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 I'm in the details with the devil (adelaide)

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Sujet: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyJeu 15 Sep 2016 - 23:52

Un énième rendez-vous. Les Sullivan n’étaient pas faciles à convaincre. Or, il avait besoin de ce contrat. Pas parce qu’il était en manque d’argent. Bien au contraire, la fortune Lensie était en constante augmentation. Mais il était persuadé que développer ses casinos au sein des hôtels Ritz/Carlton serait un coup de maitre car cela lui permettrait de s’installer au quatre coins de la planète si un tel mouvement était fructueux. L’empire des jeux Lensie deviendrait alors indétrônable. Mais il n’en était pas encore là et l’homme d’affaires bien que patient, commençait à se demander s’il n’y avait pas un détail qui lui avait échappé dans l’affaire. Le deal semblait tout à fait honorable. Alors pourquoi les négociations se poursuivaient-elles sans relâche ? Il avait bien saisi que le père Sullivan ne prendrait aucune décision sans l’aval de sa charmante fille, bien que cette dernière ne semble pas prête à accepter sa succession à la tête des hôtels. Ce qui au fond, arrangerait certainement Lensie qui au moment où les hôtels n’auraient pas de successeur, pourrait se proposer pour les racheter et mener un double business. Ca serait un challenge, certainement, mais c’était ce qui était le plus excitant. Vêtu d’un de ses costumes hors de prix, il s’était présenté à l’hôtel quelques minutes auparavant, et s’était présenté à la réceptionniste afin de pouvoir être reçu par Monsieur Sullivan en rendez-vous. Il n’avait pas caché sa surprise quand cette dernière lui avait annoncé qu’il était en déplacement et que c’était donc sa fille qui honorerait le rendez-vous. Il lui donnait donc plus de responsabilités que ce qu’il ne l’aurait cru. Edward aurait pu voir là un affront, car il était clair que de déléguer une telle affaire semblait vouloir dire qu’il n’en avait que faire, mais il pouvait justement enfin tirer une bonne carte et faire le plus judicieux des coups. Il était plus aisé de convaincre Adélaïde Sullivan sans la présence intempestive de son père derrière elle. Debout dans le hall, il attendait patiemment la venue de l’héritière du complexe hôtelier, non sans imaginer où se tiendrait son casino et les changements que cela pouvait amener pour la clientèle du célèbre hôtel. Il ne voyait aucun point négatif à l’élaboration et à la conclusion de ce projet, et quand bien même il y en avait, il trouverait toujours de quoi lui convenir. Marchant ici et là, lentement, observant toutes les courbes de l’architecture si savamment pensée, il finit par se retourner pour voir arriver la jeune femme qui mènerait leur entretien. Adélaïde était bien plus qu’une simple jeune femme, elle possédait tous les attraits d’une femme de pouvoir : elle était élégante dans sa démarche, d’une beauté fatale à en faire rougir plus d’un et aussi féroce qu’une tigresse. Si elle ne trouvait pas sa place au sein de l’entreprise de son père, pourquoi pas lui offrir une place de choix dans la sienne ? Elle pouvait s’avérer être un atout de choix dans son jeu. S’avançant vers elle pour la saluer, Lensie se saisit de sa main pour lui baiser la main. « Adelaïde, si je m’étais attendu à m’entretenir avec vous, je ne serais pas venu avec une bouteille de whisky pour votre père. » Lui affirme-t-il comme un parfait gentleman. Elle méritait un cadeau d’une valeur inestimable. Il se devait de la flatter, ainsi, elle serait plus à même de se laisser convaincre. « Vous êtes ravissante, j’espère qu’on vous le dit souvent. » Souffle-t-il dans un sourire charmeur, tandis qu’il pense déjà à ce qu’il pourrait utiliser comme argument convaincant. Tout dépendra de la tournure que prendra la conversation. Il ne s’imposera aucune restriction. Les affaires sont les affaires, le reste est secondaire et tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins.
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Adélaïde Sullivan

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Sujet: Re: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyLun 19 Sep 2016 - 22:50

La méfiance d'Emrys Sullivan n'était plus à refaire et ce, depuis des années. Notamment depuis que le scandale de l'existence de sa fille illégitime dans les bidonvilles argentins avait presque détruit son image médiatique et avait fait imploser son mariage. Venir la chercher avait été la meilleure décision de sa vie, autant publiquement que dans le domaine du privé. Adélaïde avait ouvert le cœur de l'homme, il lui avait donné matériellement autant qu'elle lui avait apporté sentimentalement. Emrys était dorénavant un homme moins froid, moins calculateur mais il restait un homme d'affaires aux décisions mûrement réfléchies et en construisant sa fille à son image, il savait qu'elle était capable de grande chose, même si ce n'était pas dans le domaine qu'il espérait. Néanmoins, pour la convaincre, il lui restait du temps et lui confier étroitement la décision d'une grande prise de risque pour les hôtels de luxe de la famille était un espoir pour lui de voir l'intéressement de sa fille augmenter pour le business plus que pour l'art vers lequel elle s'orientait. La jeune femme comprenait son père, elle comprenait sa motivation à voir son héritage prospérer entre les mains de sa propre progéniture, elle comprenait que l'idée de vendre ne l'enchantait pas mais elle ne partageait pas cette idée et encore moins cette envie. Pourtant elle acceptait, se pliait à ce que son père voulait parce qu'après tout, c'était son père et bien que le caractère fort d'Adélaïde n'était inconnu de personne, elle lui devait beaucoup et si ça pouvait lui faire plaisir qu'elle prenne quelques cours d'économie marketing management, qu'elle assiste à des négociations et des visites et qu'elle en mène, elle n'était pas en droit ni même en mesure de le refuser.

C'était de cette façon qu'elle se retrouvait à louper une matinée de cours pour mieux se rendre au cœur du business des Sullivan: l'hôtel Ritz-Carlton de Los Angeles. Vêtue en petite femme d'affaire, relativement détendue tout de même, ses talons claquaient le sol de marbre avec une détermination qui transperçait son visage. Elle avait déjà assisté à quelques entretiens entre Edward Lensie et son père et si elle n'avait pas été très causante - et pour cause, elle n'y était qu'en tant qu'observatrice - aujourd'hui, la donne changeait. Elle n'aurait pas la décision finale entre les mains mais c'est elle qui allait mener la danse - elle l'espérait en tout cas - et son avis allait compter. Si la sympathie et la courtoisie dessinaient naturellement ses traits, elle était une femme de fer, apte à porter tous les masques quand il était nécessaire de le faire et là, actuellement, devant les employés de son père et la clientèle, elle n'avait pas le choix que de rester courtoise, souriante et sans animosité. Pourtant, depuis le début, elle n'arrivait pas à cerner ce Lensie à la richesse développée, elle n'arrivait pas à réellement savoir ce qu'il voulait. Elle avait cette sensation étrange que ce n'était pas qu'une question d'implanter ses casinos dans le complexe hôtelier, ça allait au delà de ça et elle voulait découvrir quoi, elle voulait connaître le véritable visage de l'homme qui lui baisait la main. « Au contraire Monsieur Lensie, au contraire. » Non seulement elle n'était pas en reste en termes d'alcool fort mais surtout, s'il pensait l'acheter avec un cadeau quelconque, il se mettait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Un sourire pourtant amusé sur les lèvres, elle ne pouvait s'empêcher de répondre à son affirmation qui n'attendait pourtant aucune exclamation de sa part. « Assez souvent je dois bien avouer. » Ce n'était pas pour le déstabiliser en faisant passer son compliment pour une banale remarque quotidienne - quoi que. Il ne s'agissait là que d'une vérité. Une vérité qu'on lui disait et qu'elle appréciait chaque jour dans le miroir de sa salle de bain.

Bientôt la blonde se tournait vers la réceptionniste, lui demandant simplement la clé de la suite Mansart. Son regard la quittait pour mieux se poser sur Lensie. « J'ai pensé qu'on y serait beaucoup mieux que dans le fade bureau de mon père. » Et aussi parce qu'elle ne considérait pas sa place comme sienne entre les quatre murs. Rapidement, ses talons se faisaient de nouveau entendre, suivie bien évidemment par Edward avec qui elle s'engouffrait dans l'ascenseur privatisé de la suite. Les mondanités étaient vite échangées ainsi que la raison de l'absence de son père, parti régler à Paris des affaires avec l'hôtel. C'était le clic de la clé à l'allure ancienne dans la serrure qui sonnait le commencement réel de leur entretien. Lui ouvrant la porte de la suite en grand, elle le laissait passer pour découvrir la suite. « Je vous en pries. » Profitant d'avoir récupéré la bouteille de Whisky dans l'ascenseur, gracieusement ouverte par son interlocuteur occupé à déposer ses yeux sur les lieux, elle ouvrait cette dernière et en servait deux verres dont un qu'elle glissait dans la main d'Edward. « Mon père n'en profitera que s'il en reste. » Un sourire malicieux sur les lèvres, un tintement de verres en cristal plus tard et voilà qu'elle se dirigeait vers une double porte de métal et de verre qu'elle ouvrait. « Je crois que c'est l'endroit idéal pour discuter. » Une terrasse privée, en haut de l'hôtel, donnait une vue sur Los Angeles splendide, sans compter qu'à cette hauteur, personne ne les entendrait discuter. Idéal comme elle l'avait si bien dit! Prenant place sur une des banquettes en fer forgé ornée de coussins vieux rose relativement confortables, elle s'installait correctement autant prête à l'écouter qu'à le faire galérer. « Pourquoi le Ritz Monsieur Lensie? » Première question, légitime de surcroît. Il en existait tant d'autres tout aussi prestigieux que ceux-là.

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Sujet: Re: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyMar 20 Sep 2016 - 17:06

Edward où l’ascension fulgurante de l’homme qui partait de rien. Avant de rentrer à l’UCLA, il était ce petit garçon chétif qui s’imaginait finir tel un moins que rien, comme son père. Mais c’était sans compter cette hargne à toute épreuve qui le poussa à devenir quelqu’un. Peu de personnes pouvaient se targuer de connaitre Lensie. Moins il en racontait sur lui, mieux il se portait. Et pourtant, on le voyait partout. C’était là tout un art, se montrer mais jamais se dévoiler. C’est ce qui fait sa force et qui lui a permis de s’ériger aussi haut. Mais l’homme d’affaires n’est pas rassasié, il en veut plus et il est persuadé que son projet au sein des hôtels Ritz-Carlton se réaliserait. Confiant comme jamais, il ne se démonta pas face à la surprise de trouver non pas le propriétaire des lieux en face de lui, mais sa fille. Avis de désaveu ? Désintérêt total ? Il s’en fichait. Lensie ne s’arrêterait pas au moindre obstacle. Il n’avait pas l’habitude que quoi que ce soit lui résiste. Cependant, il avait l’intime conviction qu’avec Adelaïde Sullivan, il devrait se montrer plus prudent qu’avec son patriarche. Parce qu’elle maitrisait les joies de la conversation, ses nuances et rien que cette évidence dessina un petit sourire sur les lèvres de l’enfant de Compton. « Vous avez du caractère, j’aime ça. » Qu’il se plut à lui signifier alors qu’elle insinuait nettement que le whisky avait tout pour lui plaire. L’entretien ne pouvait pas mieux débuter pour le fils de l’Ecossaise Mary Laidlaw ex-épouse Lensie. D’ailleurs, il crut bon d’instaurer une sorte de climat de confiance en lui laissant la possibilité de se familiariser avec lui. « Appelez-moi Edward. » Il n’y avait là rien de plus qu’un moyen de briser des barrières sociales, la glace instaurée entre deux négociants. Alors qu’elle lui assurait ne pas être en reste en termes de compliments, il se permit d’en faire un autre, celui-là, plus judicieux car il la considérait comme un être tout entier et non plus une plastique. « Je suis sûr que votre personnalité est à la hauteur de votre apparence. » Il nota une chose toute particulière : elle avait la folie des grandeurs, comme lui. Ils se ressemblaient bien plus que ce qu’elle pouvait le croire. La suite Mansart comme lieu de négociation lui permettrait aisément de se servir de la richesse des prestations de l’hôtel pour appuyer ses propos. Lui offrant son plus beau sourire alors qu’il ne la lâchait pas du regard, il ne cachait pas son bonheur : « Je suis ravi d’avoir ce privilège. » Evidemment, il s’était déjà suffisamment renseigné sur l’hôtel pour connaitre la disposition de la suite ainsi que la plupart de ses caractéristiques. Edward resta bien sage, sans entamer une quelconque négociation avant d’être arrivé sur les lieux proposés par la jeune femme. Quand il rentra dans la suite après y avoir été convié par l’héritière Sullivan, il laissa son regard vagabonder ici et là, s’imprégnant de l’ambiance donnée à la sublime pièce qui avait des allures royales. Son hôte lui servit généreusement un verre de son propre whisky qu’il remercia d’un signe de tête appuyé au moment où leurs verres tintaient en chœur. « Je ne crois pas qu’il ait le loisir de le goûter si vous aimez tant le whisky. » Il l’avait fait venir directement d’Ecosse, une merveille marine de plus de quarante ans d’âge qui vous consumait tout entier rien qu’à l’effleurer. Adelaïde s’aventura sur le balcon qui offrait une vue à couper le souffle, loin d’être gâchée par la femme à l’allure fière que Lensie contempla un instant. L’entretien allait se dérouler dans une ambiance plutôt déliée, comme si elle souhait qu’il prenne ses aises, comme un véritable client, alors que son père lui, était bien plus mesuré. S’installant sur une des banquettes pour la rejoindre, son verre dans les mains, déjà presque à moitié vide, il prit le temps de s’amuser légèrement de l’entrée en matière brute de décoffrage de l’héritière. Prenant ses aises sur la banquette en adoptant une position des plus détendues, il prit enfin la parole. « Tout simplement parce que je considère que les hôtels Ritz-Carlton ont un niveau d’exigence qui est le mien. » Marquant une pause laissant un instant la légère brise effleurer son visage, il reprit : « Je n’implante pas mes casinos partout, mademoiselle Sullivan. J’ai une clientèle de haut-standing et implanter mon casino au sein de vos hôtels ne serait pas qu’un avantage pour moi, mais pour vous aussi. » Une sorte d’échange de bons procédés dans un premier temps. Se ramener mutuellement des clients faisait partie de la première étape. Mais il ne fallait pas donner l’impression à la demoiselle qu’il attendait la concrétisation de ce projet comme le messie, il fallait lui montrer que d’autres options s’offraient à lui, tout en montrant que ses hôtels avaient un attrait tout particulier. « Honnêtement, je pourrais faire affaire avec les Hilton ou Starwood qui gère maintenant les hôtels Sheraton mais il ne règne pas la même ambiance dans leurs hôtels. Les vôtres offrent de l’évasion. Et c’est ce dont mes clients ont besoin. » L’architecture de ces hôtels, leur modernisme, leur décor, tout le poussait à ne s’intéresser qu’à eux. Buvant une nouvelle gorgée de son whisky, il posa son verre sur la petite table en verre devant lui, et lui assura en la regardant dans le blanc des yeux : « Ensemble nous pouvons avoir le monopole du luxe. » Et quand il disait ensemble, il n’incluait pas forcément le patriarche Sullivan. Il considérait que sa fille avait bien plus de potentiel et pouvait être amenée à avoir un rôle plus qu’important, même si le milieu des affaires semblait ne pas lui convenir.

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Adélaïde Sullivan

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Sujet: Re: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyJeu 22 Sep 2016 - 20:56

Adélaïde, avoir du caractère? Il ne croyait pas si bien dire. Pour ses proches et notamment pour Andreas, elle en avait même parfois trop. Autrefois, quand Jane était encore maîtresse de ses mouvements, elle était capricieuse, sans aucune pitié et aujourd'hui, Adélaïde, la véritable, n'exigeait plus, elle obtenait. Elle obtenait par elle-même, par la force de sa propre détermination. Peu importe finalement qu'elle soit Jane ou Adélaïde, il valait mieux être son ami que son ennemi. Quant à Lensie, elle ne savait pas vraiment dans quelle catégorie elle pouvait bien le placer. Peut-être bien celle des inconnus, des mystérieux, des porteurs de masque comme elle a pu l'être de nombreuses années. Seulement elle ignorait si c'était de mauvaise augure ou non. Elle n'était pas dupe, la plupart des gens portaient des masques pour cacher quelque chose de mauvais, quelque chose que personne ne doit savoir. A contrario, exceptionnellement et elle le sait puisque c'était son cas, porter un masque cachait seulement une vérité trop fragile à porter. Elle s'était longtemps cachée derrière la détestable Jane pour ne pas être amenée à montrer au monde le visage d'Adélaïde, brisée et fragile au possible. Les masques ne cachent pas forcément de mauvaises choses.

Pour Edward, elle se devait de lui retirer son masque pour mieux en savoir sur lui. Elle n'était pas devin pour savoir qu'une part de son discours sonnait faussement, c'était seulement une évidence, celle des affaires. Aucun homme ne monte en richesse aussi rapidement avec de l'honnêteté, c'était impossible. Naturellement, elle se méfiait de lui, même lorsqu'elle semblait si souriante et avenante en leur servant des verres du liquide généreusement ambré, caractéristique de son âge et de sa qualité. « C'est fort possible que je l'embarque avec moi cette bouteille, effectivement. » avait-elle dit après y avoir trempé ses lèvres, gourmandise d'adulte.

La situation, l'endroit et surtout Adélaïde les menaient bien vite à entrer dans le vif du sujet. Devant les employés et la clientèle de son père, elle se devait d'être moins femme d'affaire, d'être plus proche, moins distante, un peu comme une grande famille où les mondanités restent néanmoins de rigueur. Néanmoins, ici, seul à seul, elle n'avait aucune raison de tourner autour du pot et puis sincèrement, elle savait aussi qu'Edward avait autre chose à faire de son temps que de parler du soleil et des portes restaurées de l'hôtel. Croisant les jambes, buvant de temps en temps de l’élixir Écossais, elle écoutait attentivement ce qu'il disait, ne laissant aucun signe de contrariété ou de joie traverser son visage. Ce n'était pas l'envie qui manquait, ça non, mais elle savait que la lecture corporelle était un moyen d'en savoir plus sur les pensées de l'autre et il était hors de question de laisser Lensie entrer dans sa petite tête qui moulinait et retournait chacun de ses mots pour en comprendre tous les sens. Elle ne voulait pas se tromper, elle n'avait pas le droit de se tromper.

Elle prenait donc son temps pour répondre, pour calculer tous les aspects et les possibles avantages et désavantages qu'aurait son père s'il acceptait un tel contrat. La notoriété des hôtels Ritz n'était pas à refaire, celle des casinos Lensie non plus. « Ne croyez-vous pas, qu'ensemble ou séparément, le monopole du luxe, nous l'avons déjà chacun dans son propre domaine? » Après tout, ça ne l'étonnerait pas que les clients sortant de l'hôtel Ritz dans le but d'aller dans un casino se rendent à ceux d'Edward. A part une perte d'argent pour lui en changeant de lieux et des travaux de hauts coûts pour eux, qu'est-ce que cela changerait-il vraiment? « Je ne pense sincèrement pas qu'il soit nécessaire de partager le même lieu pour avoir les mêmes clients compte tenu de nos activités bien différentes. Vous l'avez dit vous-même, vous avez une clientèle de haut-standing... » et de toutes évidences, celle du Ritz l'était aussi. Le monde des riches était petit. Au regard de la jeune femme, c'était inconcevable qu'Edward accueille des clients qu'ils n'avaient pas eux-mêmes dans l'hôtel et inversement.

« L'intérêt de faire un contrat de partage de clients, c'est lorsqu'il s'agit de concurrents bon à racheter ou à convaincre de laisser une part de leur marché entrer dans le nôtre. Quand concurrence il n'y a pas, et quand en plus les deux organisations partagent la même ville, je serais bien curieuse d'apprendre les réels intérêts... hormis une expansion mondiale de votre seule clientèle quand la nôtre l'est déjà... n'est-ce pas Edward? » Pour le coup, elle le titillait un peu sur un point sensible dans le monde des affaires. Lensie était connu en Amérique. Les Ritz-Carlton s'élevaient de leur hauteur dans le monde entier. Là, elle voyait bien l'intérêt d'Edward en faisant entrer ses casinos chez eux. Mais y avait-il un juste retour des choses?
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Sujet: Re: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyDim 25 Sep 2016 - 14:18

Ce besoin de matériel est présent chez la plupart des êtres, parce qu’on associe souvent le plaisir à un cadeau. Edward l’avait compris dès son plus jeune âge, et n’a d’ailleurs jamais dérogé à la règle, espérant devenir riche pour pouvoir s’offrir tout ce qu’il désirait. Si lui fonctionnait de la sorte, il préférait offrir afin d’infliger à son interlocuteur un sentiment de redevabilité rendant les négociations dans les affaires plus aisées. Aussi, il ne perd pas son temps. Si elle apprécie le whisky, il peut lui en fournir une caisse supplémentaire. Ainsi, même Emrys Sullivan aurait le plaisir de se délecter de ce puissant breuvage venu tout droit d’Ecosse. « Peut-être devrais-je vous en fournir une caisse, la prochaine fois ? » Se plait-il à suggérer. Il n’a pas besoin de son accord. A peine sorti de l’entretien, le propriétaire des casinos passera commande et fera acheminer avec ses compliments le meilleur whisky du pays du chardon. Il ne s’agit là que d’une manœuvre polie, cherchant juste à la contenter pour l’amadouer d’une certaine façon. Il sait qu’il aurait été plus facile de traiter directement avec Emrys, parce qu’entre hommes, il est facile de tomber sur un accord. Avec une jeune femme de la trempe de l’héritière Sullivan, il fallait marcher sur des yeux, réussir à flatter son ego sans révéler la supercherie, car une femme est toujours moins dupe qu’un homme. Elle lui ressemblait. A l’observer au fur et à mesure de son propre laïus, il se rendait compte que le visage de la demoiselle n’affichait aucune ombre d’expression. Lensie ne se laissait pour autant pas démonter. Elle l’impressionnait par son charisme et sa prestance, mais il avait l’expérience de ce genre d’entretien, il n’avait qu’à faire face à un miroir. Son sourire s’élargit quand elle prit à son tour la parole. Elle n’était pas une adepte du demi-mot. Elle y allait franco. Ca lui plaisait davantage encore. Une femme de caractère, comme il l’avait si justement affirmé. Après une nouvelle gorgée de son whisky, il se plut à ouvrir l’esprit bien huilé de la jeune femme par un aperçu de l’avenir. « Je le crois sans aucun doute. Mais le monde évolue à une vitesse non-négligeable, si on attend paisiblement en se tournant les pouces, le monde évoluera sans nous. » Il était dans une démarche de visionnaire. Lensie ne supportait pas se faire coiffer au poteau, encore moins passer à côté d’une opportunité en or de rapporter des millions. Il était insatiable. L’investissement en valait la chandelle. Parce que les hôtels casino existaient déjà, mais il voulait s’embarquer sur un projet détonnant dans lequel deux marques de luxe coopèreraient pour créer l’établissement ultime, la référence dans le monde entier. « Sauf que ma clientèle est une connaisseuse, habituée de mon casino, et pas nécessairement de vos hôtels. » Laisse-t-il entendre sur un ton ferme, se réajustant sur le canapé. Il avait déjà fait une étude de ses casinos, de ses clients, et si certains fréquentaient effectivement le Ritz, la plupart se contentaient d’hôtels autres ou ne prenaient même pas la peine de séjourner bien longtemps dans la ville. Derrière cette étude, il y avait également un moyen de garder l’œil sur bon nombre de personnes, mais ça ne concernait pas nécessairement ses activités légales. Adelaïde est bien renseignée sur la popularité des casinos Lensie. Indéniablement. Si elle peut jouir d’une petite victoire dans ses propos, il se plait à appuyer son regard et lui rétorquer qu’un homme d’affaires saisit la moindre opportunité. « Il serait bien idiot de ma part de ne penser qu’au territoire américain, Adelaïde. » Il énonce son prénom comme un joyau. Maintenant que les bases sont posées, il est temps de rentrer dans les détails plus personnels. Il prend une profonde inspiration, après avoir fini son verre qu’il pose sur la petite table. « Je crois savoir que votre père souhaite vous voir lui succéder. Mais vous ne me semblez pas très intéressée par ce business, qu’allez-vous faire une fois que votre père ne sera plus là ? Vendre au plus offrant quitte à voir le projet de toute une vie s’envoler ? » A lui de la titiller sur un point sensible. Décevoir son père ne doit pas faire partie de ses plans. C’est maintenant que les négociations commencent. « J’apprécie l’image que véhicule votre père au travers de ses hôtels. Ce que je veux, c’est associer mes casinos à cette image et faire en sorte qu’elle pérennise. Nos visions du monde sont assez similaires. Une association de nos deux entreprises me semble bien moins contraignant que la vente à un parfait inconnu. » Il se place en preux chevalier, parce qu’il n’a pas l’intention de vendre les hôtels, il veut juste se développer, élargir son champ d’action, asseoir sa domination tout en laissant entendre que ses richesses continueront d’être partagées avec la famille Sullivan. Il se doit de paraitre un candidat idéal, aussi Edward plante son regard dans celui de la jeune femme et s’intéresse maintenant de plus près à elle, son père étant relégué au second plan. « Votre père m’a dit que vous étudiez l’art ? J’aime beaucoup l’art, je connais pas mal de monde dans ce domaine, je pourrais vous donner un coup de main, quitte à même exposer vos œuvres dans mes casinos. » L’amadouer, lui rendre service, même combat. Il ne ment pas, Edward est un grand amateur d’art, il se rend souvent dans des galeries, alors autant s’en servir comme un atout.
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Adélaïde Sullivan

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Sujet: Re: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyJeu 13 Oct 2016 - 16:43

Sa question passait  la trappe. Tous deux savaient que s'il voulait leur faire livrer une caisse ou en ramener une, il le ferait, avec ou sans son accord. Adélaïde n'était pas dupe et Edward était intelligent. Ils savaient jouer de leur richesse pour prendre le dessus et adoucir les négociations. Le seul problème étant que justement, tous les deux savaient qu'ils ne s'agissaient là que d'un moyen pour atteindre l'autre et le faire plier davantage à des exigences - souvent passées sous une forme de recommandations d'ailleurs. C'était là, la raison de son absence de réponse. Elle était habituée des cadeaux, plus ou moins onéreux et en terme de négociation, elle ne les laissait jamais peser dans la balance, ça serait trop simple - même si les Sullivan usaient aussi de ce stratagème quand ils négociaient avec d'autres mais là n'était pas la question. Bientôt, ils entraient réellement dans la discussion qu'ils attendaient. Elle voulait connaître de lui les raisons qui le poussaient à vouloir s'associer au Ritz - elles étaient évidentes, certes - mais surtout les intérêts qu'avait la famille Sullivan à les accepter. C'était bien beau de vouloir implanter ses casinos dans un hôtel mondialement connu mais de leur côté, qu'allaient-ils en tirer? Il ne fallait pas croire que sur le plan du business, Emrys était un gentil maître d'hôtel qui donnait sa chance aux petites entreprises de se faire une place sur son territoire. Elle se souvenait encore de la bataille rudement menée avec le patron du spa. Ça avait duré des mois avant que cela soit accepté et que les hôtels subissent des agrandissements pour laisser entrer toute une partie liée à la détente.

Il est probable que cette bataille soit la même avec Lensie et pour lui, elle avait une question qui le mettrait un peu au pied du mur. « Vous venez de dire que votre clientèle ne fréquente pas nécessairement notre hôtel. Imaginons une seconde que votre casino se retrouve ici. Il est fort probable que seuls les clients de l'hôtel y auront accès ou bien une clientèle extérieure avec des pass dont le prix risque d'être conséquent. Vous n'avez pas peur que votre clientèle qui mettait le prix dans votre casino le mette dans la réservation d'une chambre? Voire qu'elle ne vienne plus du tout parce que l'association du prix d'une chambre ou d'un pass avec le casino leur coûterait trop cher? » Parce que pour le coup, c'est lui qui perdrait des clients et non eux. C'était là tous les risques pour lui de s'associer au Ritz.

La suite de la discussion, elle, ne lui plaisait que moyennement. Il appuyait là où ça faisait mal, comme tout bon homme d'affaire et encore plus comme tout bon négociant. Il touchait un point sensible. Adélaïde aurait pu se comporter comme elle le faisait quand elle était encore Jane. Se refermer comme une huître et le foutre dehors en le sommant de ne lui remettre les pieds ici. Seulement, elle n'était plus Jane, elle était pleinement Adélaïde et sa réaction face à ce constat était bien différente. Elle restait calme, non sans être piquée pour autant, et prenait dans sa gorgée de whisky l'aplomb nécessaire pour lui répondre. « Mais vous êtes un inconnu, Monsieur Lensie. » L'appeler Monsieur, le nommer par son nom, c'était une façon de lui faire comprendre que vendre à lui ou un autre, dans l'état, c'était du pareil au même. Le déstabiliser? C'est ce qu'elle cherchait un peu à faire, c'est vrai, mais elle ignorait si ça fonctionnait ou non, peu importe. « Vous n'avez pas l'âge de mon père, certes. » Emrys étant plus vieux que l'homme d'une vingtaine d'années. « Mais vendre, c'est ce qui arrivera avec vous aussi il me semble, dans vingt ans, trente ans. Qu'est-ce qui me garanti que l'image et l'idée de mon père ne sera pas dégradée? C'est bien la notoriété que vous cherchez, vous l'avez dit vous-même en ne vous contentant pas de l'Amérique. L'homme n'est pas de parole quand il s'agit de succès. »

Un sourire naissait au coin de ses lèvres quand il proposait d'exposer ses œuvres. C'était assez drôle à entendre. En soi, elle ne pouvait pas nier qu'il y avait de l'idée pour tenter de la faire fléchir mais ne pensait-il pas que si elle avait voulu exposer ses dessins, son père aurait probablement cédé à sa demande pour afficher les plus sophistiqués dans l'hôtel? Elle n'était pas prête à les exposer au monde parce qu'il s'agissait là d'une part de son intimité qu'elle voulait pour le moment garder privée. « Vous connaissez la galerie qui ouvrira prochainement à Pasadena? Il s'agit de celle d'un ami. Je crois que si mes dessins doivent être un jour exposés quelque part, c'est bien plus légitime qu'ils soient là-bas que dans un quelconque casino. » La galerie d'Aaron Campbell. Le qualifier d'ami était un euphémisme puisqu'il était bien plus que ça mais ça, Edward n'avait pas à le savoir, n'est-ce pas? Ils en avaient déjà plus ou moins parlé tous les deux. Aaron était intéressé par ses dessins et dans l'esprit de la jeune femme, c'était indéniable qu'elle ferait tout pour qu'ils se retrouvent là-bas avant d'envisager un quelconque autre endroit. C'est sur ces mots qu'elle finissait son verre pour mieux le poser sur la table face à eux.

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Sujet: Re: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyMar 1 Nov 2016 - 0:11

Edward sait qu’il s’attaque à un gros morceau. Que ce soit Sullivan père ou fille, les deux tiennent bon durant les négociations car ils se savent en position de force. Mais Lensie n’est pas né de la dernière pluie et s’avère être l’un des plus ambitieux personnages de la ville. Il ne recule devant rien pour voir ses projets menés à bien. Il s’entoure, fait de son business sa priorité, asseyant sa domination petit à petit pour s’instaurer comme une pièce maitresse de l’échiquier avant de faire basculer la partie et prendre au roi ce qui lui appartient. Tous les stratagèmes sont bons pour parvenir à ses fins, mais certains sont bien moins recommandables. Pour l’instant, il s’engouffre dans des négociations calmes et pacifiques, tout en maitrise, laissant le loisir à la jeune héritière de faire ses armes et de sortir les crocs. Mais il n’a pas encore révélé son jeu. Il était d’ailleurs plutôt confiant quant au bon déroulement des opérations.

Mais, Adelaïde en avait décidé autrement. La jeune femme s’évertuait à montrer les moindres failles dans son argumentaire, et cherchait même à transformer ses propos. Edward ne cilla pas, prit le temps de boire une nouvelle gorgée de son breuvage et rectifia les propos qu’elle voulait lui faire tenir. « Je n’ai pas dit qu’ils n’avaient pas assez d’argent. J’ai dit que certains se rendent à la concurrence, Hilton, Sheraton et autres… Je vous ramène mes clients, mademoiselle Sullivan. Tout ce que je veux, c’est associer mon casino à votre hôtel. Je ne parle que d’images, vous savez, je gère très bien mes affaires. Si un client ne veut plus venir, dix attendent derrière. » Selon lui, perdre un client, c’est en attirer d’autres, parce que dans le monde des affaires on se bouscule vite à la porte de services hôteliers ou de détente comme les casinos, d’autant plus que des petits malins qui jouent avec la bourse se plaisent à tout claquer chez eux. Edward les flaire à des milliers de kilomètres ces gens qui ne savent pas dans quoi ils s’embarquent, qui ne réfléchissent pas et qu’on manipule aisément en les appâtant à coups d’offres à première vue alléchantes.
La jeune femme a décidé de se montrer vexante à son égard. Un inconnu pour elle, certainement, mais pas pour le patron du Ritz-Carlton avec qui il a beaucoup échangé, avec qui, il le pense, il a tissé une bonne relation. S’il se trouvait devant lui aujourd’hui, il aurait même pu signer. Mais convaincre la belle blonde semblait bien plus compliqué. Il ne s’en offusquait pas pour autant, il aimait les challenges. Et puis, à nouveau, il lui rappelle bien qu’elle n’est pas en poste, que c’est son père qui possède encore les clés du business, même si elle aura son mot à dire car la confiance de son géniteur semble plus que probante. « Ce n’est pas ce que dit votre père. » Selon ce dernier, Edward est un homme respectable qui sait ce qu’il veut et qui possède des idées novatrices, mais il ne l’a pas cerné en intégralité même si ce portrait semble plutôt élogieux. En réalité il a également avancé que Lensie paraissait suspect car son business tourne plus que bien et semble bien trop beau pour être vrai. Sauf que personne n’a envie de fouiller plus loin, ça serait raviver les démons d’un homme qui a jadis marqué son enfance. Un homme qu’il a détesté mais qui a marqué de son empreinte la personnalité de son enfant. Toutefois, il était bien trop calme pour laisser échapper la rage que son paternel avait toujours expulsée avec force. La jeune femme était raide et s’efforçait de lui mettre des bâtons dans les roues, le poussant dans ses retranchements si bien que le jeune chef d’entreprise se délectait de cet échange vivace, mais il comptait bien lui montrer qu’il lui en faudrait plus pour le terrasser. « Vous ne m’avez pas compris. Ne restez pas enfermée dans vos aprioris. Je ne compte pas vendre, ni dans l’immédiat, ni dans quarante ans. Je ne cherche pas la notoriété, vous avez vingt ans de retard. Je veux étendre le champ des possibles parce que je suis un homme d’affaires. Je ne vous demande pas de me vendre vos biens en intégralité, je veux former une association entre nos deux enseignes, ce qui signifie que vous aurez votre mot à dire quant à l’image véhiculée et vous l’aurez ad vitam aeternam. » Lui proposer de garder la main et une certaine emprise sur le bébé de son géniteur était un moyen de l’amadouer, d’autant plus qu’il était clair qu’elle ne voulait pas hériter de ce bien, qu’elle souhaitait juste défendre son père afin de garder leur fierté intacte. Il poursuivit donc en s’avançant un peu sur le fauteuil se redressant pour passer à l’offensive. « A long-terme, vous vous enrichirez sans même lever le petit doigt, ne me dites pas que ce n’est pas l’idéal pour vous ? » Qui ne rêverait pas d’une telle proposition ?

Sa manœuvre au sujet des œuvres d’arts de la fille Sullivan n’eut pas vraiment l’effet escompté. Au contraire, l’évocation de la galerie de Pasadena le crispa. Il n’aimait pas son propriétaire. Aaron Campbell. Ce dernier tournait un peu trop autour de sa femme, et s’il but une énième gorgée de Whisky, il s’en resservit immédiatement un verre traduisant cette pointe de jalousie qu’il refusait de laisser exploser. « Vous parlez d’Aaron Campbell ? Le type qui se plait à tourner autour de ma femme. Je serais vous, je me dirigerais plutôt vers Gavin Brown’s ou encore Matthew Marks, je peux vous mettre en contact. » Qu’il tenta hasardeusement sans se douter que la jeune femme n’était pas liée que par l’amitié à Campbell. Peut-être qu’au fond, ils pouvaient s’entendre…

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Adélaïde Sullivan

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Sujet: Re: I'm in the details with the devil (adelaide)   I'm in the details with the devil (adelaide) EmptyLun 9 Jan 2017 - 18:14

« Le problème étant, qu'un jour ou l'autre, vous n'aurez pas le choix. » De vendre. Il le disait lui-même. Si le père d'Adélaïde n'avait pas le choix de vendre un jour à cause de la vieillesse qui s'installait naturellement au fil des années, Edward n'aurait pas le choix non plus. Dans vingt ans, quarante ans, peu importe. Il n'était pas immortel et lui aussi allait devoir vendre ou faire hériter les biens en question dans l'hypothèse qu'il ait la totalité. C'était logique et pour le coup, en termes de jeunesse et pour faire pérenniser le business et les valeurs de son père, elle était la mieux placée. Elle ne voulait pas de ce royaume, de cet empire pour le moment mais Edward la sous-estimait et semblait se l'imaginer plus idiote qu'elle ne l'était. Elle connaissait l'importance qu'avait le Ritz-Carlton dans le cœur de son père, elle connaissait toute la force et l'énergie qu'il avait mis à maintenir le bateau à flots. Elle était assez grande pour faire des concessions, pour mettre au second plan ses envies de carrière dans l'art pour favoriser le business et prendre la place de son paternel. Elle n'était plus cette gamine égocentrique d'autrefois, dommage pour Edward sûrement mais il allait devoir se faire à l'idée qu'elle ne céderait pas facilement, qu'un avis positif de sa part n'était pas acquis et qu'il allait devoir se battre et lui prouver par A + B qu'il méritait sa confiance et son avis favorable.

Pour le moment, les négociations étaient basées sur une association de leur deux business. Son père garderait les pleins pouvoirs sur les affaires du Ritz et Edward sur son casino mais il ne fallait pas être idiot pour comprendre que ça incluait à un moment ou un autre, des négociations quant à l'héritage de la totalité. Edward le sous-entendait lui-même. Quand son père allait disparaître, il valait mieux lui laisser à lui qu'à un parfait inconnu. C'est bien ce qu'il avait sous-entendu, n'est-ce pas? Et à partir de là, elle se devait de penser de cette façon, quoi qu'il en dise. « Edward, vous êtes un homme d'affaire. Je ne peux pas nier que gagner de l'argent sans rien faire n'est pas alléchant mais un homme d'affaire ne travaille pas pour enrichir un tiers fainéant, ça serait idiot et vous êtes loin de l'être. » Par conséquent, elle savait que cette proposition était biaisée, que quelque part là-dedans, il y avait une entourloupe. D'autant plus qu'elle n'était pas spécialement intéressée par l'argent. Elle était dépensière, certes, mais les siècles de succès du Ritz avait suffit pour enrichir les Sullivan, bien assez pour les maintenir dans un bon rythme de vie des années durant. Comme on dit si bien, l'argent fait naturellement ses petits à la banque et elle pourrait vivre sur les rentes sans aucun problème. L'argent n'était donc pas un argumentaire à choisir pour amadouer Adélaïde.

En revanche, bientôt, il était aisé de lire dans son regard qu'elle était intriguée et possiblement blessée par les dires d'Edward. Qu'Aaron tournait autour d'une femme, ça ne l'étonnait pas mais autour d'une femme mariée, c'était une autre histoire. Ça lui rappelait quand elle était Jane, quand elle ne se gênait pas pour détruire des couples en affichant la tromperie de l'homme avec elle à leur femme. A l'époque, elle s'en amusait, elle en riait et mettait ainsi tous les hommes dans le même panier. Aujourd'hui, c'était une autre paire de manches. Pour le coup, elle était bien mal placée pour juger, même si c'était sa maladie qui parlait à ce moment-là, mais elle peinait à cacher une certaine déception sans pour autant l'avouer à Edward, préférant choisir d'autres mots qui allaient à l'encontre de ce qu'elle pensait réellement. « Choisir d'exposer dans sa galerie sur un plan professionnel n'a rien à voir avec le fait qu'il tourne autour de votre femme sur un plan personnel. » En d'autres termes, ce n'était pas ses affaires et à vrai dire, même si sur le coup la déception s'était emparée d'elle, elle peinait à croire qu'Aaron était capable d'une telle chose. D'autant plus en connaissant toute la peine que la séparation avec la mère de sa fille avait causé, elle doutait qu'il puisse s'immiscer lui-même dans un couple marié. « Qu'est-ce qui vous plait dans l'art? » demandait-elle avec simplicité, curieuse d'en connaître un peu plus sur lui. Connaître quelqu'un sur un plan plus personnel était aussi un bon moyen de se décider sur un plan professionnel. Quand des atomes peuvent être crochus autant les utiliser à bon escient et pour le coup, elle laissait une porte ouverte à Edward. Après tout, elle n'avait rien contre lui en soi, seulement le besoin de s'assurer de ses bonnes intentions.
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