle est comme les autres....
Et après on dira qu' c'est moi l'obsédé, tout ça parce que j'me dis qu' c'est con d'rester frustré quand il se trouve qu'un mec plaît à une fille et vice versa.

Alors puisque c'est comem ça qu'elle le voit, au lieu d'la soulever, j'lui claque le cul bien sèchement comme elles aiment toutes, et j'lui dis

-t'as intérêt à t'faire pardonner d'me laisser crever d'soif, toi...

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You & me
— with @Frank Jordan

Je vois son sourire, et je me dis que c'est bon. Sa colère n'est pas pour aujourd'hui, j'ai un jour chanceux. Un jour où tout vas bien, où il sera beau avec moi, charmant et plein de jolie attention. "Putain, babe, tu fais vraiment chier" je reste quand même sur mes gardes parce que je me méfie de l'eau qui dort. Toujours, surtout avec lui. Il peut être doux et se transformer en bête sauvage l'instant d'après et je le sais parce que j'en ai déjà fais les frais plus d'une fois. Aujourd'hui, c'est mon jour de chance, c'est tout. C'est comme une petite victoire après la journée horrible que je viens de passer. ça fait du bien de se dire que je peux me reposer sur quelqu'un ce soir et que je n'aurais rien à faire d'autre que de me laisser aller dans ses bras. Toujours mes bras autour de lui, l'une de ses mains s'étale sèchement sur mes fesses. J'avais oublié que c'était son truc, ça. Comme pour marquer son territoire, comme pour dire que c'était à lui. "T'as intérêt à t'faire pardonner d'me laisser crever d'soif, toi..." je souris contre ses lèvres, l'embrassant de nouveau. Pas de chance, c'était pas la bonne semaine pour ça. Mes baisers s'égarent sur sa mâchoire tendrement alors qu'une de mes mains fini dans ses cheveux en serrant doucement l'emprise. "C'est pas la bonne semaine.." petite moue gênée, grimace un peu. Je continue mes baisers, comme s'ils pouvaient apporter une certaine forme d'apaisement. "J'peux t'offrir un peu de tendresse par contre.. et dormir contre toi ce soir, si tu veux." ça m'arrange aussi, j'avais envie de dormir contre lui. Je continue mes baisers contre sa mâchoire et les remonte à ses lèvres doucement. "On commande jap', se met devant un film et.. ce sera une soirée parfaite." Je veux juste ça ce soir. Une soirée simple, rien que nous deux. Ce serait un parfait final pour cette journée trop mouvementée et trop longue.

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