GABRIEL&OLYMPEA ♦ I'm the devil of your angel.

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Je tremblais tant j'étais énervée. J'avais mis sans dessus-dessous ma chambre en hurlant jusqu'à en perdre la voix. Mes parents si dévoués et aimants avaient engagé un garde du corps. Pour qui ils se croyaient ? Ils voulaient se la jouer "parents aimants"... Ah oui je suis folle, c'est vrai. Au fond, avaient-ils engagé un garde du corps pour moi ou pour eux? Craignaient-ils vraiment que je blesse quelqu'un? Pourtant je les trompe à merveille depuis ma sortie de l'HP et là, à la mort d'Adrian ils... Ont peur?

- Olympéa, il est là!

Ma mère hurlait cette phrase depuis le salon. Je m'étais enfermée dans mon ancienne chambre qui était... Vide. Je devais rester zen, je devais rester forte. Si j'avais le malheur de succomber, ils allaient tout comprendre.

Je pris un grand souffle avant de sortir de ma chambre, les poings serrés pour me diriger où était là mon prochain ennemi. Un ennemi de plus à berner.

J'entrai dans la pièce et je tombai nez à nez avec cet homme. Grand, belle gueule, yeux clairs, brun... C'était un bel homme mais je ne m'arrêtais pas à cela pour connaître réellement quelqu'un. Je me forçais gentiment à sourire, laissant mes bras croisés sur ma poitrine pour cacher mes poings serrés.

- Olympéa, je te présente Gabriel. Il prendra soin de toi jusqu'à que l'affaire avec ton frère se calme. D'accord ma belle?
- Me touche pas.

J'avais l'impression d'être une ado en crise alors que j'avais 20 ans. Je continuais de le fixer droit dans les yeux, pas un bonjour, pas un merci, pas une main serrée, rien. Il allait comprendre "sa future ambiance de travail."

- J'ai un rendez-vous d'affaire, il va te raccompagner chez toi.
- Je peux très bien prendre la voiture de service de papa et rentrer seule.

Elle ne m'écoutait même pas, rien, que dalle, l'ignorance. Elle se contenta de remercier Gabriel en lui donnant le double des clés de mon appartement et de notre villa. Je fis les gros yeux et je la regardais partir pour finir en tête à tête avec lui, ne baissant toujours pas mes yeux bleus pour lui montrer que "j'étais là" et non une proie facile qui allait gentiment se laisser faire. J'étais énervée et peinée oui. Je devrais faire semblant de me laisser faire et sourire, mais là, la situation m'énervait au plus haut point. Etait-il au courant pour mon passé psy? Connaissant ma charmante mère: non. Cela devrait être amusant pour la suite, puis il n'était pas si désagréable à regarder. Qui étais-tu réellement cher Gabriel au nom si angélique? Flirterais-tu aussi avec les flammes des Enfers?

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Wild girl

Olympéa & Gabriel

Debout au centre de l’impressionnant salon de la famille Dean, Gabriel laisse son regard voguer sur les divers éléments, plus luxueux les uns que les autres, qui le composent. Dispositions des meubles, des effets personnels de la famille … Gabriel ne tente pas de refréner ce réflexe lié à son ancienne activité qui ne le quitte pas.

Il n’est pas même troublé dans son analyse précautionneuse des lieux lorsque sa cliente hurle à travers le salon l’annonce de son arrivée pour qui voudra bien l’entendre mais surtout il le sait bien, pour celle qu’il va devoir dorénavant protéger.

Gabriel reste interdit un instant devant l’immensité des lieux qu’il n’a la prétention d’occuper. Un court instant seulement car elle pénètre dans la pièce.

Elle, cette jeune femme aux yeux perçants et à la longue chevelure brune qui capte en un rien de temps le regard. Un regard aussi fasciné que méfiant. Cette jeune femme qui, en l’étudiant plus attentivement apparaît telle une gamine qui les bras croisés sur la poitrine lui laisse à peine l’opportunité de lui glisser un poli « bonjour » après que sa mère n’ait fait les présentations dans les règles.

Et immédiatement, elle le rejette, elle s’oppose, cherche la parade mais le combat est de courte durée. Gabriel en a connu des biens plus impressionnants, bien plus violents.

Bientôt les deux protagonistes se retrouve nez à nez à se toiser. Gabriel ne manque pas la colère dans son regard et sur son visage qui en dit bien plus long que les quelques mots qu’elle avait bien voulu prononcer. Il suit, comme on suit les lumières d’un spectacle ces sentiments étranges qui se matérialisent dans la tension de ses muscles, de sa mâchoire.

Un instant Gabriel se demande ce qu’elle pense, elle. Ce qu’elle voit en lui, en l’étudiant de la sorte mais la question disparaît bien vite de son esprit pour laisser place à une autre question bien plus pragmatique. « Tu me suis ? »

Mais il n’attend pas la réponse de la jeune femme pour se mettre en marche vers le garage que sa mère lui a présenté quelques minutes plus tôt. Il n’attend pas non plus qu’elle entre dans la voiture avant d’y prendre place, insérant les clés et mettant le contact les yeux rivés sur la porte automatique qui s’ouvre pour leur laisser la voix libre. « C’est toujours compliqué au départ, mais tu verras, tu finiras par oublier ma présence. »

Son regard clair s’aventure et s’égare sur la passagère avant que ses lèvres ne se meuvent pour un simple et paternaliste : « Mets ta ceinture. »

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Il ne disait pas un mot, il était calme, trop calme. Je ne baissais pas les yeux, je l'affrontais, je lui montrais que je n'allais pas dire oui à tous ses caprices sous prétexte qu'il soit bel homme. Ma mère nous avait déjà quitté et je ne savais pas du tout ce qu'il allait m'arriver, nous arriver devrais-je dire.

Il avait dû y avoir 5 secondes de "blanc" avant qu'il n'ose ouvrir la bouche une fois ma mère partie, mais cela m'avait semblé une éternité. Je n'avais pas l'habitude qu'on me confronte d'aussi près à Los Angeles. Les gens se contentaient de m'éviter, de m'ignorer. Ils avaient peur de quelques petites et inoffensives rumeurs, mais s'ils savaient la vérité, leur coeur lâcherait.

L'Homme cherche sans cesse à placer ses confrères dans des cases pour se sentir rassuré et "mieux". Ma case à moi était "fille bizarre que tout le monde connaît sans connaître". Quand quelqu'un est "bizarre" cela veut donc dire qu'il est "fou" et que c'est "normal" qu'il soit seul, sans amis, mal vu, avec cent mille rumeurs derrière lui. Gabriel faisait-il parti de ces personnes?

Ses premiers mots à mon égard furent "Tu me suis?" Je fronçais les sourcils et je le regardais partir en direction de notre garage. Il marchait calmement, sereinement, comme s'il était chez lui et qu'il avait déjà "un plan" dans sa tête. Je commençais à marcher sur ses pas pour voir où il allait, il grimpa dans la voiture et reprit la parole comme pour essayer d'être... Sympa?

A ce moment, ma tête commençait à devenir lourde et à me faire mal. J'avais cent mille pensées dans cette dernière, elles se bousculaient toutes au portillon et de colère, je me mis à serrer mes ongles très fortement dans ma peau jusqu'à que je sente ma peau se percer sous l'effet de "forcing" que j'y exerçais dû à ce soudain mal de tête tant cette situation était plus que inimaginable. Non, Olympéa, calme toi.

Je fermais les yeux, je frottais mes mains l'une contre comme pour empêcher le sang de s'écouler davantage tant j'avais forcé sur mes ongles. Hors de question qu'il insinue ou qu'il voit quelque chose de ma part. Après, si j'avais des gestes... Déplacés, tout le monde pourrait mettre cela sur la mort de mon frère, lui, dans les sous-terrains des Enf... Non, Olympéa, concentre-toi.

Je m'installai sur mon siège passager et mes yeux retombèrent nez à nez avec les siens, toujours aussi calme, une véritable porte de prison et je n'aimais pas. En règle générale, c'était moi la porte de prison. Inconsciemment, mes yeux montèrent et descendirent comme pour imprégner son image dans mon cerveau qui ne savait plus comment penser à l'heure actuelle. Je n'avais rien vu venir, vraiment rien. Qui était-il ? Que me voulait-il ?

- Pas besoin de me donner des ordres, je déteste ça.

Je lui lançai cette phrase froidement, pourtant, je savais que je ne faisais que l'écouter depuis tout à l'heure, il ne m'avait pas forcé à venir et je l'avais suivi. A cet instant, je sentais l'intérieur de mes mains me piquaient dû à ma précédente "pression" dessus. Il y avait bien pire, mais ce n'était pas du tout agréable ou bien alors confortable.

- Pourquoi mes parents t'ont engagé toi et pas un autre ? Pourquoi j'ai besoin d'un garde du corps ?

Je savais pourquoi ils l'avaient engagé, je n'étais pas bête: mon frère. Ils voulaient sûrement me protéger mais je voulais savoir exactement, ce que mes parents lui avaient raconté.

- Mon frère est mort par... Accident. Mes parents le répètent partout. Désormais pour un "accident" on engage un garde du corps?

Je parlais très calmement, ne souriant nullement, préférant rester concentrée et perdue dans ses yeux bleus qui devaient en faire tourner plus d'une. Qui étais-tu vraiment Gabriel ?

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Wild girl

Olympéa & Gabriel

Un long silence s'installe dans l'habitacle confiné mais luxueux du véhicule. Gabriel ne sait pas encore s'il s'agit d'une nouvelle résistance de la part de la jeune femme ou si elle est simplement désarçonnée face au peu d'autorité à laquelle il l'a confronte, mais la réponse ne se fait pas attendre.

Elle déteste les ordres. Elle, qui doit obtenir tout ce qu'elle souhaite sans jamais rencontrer la moindre résistance, le moindre obstacle. Gabriel ne prend pas la peine de répondre. Il s'est déjà fait son avis sur la jolie personne assise à ces côtés dont il ressent la tension. Il sait désormais, qu'elle est prête à exploser au moindre de ses faux pas.

Pourtant, la tension redescend. Presque aussi vite qu'elle été montée à son plus grand étonnement. Gabriel s'autorise un bref regard vers la brune qui le questionne avant de se concentrer à nouveau sur la route assombrie par la nuit que les roues du véhicule avalent chaque mètre avec plus de ferveur.

« Ils n'en ont pas discuté avec toi ?" » Ce n'est pas à lui de répondre à ses questions. Il n'a pas décidé de sa protection à la place des ses parents. Il a signé un contrat et en exécute à présent les termes. Gabriel sait qu'il n'est pas judicieux de discuter de ces choses là avec elle, il sait qu'il est trop facile de commettre un impair et de perdre un contrat.

Et ce contrat, lui ne peut se permettre de le perdre. Le loyer, les factures ne se paieront pas seuls et ces obligations quotidiennes sont encore la seule chose qui l'oblige à se lever le matin.

Concentré, Gabriel écoute attentivement la jeune femme qui poursuit avec une nouvelle question qui le laisse interdit le temps d'un instant. Un instant pour venir chercher ses yeux clairs qui semblent perdus dans les siens.

Deux yeux qui l'étudient encore, sans jamais laisser transparaître une émotion, un indice sur ce qu'elle ressent, même lorsqu'elle aborde un sujet émotionnellement chargé, du moins pour une personne lambda.

A nouveau, ils se toisent et s'appréhendent en silence. Cherchant chez l'autre une faille, quelque chose à comprendre.

« Ils ont peut-être peur qu'il t'arrive quelque chose. » Los Angeles n'est pas que sable fin et paillettes. Toute grande ville possède deux visages que Gabriel peut aisément dépeindre grâce à des années de patrouilles et d'enquêtes dans une ville qui ne dort jamais.

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