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 Florence Avenue ▶ Chupee (ft. Oli)

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Sujet: Florence Avenue ▶ Chupee (ft. Oli)   Florence Avenue ▶ Chupee (ft. Oli) EmptyDim 4 Sep 2016 - 13:46


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Ce n'était pas facile de trouver de la bonne came. Il ne se voyait pas demander tout de go au premier passant venu où il pouvait acheter quelque chose de bonne qualité. La nuit dernière, lors d'une fête arrosée en compagnie d'autres danseurs, il avait remarqué que l'un d'eux avait sorti de petites pilules de son sac. Cela ferait sans doute l'affaire. Il avait besoin de quelque chose. Affreusement besoin. Il avait perdu ses habitudes et ses dealers habituels en emménageant à Los Angeles et il avait besoin de retrouver ses marques, de trouver de quoi remplacer le manque dans son corps. L'autre danseur lui avait donné le nom d'une rue, bien à l'écart du circuit habituel de Dorian qui ne vivait qu'aux alentours de son appartement et du studio de musique. Il n'avait pas encore pris le temps d'aller explorer la ville, mais au ton utilisé par son acolyte, il lui semblait que ce n'était pas qu'il ferait mieux de ne pas s'attarder dans ce quartier de la ville. Un simple allez-retour serait sans doute suffisant. Il n'avait pas beaucoup de temps et héla un taxi pour l'aider à se rendre rapidement au point fixé. Un premier drapeau rouge s'agita en voyant le visage du chauffeur devenir soudain livide à l'évocation de sa destination. Un second drapeau rouge s'agita quand il lui indiqua qu'il ne l'y déposerait pas mais plutôt à quelques rues de là, et qu'il devrait continuer à pied. Dans quel genre de situation s'engouffrait-il ? Un instant, il pensa à contacter son ami pour l'accompagner dans ce fabuleux périple mais en sortant son téléphone pour le contacter, il se rendit compte que l'heure ne lui permettait pas de faire un détour dans un autre quartier pour aller le chercher, si tant est que l'autre était debout. Ce qui n'était pas gagné d'avance. Se faisant une raison, Dorian pensa que ce serait justement l'occasion de découvrir la ville, de l'explorer à pied, et de découvrir de nouvelles sensations.

Le taxi remontra Florence Avenue aussi vite que lui permettait la circulation dense à cette heure de la journée. Il ne comprenait pas les hésitations de son chauffeur à l'y conduire. Il voyait au travers des fenêtres des enfants jouer sur les trottoirs, des familles sortir de restaurants. Mais il était vrai qu'au fur et à mesure qu'ils passaient des blocs, les immeubles se décrépissaient, la foule se faisait moins dense et surtout, il n'y avait plus aucune présence policière. Un troisième drapeau rouge s'agita et Dorian aurait dû faire demi-tour. Il faillit faire part de ses inquiétudes à son chauffeur qui s'était enfermé dans un silence dérangeant depuis le début de la course. Mais la boule dans son ventre lui rappela rapidement qu'il avait envie – pire – qu'il avait besoin de sa drogue pour pouvoir continuer à se concentrer et à  rendre ses performances artistiques excellentes. Le taxi s'arrêta à un carrefour et le chauffeur marmonna quelque chose, pointant du doigt devant lui. Il était temps de sortir et de plonger dans l'inconnu le plus total. Il marcha pendant quelques blocs, observant la population autour de lui. Ils appartenaient définitivement à deux mondes différents. Lui, blanc, propre sur lui, dents blanches et cigarette à la bouche, déambulait avec grâce entre les stands de fruits et les flaques d'eau croupie sur le trottoir. Eux, Latinos pour la plupart, étaient forts, musclés, le poids de la vie sur leurs épaules et de sombres épreuves gravées sur leurs visages. Le contraste était flagrant et il avait l'impression qu'il était marqué sur son visage qu'il faisait une cible parfaite pour des pickpockets. Il aurait peut-être mieux faire de choisir des couleurs sombres pour s'aventurer dans ce genre de quartier plutôt que son débardeur plus qu'échancré au niveau du cou et des aisselles. Et de couleur rose qui plus est. Il sentait de lourds regards se poser sur lui à mesure qu'il passait devant des boutiques plus pittoresques les unes que les autres.

A sa droite finalement, une ruelle sombre. Comme un cliché. Comme si ce genre de deal ne pouvait avoir lieu que dans des ruelles sombres, loin de toute présence policière qui était, de toute façon, inexistante dans le quartier. Un jeune homme, à peine plus âgé que lui, attendait dans une position lascive le chaland. Un pied sur le sol, l'autre contre le mur, seul le rouge de sa cigarette indiquait une quelconque présence. « Tu cherches quelque chose ? » Dorian n'avait plus l'habitude des échanges. Tout était silencieux avec ses dealers, habitués à ses envies qui ne changeaient jamais. Poids, qualité, il restait consistant dans ses choix. La variation n'était pas son fort. « 20 grammes. » Pas la peine d'entamer les présentations. L'aspect douteux du quartier et du dealer lui feraient presque regretter d'acheter de la cocaïne. Il ferait mieux de commander sur Internet. Dorian lui tend une liasse de billets et récupère en échange un petit sachet plastique. Il le soupèse légèrement et se retourne, les joues teintées de rouge, incrédule de l'audace du dealer. « Tu m'as pris pour qui ? Il n'y a pas 20 grammes là. » La force de l'habitude … En tout cas, voilà qu'un quatrième drapeau rouge s'agite.
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