An unexplained weakness... | ft. Aristide

**Invité** and all the devils are here

Aristide Kendricks & Riley Hamilton

« Why am I so weak when I see you ? »

« S

amedi soir, après une longue journée de travail au parc d'attraction, tu avais simplement envie de décompresser. En cette belle journée ensoleillée de septembre, tu avais eu chaud plantée sur ton char et dans ton costume de Belle. Cette robe jaune n'était pas si fine que cela et donc, peu adaptée aux températures estivales de Los Angeles. Mais il avait fallu que tu gardes le sourire et chantes "Magic everywhere" du haut du véhicule lors des parades. Les seuls moments un peu plus calmes, c'était lorsque tu restais dans la maison des princesses. La climatisation t'y permettait de ne pas trop souffrir. Après, ce n'était pas toujours facile d'être peu mobile pendant un quart d'heure et de ne cesser d'avoir des appareils braqués sur soi.

Accompagnée par deux filles que tu connaissais bien et à qui tu faisais confiance, tu marchais donc souriante jusqu'à la boîte de nuit que vous aviez choisie. Le lendemain, tu ne travaillais que l'après-midi donc tu pouvais en profiter sans aucun problème. Avant de vous rendre en soirée, vous aviez bu quelques verres chez toi pour être déjà dans l'ambiance en arrivant. Devant l'entrée de l'Avalon Hollywood, une longue queue d'attente s'allongeait seconde par seconde. Ton amie connaissant l'un des videurs, vous vous dirigiez tout de suite vers l'entrée, dépassant tout le monde. Il vous fit passer directement, sous les râlements de ceux qui faisaient la queue depuis plusieurs minutes. Vous ne vous en préoccupiez pas et passiez à l'intérieur pour payer votre place, avant de déposer vos affaires au vestiaire et enfin, vous rendre dans la salle principale déjà bien remplie.

Une grande foule s'était amassée sur la piste de danse mais toutes les trois, vous alliez directement vers le bar pour vous acheter une première consommation. Sur le chemin, il te sembla croiser un jeune homme que tu connaissais. Curieuse, tu t'arrêtas et te retournas pour être certaine que tu ne te trompais pas, mais il était déjà de dos. Tu te laissas donc tirer vers le comptoir par une de tes amies et en commandant ton premier cocktail, tu avais déjà oublié l'affaire. Servies assez rapidement, vous vous rendiez près de la piste mais restiez en dehors puisque vous aviez vos verres. Le rythme de la musique vous faisait déjà bouger un petit peu, histoire de vous mettre dans l'ambiance. Vous portiez un toast à votre amitié et commenciez à vous amuser.

Quelques minutes plus tard, cet homme que tu avais aperçu, revint dans ton champ de vision. Et tu n'avais pas tord, c'était bien lui, le meilleur ami de ton ami Kai. Tu l'avais déjà rencontré grâce à Kai d'ailleurs, puis croisé une ou deux fois. Mais tu ne le connaissais pas plus que cela pour l'instant. Comme à ton habitude, tu prenais ton temps de toute façon pour faire confiance à une personne, l'analysant avant de te lancer naïvement et aveuglément dans une relation d'amitié avec ce dernier. Une de tes amies t'interpella à cet instant où tu avais envie d'aller le voir, pour te tirer vers la piste. Vous aviez des verres vides, que vous déposiez sur une table et vous vous mélangiez à la foule dansante pour en faire de même. Pourtant, ton esprit restait occupé par Aristide et surtout, tu le cherchais du regard comme si tu le surveillais... »

**Invité** and all the devils are here

Je quittai Maxime. A contre cœur. Je tentai, une nouvelle fois, d’imprimer les traits de son visage, avant de l’embrasser affectueusement. Avant de partir de partir, il me demanda de faire attention à moi, de ne pas faire de bêtises. Je le rassurai… Un sourire, un clin d’œil. Je tournai les talons, le cœur serré. Je ne supportais pas de le laisser. J’aurais voulu rester avec lui, boire, à outrance, déraper, m’unir à lui, toute une nuit, m’oublier dans ses bras, succomber à mon attirance contre nature pour lui. Je me mordis les lèvres en imaginant la chose. Un instant mon désir gonfla, avant que je ne le maîtrise et me reprenne. Cela était tout à fait inconvenant et immoral. Je fermai les yeux un instant… Oubliant cette vision incestueuse, diabolique. Arrivé dans la rue, je hélai un taxi qui s’arrêta devant moi. Je montai et lui indiquai ma destination.

Il me déposa devant une boîte de nuit réputée. Déjà la queue pour entrer était conséquente. Je payai le trajet avant d’envoyer un texto à un ami déjà à l’intérieur, afin de le prévenir de ma présence. Il apparut une minute derrière le videur, un colosse bâti comme une armoire à glace, il m’appela et demanda au videur de me laisser passer. Je gagnai du temps. Je serais la main de mon ami, avant de le remercier en lui soufflant quelques mots au creux de l’oreille. Derrière nous, nous entendîmes quelques réflexions désobligeantes, nous ne fîmes pas attention et pénétrâmes sans tarder à l’intérieur. Mes oreilles se sentirent agressées par la musique tonitruante, avant qu’elles ne s’habituent. Je suivis mon ami vers une table où nous attendait déjà du monde. Accolades, bises. Je fis rapidement le tour avant qu’on me proposa une consommation. Je ne pus refuser. Je n’étais pas là pour ne sucer que des glaçons. Une vodka. Je bus une gorgée tout en discutant avec mes amis, pour certains déjà bien alcoolisés. De temps en temps, je balisai la piste et ses alentours afin de repérer des connaissances, des proies potentielles, toujours le verre de vodka au bord des lèvres. Rien à signaler pour l’instant, à mon grand désespoir.

Puis, au milieu de la foule, je remarquai une jeune femme. Riley. Une amie de Kai. Nous nous sommes déjà rencontrés à maintes reprises, sans pour autant avoir trop discuté. Quelques banalités seulement. Je l’observai en train de se déhancher au milieu de la piste, avec des amies vraisemblablement. Elle semblait chercher quelqu’un et nos regards se croisèrent. Ils se confrontèrent avant de se fuir. Alors qu’elle continuait à danser, je la suivais du regard, obnubilé. Je finis mon verre et le posai sur la table avant de me diriger vers le la piste. Je me frayais un chemin au milieu de la foule afin de rejoindre la demoiselle. A quelques pas d’elle, j’attendis qu’elle se retourne de mon côté. Lorsque ce fut le cas, je m’empressai de la saluer avec un petit sourire : « Salut Riley ! ».