Toi tu as toujours besoin de voir les étoiles. Quand à cause de la pollution tu ne peux voir les étoiles scintillantes, apaisantes tu te sens un peu triste. Alors souvent tu sort ta résidence de fraternité, seul ou avec un ami qui voulait prendre l'air, tu vas sur la colline dans le grand parc, où la pollution est beaucoup moins présente pour observer ces astres, brillants, fascinant, c'est ta vie, les étudier, et bientôt ce sera ton métier. Tu repenses à ces moments sur la colline, parfois tu t'y était même endormi en rêvassant, paisible. Toujours la tête dans les étoiles. Aujourd'hui, tu n'avais pas d'obligations particulières, pas de cours, pas de boulot, alors tu t'ennuiais. Il était à peine trois heure de l'après midi et Los Angeles était plutôt calme. Tu te tenais debout sur une terrasse, un chocolat chaud à la main et regardais les passants, cherchant quelque chose pour t'occuper.  Il faut dire que avec un carnet d'adresses pas très remplit, il est difficile de s'occuper tout seul. Finalement, tu te décidais à te balader vers les musées, les sites touristiques avant de choisir ton activité : ce sera le planètarium. C'était parfait pour sortir de cette vie sur Terre pendant quelques heures en 'révisant' un peu tant qu'à faire.

Marchant tranquillement d'un pas enjoué vers ta nouvelle destination, tu avait le sourire aux lèvres et rentrais faire ton petit tour, avant d'aller dans une salle avec une 'projection' commentée par un 'expert'. Au début tu es attentif à ses paroles, il dit des choses justes mais se trompe sur certains détails. Et puis au fur et à mesure, tu laisse tomber tes corrections intérieures de ses erreurs insignifiantes et te laisse transporter par le paysage, la simulation est magnifique à tes yeux. Tu te sens bien, même un peu serré et debout au milieu d'une foule, tu t'en fiche, tu veux juste admirer les étoiles le plus possible.

Mais finalement, tout a fin malheureusement. Peu à peu le plafond se rallume pour éclairer la pièce de nouveau, les regards se détachent des fausses étoiles, les gens commentent, sourient, haussent les épaules, se dispersent. Toi tu es là, au milieu de cette pièce, toujours un peu entrain de rêver, tu t'assoies sur un siège en attendant de pouvoir sortir sans emcombre et non à travers la foule de touristes. Tu fermes les yeux, t'apaise, te relaxe, avant de regarder la sortie qui est maintenant libre. Mais, au fond de toi tu ne veux pas quitter cette endroit, parce que tu aimes regarder ces étoiles factices même si tu peux en admirer de véritable chaque jour. Au moins ici tu peux en voir même en journée, à chaque simulation. D'ailleurs tu as déjà penser à demander un job ici et tu te dit en te levant, que ce ne serait pas une mauvaise idée ne serait-ce que pour corriger les erreurs de l'orateur pendant les sessions. Pensif, tu te lèves et t'étires te dirigeant vers la sortie plein d'idées en tête lorsque sans que tu t'y attendes, quelqu'un te salut.

« Bonjour tu es étudiant à UCLA n'est ce pas ?   »

Un passionné de Stephen Hawkins et de l'astronomie et la cosmologie ? Haussant un sourcil, je repose ma tablette en croisant les bras avant de fixer le vide, le regard un peu sévère envers moi-même. Je suis intelligent, mais quand même, si je veux pouvoir accrocher le client, et surtout, bien initier mon complice, ça ne sera pas simple pour le coup. Soupirant de plus belle, je me laisse un peu choir dans mon fauteuil avant de déposer ma nuque sur le dossier et observer le plafond comme pour y voir l'univers. Je n'y connais vraiment pas grand-chose là-dedans. Je ne sais même pas si mon père si intéressait et je sais qu'oncle Toma n'aimait que l'océan. Lilo ne m'aidera sûrement pas non plus. Finalement, j'attrape la tablette et commence à lire des informations sur ce fameux Hawkins que je ne connaissais que de nom et son travail. Fascinant, mais tout cela me laisse assez confus. Je la pose à nouveau avant de me lever. « Kit, je dois sortir ! » Je ne sais pas vraiment s'il est là, s'il a possiblement entendu ou pas, mais au moins, il sait que je ne serai pas là. Enfin, s'il est là. Au hasard, je laisse une note sur le frigo, lui disant de ne pas m'attendre. Il faut que je sois prêt.

Mes pas me guident vers la moto et j'enfile ma veste, puis mon casque rapidement pour parcourir les rues dans une vitesse plus ou moins excessives jusqu'aux portes du planétarium. Jusque là, je n'ai jamais réellement cherché à venir dans ce genre d'endroits. Je ne sais pas, je ne suis pas un homme comme de sciences réelles. J'aime l'art. J'aime flâner dans des musées, dans des expositions, dans des galeries. J'aime regarder des choses, je n'ai juste pas envie de devoir les comprendre tous les temps, mais de les ressentir surtout. Lorsque j'observe les photos de l'univers ou encore, la représentation au plafond, je dois bien avouer que ça a un côté relativement artistique. Et puis, cette voix m'attire. Il semble connaître son sujet sur le bout des doigts.

Le fixant longuement, je me redresse à la fin de la séance, attendant que les gens désertent la salle pour aller l'aborder enfin, tandis qu'il semble vouloir se retirer aussi. « Bonjour tu es étudiant à l'UCLA n'est-ce pas ? » lui dis-je alors dans un sourire en coin. « J'y suis aussi, étudiant en management et commerce et j'ai un dossier à rendre qui implique d'avoir certaines connaissances en cosmologie, il faut aussi que je parle de Stephen Hawkins et son parcours, tu pourrais m'aider ? » Je garde ce sourire charmant sur mon visage, enfonçant mes mains dans mon jean hors de prix, les talons bien ancrés dans mes boots noires. « J'peux te payer un extra si tu veux, ou un café. »

Le plafond sombre te plonges dans une ambiance nouvelle. Après la projection c’est toujours comme ça. Comme si tout c’était endormi seulement quelques heures avant de se réveiller à nouveau. Le néant, une salle vide, un plafond blanc, avant le magnifique spectacle artificiel de l’univers. Tu souffles, tu écoutes chaque sons. Le bruit des chaussures contre le sol moquetté, le sons des voix basses qui respectent le calme du musée. Tu es comme en pleine méditation, tu reçois tout ce qui se passe autour de toi, le ressent serein. Tu contemples les yeux fermés ce monde autour de toi. Et puis tu te lèves, tu recommences ta vie tu regardes le monde. Un autre être t’abordes, de façon pas si intrusive que ça puisque cela ne te déranges pas. Il te parles calmement et tu l’entends. Tu restes muet au début alors qu’il lances la conversation.

« Bonjour tu es étudiant à l’UCLA n’est-ce pas ? »

Il sourit légèrement et tu hausses les épaules mais seulement dans tes pensées. Il y a genre des milliers d’étudiants dans des centaines de cursus. Tu l’avait peut-être déjà mais peu importait. Même quand on connaît des gens à la fac il arrive souvent qu’on ne s’y croises jamais ! Alors les inconnus !

« J’y suis aussi, étudiant en management et commerce et j’ai un dossier à rendre qui implique d’avoir certaines connaissances en cosmologie, il faut aussi que je parles de Stephen Hawkins et son parcours, tu pourrais m’aider ? »

Tu as juste envie de rire et tu fais un sourire en coin. De un, il t’as déjà vu à la fac et il retenu ton visage. Et de deux il te demande de l’aide en cosmologie ! Et bien il est direct au moins ! Tu restes muet quelques secondes puis alors que tu allais ouvrir la bouche il reprend.

« J’peux te payer un extra si tu veux, ou un café »

Tu ris légèrement et tu te grattes le menton.

« Ben peut-être que je ne peux pas car je n’y connaît rien à la ‘cosmologie’ et que ça se nommes communément astronomie. Mais tu sais que je peux éventuellement refuser alors juste un café...Et je me demande quel genre de personne reconnaît un étudiant dans sa fac parmi des milliers d’autres inconnus à part les stalkers. Je pourrais être moi-même un stalker d’ailleurs, ou un psychopathe. Enfin bref je part trop loin. Sache que tu es charmant mais j’aime pas rendre service à moins que ce soit amusant ou que ce que j’aurais en échange sera à la hauteur. Je ne penses qu’un café c’est assez. Moi je bosses pour savoir tout ça. Tout le monde peut avoir un café sans rien faire. Tout le monde peut connaître l’astronomie certes mais pas sans effort de travailles et de mémoire. T’as quoi d’intéressant pour le prix de mes connaissances de 5 années d’études ? »

Bon ok. Là Jo’ tu partait peut-être un peu loin. Mais c’était plus fort que toi, tu aimais jouer un peu. Mettre le doute aux gens et les faire réfléchir. C’est peut-être pour ça que rares sont ceux qui te supportent d’ailleurs. Ton tempérament de toujours avoir quelque chose d’égal contre quelque chose d’autre, de te méfier, surtout des gens qui t’abordait genre avec des infos sur toi alors que ce sont des totals inconnus.